par Beaudelire » 22 Mars 2011, 02:07
LE FN, UNE PROGRESSION RELATIVE
En 2004, le FN, présent dans 1 850 cantons sur 2 035 renouvelables, obtenait 12,13 % des suffrages exprimés avec 1,49 million de voix. En 2008, le parti avait investi nettement moins de candidats et obtenu seulement 644 239 bulletins, soit 4,83 %.
A la lumière de ces deux précédents, le score du parti de Marine Le Pen en 2011 est un succès : présent dans 1 440 cantons, il obtient 1,38 million de voix et 15,06 % des bulletins. Il améliore donc nettement son score par rapport à 2008, mais il fait en revanche moins de voix qu'en 2004, ce que l'abstention et le moindre nombre de candidats investis expliquent en grande partie.
Il n'en reste pas moins que le FN réalise un score historique sur un scrutin qui ne lui est traditionnellement pas favorable. Lorsqu'on compte de manière relative, le Front national obtient trois points de plus qu'en 2004, plus si l'on s'ent tient aux cantons où il présentait un candidat : il aurait fait en moyenne 19,2% selon OpinionWay, soit 5,4 points de plus qu'en 2004 où il obtenait autour de 15% là où il était présent, selon cet institut. Des voix dont on peut extrapoler qu'elles proviennent en grande partie de la droite républicaine.
Surtout, ces points lui permettent de se maintenir dans un grand nombre de cantons (394), où il vole souvent la place aux candidats de l'UMP. On aura ainsi 204 seconds tours entre un candidat socialiste et un candidat FN.
Samuel Laurent (Le Monde)