Les révoltes du textile s'étendent au Cambodge

Dans le monde...

Message par Antigone » 14 Sep 2010, 16:11

a écrit :RFI - 13 sep 2010
http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20100913-...s-textile-greve

Cambodge : 65 000 ouvriers du textile en grève

Au Cambodge, plusieurs dizaines d'usines de confection textile sont affectées depuis ce lundi 13 septembre par un mouvement de grève nationale qui devrait s'étaler sur toute la la semaine. Ce secteur, pilier de l'économie cambodgienne, pourvoyeur de quelque 350 000 emplois et comptant pour les deux tiers des exportations du petit royaume, se releve à peine des effets de la crise économique mondiale.
Le nouveau salaire mensuel minimum de 61 dollars établi en juillet pour les travailleurs de la confection textile – soit une augmentation de 5 dollars – ne satisfait pas une partie des syndicats, qui veulent le voir réajusté à 93 dollars.

La grève a déjà été suivie, selon eux, par 65 000 petites mains de cette industrie, contre six fois moins aux dires du patronat. Postés devant leurs usines, mégaphone en main, ou bien restant chez eux, les ouvriers ont répondu à l'appel malgré les nombreuses pressions des employeurs, se réjouit Moeun Tola, un militant des droits du travail, qui espère que le mouvement gagnera en ampleur.
Face à l'inflation, explique-t-il, il est difficile pour les ouvriers de survivre : « Il y a peu, des centaines d'ouvriers se sont évanouis dans une manufacture parce qu'ils ne pouvaient pas se permettre une alimentation suffisante ».

Pour Van Sou Ieng, le président de l'association patronale de la confection textile, cette action va se traduire par des carnets de commande bientôt vides. Il dénonce un mouvement social orchestré par des syndicats occidentaux et demande à ce que les leaders soient sanctionnés.
Les bas salaires sont l'un des rares atouts du Cambodge, handicapé par des frais de production souvent plus élevés qu'ailleurs dans la région.
Stéphanie Gée

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Cambodge soir - 13 sep 2010
http://www.cambodgesoir.info/index.php?opt...ciete&Itemid=38

Textile  première journée de grève

Entre 5 000 et 80 000 ouvriers de la confection ont cessé le travail, lundi 13 septembre, à l’appel de deux syndicats indépendants qui demandent une renégociation des salaires et une amélioration des conditions de travail.

Plusieurs milliers d’employés des usines de textile ont entamé un mouvement de grève pour réclamer une revalorisation du salaire minimum, ont indiqué la police et les organisations syndicales.

Les grévistes sont au nombre de 5 000, selon les autorités, et entre 60 000 et 80 000, d’après les deux syndicats organisateurs, la Fédération des syndicats des ouvriers du Cambodge et la Coalition of Cambodian Apparel Workers Democratic Union (CCAWDU).

Le président de la CCAWDU, Ath Thorn, a indiqué que les usines mobilisées étaient réparties sur dix zones industrielles : dans les districts de Saang, de Kieng Svay, d’Angsoul, de Chak Angrès, de Toul Tumpong, de Prèk Leap, de Toul Sangkè, de Stoeung Meanchey, de Tœuk Thla et de Takéo.

Les ouvriers, qui ont déposé un préavis de grève continue jusqu’au 18 novembre, demandent une revalorisation du salaire minimum à 75 dollars, rejetant l’accord passé avec le Comité consultatif du travail, qui a porté le salaire plancher des ouvriers titulaires à 61 dollars le 8 juillet dernier.

