a écrit :sans vouloir comparer le NPA au parti de Lénine et de Trotsky
Et bien, alors ne le fait pas.
Car ça n'a vraiment rien à voir, aucun rapport. Du reste les dirigeants du NPA sont les premiers à se démarquer de cette référence dont ils ne veulent plus, à aucun prix.
a écrit :il faut savoir qu'en pleine guerre civile, les différentes fractions du pari [je relève juste en passant le lapsus... : «pari» pour «parti»...] bolchevique débattaient par voie de presse devant la planète entière
Oui, en effet, «il faut savoir». Il faut surtout savoir qu'une guerre civile, (et la lutte des classes, quand elle devient sérieuse au point de mettre en cause le pouvoir politique de la bourgeoisie, c'est TOUJOURS LA GUERRE, la guerre de classe, la violence exercée contre ce monstre hideux et sanglant qu'est ET DEMEURE l'Etat du capital) ce n'est pas une gentille discussion de salon entre «partenaires» d'opinions différentes dont tout le monde peut débattre «librement».
Bavarder sur la guerre civile (et l'agression armée extérieure de toutes les puissances impérialistes réconciliées et coalisées contre les soviets) qu'ont eu à SUBIR les bolcheviks au pouvoir, et ce dès le début de 1918, bavarder en prétendant s'appuyer sur cette dramatique et gigantesque expérience, pour gémir contre «l'esprit de forteresse assiégée», c'est se moquer du monde.
Oui, un authentique parti ouvrier révolutionnaire (ce que n'est pas et ne veut surtout pas être le NPA) est une "forteresse assiégée" dans la société bourgeoise, face à l'Etat bourgeois, face à l'idéologie du capital qui suinte à chaque instant par tous les pores de cette société, et d'autant plus lorsque l'organisation est faible et petite, lorsqu'elle ne dispose encore que de peu d'appuis parmi ses SEULS AMIS (et encore, seulement "potentiels") : les ouvriers, les jeunes, les exploités, les opprimés.
Et au nom de quoi, de qui, de quel programme, de quelle nécessité, de quel «impératif catégorique» faudrait-il que les révolutionnaires «débattent ouvertement devant le monde entier» ? (qu'ils débattent déjà entre eux, au sein de leur parti, sur la base du programme qui est leur outil commun, quel besoin de bavarder partout et à tous les vents ? L'ego de ceux qui ne savent penser et parler que devant les "foules" ou les micros et caméras, dût-il en pâtir...). L'absence de "publicité" n'a jamais empêché de penser que les perroquets vaniteux.
Ce «monde entier» n'est autre que l'«opinion publique», bourgeoise et petite-bourgeoise, ainsi que les petits larbins du capital qui bouffent au ratelier du vaste spectacle financiaro-politico-médiatique : c'est-à-dire LA CLASSE ENNEMIE.
Les bourgeois ne prêchent la démocratie que pour cacher les agissements quotidiennement despotiques et criminels de LEUR Etat, leurs flics, leurs armées, leurs matériels de surveillance et de mort, contre les exploités et les opprimés, et pour tenter de faire taire ces derniers.
Celui qui prétend être un révolutionnaire et qui commence à déployer ses plans et ses difficultés d'abord devant ses ennemis est soit un imbécile, soit un traître, soit un bouffon qui ne sait que bavarder sur la "révolution" mais qui s'en moque comme de son premier kleenex.
Sa place est au même endroit que celui-ci.