Faut-il sortir du nucléaire ?

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par luc marchauciel » 29 Août 2011, 20:13

Fabrice Nicolino (un écolo cintré, par ailleurs) présente ainsi [rapporté par Rue 89] la démocratie selon Greenpeace ; c'est cocasse, pour le coup :

a écrit :
"Greenpeace, l'ONG du Rainbow Warrior est devenue « une petite entreprise capitaliste comme ...une autre ». Son directeur général, Pascal Husting, se vante officiellement dans un article du Nouvel Economiste d'avoir mis à la porte la moitié des salariés et qu'aucun n'ait gagné son procès aux prud'hommes.

Chez Greenpeace, les campagnes sont décidées au niveau international, au nom d'une sorte de « centralisme démocratique à la mode Staline ». "


:whistling_notes:

http://www.rue89.com/planete89/2011/03/21/...ecologie-195929

luc marchauciel
 
Message(s) : 73
Inscription : 12 Avr 2008, 18:37

Message par canardos » 29 Août 2011, 21:09

(luc marchauciel @ lundi 29 août 2011 à 20:38 a écrit : greenpeace
a écrit :
Les personnalités qui n’auraient pas apporté de réponses, sont classées, dans l’attente de leur réaction, dans la catégorie « rétrograde ».

Greenpeace est une organisation apolitique. Nous avons décidé d'exclure de notre classement Lutte Ouvrière et le Front National. Greenpeace considère que Lutte Ouvrière est un parti non démocratique. De son coté, le Front National est en opposition totale avec des valeurs parmi les plus chères à Greenpeace, notamment le pacifisme et la non-violence. La « préférence nationale » prônée par le Front National est une forme de discrimination que Greenpeace récuse absolument.


http://greenpeace.fr/2012/#!/


je note que seule Lutte Ouvriere est qualifiée d'organisation non démocratique . le FN lui est seulement en opposition totale avec les valeurs de Greenpeace puisque lui sont seulement reprochés de ne pas être pour le pacifisme et la non-violence donc implicitement ne tombe pas sous l'accusation d'être non démocratique .

la conception de la démocratie de Greenpeace ressemble a sa pratique interne et finalement le reproche de Greenpeace a LO c'est d'être révolutionnaire, ce qui j'en conviens est totalement contraire a l'idéologie et aux valeurs fondamentalement réactionnaires qui sont son fond de commerce.

ps: ça n'empêche pas de soutenir certains des combats de Greenpeace lorsqu'ils sont justifies malgré son caractère fondamentalement antidémocratique. on n'est pas sectaires, nous!
canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par logan » 29 Août 2011, 21:30

a écrit :le Front National est en opposition totale avec des valeurs parmi les plus chères à Greenpeace, notamment le pacifisme et la non-violence

Tandis que Sarkozy répand la paix et la non-violence lui (en Afghanistan, en Afrique etc)
logan
 
Message(s) : 440
Inscription : 23 Fév 2004, 13:47

Message par artza » 30 Août 2011, 07:15

Cette déclaration de Greenpeace est surtout affligeante,c'est le degrés zéro de la politique.

Tiens prenons le PS, au hasard.
Ainsi ce parti serait "pacifiste" et "non-violent", un parti qui a applaudi deux guerre mondiales, toutes les guerres coloniales de la IVème république, la guerre froide et les dernières expéditions d'Irak, d'Afghanistan et dont un président envoya dans les étoiles un bâteau de Greenpeace.

Plus intéressant pourquoi Greenpeace dit cela de LO?

Sans doute une retombée tardive du vote Chirac.
Quand à la "démocratie" de LO, bof ils ont sans doute des amis qui ont fréquenté ce qu'il est convenu d'appeler l'extrême-gauche et n'ont retenu que les ragots ;)
artza
 
Message(s) : 2527
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

Message par Zorglub » 31 Août 2011, 11:07

Oui mais les faux époux Turenge faisaient popo dans la sciure et Charles Hernu triait ses déchets. Cela fait donc que l'Etat et ses larbins socialo sont bien démocratiques. :sleep:
Zorglub
 
Message(s) : 1267
Inscription : 27 Fév 2009, 01:26

Message par canardos » 31 Août 2011, 15:31

canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par canardos » 01 Sep 2011, 07:15

pour revenir au sujet faut_il quitter le nucléaire, voila un papier de jean marc Jancovici sur le Site Manicore qui fait très bien le point entre avantages et risques du nucléaire et qui ramène ces risques à leur juste proportion, c'est à dire une infime fraction des risques liés au charbon et au pétrole.

l'article a été écrit en 2002, il est donc un peu vieux mais toujours d'actualité meme avec l'accident nucléaire de Fukushima qui après tout n'a fait aucun mort et aucune irradiation grave, mais qui a susciter une peur mondiale relevant largement du phantasme.


