La "concertation" sur les retraites .
Une fois de plus les syndicats vont se prêter à cette comédie alors que la messe est déjà dite..ce faisant , ils légitiment encore plus ce pouvoir ..
mais n 'est-ce pas habituel ?
a écrit :
Eric WOERTH lancera le 12 avril prochain le « rendez-vous 2010 » sur les retraites
Eric WOERTH, Ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique, a écrit aujourd’hui aux responsables des organisations syndicales et professionnelles représentatives au plan national et interprofessionnel pour les convier à une première série de réunions bilatérales sur les retraites.
Ces réunions se tiendront le 12 avril prochain au Ministère du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique.
Elles aborderont les objectifs du « rendez-vous 2010 » et la méthode de concertation.
a écrit :
[ Source : http://www.cor-retraites.fr/article269.html ]
Membres du Conseil
Liste mise à jour le 17 février 2010
Raphaël HADAS-LEBEL
Président du Conseil d'orientation des retraites
Bertrand AUBAN
Sénateur
Jean-Bernard BAYARD
Vice-président de la Fédération nationale
des syndicats d'exploitants agricoles
Jean-Louis BESNARD
Représentant l'Union nationale des syndicats autonomes
Didier BLANCHET
Chef du département études économiques d'ensemble à l'INSEE
Dany BOURDEAUX
Membre du Conseil national
Présidente de la Commission sociale
de l'Union professionnelle artisanale
Raoul BRIET
Président du Conseil de surveillance du FRR
Yves CANéVET
Secrétaire confédéral de la Confédération française
démocratique du travail
Pierre-Yves CHANU
Conseiller confédéral de la Confédération Générale du Travail
Jean-Michel CHARPIN
Inspecteur général des finances
Vincent CHRIQUI
Directeur général
Centre d'analyse stratégique
Benoît COEURé
Directeur
Direction Générale du Trésor et de la Politique Economique
Bernard DEVY
Secrétaire confédéral de Force ouvrière
Janine DUJAY-BLARET
Vice-présidente du Comité national des retraités
et personnes âgées
Martine DURAND
Chef statisticienne
OCDE
Maxime GREMETZ
Député
Julien GUEZ
Chef de service Retraite et Prévoyance
Direction de la Protection sociale
Mouvement des Entreprises de France
Christian GUICHARDON
Union nationale des professions libérales
Didier HORUS
Représentant de la
Fédération syndicale unitaire
Jean-Pierre HUTIN
Représentant la Confédération générale
des petites et moyennes entreprises
Denis JACQUAT
Député
Philippe JOSSE
Directeur du budget
Danièle KARNIEWICZ
Secrétaire nationale du pôle protection sociale
de la Confédération française de l'encadrement -
Confédération générale des cadres
André LARDEUX
Sénateur
Dominique LECLERC
Sénateur
Jean-Christophe LE DUIGOU
Confédération générale du travail
Dominique LIBAULT
Directeur de la sécurité sociale
Jean-Louis MALYS
Secrétaire national de la Confédération française
démocratique du travail
Bertrand MARTINOT
Délégué à l'emploi et à la formation professionnelle
Maurice ODIN
Conseiller technique de l'Union nationale des associations familiales
Jean-François PILLIARD
Président de la Commission Protection sociale
Mouvement des Entreprises de France
Patrick POIZAT
Secrétaire confédéral chargé des retraites
à la Confédération française des travailleurs chrétiens
Jean-Luc PREEL
Député
Philippe SOUBIROUS
Secrétaire fédéral de la Fédération générale
des fonctionnaires de Force ouvrière
Pascal TERRASSE
Député
René TEULADE
Sénateur
Jean-François VERDIER
Directeur général de l'administration et
de la fonction publique
Philippe VIVIEN
DRH du Groupe AREVA
Serge VOLKOFF
Directeur du Centre de recherches et d'études sur
l'âge et les populations au travail (CREAPT)
--------------------------------------------------------------------------------
Ont été membres du Conseil d'orientation des retraites
(en qualité de) :
Yannick Moreau
Présidente du Conseil d'orientation des retraites
Jean-Claude Barbarant
Président du groupe de l'Union nationale
des syndicats autonomes au Conseil économique et social
Catherine Barbaroux
Déléguée à l'emploi et à la formation professionnelle
Christophe Blanchard-Dignac
Directeur du budget
Sophie Boissard
Directrice générale
Centre d'analyse stratégique
Jean-Pierre Boisson
Vice-président de la Fédération nationale
des syndicats d'exploitants agricoles
Maurice Bonnet
Vice-président du Comité national des retraités
et personnes âgées
Joël Bourdin
Sénateur
Philippe Bouyoux
Directeur des politiques économiques
