C'est curieux les élections en Russie

Dans le monde...

Message par Zelda » 25 Sep 2011, 12:07

Hier, Medvedev et Poutine ont passé un accord : Pour l'élection de 2012, ils se contenteront d'échanger leurs postes. On se demande pourquoi les électeurs se bougent ? :hinhin:

Il y a quelques mois, des articles dans la LO disait que c'était la guerre larvée entre les deux clans... On dirait qu'ils ont résolu leurs différends.

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/pre...ne_1033653.html
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Message par Vania » 25 Sep 2011, 15:36

Oui, c'est pour cela que l'emblème de la Russie est un aigle à deux têtes. ;)
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Message par Vania » 25 Sep 2011, 15:47

Parmi les promesses électorales, comme ici et aux Etats-Unis, il y a celle de faire payer plus d'impôts aux riches...

http://fr.rian.ru/politique/20110924/191203248.html
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Message par Vania » 26 Oct 2011, 18:40

La presse occidentale ne montre pas souvent la misère dans la Russie de Poutine, en voici un aspect particulièrement choquant :

a écrit :
Une région russe se dote de «tours d'abandon» de nouveaux-nés

La région russe de Krasnodar (sud) s'apprête à installer les premières tours d'abandon du pays où des parents pourront déposer de manière anonyme des nouveaux-nés non désirés, qui seront ainsi en sécurité, a indiqué mercredi le département régional de la Santé.

"Cinq boîtes à bébés ont déjà été livrées par la république Tchèque, et la première sera bientôt installée près d'un centre médical de la ville de Novorossiïsk", port de la mer Noire, a indiqué à l'AFP la porte-parole du département, Elena Kovlakas.

Ce système "sauvera la vie de nouveaux-nés abandonnés" tout en préservant l'anonymat des parents, a indiqué à l'AFP Elena Golberg, une autre responsable du département de la Santé de Krasnodar.
Des centains de nouveaux-nés abandonnés

"Nous voulons mettre un terme à une terrible pratique, lorsque des nouveaux-nés sont laissés dehors", parfois même dans une poubelle, a-t-elle encore dit.

Une vingtaine de nouveaux-nés ont été remis à des orphelinats de la seule ville de Novorossiïsk l'année dernière, selon l'experte.

La tour d'abandon qui sera installée consiste en un pan amovible dans un mur extérieur ou une fenêtre qui s'ouvre sur une petite cellule chauffée et aérée. Ce dispositif est doté de détecteurs pour alerter les services soignants lorsqu'un bébé y est déposé, selon l'experte.

"Chaque année des centaines de nouveaux-nés non désirés sont jetés dehors" en Russie, a indiqué récemment au journal en ligne argumenti.ru le président de la Fondation russe pour l'enfance, Albert Likhanov.

Les médias russes font régulièrement état de nouveaux-nés retrouvés dans des poubelles.


Le lien : http://www.liberation.fr/monde/01012367902...de-nouveaux-nes
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Message par Vania » 10 Nov 2011, 21:04

(Le Monde a écrit :Une relique au secours de la dénatalité

Sofia avait 19 ans quand elle est tombée enceinte. Le père ne voulait pas de l'enfant, la famille non plus. "Ta vie sera gâchée", lui a expliqué sa mère. "Si tu gardes l'enfant, tu peux faire une croix sur tes études", a renchéri sa grand-mère. Petit ami, amies, proches l'incitaient à se faire avorter. Pour Sofia, il n'en était pas question.

La jeune femme a tenu bon. Elle a accouché d'une petite fille qui a 5 ans aujourd'hui. Il lui a fallu interrompre ses études de médecine, elle a fini par trouver un travail dans le tourisme. Sofia ne regrette rien : "J'ai choisi la vie plutôt que l'absence de vie."

Pourtant, elle est pour l'avortement : "Personnellement, je n'ai pas voulu y recourir, mais je considère que c'est l'affaire de chaque femme." Sofia a suivi de près l'adoption par la Douma (la chambre basse du Parlement russe), le 21 octobre, de la loi sur l'avortement. En discussion depuis le début de 2011, le projet de loi a fait couler beaucoup d'encre.

