Presse et fête

Réunions publiques, fêtes et autre...

Message par Ottokar » 15 Juin 2011, 06:40

Pour ceux qui ne les auraient pas eus, quelques articles de presse sur la fête. Rajoutez ceux que je n'ai pas vus :
France soir
a écrit :Nathalie Arthaud et Lutte ouvrière en route vers la présidentielle

Lutte ouvrière et Nathalie Arthaud, porte-parole de ce parti d'extrême gauche, ont lancé tambour battant leur campagne en vue de l'élection présidentielle de 2012. Les 500 signatures sont pratiquement acquises.

Nathalie Arthaud pense qu'elle va récolter les 500 signatures (photo SIPA)

Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière (LO), s'est exprimée ce lundi matin sur France 2. Elle a assuré qu'elle récolterait les 500 signatures d'élus, indispensables pour se présenter à la présidentielle de 2012. « Nous sommes tout à fait confiants. Oui, nous les aurons, nous les avons toujours eues », a-t-elle déclaré. Elle a également trouvé « normal » que le NPA (Nouveau parti anticapitaliste) ait un « candidat » pour le scrutin de l'an prochain. La successeure d'Arlette Laguiller a également expliqué que son parti n'alignait pas un candidat pour « obtenir des positions ». En mentionnant les patrons de PSA, elle a déclaré : « Nous pensions qu'il faudrait pouvoir élire ceux qui ont un poids sur nos vies, ceux qui président. On devrait donner notre point de vue, car cela concerne 10.000 ouvriers. On devrait voter pour eux. Si je me présente, c'est pour dire cela ».
« Marine Le Pen est une ennemie mortelle pour la classe ouvrière »

Concernant la déclaration de Jacques Chirac, qui a dit, avant de se rétracter, qu'il voterait François Hollande en 2012, Nathalie Arthaud a sa petite idée : « Blague ou pas, ça traduit le fait qu'il (Jacques Chirac) déteste Nicolas Sarkozy ». La porte-parole de LO était par ailleurs en meeting dimanche à Presles, dans le Val-d'Oise, dans le cadre du rassemblement annuel de sa formation. Parmi ses déclarations marquantes, elle s'est positionnée fermement contre Marine Le Pen : « Marine Le Pen est une ennemie mortelle pour la classe ouvrière. Comme Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen est une défenseure des riches, de la propriété, une défenseure de la société telle qu'elle est, avec l'exploitation capitaliste, avec ses inégalites et ses injustices. ». Elle met en garde contre la stratégie de sa grande rivale, en analysant que Marine Le Pen, plus que son père,  « a compris que les conservateurs, les réactionnaires et les bigots, ça ne fait pas un électorat, j'espère que ça ne marchera pas ».  Enfin, en soutien à la classe prolétaire, Nathalie Arthaud a martelé : « Les assistés, ce sont les banquiers, les patrons des grands groupes capitalistes ! Et cette assistance-là ne coûte pas à l'Etat quelques centaines d'euros par assisté, mais des centaines de millions, des milliards ».
Par Christophe Bine


Le Figaro
a écrit :Lutte ouvrière s'attaque au FN

Mots clés : présidentielle, 2012, Nathalie Arthaud, Marine Le Pen, Lutte Ouvrière, Front national, FN
Par Sophie de Ravinel
13/06/2011 | Mise à jour : 10:18 Réactions (8)
Nathalie Arthaud s'apprête à entamer sa première présidentielle. (Crédits photo : Marmara / Le Figaro)
Nathalie Arthaud s'apprête à entamer sa première présidentielle. (photo)
Pour Nathalie Arthaud, Marine Le Pen est une  «ennemie mortelle pour la classe ouvrière».

«Marine Le Pen est une ennemie mortelle pour la classe ouvrière !»