Direction Générale du Trésor et de la Politique Economique
Pierre-Louis Bras
Directeur de la sécurité sociale
Hubert Brin
Président de l'Union nationale des associations familiales
Robert Buguet
Président de l'Union professionnelle artisanale
Jean-René BUISSON
Président de la Commission Protection sociale
Mouvement des Entreprises de France
Bernard Caron
Mouvement des Entreprises de France
Véronique Cazals
Directeur de la Protection sociale
Mouvement des Entreprises de France
Dominique-Jean Chertier
Directeur général adjoint des affaires sociales
et institutionnelles
Groupe SAFRAN
Olivier Davanne
Professeur associé à l'université Paris IX (Dauphine)
Jean-Baptiste de Foucauld
Inspecteur général des finances
Jean Delmas
Président de l'Union professionnelle artisanale
Jean-Louis Deroussen
Responsable confédéral des retraites
à la Confédération française des travailleurs chrétiens
Claude Domeizel
Sénateur
Pierre-Mathieu Duhamel
Directeur du budget
Alain Etchegoyen
Commissaire au Plan
Vlady Ferrier
Conseiller en charge des questions de retraites
de la Confédération générale du travail / UGICT
Jean Gaeremynck
Délégué à l'emploi et à la formation professionnelle
Roland Gaillard
Secrétaire général de la Fédération générale
des fonctionnaires de Force ouvrière
Georges Grulois
Vice-président du Comité national des retraités
et personnes âgées
Jean-Jacques Jegou
Sénateur
François Labroille
Membre du bureau délibératif fédéral
de la Fédération syndicale unitaire
Marie-Claude Lasnier
Secrétaire confédérale de la Confédération française
démocratique du travail
Jean-Claude Lechanoine
Vice Président délégué de l'Union nationale
des professions libérales
Jean Le Garrec
Député
Florence Legros
Professeur à l'université Paris IX (Dauphine)
Sophie Mahieux
Directrice du budget
Ludovic Mercier
Mouvement des Entreprises de France
Bernard Merten
Conseiller confédéral des retraites
à la Confédération française des travailleurs chrétiens
Solange Morgenstern
Secrétaire nationale du pôle protection sociale
de la Confédération française de l'encadrement
Georges Mouly
Sénateur
Gérard Nogues
Secrétaire général de la Fédération générale
des fonctionnaires de Force ouvrière
Arnaud Parienty
Membre du bureau délibératif fédéral de la
Fédération syndicale unitaire
Paul Peny
Directeur général de l'administration et
de la fonction publique
Michel Périer
Représentant la Confédération française
démocratique du travail
Alain Petitjean
Secrétaire confédéral de la Confédération française
démocratique du travail
Jean Peyronnet
Président d'honneur de l'UCAPLAST
au sein de la Confédération générale
des petites et moyennes entreprises
Daniel Rallet
Représentant de la
Fédération syndicale unitaire
Alfred Recours
Député
Jacky Richard
Directeur général de l'administration et
de la fonction publique
Rolande Ruellan
Conseiller Maître à la Cour des Comptes
Edouard Salustro
Président d'honneur du bureau de l'Union nationale
des professions libérales
Gilbert Santel
Directeur général de l'administration
et de la fonction publique
Guillaume Sarkozy
Vice-Président du Mouvement des Entreprises de France
René Sève
Directeur général
Centre d'analyse stratégique
Jean-Luc Tavernier
Directeur de la prévision et de l'analyse économique
Jean-Marie Toulisse
Secrétaire national de la Confédération française
démocratique du travail
Philippe Trainar
Chief Economist Officer du Groupe SCOR
Alain Vasselle
Sénateur
a écrit :Faire entendre les exigences citoyennes
sur les retraites
Le gouvernement français s’apprête à engager une nouvelle réforme qui risque de porter un coup fatal au système de retraite par répartition en jurant une fois de plus que c’est pour le sauver. Le bilan des réformes menées depuis 1993 est déjà catastrophique car toutes les dispositions prises (calcul sur les 25 meilleures années, indexation sur les prix et non plus sur les salaires des actifs, allongement de la durée de cotisation sous peine de décote…) ont déjà fait baisser le niveau des pensions d’environ 20 %. Elles ont aggravé les inégalités déjà fortes entre les pensions des hommes et des femmes. Le Conseil d’orientation des retraites (COR) prévoit que le taux de remplacement moyen – niveau de la retraite par rapport au salaire, passerait de 72 % en 2007 à 59 % en 2050. Cette dégradation continuera donc de frapper les actuels retraités et touchera également les générations suivantes.
