
http://blogs.lexpress.fr/attali/2010/11/28...ts-de-tambours/
a écrit :Money week - 17 dec 2010
http://www.moneyweek.fr/20101244232/consei...-grece-espagne/
Espagne: nous sommes cernés par les faillites !Par Cécile Chevré
La crise des subprime n’était que la première étape d’une crise plus globale qui allait se poursuivre en crise de la dette des Etats. Du privé au public, et c’est ce qui s’est effectivement passé.
Nous nous pensions plutôt à l’abri en Europe, planqués derrière notre euro et la BCE. Sauf que la façade s’est rapidement lézardée et que la menace obligataire se rapproche progressivement du centre de l’Europe, du Top 5 des plus grosses économies de la zone euro.
Tout a commencé avec Dubaï. « Bof », ont ricané certains, « c’est tout petit, et c’est loin de chez nous ».
Puis l’Islande. « Tout aussi petit et toujours trop loin ».
Puis la Grèce. « Oui… bon ils paient pour leur politique budgétaire laxiste. Qu’ils se mettent au régime sec et tout ira mieux ».
Puis l’Irlande. Là, les fortes têtes ont été un peu embêtées. L’Irlande n’est pas connue pour jeter les sous par-dessus bord. Sa grosse erreur a été de décider de soutenir à tout prix ses banques mais le gouvernement irlandais a très rapidement instauré une politique de rigueur particulièrement ferme. Malgré cela, l’Eire a été emportée dans la tourmente. « Mais bon, c’est une île… », ont bien essayé de se défendre nos absolutistes du « tout va bien ».
Puis le Portugal. La crise a remis les pieds sur le continent. Nos forçats de l’optimisme ont essayé de se persuader que le syndrome « sud dépensier contre nord économe » avait encore frappé.
Puis l’Espagne. Les ricaneurs sont de moins en moins nombreux. Le pays est la quatrième économie de la zone euro. Hum, cela commence à sentir le roussi n’est-ce pas ?
Puis la Belgique. Là, c’est sûr, on est cerné.
Combien de temps les irréductibles optimistes continueront-ils à prétendre qu’il n’y a pas péril en la demeure ? Aucune idée, mais 2011 devrait nous donner la réponse.
Mais revenons à l’Espagne. Un scénario que nous commençons à bien connaître. Moody’s a annoncé mercredi dernier qu’elle envisageait une dégradation de la note souveraine espagnole. Pour quelles raisons ? L’augmentation des coûts de l’emprunt, l’état désastreux de ses banques et la quasi-faillite des nombreuses villes et régions autonomes.
Les besoins en financement de l’Espagne pour l’année prochaine font frémir:
– 170 milliards d’euros pour le gouvernement
– 30 milliards pour les régions
– et 90 milliards pour les banques.
Ça ce sont les prévisions optimistes. Parce que Moody’s s’inquiète de la situation des banques qui pourraient avoir d’encore plus d’argent. Autre point noir: le gouvernement arrivera-t-il à imposer des mesures de rigueur assez importantes pour réduire le déficit ? Personnellement, je vous dirai bien: qu’importe ! La situation de l’Irlande mise au régime sec ne fait pas rêver. Conclusion, c’est 354 milliards d’euros que l’Espagne pourrait devoir emprunter l’année prochaine. Soit 34 % de son PIB !
Sa dernière émission obligataire, qui a eu lieu hier, a donné un avant-goût – amer – de ce qui pourrait attendre l’Espagne en 2011. » L’Espagne concède des taux élevés pour se financer », constate Reuters. Le pays a émis pour 2,4 milliards d’obligations. Le rendement des obligations à 10 ans a atteint les 5,5 % contre environ 4,5 % pour une précédente émission en novembre dernier. 1 % de hausse en moins d’un mois, c’est énorme pour le marché obligataire.
Mais ce qui est vraiment très inquiétant, c’est que, comme le rappelle très justement Reuters, la plupart des analystes s’accordent à estimer qu’avec un rendement à 6,5 % rendrait le poids de la dette insupportable pour l’Espagne. Nous ne sommes vraiment pas loin de ce point de rupture.