Alors que la mobilisation doit se poursuivre jusqu’à samedi, le GMAC, principale association patronale, a averti les grévistes qu’ils seront privés de leurs salaires et de leurs primes.
Nhim Sophal


Il y a deux mois, ça chauffait déjà...

a écrit :Cambodge Post - 29 jul 2010
http://www.cambodge-post.com/?page_id=1828

Textile: la police anti-émeute charge des ouvrières en grève

Au moins neuf ouvrières d’une usine de confection près de Phnom Penh ont été blessées mardi 28 juillet lorsque la police anti-émeute est intervenue pour mettre fin à un mouvement de grève d’une semaine.
Une centaine de policiers, dont une cinquantaine étaient en tenue anti-émeute et armés de fusils d’assaut ont tenté de contraindre quelque 3.000 ouvrières à retourner dans leur usine. L’usine qui appartient au groupe malaisien PCCS Garment Limited fabrique des vêtements pour les marques Adidas et Puma. Plusieurs ouvrières ont été jetées au sol et frappées à coups de matraques électriques. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes tandis que les employées tentaient de se défendre en lançant des projectiles, chaises plastiques, bouteilles d’eau et fruits. Elles s’étaient mises en grève pour protester contre le renvoi d’une syndicaliste.

Koun Sreng, le gouverneur du district de Sen Sok qui a fait intervenir la police a estimé que les manifestantes perturbaient la circulation sur le boulevard de la Confédération-de-Russie, principale voie d’accès à l’aéroport international.
Les ouvrières qui ont décidé de maintenir la grève n’ont pas repris leur travail mercredi. Mais la direction de l’usine a fait savoir qu’elle refuserait de payer les salaires et procéderait à leurs licenciements si elles ne se présentaient au travail jeudi.
Antigone
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Juil 2009, 20:01

Message par Antigone » 16 Sep 2010, 18:21

Au début du mouvement les travailleurs demandaient que leur salaire mensuel soit porté de 61 à 93 dollars, puis à 75... et à présent ils accepteraient de reprendre avec seulement des idemnités de repas ? Plus le mouvement a pris de l'ampleur et plus les revendications se sont ratatinées. Je ne suis pas sûr que la reprise soit aussi générale que ce que les syndicats veulent faire croire...

a écrit :Cambodge Soir - 16 sep 2010 (18:04)
http://www.cambodgesoir.info/index.php?opt...nomie&Itemid=34

Textile: les ouvriers reprennent le travail

Les syndicats ont mis fin au mouvement après avoir avoir reçu, de la part du gouvernement, l’assurance que des négociations auraient lieu prochainement. Lors de la dernière journée de grève, la CCAWDU revendiquait plus 200 000 grévistes dans le pays.

Le président de la Coalition of Cambodia Apparel of Workers Democratic Union (CCADWU), le syndicat ouvrier co-organisateur du mouvement avec la Fédération des syndicats des ouvriers du Cambodge, est satisfait. En contrepartie de l’assurance de la tenue d’un nouveau round de négociations à la fin du mois, Ath Thorn a appelé ses troupes à reprendre le travail.

Juste avant l’annonce de l’abandon de la grève, un responsable syndical de la CCAWDU de l’usine Kbal Koh, dans le district de Kien Svay, à Kandal, a été arrêté par la police, en fin de matinée, avant d’être relâché quelques heures plus tard. Sur un autre site de production, plusieurs ouvrières ont été transportées à l’hôpital après des heurts avec les forces de l’ordre.
Initialement, le mouvement devait prendre fin le 18 septembre. Mais l’intervention du ministre des Affaires sociales, Ith Samheng, à la demande du Premier ministre, en faveur de l’organisation d’une rencontre entre les syndicats et le patronat le 27 septembre prochain a convaincu les deux syndicats de stopper prématurément la grève.

« Les augmentations annexes, indemnités de repas, ancienneté et assiduité, notamment, seront au centre des débats », a précisé le ministre. Le montant du salaire minimum fixé à 61 dollars, au lieu de 50, par le Comité consultatif du travail le 8 juillet dernier ne sera pas au menu des discussions. Les deux camps ont une semaine pour déposer leurs arguments et propositions, avant la rencontre.