Successeur d'Arlette Laguiller comme porte-parole de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud a mis en garde dimanche les «classes populaires», lors du rassemblement annuel du parti trotskiste, à Presles (Val-d'Oise). «Comme Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen est une défenseure des riches, de la propriété, une défenseure de la société telle qu'elle est, avec l'exploitation capitaliste, avec ses inégalités et ses injustices », a-t-elle prévenu devant des centaines de militants réunis pour cette fête familiale, mi-foraine mi-politique.

Arthaud, qui s'apprête à entamer sa première présidentielle - Laguiller a été six fois candidate - a expliqué que Marine Le Pen, plus que son père, «a compris que les conservateurs, les réactionnaires et les bigots, ça ne fait pas un électorat.» La candidate d'extrême gauche semble mesurer le danger et «espère que ça ne marchera pas».

Devant son auditoire, avant qu'il ne lève le poing en chœur pour chanter L'Internationale, elle a martelé que «les immigrés sont utiles à la société, ils produisent et créent des richesses». Selon elle, d'ailleurs, «c'est le PS qui sert la soupe au FN dans les classes populaires. Il ne leur propose rien… » À LO, on en est absolument convaincu, les «partis bourgeois » se ressemblent tous. «De leur propre point de vue, ils ne voient pas de différence », a noté Arthaud en commentant les déclarations de Jacques Chirac, prêt à voter pour François Hollande… Même traitement pour Jean-Luc Mélenchon, probable candidat pour le Front de gauche : «Si les dirigeants du PS remportent la présidentielle, ils lui réserveront une place de ministre », croit-elle savoir.
Par Sophie de Ravinel


Extrait de chronique de France Info
a écrit :L’extrême gauche patine pour 2012

A la gauche du PS, plusieurs partis ont du mal à émerger. Les sondages créditent Lutte Ouvrière de 1% des intentions de vote et le NPA de 0,5%. Ce week-end, lors de la traditionnelle fête de LO à Presles dans le Val d’Oise, la candidate Lutte Ouvrière, Nathalie Arthaud, a expliqué que son but n’était de faire un gros score mais de faire passer des messages. Nathalie Arthaud a également dit qu’elle trouverait regrettable que le NPA n’ait pas de candidat en 2012. C’est effectivement le problème de l’autre parti d’extrême gauche : Remplacer Olivier Besançenot qui a déclaré forfait le 5 mai dernier. Le NPA est divisé entre ses deux portes-paroles : Christine Poupin et Myriam Martin. Myriam Martin est favorable a un dialogue avec tout le reste de la gauche, y compris avec le Parti Socialiste. Le NPA choisira son candidat à la fin du mois. Au Parti Communiste, la situation est un peu différente puisque le candidat est déjà trouvé avec Jean-Luc Mélenchon dans une alliance avec son Parti de Gauche. Cela n’empêche pas le PCF de redouter un vote utile très fort pour le PS au premier tour.
Ottokar
 
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Message par Ottokar » 15 Juin 2011, 06:43

Flash Europe 1
a écrit :Les "assistés" sont les banquiers (LO)

Par Europe1.fr avec AFP
Publié le 12 juin 2011 à 20h42 Mis à jour le 12 juin 2011 à 20h42

  Nathalie Arthaud, candidate de Lutte Ouvrière (LO) à la présidentielle de 2012, a estimé dimanche que les "assistés, ce sont les banquiers", les "patrons des grands groupes capitalistes" et non les "plus pauvres", lors de son discours à la fête de LO à Presles (Val-d'Oise).

"Les assistés, ce sont les banquiers, les patrons des grands groupes capitalistes! Et cette assistance-là ne coûte pas à l'Etat quelques centaines d'euros par assisté, mais des centaines de millions, des milliards", a déclaré Mme Arthaud, selon le texte de son discours transmis à l'AFP.