(Antigone @ dimanche 19 décembre 2010 à 11:12 a écrit : Finalement l'Espagne passera l'année. Les marchés obligataires devraient retrouver un peu de calme à la faveur de la trêve des confiseurs, mais ce sera de courte durée. La pression se fera encore plus forte dès les premiers jours de 2011. Le coup de grâce sur l'Espagne devrait être asséné assez rapidement. Il y aura un sommet européen convoqué en toute urgence avant l'échéance du 31 mars fixée par la BCE. La presse économique n'a pas le moral. Viva la muerte !a écrit :Money week - 17 dec 2010
http://www.moneyweek.fr/20101244232/consei...-grece-espagne/
Espagne: nous sommes cernés par les faillites !Par Cécile Chevré
La crise des subprime n’était que la première étape d’une crise plus globale qui allait se poursuivre en crise de la dette des Etats. Du privé au public, et c’est ce qui s’est effectivement passé.
Nous nous pensions plutôt à l’abri en Europe, planqués derrière notre euro et la BCE. Sauf que la façade s’est rapidement lézardée et que la menace obligataire se rapproche progressivement du centre de l’Europe, du Top 5 des plus grosses économies de la zone euro.
Tout a commencé avec Dubaï. « Bof », ont ricané certains, « c’est tout petit, et c’est loin de chez nous ».
Puis l’Islande. « Tout aussi petit et toujours trop loin ».
Puis la Grèce. « Oui… bon ils paient pour leur politique budgétaire laxiste. Qu’ils se mettent au régime sec et tout ira mieux ».
Puis l’Irlande. Là, les fortes têtes ont été un peu embêtées. L’Irlande n’est pas connue pour jeter les sous par-dessus bord. Sa grosse erreur a été de décider de soutenir à tout prix ses banques mais le gouvernement irlandais a très rapidement instauré une politique de rigueur particulièrement ferme. Malgré cela, l’Eire a été emportée dans la tourmente. « Mais bon, c’est une île… », ont bien essayé de se défendre nos absolutistes du « tout va bien ».
Puis le Portugal. La crise a remis les pieds sur le continent. Nos forçats de l’optimisme ont essayé de se persuader que le syndrome « sud dépensier contre nord économe » avait encore frappé.
Puis l’Espagne. Les ricaneurs sont de moins en moins nombreux. Le pays est la quatrième économie de la zone euro. Hum, cela commence à sentir le roussi n’est-ce pas ?
Puis la Belgique. Là, c’est sûr, on est cerné.
Combien de temps les irréductibles optimistes continueront-ils à prétendre qu’il n’y a pas péril en la demeure ? Aucune idée, mais 2011 devrait nous donner la réponse.
Mais revenons à l’Espagne. Un scénario que nous commençons à bien connaître. Moody’s a annoncé mercredi dernier qu’elle envisageait une dégradation de la note souveraine espagnole. Pour quelles raisons ? L’augmentation des coûts de l’emprunt, l’état désastreux de ses banques et la quasi-faillite des nombreuses villes et régions autonomes.
Les besoins en financement de l’Espagne pour l’année prochaine font frémir:
– 170 milliards d’euros pour le gouvernement
– 30 milliards pour les régions
– et 90 milliards pour les banques.
Ça ce sont les prévisions optimistes. Parce que Moody’s s’inquiète de la situation des banques qui pourraient avoir d’encore plus d’argent. Autre point noir: le gouvernement arrivera-t-il à imposer des mesures de rigueur assez importantes pour réduire le déficit ? Personnellement, je vous dirai bien: qu’importe ! La situation de l’Irlande mise au régime sec ne fait pas rêver. Conclusion, c’est 354 milliards d’euros que l’Espagne pourrait devoir emprunter l’année prochaine. Soit 34 % de son PIB !
Sa dernière émission obligataire, qui a eu lieu hier, a donné un avant-goût – amer – de ce qui pourrait attendre l’Espagne en 2011. » L’Espagne concède des taux élevés pour se financer », constate Reuters. Le pays a émis pour 2,4 milliards d’obligations. Le rendement des obligations à 10 ans a atteint les 5,5 % contre environ 4,5 % pour une précédente émission en novembre dernier. 1 % de hausse en moins d’un mois, c’est énorme pour le marché obligataire.
Mais ce qui est vraiment très inquiétant, c’est que, comme le rappelle très justement Reuters, la plupart des analystes s’accordent à estimer qu’avec un rendement à 6,5 % rendrait le poids de la dette insupportable pour l’Espagne. Nous ne sommes vraiment pas loin de ce point de rupture.
a écrit :10 FÉVRIER 2011 - 10H34
Les prix du riz s'emballent à leur tour sur les marchés
Les prix du riz, restés l'an dernier à l'écart de l'envolée des cours des produits agricoles, s'emballent à leur tour sur les marchés, menaçant d'une crise alimentaire les populations les plus pauvres d'Asie et d'Afrique.
L'Agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture, la FAO, dresse le même constat. Alors que son indice des prix alimentaires se situe à un niveau record, la tonne de riz, estimée à 542 dollars en moyenne en janvier dans le monde, reste 45% moins chère que son record de mai 2008.
Selon la FAO, les prix atteignent déjà des records dans certains pays asiatiques, comme le Bangladesh ou l'Indonésie, des pays à forte croissance économique.
AFP - Les prix du riz, restés l'an dernier à l'écart de l'envolée des cours des produits agricoles, s'emballent à leur tour sur les marchés, menaçant d'une crise alimentaire les populations les plus pauvres d'Asie et d'Afrique.
Alors que le blé et le maïs ont vu leur cours monter d'environ 50% en 2010 sur la Bourse des matières premières de Chicago, le CME, ceux du riz ont perdu 4% sur cette période. La tonne s'y échange actuellement sous 350 dollars, contre un record à environ 550 dollars en avril 2008.
L'Agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture, la FAO, dresse le même constat. Alors que son indice des prix alimentaires se situe à un niveau record, la tonne de riz, estimée à 542 dollars en moyenne en janvier dans le monde, reste 45% moins chère que son record de mai 2008.
La différence entre la flambée actuelle des cours des produits alimentaires et les émeutes de la faim de 2008, "c'est que les prix du riz n'ont pas augmenté de manière aussi spectaculaire", relevait dans une note début février John Kruse, économiste agricole au cabinet Global Insight.
Une différence de taille, quand on sait que le riz constitue l'aliment de base pour plus de trois milliards de personnes, soit la moitié de la population de la planète, selon l'Institut international de recherche sur le riz (IRRI).
"En Asie, tout le monde mange du riz", résume Concepción Calpe, économiste à la FAO.
En Afrique, "les populations rurales peuvent compter sur des produits locaux comme le manioc", précise-t-elle à l'AFP. "Quand les prix internationaux augmentent, ce sont les populations urbaines qui souffrent davantage, ce qui est dangereux au niveau politique parce qu'elles ont tendance à faire plus de bruit".
Contrairement aux autres cultures agricoles, victimes de sécheresse ou d'inondations selon les pays, le riz n'a subi aucune catastrophe climatique majeure cette année.
L'offre a donc amplement suffi l'an dernier à répondre à la demande de la planète, et a même permis d'accumuler des stocks.
Malgré tout, les cours ont entamé l'année sur des chapeaux de roue. En janvier, ils ont pris de 10% sur le CME, renouant avec leurs plus hauts niveaux en plus d'un an.
Les opérateurs du marché se rendent compte qu'aux Etats-Unis, important exportateur, "les agriculteurs vont réduire de manière significative leurs semis, au profit d'autres cultures comme le maïs, le soja et le coton", désormais plus rémunératrices, explique Bill Nelson, analyste à la firme de conseil agricole Doane Advisory Services.
Le riz est aussi entraîné par l'emballement général des prix alimentaires.
"Il y a un sentiment général de crainte de ne pas pouvoir trouver les approvisionnements nécessaires si on attend trop", constate Concepción Calpe. "Certains pays sont en train d'accélérer leurs importations, cette attitude ne fait qu'alimenter la montée des prix".
Selon la FAO, les prix atteignent déjà des records dans certains pays asiatiques, comme le Bangladesh ou l'Indonésie, des pays à forte croissance économique.
"Dans les pays très pauvres, quand les familles voient leurs revenus augmenter, cela se répercute immédiatement sur les prix parce que les gens achètent plus d'aliments", note Mme Calpe.
"Très peu de pays exportent du riz", souligne de son côté Maximo Torero, de l'International Food Policy Research Institute, une organisation basée à Washington.
Selon les estimations du ministère américain de l'Agriculture, la Thaïlande, le Vietnam, le Pakistan, l'Inde et les Etats-Unis concentrent plus de 80% des exportations de la planète.
"Si l'un de ces pays subissait un choc climatique, cela aurait un effet immédiat sur les prix", prévient-il.
a écrit :
BONDS DU TRÉSOR AMÉRCAINS
Le plus gros détenteur de la dette américaine n'est plus la Chine, c'est...
Source : La Tribune.fr - 09/02/2011 | 11:28 - 651 mots
L'analyse de l'ex-trader Marc Fiorentino sur l'"arnaque américaine" de 2011. Découvrez qui a supplanté la Chine et le Japon pour le rachat de la dette des Etats-Unis. Stupéfiant !
Madoff était finalement un petit joueur. Avec ses 50 ou 60 milliards de dollars détournés, il n'a pas exploité toutes les possibilités de la fameuse chaîne de Ponzi... Face au tandem Geithner-Bernanke, nos nouveaux Robert Redford et Paul Newman dans ce remake de « l'Arnaque », il faut dire que la concurrence est rude. Décortiquons cette fraude massive car le montage est d'une subtilité perverse et d'une perversité subtile.
Commençons tout d'abord par un petit rappel : le Trésor américain et la Fed sont deux poches différentes du même argent... Même si la banque centrale américaine est indépendante, ses moyens sont les mêmes que ceux du Trésor américain. Quand la Fed perd de l'argent, et elle va perdre une fortune sur ses achats massifs d'obligations d'État avec la remontée des taux d'intérêt qui s'amorce, cette perte va directement, chaque année, s'imputer au déficit budgétaire américain, un déficit qui est déjà en lambeaux.
Que s'est-il passé en 2010 ? L'État américain, déjà en faillite virtuelle, a fait de la relance. Il a injecté des centaines de milliards de dollars dans l'économie qu'il n'avait pas. Ces centaines de milliards, le Trésor américain a dû les emprunter. Le problème, c'est que les Chinois ne veulent plus de ces nouveaux subprimes, ni les Japonais ni les pays du Golfe... Les ménages américains ont absorbé une partie de ces déchets napolitains pour placer une épargne récemment reconstituée. Mais cela ne suffisait pas. Dès lors, la Fed est venue prêter au Trésor américain... Mais la Fed et le Trésor, c'est pareil ! C'est de l'argent qui sort d'une poche pour entrer dans l'autre, avec deux poches qui, aujourd'hui, sont percées. On a appris cette semaine, sans surprise, mais tout de même avec effroi, que la Fed était passée devant la Chine et était devenue le plus gros détenteur d'emprunts d'État américains ! Fascinant, non ? L'administration Obama, qui voulait réformer les pratiques bancaires, fait ce qu'aucune banque, ni aucun escroc de haut vol, n'a jamais tenté. Il faut dire qu'ils n'en sont plus à une contradiction près : les vingt plus grosses banques américaines vont verser pour 2010 un montant record de rémunérations : 135 milliards de dollars alors qu'Obama devait briser Wall Street, l'appât du gain et les bonus. Michael Douglas a raison de dire en 2010 : « Greed is not just good, it's legal. » Passons.
Le problème de ce tour de prestidigitation, ô combien impressionnant, est qu'il ne pourra plus être utilisé en 2011. Vous allez comprendre pourquoi. Les taux montent. La Fed perd donc tous les jours de l'argent sur les 1.100 milliards d'emprunts d'État qu'elle a avalés. Elle va sûrement encore jouer la fuite en avant avec un QE3 ou un QE4 mais elle ne pourra pas continuer à absorber intégralement les besoins d'emprunt de ses collègues du Trésor. Madoff avait besoin que les marchés continuent à monter pour que son arnaque tienne. La crise de Lehman a mis sa belle pyramide à terre. Geithner et Bernanke ont besoin que les taux d'intérêt baissent pour qu'ils puissent continuer à faire voltiger les dollars sans que les spectateurs s'aperçoivent de la supercherie. Oui, mais voilà. Avec des matières premières en folie, du fait entre autres de ce « quantitative easing », des valeurs d'actifs qui montent sous l'effet de la spéculation, des banques qui reprennent leurs plus mauvaises habitudes, les taux grimpent. Doucement mais sûrement. Et il suffit que cette hausse s'accélère pour qu'on découvre que tout cela n'est qu'une gigantesque arnaque.