http://www.manicore.com/documentation/arti..._nucleaire.html
canardos
 
Message(s) : 18
Inscription : 23 Déc 2005, 16:16

Message par luc marchauciel » 02 Sep 2011, 12:47

Juste pour revenir une dernière fois sur Greenpeace, c'est Canardos qui avait raison.Greenpeace a exclu LO parce que LO est révolutionnaire, donc, pour GP, "non démocratique"

a écrit :
« Déjà en 2007, nous avions décidé d’exclure ce parti de notre interpellation aux candidats. Pourquoi? Car Lutte Ouvrière défend son point de vue en n’excluant pas le recours à la force. Il est évident que Greenpeace, pour qui la non-violence est une valeur fondamentale, ne peut pas établir un dialogue avec ce parti


Voir la discussion sur ce fil :
http://energie-climat.greenpeace.fr/2012-l...#comment-667838

luc marchauciel
 
Message(s) : 73
Inscription : 12 Avr 2008, 18:37

Message par Matrok » 03 Sep 2011, 10:36

Bref, ce n'est pas vraiment la position de LO sur le nucléaire qui pose problème à Greenpeace, en tout cas pas seulement... :whistling_notes:

Pour revenir plus près du sujet, un article dans la dernière LO :

("Lutte Ouvrière n°2248 du 2 septembre 2011 - Leur société" a écrit :
Nucléaire : les soutiers de la maintenance

En France, les trois quarts du courant électrique sont fournis par l'énergie nucléaire. La recherche de la rentabilité existait déjà lorsque EDF était nationalisée mais, depuis la privatisation partielle d'EDF, celle-ci n'a fait que s'accentuer, accélérant le relâchement des exigences de sécurité. Et ce sont en premier lieu les travailleurs de ce secteur qui en paient le prix. C'est ce qu'a dénoncé le JDD du 28 août.

En même temps que les recrutements d'EDF ont été gelés pour diminuer la masse salariale, la sous-traitance s'est développée, au point qu'aujourd'hui 80 % des travaux de maintenance sont effectués par des entreprises sous-traitantes. Et, dans la recherche d'une rentabilité maximum, ces entreprises font tourner les travailleurs, de centrale en centrale.

Ainsi, lors des opérations de maintenance appelées « arrêts de tranche », les centrales font appel à ces travailleurs que l'on appelle les « nomades du nucléaire ». Ils sont plus de 20 000 à parcourir les 19 centrales du pays à chaque arrêt de tranche. Certains sont salariés d'EDF, mais une très large majorité est employée par des entreprises sous-traitantes, souvent en CDD ou en intérim, et connaissent donc moins bien les installations, les locaux, le matériel spécifique.

Souvent ces travailleurs n'apprennent leur destination que quelques heures à l'avance et beaucoup d'entre eux vivent l'essentiel de leur temps dans des camping-cars ou dans des campings municipaux. Il faut dire qu'avec des salaires compris entre le smic et 1 400 euros net, il faut économiser au maximum sur le logement comme sur les déplacements, car EDF ne s'embarrasse pas de leur prévoir l'hébergement.

Et surtout ces travailleurs sont constamment soumis aux radiations. En théorie, ils ne doivent pas être soumis à un seuil d'exposition dépassant 20 millisieverts (mSv) sur 12 mois consécutifs.

Mais, pour le grand public, la limite autorisée est de 1 mSv. À ce stade de 20 mSv, des chercheurs de l'Inserm affirment que ces rayonnements sont facteurs de cancer, et l'on ment aux travailleurs en leur faisant croire qu'ils ne risquent rien à ce stade d'exposition. Comme pour l'amiante, les industriels du nucléaire sacrifient à petit feu des travailleurs en toute connaissance de cause, pour augmenter encore plus leurs profits.

V. P.
Matrok
 
Message(s) : 177
Inscription : 12 Mars 2003, 21:43

Message par luc marchauciel » 14 Sep 2011, 18:31

Je trouve que ça fait plusieurs fois que LO produit des brèves ou des articles pas bons sur la question du nucléaire [c'est moins pire que le reste du monde, mais quand on aime, on est exigeant]. Encore cette semaine, en plus du papier sur les cancers de la thyrrhoïde en Corse, il y a ça à propos de l'accident dans le Gard :

a écrit :
Explosion mortelle à Marcoule : comment leur faire confiance ?


Lundi 12 septembre, l'explosion d'un four industriel a causé la mort d'un ouvrier, sur le site de Marcoule dans le Gard. Plusieurs ouvriers ont également été blessés dont un très grièvement.

L'explosion a eu lieu précisément dans le centre de retraitement des déchets faiblement radioactifs, centre géré par une filiale d'EDF, la Socodei, et situé sur un site tout entier dédié à la filière nucléaire : il y a, outre le centre de retraitement, le réacteur Phénix, à l'arrêt depuis 2009 et en attente de démantèlement, un laboratoire de recherche sur les déchets, et une usine de fabrication de combustible nucléaire -- le Mox -- exploitée par Areva.