"Les banquiers n'ont été sauvés de la faillite il y a deux ans, lors de la crise bancaire, que parce que les Etats ont vidé leurs caisses pour leur venir en aide et qu'ils se sont endettés jusqu'au cou!", a-t-elle poursuivi, accusant une nouvelle fois les Etats d'avoir "aidé à coups de milliards les patrons des grandes entreprises".


Dans Libé
a écrit :"Les trotskistes en mal de patrons" (Libération du 11 juin)

Un être s’en va et… c’est la galère présidentielle. Lutte ouvrière (LO) et le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) s’apprêtent à concourir en 2012 sans leurs candidats fétiches : Arlette Laguiller et Olivier Besancenot. La première avait annoncé depuis belle lurette qu’après six courses à l’Elysée, elle laissait sa place à Nathalie Arthaud. Le second, surdoué de feu la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et postulant en 2002 et 2007, a lâché l’affaire début mai, accentuant la crise postnatale du NPA et mettant ses camarades dans la panade pour lui trouver un successeur.

Fini les temps bénis d’une extrême gauche à 10% et les records de 5, 72% pour Arlette Laguiller et 4, 25% pour Olivier Besancenot en 2002. Privés de tête de gondole électorale et sectarisés par un Front de gauche qui, autour du Parti communiste et de Jean-Luc Mélenchon, agrège la kyrielle de microformations gravitant à la gauche du PS, les cousins trotskistes, loin de viser la barre des 5%, vont devoir lutter pour ne pas finir, le 22 avril 2012, lanterne rouge de la gauche française.

LO, la «révolution» Arthaud

Dans la chapelle de l’Union communiste - nom officiel de LO - on aime que ça ne bouge pas trop… Voire pas du tout. La fête du parti à Presles (Val-d’Oise) se déroule de samedi à lundi pour la 40e fois. Même la mort de son fondateur, Robert Barcia, alias Hardy, n’a été révélée qu’en septembre 2010… Soit plus d’un an après son décès. Alors remplacer Laguiller et son «Travailleurs, travailleuses !» pour concourir à l’Elysée est une révolution ! Mais avec Nathalie Arthaud, 40 ans, professeure d’économie-gestion dans un lycée d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), pas de danger. Le discours n’a pas changé d’une virgule : interdiction de licencier, haro sur les «banquiers et les gros actionnaires assistés par l’Etat». La candidate de LO est rodée. Porte-parole depuis 2008, Arthaud a été lancée dans la joute présidentielle par son parti en décembre 2010. Laguiller l’épaule et lui accorde son crédit d’image, notamment pour trouver les 500 parrainages d’élus. «On va chercher auprès de maires de milieux populaires que nos camarades connaissent. On n’est pas inquiets», dit-on à LO. Tomber à 1% ? Pas grave. L’objectif : utiliser l’équité du temps de parole pour faire passer le message de la lutte des classes. C’est si important qu’Arthaud «trouverait regrettable si le NPA ne se présentait pas».

NPA cherche jeune ouvrier

Au NPA, le problème de l’après-Besancenot est autre : «Notre candidat de la génération d’Arlette, c’était Alain Krivine, fait remarquer Pierre-François Grond, du comité exécutif. Le risque, on l’a pris il y a dix ans !» Mais à 37 ans et après deux présidentielles, Besancenot a dit stop. Dix ans après sa première candidature, il ne sera pas à la famille NPA ce qu’Arlette Laguiller a été chez LO. Le mégaphone de porte-parole transmis à Myriam Martin et Christine Poupin début avril, le facteur de Neuilly passe aussi le brassard pour l’Elysée et aggrave la crise d’identité du NPA. La conférence nationale, prévue les 25 et 26 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine), s’annonce chargée en divisions. Deux positions s’affrontent. La A - de Besancenot, Poupin, mais aussi des historiques Alain Krivine et François Sabado -, majoritaire lors du dernier conseil politique national (le «parlement» du NPA), ne veut plus entendre parler de discussions avec le Front de gauche. La B - avec Grond et Martin - propose de «doter le NPA d’une orientation unitaire» et critique un «isolement» de la formation. Même clivage pour le candidat : si la position B l’emporte, ce sera la Toulousaine Myriam Martin, 43 ans, prof de lettres et d’histoire-géo en lycée professionnel. Sinon, on complique encore les choses : chez les A, une commission recense les possibilités. Profil recherché : jeune, si possible ouvrier et actif dans les mobilisations. Un(e) Besancenot(e) bis… Un remake du pari tenté par Krivine et Sabado lorsqu’en mars 2001, ils ont lancé Besancenot. Mais ce sera difficile de trouver un surdoué politique du même calibre : le NPA, entre 6 et 9% dans les sondages avant son refus, s’est effondré à… 0, 5%.

Lilian Alemagna
Ottokar
 
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Message par Ottokar » 15 Juin 2011, 06:45

Encore Libé
a écrit :A Presles, Nathalie Arthaud poursuit son apprentissage présidentiel
Reportage

L'héritière d'Arlette Laguiller au porte-parolat de Lutte ouvrière défendait son programme ce dimanche à la traditionnelle fête du parti d'extrême gauche, dans le Val-d'Oise.

Par LILIAN ALEMAGNA A Presles (Val-d'Oise)

    Comme une grande. Nathalie Arthaud n'a plus besoin d'Arlette Laguiller pour faire son job de porte parole de Lutte ouvrière dans les allées de la traditionnelle fête du parti d'extrême gauche à Presles (Val-d'Oise) qui se termine lundi. Ce dimanche, devant le stand bien rouge de la direction de LO, assise sur des chaises blanches en PVC, la porte parole de 41 ans, souriante, enchaîne les médias, gilet bleu sur les épaules, haut assorti aux motifs indiens, chaussures de randonnée et pantalon blanc cassé.

Elle fait le boulot. Bien même. Après six participations d'affilée d'Arlette Laguiller à la présidentielle (et un record avec 5,72% en 2002), Nathalie Arthaud sera la représentante de LO en 2012, lancée par son parti dès décembre 2010. Mais à l'entendre, cette édition 2011 de la fête de LO, dans un contexte pré-électoral n'a rien de particulier. «On n'est pas sorti de la crise, c'est ça le plus important. Les financiers vont vouloir qu'on passe à la caisse, qu'on paie les dégâts qu'ils ont causés mais aussi pour les cadeaux qu'on leur a fait après!» De cette élection présidentielle, «il n'y a rien à attendre».

Pour elle, le scrutin n'est bon qu'à servir de tribune pour défendre un «programme de luttes». «Les travailleurs vont avoir à se défendre eux-mêmes» mais «pas entreprises par entreprises. Il faut que ce soit un mouvement puissant qui se développe».

«Arlette regarde toutes mes émissions»

Elle croise un «camarade» des licenciés de l'usine Continental de Clairoix. Excédé: «Il reste six mois pour reclasser 800 personnes sur les 1200 virés! C'est impossible!» Arthaud saute sur l'exemple: «Vous voyez: il faudrait que les patrons ne puissent pas cacher pendant des mois, des années leurs sales coups!» Elle enchaîne sur les revendications de son parti: «contrôle des comptes des entreprises et des conseils d'administration, interdiction des licenciements, partage du temps de travail et obligation pour les entreprises d'embaucher...»

Trois ans après avoir pris le relais d'Arlette Laguiller au poste de porte parole, cette professeure d'économie-gestion dans un lycée d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) est rodée. Et si Arlette Laguiller ne l'accompagne plus dans ses sorties, Arthaud la voit «tous les jours», au siège du parti à Pantin. «Elle regarde toutes mes émissions, on en discute ensemble...»

Et ça marche. Arthaud est à l'aise avec les micros et les caméras. Suivie d'une équipe de France 3 Ile-de-France, elle s'empresse de rejoindre le stand «La Chorba» du «Groupe LO Citroën» et discute avec deux camarades de l'annonce par la CGT d'une probable intention du groupe PSA de fermer le site d'Aulnay-sous-bois. «Ils vont vous faire travailler plus pour pouvoir vous virer plus vite!», plaisante-t-elle. Puis, face caméra, le sourire disparaît. Le regard et les propos se font agressifs: «C'est l'illustration d'une chose... Ils n'en ont jamais assez! Ils n'ont pas de limites. Notre rôle est de s'organiser car on est tous des licenciés en puissance!» On la lance sur le refus d'Olivier Besancenot d'aller à la présidentielle. Une chance pour elle? Elle élude: «On est favorable à ce que tout le monde se présente. On n'est pas pour le parti unique à l'extrême gauche!» Et puis de toute façon: «On dira que les élections ça ne change pas la vie. On fera le score qu'on fera mais on le dira...»

«Tu mets ça sur You tube!»

Elle reprend son tour dans les allées humides mais à l'herbe jaunie du grand parc du château de Presles. S'arrête dire bonjour à une «copine» postière. Discute encore licenciements puis cherche le stand des gaufres picardes, faucille et marteau sur la devanture. Direction les ouvriers de la marque au Losange à «la rôtisserie de sire Renault». «C'est l'industrie ici! Ils ont l'habitude chez Renault. Les cadences, la chaleur... Mais je pense que l'ambiance ici est plus sympathique! C'est un vrai partage du travail!»

Midi. Place Karl Marx, ses camarades bien groupés derrière elle, Arthaud attend le direct de France 3, oreillette en place et face caméra. En fond sonore, les chants de la chorale révolutionnaire. La même assurance. Souriante d'abord, puis un regard noir: «Quand on est à se demander combien de kilos l'un a perdu [François Hollande, ndlr] et quand l'autre va se présenter [Martine Aubry], on est très loin des salaires!» Elle en remet une couche sur PSA puis renvoie gauche et droite dos-à-dos. «Aucun gouvernement n'a empêché un patron de fermer une usine ou d'embaucher. Les salariés ne peuvent compter que sur eux-mêmes». Trois minutes de direct puis grands applaudissements pour leur représentante. On s'arrache des photos auprès d'elle. «Tu mets ça sur You tube!», lance un homme.
Marine Le Pen: « ennemie mortelle de la classe ouvrière »



Après la pause déjeuner, la porte parole de LO est sur la grande scène pour l'allocution traditionnelle. Tous les thèmes y passent: des «9000 euros par jour, samedi et dimanche compris», du patron de PSA, le «fléau du chômage», Nicolas Sarkozy le «réactionnaire», «à la botte» des «grands bourgeois» que sont «les Peugeot, les Bouygues, les Arnault, les Michelin, les Bolloré». «Ils ont le droit d'intervenir directement dans la politique des Etats», s'insurge Arthaud. «La politique que propose le PS n'est pas différente de celle que mène la droite», quant aux ouvriers tentés par le Front national, «ils se trompent. La politique de Le Pen, c'est la politique de Sarkozy en pire. Marine Le Pen est la défenseure des riches, de la propriété.» Elle hausse le ton: «Le FN vise à affaiblir les ouvriers! En jetant en pâture les ouvriers immigrés - nos Frères! - elle est une ennemie mortelle de la classe ouvrière!»

Quarante minutes de discours à la vulgate trotkiste très classique mais prononcé toute en assurance devant quelques milliers de personnes. Qu'on se le dise, si prendre le relais d'Arlette Laguiller est difficile, Nathalie Arthaud est prête pour la joute médiatique présidentielle.
Ottokar
 
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Message par Ottokar » 15 Juin 2011, 06:53

Le Monde du vendredi soir daté du samedi
a écrit :Lutte ouvrière tente d'attirer les déçus du NPA
A un an de la présidentielle, l'extrême gauche stagne à un niveau très faible dans les sondages

Nathalie Arthaud se lance la première. La porte-parole de Lutte ouvrière va profiter de la fête annuelle de son organisation, qui s'ouvre samedi 11 juin à Presles (Val-d'Oise), pour occuper le terrain de l'extrême gauche dans la précampagne présidentielle. L'organisation trotskiste l'avait désignée comme son porte-drapeau en décembre 2010.