Ith Samheng a lancé un appel aux ouvriers pour qu’ils cessent la grève, qui touche à « l’intérêt général » dans une phase de consolidation de l’industrie textile après la crise. Ath Thorn a expliqué qu’il était « prêt et impatient » dans la perspective d’une nouvelle négociation.
Selon la CCAWDU, près de 210 000 ouvriers de plus de 90 usines ont suivi son mot d’ordre de grève.
Antigone
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Juil 2009, 20:01

Message par Antigone » 20 Sep 2010, 14:46

Finalement l'affaire n'est pas bâchée.

a écrit :Cambodge Post - 20 sep 2010
http://www.cambodge-post.com/?page_id=1963

Grève du textile: 12 blessés et plus de 200 responsables syndicaux suspendus

Au Cambodge, 12 personnes été blessée, dont une gravement, lors de heurts avec la police et les militaires à Phnom Penh et dans la province de Khandal, suite à la suspension de plus de 200 leaders syndicaux.

Selon Kong Athit, le secrétaire général de la confédération cambodgienne du travail du travail, 20 usines ont suspendu plus 200 responsables syndicaux ayant participé à la grève, au motif que la grève était illégale.
Ces heurts sont survenus samedi lorsque les ouvriers se sont rassemblés devant les usines pour protester contre la suspension des responsables syndicaux qui avaient appelé à une grève nationale la semaine dernière.

La grève devait durer au moins cinq jours mais les syndicats y ont mis fin mis jeudi, suite à un courrier du ministère des affaire sociales proposant l’ouverture de négociations portant sur les primes. Selon les syndicats, la grève aurait été observée par plus de 200 000 salariés sur les 350 000 que compte le secteur, tandis que l’association patronale affirme que moins de 10 000 grévistes ont pris part au mouvement.

A l’usine River Rich située dans le district de Sa’ang, dans la province de Kandal, les ouvriers ont refusé de réintégrer leurs postes après que 25 responsables aient été refoulés de l’usine.
D’après le responsable de la police provinciale, la police a été appelée pour assurer la sécurité des ouvriers qui souhaitaient retourner à leur travail. Mais des manifestants auraient bloqué la voiture du propriétaire qui tentait de quitter les lieux. Des militaires sont arrivés en renfort pour le dégager. Avec le résultat que l’on sait.
Selon Kong Athit, le secrétaire général de la confédération cambodgienne du travail du travail, la grève n’était pas illégale puisque les autorités en avaient été informées par avance.
Antigone
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Juil 2009, 20:01

Message par Antigone » 22 Sep 2010, 16:13

a écrit :Cambodge Post - 22 sep 2010
http://www.cambodge-post.com/?page_id=1966

Grève du textile: 10 000 employés bravent les tribunaux

Quelques 10 000 employés du textile n’avaient toujours pas repris le travail mardi, ignorant les injonctions des tribunaux ordonnant une reprise de la production au plus tard samedi matin. Ils entendent ainsi protester contre la suspension par leurs employeurs de dizaines de délégués syndicaux, au motif qu’ils ont pris part au mouvement de grève nationale organisé la semaine dernière.

A l’heure actuelle, il reste difficile d’obtenir des informations sur le nombre exact de syndicalistes sanctionnés dans le pays. Lundi, le chiffre de 200 personnes était avancé.
Dans un communiqué commun, plusieurs organisations de défense des droits de l’homme- la Licadho, le Centre pour les droits de l’homme et la branche locale du Centre Américain pour la Solidarité Internationale du Travail-  estiment qu’au moins 70  syndicalistes ont été suspendus dans la province de Kandal et 22 autres dans la province de Kompong Speu.
Ces associations dénoncent les mesures de rétorsion exercées à leur encontre, en violation de la loi sur le travail qui interdit toute forme de discrimination envers des syndicalistes.

De son coté, l’Association des producteurs de vêtements au Cambodge (Garment Manufacturer’s Association in Cambodia, Gmac) justifie ces mise à pieds en invoquant l’illégalité de la grève.
Sur les murs des usines concernées des affiches ont été placardées pour informer les employés des risques encourus ; Ils seront « automatiquement » licenciés s’ils ne se présentent pas à leur travail mardi matin.
Selon le secrétaire général du Gmac, les employeurs auraient finalement différé de 24 heures la sanction.
Antigone
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Juil 2009, 20:01


Retour vers Actualités internationales

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : conformistepote et 3 invité(s)