Malgré ce bilan désastreux, le gouvernement veut aller encore plus loin en supprimant l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans en le portant à 62, voire 65 ou 67 ans, comme le demande le Medef, et en remettant en cause le calcul sur les six derniers mois d’activité des retraites du secteur public. Jumelées avec un nouvel allongement de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein, ces mesures condamneraient à la pauvreté la plupart des futurs retraités, surtout les femmes et tous ceux et celles qui ont connu et connaîtront des périodes de chômage et de précarité importantes. Ce sont les salarié-es les plus jeunes qui subiraient les effets cumulés de ces orientations au moment de partir à la retraite.
Le gouvernement et le patronat persistent à vouloir durcir les conditions de départ en retraite alors même que les entreprises continuent de se débarrasser des salariés âgés avant qu’ils aient acquis la totalité de leurs droits. Exiger que les salariés travaillent et cotisent plus longtemps, alors que l’âge moyen de cessation d’activité est de 59 ans, ne vise qu’à baisser le niveau des pensions. De plus, cette logique remet en cause la solidarité intergénérationnelle. Il n’y a aucun sens à augmenter l’âge de la retraite alors que le chômage de masse sévit pour les jeunes. Au lieu de voir dans la retraite par répartition une transmission perpétuelle et solidaire de la prise en charge d’une génération par la suivante, le gouvernement et le patronat, afin d’attiser la division, la stigmatisent comme un fardeau pour la seule génération à venir.
Le danger ne s’arrête pas là. Le COR dessine les contours d’une réforme pour remplacer notre système par un autre « par points » ou « par comptes notionnels ». Dans les deux cas, il s’agirait de ne plus avoir à assurer un taux de remplacement du salaire défini à l’avance et de faire de la variation du niveau des pensions le moyen d’équilibre financier des régimes. Cela aggraverait encore la baisse du niveau des pensions et contraindrait les salariés, particulièrement les salarié-es pauvres et effectuant les travaux pénibles, à travailler toujours plus longtemps.
La vraie raison des mesures qui s’annoncent n’est pas liée à la démographie. La crise financière a provoqué une récession et donc une flambée des déficits publics. Les États continuent benoîtement à financer leurs déficits en empruntant sur ces mêmes marchés financiers qui ont provoqué la crise. Réduire ces déficits pourrait se faire par une taxation du capital. Mais les spéculateurs refusent évidemment cette solution, demandent que les États donnent des gages et exigent une réduction des dépenses publiques.
Une alternative à cette régression sociale existe pourtant. A moins de décréter la paupérisation des retraité-es, il est normal de couvrir les besoins sociaux liés à l’augmentation de leur part dans la population par un accroissement des prélèvements sur la richesse produite. Les déficits des caisses de retraite sont essentiellement dus au refus obstiné de le faire. Pourtant, le besoin supplémentaire de financement nécessaire aux retraites est réalisable puisqu’il a été chiffré en 2007 par le COR entre 1 et 2 points de PIB jusqu’en 2050, à comparer avec la chute de la part de la masse salariale de 8 points au cours des dernières décennies et avec l’explosion correspondante des dividendes, qui sont passés de 3,2 % du PIB en 1982 à 8,5 % en 2007. Il est donc juste d’augmenter la part des salaires et des pensions dans la richesse produite en s’attaquant aux profits. Le financement des retraites est possible à condition d’en finir avec l’actuel partage éhonté de la richesse au bénéfice des revenus financiers. C’est ce partage qui constitue le tabou à faire sauter, et non l’âge de départ. Il s’agit là d’un choix politique de justice et de solidarité.
La question des retraites pose celle de la société dans laquelle nous voulons vivre. Nous ne pouvons accepter la paupérisation programmée des futurs retraité-es, l’idéologie absurde du « travailler toujours plus » et la destruction des solidarités sociales. Nous souhaitons contribuer à une vaste mobilisation citoyenne (réunions publiques, appels locaux…) pour stopper cet engrenage.
a écrit :
Les déficits des caisses de retraite...
a écrit :
Nous souhaitons contribuer à une vaste mobilisation citoyenne (réunions publiques, appels locaux…) pour stopper cet engrenage.
(meichler @ samedi 10 avril 2010 à 10:58 a écrit :
Le texte ne dit même pas qu'il faut REJETER le rapport du COR
tu n'imagines même pas qu'il n' y a pas que des bureaucrates syndicaux sur la terre !L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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