Le NPA est orphelin après le retrait de la course de son champion médiatique, Olivier Besancenot. Depuis qu'il a jeté l'éponge, l'organisation se déchire et n'a pas encore désigné son candidat. Jean-Luc Mélenchon, s'il est quasiment sûr d'être choisi par les communistes, doit encore attendre leur consultation. Mme Arthaud veut profiter de cette petite fenêtre de tir pour tenter de se faire entendre.

L'extrême gauche n'est pas à la fête. Depuis l'annonce de l'abandon de M. Besancenot, les intentions de vote en faveur du NPA (0,5 %), Front de gauche (5 %) et LO (1 %) cumulés n'ont jamais été aussi basses. Les instituts de sondages estiment que le retrait forcé de DSK, la primaire au PS et celle des écologistes rendent le paysage très mouvant. " C'est un peu tôt pour savoir qui va profiter du retrait de M. Besancenot. L'électorat est déboussolé ", explique Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinion de l'IFOP.

Nathalie Arthaud fait mine de ne pas lorgner cette nouvelle part de marché électoral. Mais le match est bien rouvert entre les deux organisations trotskistes pour savoir qui sera dorénavant devant. L'enseignante de 41 ans a repris les antiennes qui avaient fait le succès d'Arlette Laguiller. Sa marque reste toujours le fameux " Travailleuses, travailleurs ", qu'elle lancera dimanche et lundi à Presles en dénonçant encore " l'aggravation de l'exploitation ", les pressions et les cadences qui augmentent, la charge de travail toujours plus lourde, les usines qui ferment, les profits qui s'envolent... La candidate reprendra le récit de LO sur le sort des exploités devant un public conquis.

" Pas d'illusions "

" Je veux profiter de l'occasion pour défendre à une large échelle notre programme ", assure-t-elle. Elle entonnera aussi la rengaine chère à " Arlette " sur les élections qui ne servent à rien. Et dira, comme lors des précédents scrutins, que rien n'est à attendre de la gauche " Je dirai aux travailleurs qu'il n'y a pas d'illusions à avoir sur les socialistes ", insiste Mme Arthaud.

Pour 2012, comme lors des scrutins précédents où Arlette Laguiller portait ses couleurs, rien ne bouge à LO : " On n'est pas à la recherche d'un programme, nous ! ", explique Nathalie Arthaud. " La meilleure des solutions, c'est toujours l'expropriation et le contrôle des entreprises ; c'est de prendre sur les profits et se répartir le travail ", assure la candidate.

En clair, voter pour elle, c'est choisir " la constance ". Et d'insister pour bien marquer sa différence avec le NPA : " Le NPA croit qu'il peut y avoir une continuité avec la gauche de gouvernement. Nous, on sait qu'il y a un fossé entre nous ", insiste la candidate. La preuve ? " Nous sommes le dernier parti à se réclamer du communisme révolutionnaire. " Tout est dit.

Sylvia Zappi
© Le Monde
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Message par Ottokar » 17 Juin 2011, 16:12

un reportage rafraichissant sur le Bondy Blog
a écrit :Initiation à la révolution à la fête de Lutte ouvrière

Vendredi 17 juin 2011 | Posté par Milie Chak et Melanie Sick | Partager

Milie et Mélanie, lycéennes, se sont rendues dimanche 12 juin au raout annuel du « parti des travailleurs », qui s'est tenu au grand parc du château de Prêles (95).