Immédiatement, la ministre de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, s'est répandue sur les radios et dans les journaux pour marteler qu'il n'y avait « aucune fuite radioactive » et qu'il n'y avait donc « aucune raison de s'inquiéter ».

Eh bien si, les salariés du site et les populations qui habitent autour auraient des raisons de s'inquiéter, tant les industriels et les gouvernements cultivent le secret sur les incidents et accidents. L'usine de retraitement des déchets en question est sous un régime de surveillance renforcée de la part de l'ASN, l'Agence de Sûreté Nucléaire. Ces dernières années, la filiale d'EDF avait été prise en flagrant délit de non-respect des règles de sécurité, et l'agence avait pointé divers incidents sérieux : « Perte temporaire de la détection de l'alarme incendie de l'unité d'incinération », « perte des deux chaînes de surveillance assurant le contrôle radiologique », « dépassement des limites mensuelles et annuelles de rejets gazeux en tritium... » Neuf incidents avaient été enregistrés en 2007, puis encore onze incidents en 2008.

« C'est un accident industriel et non pas nucléaire », a tenu à préciser Éric Besson, le ministre de l'Énergie, comme pour se dédouaner. Mais les responsables, patrons d'entreprises et gouvernants traitent, l'industrie nucléaire comme le reste de l'industrie, avec les mêmes règles communes : des mesures d'économies dans tous les domaines, y compris en sacrifiant la sécurité de leurs salariés. Alors, comment avoir confiance dans leurs déclarations ?

Bertrand GORDES



Comment peut on écrire à un endroit que "les industriels et les gouvernements cultivent le secret sur les incidents et accidents"... et à peine 5 lignes plus bas faire la liste des incidents et accidents en question pour le site de Marcoule sur la base des rapports de l'ASN ???? IL y a un moment où il faut quand même s'astreindre à être logique et cohérent. On ne peut pas dire "On nous cache tout et d'ailleurs voilà tout ce qu'on sait très précisément".
Ceci mis en relation avec l'éloge de la Criirad dans la LDC de cet été, ça fait un peu système.
Alors qu'au lieu de surfer sur la technophobie et la peur de la radiocactivité, on peut très bien expliquer que malgré les rapports précis de l'ASN, autorité indépendante et compétente [contrairement à la Criirad), l'entreprise n'a sans doute [faudrait déja avoir le résultat de l'enquête pour être sûrs à 100%] pas pris les mesures nécessaires, et que la sécurité de l'ensemble des installations industrielles, nucléaires ou pas, serait améliorée par le développement du contrôle des salariés sur leur entreprise. (ce qui est l'axe de la brève publiée sur le site, que je préfère malgré tout à cet article)
Là, LO surfe sur la vague antinucléaire et la peur de la radioactivité. Le problème ici, c'est un accident du travail, et il faut en profiter pour rappeler que les travailleurs risquent souvent leur vie au boulot. Ce serait mieux de s'en tenir à ça, plutôt que d'imiter les écolos et de fantasmer sur la radioactivité. Parce que, si lon en croit ce papier de Huet sur son blog [ou alors il faudriat avoir des infos contraires à fournir], la radioactivité des déchets présents dans le four était équivalente à celle dégagée par ... 10 corps humains

a écrit :
Comme lors de chaque chargement - là quatre tonnes de métal - la quantité de radioactivité contenue dans le four a été mesurée. Le four contenait donc, d'après un expert de l'IRSN, 67.000 becquerels. Une quantité vraiment très faible, puisqu'elle correspond à moins de... dix êtres humains. Un homme adulte affiche en effet 8.000 becquerels.

En outre, le local où se trouvait le four était en dépression par rapport au batiment, lui-meme en dépression par rapport à l'atmosphère extérieure. Or, ce bâtiment n'a pas été endommagé par l'accident, déclare l'ASN. En conséquence, aucune sortie de matière ou de gaz contaminé ne devrait avoir eu lieu. Par acquis de conscience et par principe, l'IRSN fera des prélèvements dans l'environnement à la recherche de minuscules traces de cobalt radioactifs, par exemple, mais s'attend à ne rien trouver


http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2...dolet-gard.html

Alors, dans ces conditions, hurler avec les loups sur les risques de fuite radioactive [comme les guignols de la criirad, dont le présidente xpliquait à la radio qu'ils n'avaient rien mesuré comme élévation de la radioactivité, mais que c'est inquiétant quand même], c'est un peu ridiciule.
Mais bien moins que le NPA, qui dans son communiqué réussit à placer deux fois le mot "Fukushima" et à estimer que le périmètre de sécurité autour du site est insuffisant.
luc marchauciel
 
Message(s) : 73
Inscription : 12 Avr 2008, 18:37

PrécédentSuivant

Retour vers Sciences

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité