Informations Ouvrières

Message par com_71 » 27 Jan 2011, 21:02

Attention, le fantôme de Messali Hadj va te tirer les orteils :roll: :roll:
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6380
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par MajnûnLayla » 27 Jan 2011, 22:11

http://www.algeriesoir.com/algerie/270111-...t-imminent.html

Un remaniement ministériel, en préparation depuis quelques joirs, sera annoncé dans les prochaines heures. Comme nous l’avions indiqué, le premier ministre Ahmed Ouyahya laissera la place à M.Youcef Yousfi, actuel ministre de l’Energie et des Mines.

La députée Louisa Hanoune, porte-parole du PT, ferait partie de la nouvelle équipe. En tout cas, elle a été contactée. Le gouvernement de M. Yousfi aura come priorité de trouver des solutions à même de contenir les causes qui ont conduit à la contestation dans la rue.

Sa feuille de route comporterait, selon des indiscrétions obtenues par Algérie Plus, une hausse du salaire minimum, le plus faible au Maghreb, la mise en place d’une allocation chômage, la relance de l’emploi et l’accélération de la construction de logements.

Sur le plan des réformes économiques, ce nouveau gouvernement aura pour missions de créer les conditions idoines pour relancer l’économie nationale et donner une plus grande impulsion aux investissements. On a déjà annoncé que le président Bouteflika souhaitait revenir sur une mesure phare de Ahmed Ouyahya: le fameux partage à 51 et 49% qui a fait fuir les sociétés étrangères.

Sur le plan politique, il pourrait annoncer la levée de l’état d’urgence en vigueur depuis bienôt 20 ans. Il avait été instauré le 9 février 1992 quand le FIS avait décidé de prendre les armes. Une libéralisation du champ médiatique est aussi envisagée.
MajnûnLayla
 
Message(s) : 0
Inscription : 24 Jan 2011, 17:32

Message par STREL » 27 Jan 2011, 23:33

(MajnûnLayla @ jeudi 27 janvier 2011 à 20:44 a écrit : C'est la direction de l'UGTT que tu compares aux bolchéviks? :headonwall:

ton smiley résume bien vos pensées . Sans commentaires ! Vive la révolution tunisienne! Vive les comités ouvriers appuyés par l' UGTT, des avocats, des laics et qui réclament une Assemblée Constituante !

STREL
 
Message(s) : 0
Inscription : 30 Oct 2010, 12:59

Message par STREL » 27 Jan 2011, 23:36

(STREL @ jeudi 27 janvier 2011 à 23:33 a écrit :
(MajnûnLayla @ jeudi 27 janvier 2011 à 20:44 a écrit : C'est la direction de l'UGTT que tu compares aux bolchéviks?  :headonwall:

ton smiley résume bien vos pensées . Sans commentaires ! Vive la révolution tunisienne! Vive les comités ouvriers appuyés par l' UGTT, des avocats, des laics et qui réclament une Assemblée Constituante !

au fait, il y ' avait combien de trostkystes pour abattre le mur de Berlin ? Ils avaient donc tort les allemands .....
STREL
 
Message(s) : 0
Inscription : 30 Oct 2010, 12:59

Message par logan » 27 Jan 2011, 23:52

Ils ont fait la révolution les allemands depuis le Mur de berlin ?
logan
 
Message(s) : 440
Inscription : 23 Fév 2004, 13:47

Message par MajnûnLayla » 28 Jan 2011, 00:00

(STREL @ jeudi 27 janvier 2011 à 23:33 a écrit :
(MajnûnLayla @ jeudi 27 janvier 2011 à 20:44 a écrit : C'est la direction de l'UGTT que tu compares aux bolchéviks?  :headonwall:

ton smiley résume bien vos pensées . Sans commentaires ! Vive la révolution tunisienne! Vive les comités ouvriers appuyés par l' UGTT, des avocats, des laics et qui réclament une Assemblée Constituante !


Tu en as oublié une autre: "vive Bouteflika rempart de la Nation algérienne!" :headonwall:

Pour mémoire sur l'UGTT:

_ Gafsa 2008: le mouvement s'est engagé contre le dirigeant régional de l'UGTT, par ailleurs député RCD et patron de plusieurs groupes de sous-traitance dans les mines de phosphate. Dans le même temps, les jeunes chômeurs de Redeyef occupent le local du syndicat et les militants syndicaux locaux, qui les soutiennent, seront cassés par la répression, la torture... et la direction nationale de l'UGTT.

_ Sidi Bouzid 2010: la direction nationale de l'UGTT condamne le mouvement. Mais le 28 décembre un rassemblement de centaines de militants devant le siège central du syndicat contraint le bureau exécutif à des déclarations plus nuancées. Sur le fond il n'y aura jamais de soutien du bureau exécutif de l'UGTT à la mobilisation et les grèves se feront région par région (Régueb, puis Sfax) avant d'atteindre la capitale.

_ chute de Ben Ali: le mot d'ordre "Ben Ali dégage" au centre de toutes les manifestations du pays n'a jamais été repris par la direction de l'UGTT. Deux jours avant la chute de Ben Ali, le secrétaire général de l'UGTT A. Jerad déclarait:

« J'ai eu l'honneur de rencontrer le chef de l'Etat et ce fut l'occasion d'un très important entretien, au cours duquel nous avons abordé la situation douloureuse dans certaines régions du pays, ainsi que des idées et des propositions de l'UGTT (...) J'ai trouvé auprès du Président de la République une vision profonde des principaux problèmes et de leurs causes et une volonté de les résoudre.» (cité par Mediapart)
Le 14 janvier même, l'UGTT n'appelle qu'à une grève de deux heures. La manifestation de l'avenue Bourguiba est appelée d'en-bas, par des militants "dissidents".

_ gouvernement Ghannouchi: la direction de l'UGTT avait donné son accord pour y participer. C'est sous la pression des manifestations et des militants qu'elle recule, peu après avoir appelé à la reprise du travail au nom du respect des "institutions".

_ gouvernement Ghannouchi II: la direction de l'UGTT a préparé le terrain en faisant reprendre le travail aux instituteurs, tout en adoptant en bureau exécutif (instance de 13 membres tous mis en place du temps de Ben Ali) un "appel" au "président par intérim" (RCD) pour le "dialogue".

Il est vrai qu'au POI on a l'habitude, la dernière "conférence mondiale ouverte" de l'EIT s'étant tenue en présence du « secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem (extrêmement attentif à l’allocution d’ouverture de Louisa Hanoune), de Seddik Chihab et Abdesselam Bouchouareb, du RND, de Mohamed Djemaa, du MSP (…), du secrétaire général de l’UGTA Abdelmajid Sidi Saïd (…), de l’ambassadeur de la République d’Iran »
MajnûnLayla
 
Message(s) : 0
Inscription : 24 Jan 2011, 17:32

Message par Front Unique » 28 Jan 2011, 00:27

Informations Ouvrières N° 133, semaine du 27 janvier au 2 février 2011

L'EDITORIAL

La tâche n’est pas achevée

“ On est venu finir la révolution ".

Ainsi s’exprime un jeune instituteur manifestant le 23 janvier devant le siège du gouvernement, à Tunis.

Avec des milliers d’autres, venus comme chaque jour exiger la dissolution du gouvernement dominé par les suppôts de l’ancien régime.

Il faut « défaire le parti qui gouverne et toutes ses structures, ses milices, geler ses avoirs et restituer au peuple tous les biens qui lui ont été volés », revendique le « comité régional de Kasserine pour la protection et l’encadrement de la révolution », qui en appelle à l’instauration « d’un gouvernement national de salut public » qui « doit veiller à l’élection d’une Assemblée constituante pour l’adoption d’une nouvelle Constitution qui rompe avec l’ancien régime ».

La révolution qui a commencé en Tunisie est loin d’avoir achevé sa tâche.

Sa puissance a renversé le clan Ben Ali.

Mais elle est confrontée aujourd’hui à des obstacles intérieurs, mais aussi, et avant tout, extérieurs: les grandes puissances capitalistes, qui, de Paris à Washington, exigent le maintien de leur « ordre mondial » et de la continuité nécessaire à la poursuite de leur juteuse domination.

On notera, en particulier, l’arrogance avec laquelle les représentants du gouvernement Sarkozy comme les dirigeants du Parti socialiste —ceux-là mêmes qui, jusqu’au dernier moment, ont soutenu Ben Ali — offrent aujourd’hui services et conseils pour une « bonne transition ».

Ce qu’ils veulent, en réalité, c’est préserver l’accord d’association entre la Tunisie et l’Union européenne dans le but de poursuivre le pillage de la nation tunisienne et la surexploitation de sa classe ouvrière et de sa jeunesse.

Qui donnera tort à ces travailleurs, jeunes, chômeurs qui veulent « finir la révolution » pour que le peuple tunisien ait pleinement et totalement son sort entre ses mains ?

Certainement pas nous, au Parti ouvrier indépendant, qui avons manifesté aux cris de: « Bas les pattes devant le peuple tunisien ! Aucune ingérence ! C’est au peuple tunisien de décider de son avenir. »

Au-delà, on soulignera que la recherche passionnée par le peuple tunisien des moyens de sa souveraineté amène aujourd’hui les comités de défense comme la centrale syndicale UGTT à revendiquer l’élection d’une Assemblée constituante souveraine.

Cela ne vaut-il que pour la Tunisie ?

La rupture avec les institutions de misère, de chômage et de destruction est une exigence commune à tous les peuples, qui s’exprime sous des formes et à des rythmes qui varient d’un pays à l’autre.

C’est un fait: en France, ceux qui, « à gauche », conseillent au peuple tunisien de rester sous le giron de l’impérialisme, sont les mêmes qui prônent une « alternance » respectueuse de l’Union européenne et de ses exigences de « réduction des déficits publics ».

Pourtant, chaque revendication, aussi minime soit-elle, ramène aux directives de l’Union européenne, à ses plans de rigueur et à ses contre-réformes.

Donc, politiquement, à la nécessité de rompre avec elle.

Cela ne met-il pas à l’ordre du jour, chez nous aussi, le combat pour l’Assemblée constituante souveraine par laquelle le peuple définira son avenir ?

A qui considérerait cette perspective comme peu réaliste, on signalera que toutes les grèves et les manifestations ouvrières en Europe n’ont cessé de converger contre les plans de rigueur et les contre-réformes dictées par le FMI, l’Union européenne et la classe capitaliste.

Et l’on rappellera que quelques semaines avant sa chute, le régime Ben Ali était considéré par tous comme un modèle de stabilité…

Daniel Gluckstein
Secrétaire national du POI


Front Unique
 
Message(s) : 0
Inscription : 03 Fév 2005, 02:21

Message par abounouwas » 28 Jan 2011, 09:56

un seul mot d'ordre devant l'ambassade de Tunisie à Paris : rupture avec l'UE !
abounouwas
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Jan 2007, 00:47

Message par luga » 29 Jan 2011, 01:07

(abounouwas @ vendredi 28 janvier 2011 à 10:56 a écrit :un seul mot d'ordre devant l'ambassade de Tunisie à Paris : rupture avec l'UE !


Un seul mot d'ordre! A bas Sarkosy et l'état capitaliste! L'ennemi est dans notre propre pays!
luga
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Fév 2010, 16:13

Message par artza » 29 Jan 2011, 08:35

(logan @ jeudi 27 janvier 2011 à 23:52 a écrit : Ils ont fait la révolution les allemands depuis le Mur de berlin ?

Mieux vaut Tunis que Berlin!
artza
 
Message(s) : 2525
Inscription : 22 Sep 2003, 08:22

PrécédentSuivant

Retour vers Presse et communiqués

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 3 invité(s)