(Gaby @ mercredi 1 juin 2011 à 17:50 a écrit : il n'y avait aucun garde-fou contre la Stalinisation du PCUS.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
(com_71 @ mercredi 1 juin 2011 à 17:09 a écrit :(Gaby @ mercredi 1 juin 2011 à 17:50 a écrit : il n'y avait aucun garde-fou contre la Stalinisation du PCUS.
![]()
(Matrok @ mercredi 1 juin 2011 à 18:30 a écrit : Sur le fond : s'il y a eu des gardes-fous contre la stalinisation du PCUS (lesquels ?), en tout cas force est de constater qu'ils n'ont pas suffit.
Surtout qu'on parle de la Constitution de l'URSS. C'est du concret. Ce n'est pas seulement la question du rôle de l'opposition de gauche, qui BIEN SUR, s'ils l'avaient pu, l'aurait modifiée pour donner moins de pouvoir au politburo du PCUS et cherché un soutien dans les soviets. Ce que je dis ne revient pas à dire que Trotsky n'a rien fait tardivement (attention "tardif", ce n'est pas du blasphème, Trotsky avait conscience que de sa position il ne pouvait anticiper ce développement et réagir de façon adaptée, et s'il a lutté politiquement par la suite, il a dit quand même que le rôle de 1er secrétaire a changé de nature très très vite, sans moyen prévu pour le contrebalancer...).
Je comprends que dire qu'un Congrès annuel des soviets (Constitution soviétique de 1923, qui reste en cours pendant 13 ans) n'est pas la panacée de la démocratie, qu'il peut servir à juste enregistrer les décisions d'une direction inamovible... ça peut chatouiller ici. Mais c'est dit sans invective. C'est une observation historique. En URSS, c'est gravissime, à l'échelle du trotskysme français... et bien... c'est anecdotique, comme notre courant. Ce système peut fonctionner, mais il nécessite un contrôle des soviets sur l'exécutif, une culture de la démocratie et une rotation des élus.
De toute façon, dire que faire tourner les chefs est une nécessité, ça devrait être une évidence. Surtout sur des périodes longues.
Mais alors, pour la réflexion publique de LO sur la direction du mouvement trotskyste et la question de la rotation des dirigeants, j'attends de voir. Si on me ressort un vieux truc sur le sortir de la deuxième guerre mondiale, est-ce que je dois répondre sérieusement ? Si on parle de Besancenot, il y a un texte qui reprend ce que disent les militants ici, à savoir que c'est un flemmard ? Si on me traite de fou de façon lapidaire, est-ce que je cherche vraiment à discuter ou je prends acte que c'est juste pas la peine de croire que je pourrais soit discuter, soit apprendre des choses, que sais je encore, etc ?
a écrit :Le Congrès des soviets était vite devenu une blague, une bête chambre d'enregistrement annuelle des décisions prises par les bureaucrates. Ce qui l'a rendu possible, c'est aussi le culte de l'infaillibilité des dirigeants et l'absence de biais concrets pour contrôler et limiter le pouvoir exécutif (donc du politburo, que Staline domine).
Aujourd'hui, certains érigent en dogme de l'efficacité l’inamovibilité des chefs.
(Matrok @ mercredi 1 juin 2011 à 18:07 a écrit :
:moimoi: Monsieur, je suis bête et paresseux : j'aimerais savoir où trouver ça sans difficulté et comme en plus je suis insolent, je dis que j'aime pas qu'on me réponde "va chercher toi-même"...
lutte de classe mai 1974a écrit :L’autre alibi derrière lequel s’abrite maintenant Rouge, c’est que par rapport à la « personnalisation » de la campagne d’Arlette Laguiller, Krivine aurait été désavantagé par la « dépersonnalisaion délibérée » de la sienne (Quotidien Rouge du 7/5), qui était une campagne « d’organisation ».
Il y a quelque chose de vrai dans le fait de dire que la campagne d’Alain Krivine a été plus une campagne « d’organisation » que celle d’Arlette Laguiller. Mais encore faut-il s’entendre sur les mots
Les dirigeants de Rouge ont choisi de faire de cette campagne électorale la campagne de lancement de la nouvelle organisation qu’ils venaient de créer, le Front Communiste Révolutionnaire. C’est évidemment leur droit Mais c’est de toute manière une erreur politique que de confondre une campagne électorale avec une campagne publicitaire. Si les révolutionnaires se présentent aux élections qu’organise la bourgeoisie, ce n’est pas seulement pour faire connaître leur existence ou celle de leur organisation, ni même seulement pour y défendre leurs idées. C’est aussi, et surtout, pour permettre aux travailleurs d’utiliser le bulletin de vote que leur donne la bourgeoisie pour faire un geste positif et utile. C’est cette idée qui était au centre de la campagne d’Arlette Laguiller appelant les travailleurs à montrer, par leur vote, qu’ils étaient contre la droite, mais qu’ils ne faisaient pas confiance à Mitterrand, et qu’ils étaient prêts à imposer aux uns et aux autres la satisfaction de leurs revendications par la lutte, s’il le fallait.
Quant à la « personnalisation » ou à la « dépersonnalisation » de la campagne, c’est évidemment un faux problème. Il est évident que par leur nature même, les élections présidentielles sont personnalisées. Mais le problème des révolutionnaires n’est pas de les « dépersonnaliser » au nom d’on ne sait trop quelle morale abstraite. Le problème des révolutionnaires, c’est d’utiliser les possibilités légales qui s’offrent à eux pour défendre leurs idées, et pour amener le maximum de travailleurs à se reconnaître dans ces idées, et dans le candidat des révolutionnaires.
Retour vers Politique française
Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 3 invité(s)