(Gilbert Achcar dans Inprecor @ 25 mars 2011, cité par luc marchauciel, lundi 4 avril 2011 à 08:25 a écrit :Je ne m’attarderai pas sur les arguments inacceptables de ceux qui tentent de jeter le doute sur la nature de la direction du soulèvement. Ce sont, en général, les mêmes qui croient que Kadhafi est un progressiste. Les dirigeants du soulèvement sont un mélange de dissidents politiques et intellectuels, défenseurs des droits démocratiques et des droits humains, dont certains ont passé de longues années dans les geôles de Kadhafi, d’hommes qui ont rompu avec le régime pour rallier la rébellion et de représentants de la diversité régionale et tribale de la population libyenne. Le programme qui les réunit est un programme de transformation démocratique : libertés politiques, droits de l’homme et élections libres — comme pour tous les autres soulèvements dans la région. Et si ce à quoi pourrait ressembler une Libye post-Kadhafi n’est pas clair, deux choses sont certaines : ce ne pourrait être pire que le régime de Kadhafi et ce ne pourrait être pire que le scénario plus évident d’un rôle crucial joué par les Frères Musulmans dans l’Égypte de l’après-Moubarak, que certains on invoqué comme prétexte pour soutenir le dictateur égyptien.
Ce paragraphe est particulièrement malhonnête. Avec qui Gilbert Achcar polémique-t-il, et avec qui polémiques-tu, luc, quand tu cites ça ? Par exemple, qui ici "croit que Khadafi est un progressiste" ? Est-ce que LO "croit que Khadafi est un progressiste" ? Lorsqu'il parle d'"hommes qui ont rompu avec le régime pour rallier la rébellion", sous le vernis romantique ça veut dire des crapules prêtes au pire car elles l'ont déjà fait ; lorsqu'il parle de "représentants de la diversité régionale et tribale", ce n'est guère plus engageant : la division tribale, c'est vachement progressiste. Quand au "ça pourra pas être pire"... avec des arguments comme ça on pourrait aussi justifier un soutien à Ouattara tant qu'on y est, puisque l'impérialisme français a ouvert un nouveau front en Afrique.