(Wapi @ samedi 26 février 2011 à 18:21 a écrit : (sylvestre @ samedi 26 février 2011 à 15:45 a écrit :
L'analyse qui en est faite est qu'il s'agit d'un parti petit-bourgeois réactionnaire sur les mœurs mais qui met en avant des revendications démocratiques et anti-impérialistes et qui est par ailleurs traversé de contradictions importantes entre la base et la direction sur des bases de classe.
M'ouaif ... on a du de mal à avaler ça quand même. Un parti petit-bourgeois, ça n'existe pas, il n'y a que des partis bourgeois quand on n'est pas dans le seul camp des travailleurs. Quand aux contradictions, c'est, en l'absence d'éléments précis, du rêve de gauchiste je trouve. Ce n'est pas parce qu'ils organisent un peu les pauvres qu'ils organisent la classe ouvrière. C'est même dangereux comme politique, si ça laisse croire que des pans entiers des frères musulmans pourraient rejoindre des organisations ouvrières. C'est faux, et c'est fou aussi.
Que pas mal de militants des FM rejoignent une perspective de gauche c'est un fait, noté par Hossam el Hamalawy. Mais ok pour avoir été un peu rapide, comme j'étais obligé de l'être - la direction des FM est bourgeoise, et sa politique l'est aussi au sens où elle ne voit pas de perspective au delà du capitalisme. Mais dans le contexte égyptien il est loin d'être indifférent que les FM aient gardé une politique indépendante du système Moubarak, etc. de ce point de vue ils sont "petits-bourgeois" au sens d'une défiance envers la classe dirigeante au pouvoir, d'illusions démocratiques, de capacité limitées de soutenir des mobilisations de masse, etc. Après moi je veux bien qu'on puisse dire qu'il n'existe pas de parti petit-bourgeois, mais il y a tout de même une différence entre les Cadets ett les SR, entre l'UMP et les verts, etc.
Artza :
a écrit :Peut-on discuter ici précisément sur les"Frêres musulmans" que ne personne ne connait, au-delà de saines généralités toujours utiles à rappeler?
C'est précisément en discutant qu'on est amené à apprendre des choses, sur ce sujet comme sur d'autres. En ce qui me concerne je suis loin d'être expert, mais j'apporte toujours des sources pour appuyer ce que je dis, sources qu'on peut consulter, critiquer contester....
a écrit :Pouchtaxi soulignait qu'à une question sur les "socialistes révolutionnaires" et "les forces de gauche" Sameh Naguib répond spontanément en y associant les Frêres musulmans dont il semblait regretter (et excuser/expliquer) l'absence...
J'avais bien compris. Et je répondais que cette interprétation de la réponse de Sameh Naguib est à mon avis erronée, et qu'en tous cas elle ne cadre pas avec l'analyse des FM par l'IST.
A part ça, naissance du nouveau parti :
http://english.ahram.org.eg/NewsContent/1/...d-in-Egypt.aspx a écrit :New Leftist party being assembled in Egypt
A meeting held on 26 February at the Syndicate of Commercial Professions is expected to result in the announcement of a new Leftist party
Ahram Online and MENA , Saturday 26 Feb 2011
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Ibrahim El-Eissawy, the party's preparatory committee coordinator, said " the new Leftist party is a product of the January 25 revolution and that all of the party's members have taken part in it one way or another". He added that "the preparatory phase will need more understanding between the members, especially considering they belong to different schools of thought and organisations".
If approved, the party would be the first official leftist party since Tagammu – widely accused of securing agreements with ex-president Hosni Mubarak's government – although several leftist organisations have been unofficially operating in Egypt. Currently, the most recognised leftist organisations include: the Egyptian Communist Party, the Revolutionary Socialists and the Socialist Renewal Current.
The new Left party is supposed to act as a platform for all interested leftist activists and operating leftist organisations.
The January 25 uprising encouraged many to build new parties in the hope that the political arena will open up and encourage increased political participation.
Prior to 25 January 2011, most parties were banned and often forced to operate unofficially as a result. On 19 February 2011, after Mubarak's ouster, the Supreme Administrative Court approved the establishment of the Wasat Party (Centre Party), which has been trying to secure an official licence for 15 years.
In the past, the parties' committee, part of the Shura Council and headed by the General Secretary of the ruling National Democratic Party, was responsible for approving the formation of any proposed political party. However, since the January 25 uprising, new laws guiding political practice in Egypt are expected to be introduced.