Mais alors, me direz-vous, si c'était aussi simple que cela, que fait la police ? La police, c'est-à-dire les agences de notation ou la SEC, est à peu près aussi sévère avec le Trésor américain et la Fed que la police tunisienne l'était avec la belle-famille de Ben Ali ! Notre duo d'équilibristes est aujourd'hui dans une fuite en avant qui ne peut que mener les États-Unis dans un mur. Bravo les artistes !
a écrit :Violence en Libye: les cours du pétrole au plus haut, la Bourse de Milan n'ouvre pas
22.02.2011 08:41 - mise à jour: 10:50
Les cours du pétrole sont toujours portés par les inquiétudes face à la flambée de violence en Libye. Le cours de référence de l'Opep a franchi la barre des 100 dollars pour la première fois en deux ans et demi. Quant au baril, il pourrait retrouver les sommets de juillet 2008. Mardi en fin de matinée, le Brent de la Mer du Nord s'échangeait à 106,95 dollars. Enfin, la Bourse de Milan, qui a chuté lundi de près de 4% en raison des violences en Libye, n'a pas ouvert mardi matin à l'heure prévue en raison d'un "problème technique". L'heure de réouverture n'a pas été précisée.
a écrit :Les affaires italiennes de Mouammar Kadhafi :
© AFP Livio Anticoli
D'UniCredit à Finmeccanica en passant par ENI ou la Juventus, le régime de Mouammar Kadhafi a investi ses "pétrodollars" dans les entreprises de la péninsule qui peut compter en contrepartie sur le pétrole libyen et de juteux contrats.
Les liens entre les deux pays se sont resserrés depuis la signature en août 2008 d'un accord historique soldant les comptes de la colonisation italienne (1911-1942). Silvio Berlusconi avait alors présenté les excuses de l'Italie et s'était engagé à verser 5 milliards de dollars de dédommagements en 25 ans sous forme d'investissements.
Depuis ce traité, Tripoli -- qui avait déjà investi dans des entreprises italiennes et avait notamment détenu jusqu'à 10% de Fiat avant de céder sa part -- a renforcé sa présence dans le capital des grands groupes italiens.
Selon le quotidien Il Sole 24 Ore, la valeur des particpations détenues par la Libye en Italie s'élève à 3,6 milliards d'euros.
Signe de l'étroitesse des liens entre les deux pays, l'inquiétude suscitée par les violences en Libye a fait chuter la Bourse de Milan de 3,59% lundi. Mardi vers 10H00 GMT, elle était suspendue à cause d'un "problème technique".
L'investissement le plus important de la Libye est UniCredit. A l'automne 2008, en pleine crise financière, la banque centrale libyenne était montée à plus de 4% de la première banque italienne, alors en mauvaise posture.
Avec l'entrée du fonds souverain Libyan Investment Authority (LIA) l'été dernier, la Libye est devenue le premier actionnaire d'UniCredit avec une part globale de 7,582%, ce qui avait provoqué une grave crise ayant abouti à l'éviction du patron Alessandro Profumo par les actionnaires.
La LIA détient par ailleurs depuis fin janvier 2,01% du groupe d'aéronautique et de défense Finmeccanica, contrôlé par l'Etat italien.
La Libye détient également environ 0,5% du groupe pétrolier ENI selon une source proche du dossier. Cette participation n'a pas été signalée à l'autorité boursière car elle est inférieure à 2%. Tripoli avait signalé fin 2008 son intention de prendre de 5 à 10% d'ENI mais cela ne s'est finalement pas fait.
A travers la Libyan Arab Foreign Investment Company, Tripoli a aussi 7,5% du club de football de la Juventus de Turin. La Libye avait également manifesté son intérêt pour le groupe d'énergie Enel ou Telecom Italia mais cela est resté lettre morte.
En contrepartie, l'Italie reçoit près du tiers du pétrole extrait en Libye où ENI est le premier producteur étranger.
Des entreprises italiennes ont été sélectionnées pour de juteux contrats (universités notamment pour Impregilo, sécurité et ferroviaire pour Finmeccanica, autoroute...) et UniCredit a obtenu de son côté le feu vert pour ouvrir une filiale en Libye.
L'ancienne puissance coloniale est le premier partenaire commercial de Tripoli: en 2009, l'Italie était le premier débouché des exportations libyennes (20%) et le premier exportateur en Libye, avec une part de marché de 17,5%. 180 entreprises italiennes sont installés sur place ainsi que quelque 1.500 citoyens italiens.
Retour vers Actualités internationales
Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 11 invité(s)