Sept religieux orthodoxes et un musulman faisaient partie du groupe de travail chargé de formuler des suggestions. Parmi celles-ci, l'obligation faite aux mineures de demander l'autorisation de leurs parents, aux femmes mariées celle du mari. L'autre proposition consistait à augmenter les tarifs de l'opération afin de dissuader les femmes de se faire avorter. "C'est stupide : elles auront recours aux avortements clandestins, ou alors elles mettront au monde des enfants pour ensuite les abandonner", estime Sofia. D'ores et déjà, le pays compte près d'un million d'orphelins et les abandons de nouveau-nés sont légion.

Au soulagement général, ces recommandations n'ont pas été suivies par les députés. Dans sa version finale, la loi prévoit l'instauration d'un "délai de réflexion" (entre deux jours et une semaine) et fixe la limite de l'intervention à douze semaines (vingt-deux semaines en cas de viol ou de complication médicale). Pendant ce délai, des consultations psychologiques sont prévues.

Les religieux de la Fondation orthodoxe de Saint-André, auteurs de "recommandations médicales pour les consultations en vue d'un avortement", ont évoqué la nécessité de "faire peur aux femmes en insistant sur les risques de complications". Pour quel résultat ?

Avec 1,186 million d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) en 2010 selon Rosstat, le comité d'Etat aux statistiques, la Russie affiche l'un des plus forts taux d'avortement au monde. Certains experts affirment que les statistiques officielles ne prennent pas en compte les IVG pratiquées dans les cliniques privées et que le nombre total d'IVG serait de 5 à 6 millions chaque année.

Malgré une décennie de mieux-être économique, la Russie (142,9 millions d'habitants dont un million de migrants légaux) reste confrontée à un problème vertigineux : sa démographie. Minée par la dénatalité et surtout par la surmortalité masculine - l'espérance de vie masculine est de 62 ans selon l'OMS -, la Russie a perdu 2,2 millions d'habitants en huit ans, soit une baisse de 1,6 % de sa population, selon les résultats préliminaires du recensement d'octobre 2010.

Alarmées par ce problème, les autorités ont, dès 2007, mis en place des mesures destinées à encourager les naissances (prime dès le deuxième enfant, doublement des prestations familiales). Depuis, la natalité a connu un léger sursaut avec 1,7 million de naissances en 2010. Mais il en faudra plus pour que le pays connaisse enfin un solde positif de sa population. D'autant que les femmes désormais en âge de procréer font partie des "classes creuses", soit les générations nées entre 1985 et 1990, quand le chaos surgi du postcommunisme n'incitait guère à fonder une famille.

Heureusement, l'Eglise orthodoxe n'est pas à court d'idées. Le 20 octobre, la ceinture de la Vierge Marie, une relique censée stimuler la fertilité féminine, est arrivée de Grèce en grande pompe. Le premier ministre Vladimir Poutine est venu en personne l'accueillir à l'aéroport de Saint-Pétersbourg, l'ancienne capitale impériale. Il fallait bien ça. Conservée jusque-là dans un monastère du mont Athos - interdit aux femmes -, la ceinture n'était jamais sortie dans le monde. Grâce au pouvoir de persuasion de la Fondation de Saint-André, dirigée par Vladimir Iakounine, le président de RJD (la SNCF russe), un proche de Vladimir Poutine, les moines grecs ont bien voulu la prêter.

Montrée à l'église de Notre-Dame-de-Kazan, sur la perspective Nevski, la précieuse relique partira bientôt en tournée dans toute la Fédération. D'ici au 23 novembre, elle sera montrée dans douze villes, de Kaliningrad (l'enclave russe entre la Pologne et la Lituanie) à Vladivostok (Extrême-Orient) en passant par Moscou.

Son succès est assuré. A Saint-Pétersbourg, des milliers de femmes ont attendu des heures durant aux abords de l'église pour l'effleurer du bout des doigts. Portée, dit-on, par la Vierge jusqu'à son dernier souffle, la ceinture a le pouvoir de guérir les maladies graves et de favoriser la fertilité. Et pas seulement. Exposée dans des centres d'aide psychologique pour femmes enceintes, elle pourrait aussi les dissuader d'avorter, affirme le site du patriarcat orthodoxe.


Sur le poids croissant de la religion en Russie et la dégradation de la condition féminine, il y a aussi cet article de la LDC : http://www.union-communiste.org/?FR-archp-...480-6120-x.html
Vania
 
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