Dimanche 12 juin, nous sommes allées à la fête de Lutte ouvrière en tant qu’exploratrices débutantes. Pour la petite note sérieuse, voici ce qu’est LO : un parti d’extrême gauche révolutionnaire qui a pour but de défendre, ou plutôt, de se battre pour des meilleures conditions pour les ouvriers. La grande question que nous nous sommes posée : comment allier ces idéaux à une fête ?

L’après-midi, arrivées à Saint-Denis Université, nous avisons un car : c’est sûrement la navette gratuite mise à disposition par Lutte ouvrière pour ses militants. Il y a foule. Nous montons à bord. Direction le grand parc du château de Prêles, dans le Val-d’Oise. En route, une passagère, dame des plus sympathiques, nous dit : « Cela fait plus de dix ans que je participe à cette fête. » Nous en concluons que beaucoup sont des habitués.

Nous rejoignons Laurent, notre ami militant qui nous avait conseillé de venir découvrir l’étendue de travail. Il nous montre tout ce que « les copains » (c’est ainsi qu’ils s’appellent entre eux) ont monté pour rendre la fête possible. Convivialité et, LO oblige, égalité. Soudain, nous apercevons un visage familier : un professeur de notre lycée. Nous discutons un bon quart d’heure avec lui près du stand auquel il est rattaché. LO ne s’arrête pas aux frontières de la France, les stands de la fête proposent des revues en espagnol sur les différentes révolutions en cours dans le monde. Nous avons même assisté à une petite conférence en espagnol, mais nous n’en avons pas compris grand-chose, le conférencier parlait tellement vite…

Prochaine escale : l’allocution de Nathalie Arthaud (sous la pluie ), qui a remplacé la vénérable Arlette Laguiller au poste de porte-parole du parti. Une allocution véhémente, qui à chaque phrase déclenche une salve d’applaudissements dans une foule saisie par le désir de révolution. Notre stupéfaction est totale lorsque les gens se lèvent, pour entonner, le poing levé, une chanson qui nous est inconnue. Nous nous sommes senties quelque peu gênées. Voir autant de personnes, unies comme une grande famille, nous a un peu bouleversées parce que c’était la première fois qu’on voyait autant de fraternité exprimée en un même lieu.

Nous poursuivons notre exploration. Nous sommes subjuguées par l’abondance de nourriture venant des quatre coins du globe : couscous, mafé, kebab, pizza, paëlla, moules/frites et plus encore, nous nous sommes régalées ! Les poissons en conserves nourrissent les métaphores politiques : « Si votre patron vous emmerde, mettez une sardine dans sa poche, cela l’occupera un bon bout de temps et vous serez alors tranquilles pour un moment. »

Les jeux destinés aux enfants sont aussi porteurs de messages révolutionnaires. L’un d’eux propose d’éliminer les grands dirigeants au moyen d’une catapulte (photo du haut). Mais voici une adulte que nous connaissons également : la CPE de notre lycée. Quelle surprise ! On ne s’attendait pas à retrouver tout le lycée à cette fête. Elle aussi est une habituée : « La première fois que j’ai participé à cette fête, j’étais toute jeune. » Elle nous dit que beaucoup des personnes présentes sont dans l’éducation nationale. Il est question des suppression de postes dans ce secteur, et il apparaît que l’un des moyens de lutter contre cette politique est de s’engager dans un parti de gauche, comme Lutte ouvrière.

Des films en différentes langues sont projetés montrant des peuples en révolte. Nous voudrions les regarder mais le temps nous est compté. Nous préférons visiter le coin « médiéval » : se présentent à nous des personnes en costumes qui jouent très bien leur rôle, comme dans ce spectacle de combat à l’épée. Il y a des ateliers poterie, calligraphie, boulangerie et même une forge. Les forgerons fabriquent devant nous des tire-bouchons, des couteaux, des pointes de flèches. Ils nous expliquent ce qu’était ce métier à cette époque lointaine. Une boulangère nous fait goûter du pain au pavot confectionné, là encore, sous nos yeux. Deux couturières enseignent les rudiments du tissage.

Tout ça pour dire que seul le peuple ouvrier est représenté à cette fête et non pas les seigneurs. Comprendre : depuis des siècles, les ouvriers sont la base, le fondement de toute société. Le message délivré par Nathalie Arthaud dans son allocution. Petit moment de détente avec un stage de poterie où nous avons fabriqué des chefs-d’œuvre (sans fausse modestie !). Le travail manuel, rappel de l’ouvrier.

Voilà, c’est fini. Nous reprenons la navette et pendant le trajet, nous nous immisçons dans un débat occupant deux femmes âgées au sujet du nucléaire et de l’avortement. C’est très animé, mouvementé puisque nous tous avons des positions divergentes. Les séniors sont toujours soucieux de l’actualité et s’investissent pleinement dans Lutte ouvrière.

Milie Chak et Mélanie Sick
Ottokar
 
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Message par Kéox » 17 Juin 2011, 22:30

Merci Ottokar d'avoir mis ce reportage sympa et vivant de Milie et Mélanie.

Cela nous change des articles plus ou moins fielleux et prétentieux de certains journalites.
Kéox
 
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Message par com_71 » 18 Juin 2011, 10:56

(politis a écrit :Lutte ouvrière pas vraiment à la fête

jeudi 16 juin 2011, par Pauline Graulle



Le week-end dernier, le parti trotskiste organisait sa fête annuelle à Presles, à 30 km de Paris. À un an de la présidentielle, LO apparaît plus isolé que jamais.
Onze hectares bordés de champs de blé. Un parc immense coupé du monde. Tout au bout de l’allée centrale, dans la continuité de la place Karl-Marx, trône le château de Bellevue, des airs de Moulinsart un peu défraîchi. « Un tas de vieilles pierres », minimise un militant, gêné d’avouer que cette demeure bourgeoise, évaluée à plusieurs centaines de milliers d’euros [1]
, est la propriété du parti le plus prolétaire de France…
 Bienvenue sur les terres de Lutte ouvrière (...)


la suite est payante, je n'ai pas payé...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par luc marchauciel » 18 Juin 2011, 12:46

Ah, Politis, vraiment délicieux...
Parfois (souvent, en fait) , je préfère un journaliste qui essaie d'être vraiment professionel et avant tout de bien faire son boulot, quitte à le faire au Figaroo (un bon journal, par ailleurs), que ces militants antilibéraux bourrés de préjugés qui confondent "information" et "édification".

On peut par contre lire les réactions des lecteurs, qui semblent désemparer le modérateur de Politis, puisque celui-ci dit qu'on peut critiquer la journaliste, mais sans remettre en cause son professionnalisme.
Il est donc permis d'écrire : "c'est avec beaucoup de professionalisme que votre collègue débite des âneries"
luc marchauciel
 
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Message par Ian » 18 Juin 2011, 20:15

Le début d'article annonce un article lamentable mais ce n'est pas très étonnant, Politis roule pour le PG de toute façon. Donc c'est normal qu'ils écrivent ça. Ce qui l'est moins, c'est de ne pas assumer ouvertement son affiliation politique et se prétendre juste un journal "gauche de gauche"...
Ian
 
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Message par yannalan » 19 Juin 2011, 09:59

Pauvres Politis ! Une fois, ils avaient essayé de faire une fête en 78, je crois... La LCR de l"'époque sollicitée, avait décidé de prêter des militants pour le SO. Disons pour être gentils que ça s'était pas passé tout seul, on avait un peu l'impression d'être pris pour une agence de vigiles.
Ce qui s'est confirmé sur place, par le comportement des huiles du noble journal... On a fini par les laisser se démerder.
yannalan
 
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