Appel à la mobilisation contre l'extrême droite

Message par luga » 25 Mars 2010, 08:40

Appel à l'unité contre l'extrême droite: Appel à une manifestation antifasciste unitaire le 10 Avril à 15h place Bellecour.

"L’importance de l’extrême droite à Lyon n’est pas une nouveauté. Lyon a souvent été le terreau d’une extrême droite virulente tissant ses théories racistes et négationnistes notamment à l’université.

Depuis plusieurs mois maintenant l’extrême droite lyonnaise, sous l’égide des jeunesses identitaires, tend à s’installer durablement sur le département, en particulier à Lyon. Jusqu’alors leurs actions de terrain se limitaient à perturber, avec une dizaine de militant-e-s, les rassemblements dont nous sommes partie prenante (Soutien aux sans-papiers/sans-papières, délit de solidarité, défense de l’IVG, Marche des Fiertés LGBTI).

Ces derniers mois, l’extrême droite a cherché à accentuer leur présence sur la ville en multipliant leurs actions sur le terrain, et faisant recours de plus en plus souvent à la violence :

Actions de harcèlement auprès des bibliothèques du 4ème et du 8ème afin de faire interdire une exposition de photo sur les sans-papiers et sans-papières ;

Manifestations du FN contre la mosquée de Vénissieux puis de 80 militant-e-s devant le Conseil Régional contre le financement public de l’Institut français du culte musulman (Jeunesses identitaires, FN, MPF), non par principe laïque mais par haine de l’islam.

Manifestation contre le droit à l’avortement.

Janvier, une trentaine d’individus attaquent un rassemblement appelé par plusieurs organisations politiques qui protestaient contre la tenue du débat sur l’identité national à la Préfecture.

Février, meeting d’Alain Soral d’Egalité & Réconciliation nationale (« Gauche du travail, droite des valeurs, pour une réconciliation nationale ») à Vaulx-en-Velin.

Mars, l’activisme d’extrême droite s’est débridé : occupation islamophobe du Quick halal de Villeurbanne par une cinquantaine d’identitaires masqués en cochon, agressions violentes de militants à St Jean, attaque à la bombe incendiaire d’un squat politique, intimidation et menaces exercés par des groupes de 40 à 60 nationalistes radicaux contre des militant-e-s de gauche reconnus sur les pentes de la Croix-Rousse, infiltration d’un meeting du NPA par des nationalistes et découverte d’un coktail molotov, campagne d’affichage islamophobe par le FN, multiplication des tags racistes et antisémites dans les rues et les lycées…

Ces faits, inquiétants, ne sont malheureusement que la partie la plus visible du développement et de la diffusion des idées racistes, haineuses et populistes des partis d’extrême droite. Ces partis, et les groupuscules qui leur sont associés, représentent un danger réel, sur le plan politique quand ils utilisent les réalités sociales à leurs fins pour développer un discours de haine et d’exclusion de l’autre, les soraliens allant même jusqu’à tenter de s’implanter en banlieue pour détourner a leur profit la radicalisation de la jeunesse. La situation économique et les politiques associées de la part de l’État aggravent la marginalisation des hommes et des femmes allant jusqu’à les déshumaniser.

Ces faits prolongent la politique actuelle du gouvernement (chasse aux sans-papiers/sans-papières, débat haineux et raciste sur l’identité nationale et délit de solidarité) d’une droite décomplexée surfant sur les idées traditionnellement utilisées par l’extrême droite (stigmatisation d’une partie de la population, montée de la haine de l’autre,, retour aux valeurs familiales traditionnelles, prises de positions sur le terrain religieux), désignant des boucs émissaires dans le but de casser les solidarités et faire taire toute contestation. On assiste à une normalisation des discours et des pratiques racistes sous la forme de discours islamophobes, antisémites, sexiste, et homo-lesbophobe. Jour après jour, les « dérapages » verbaux de membres du gouvernement se succèdent, ces discours contaminent a présent l’ensemble de la classe politique, un tabou est tombé.

La répression et les lois liberticides réduisent de plus en plus nos libertés individuelles et collectives tout en favorisant la criminalisation des opposant-e-s et la stigmatisation d’une partie de la population. C’est en construisant un front unitaire que nous pourrons mettre fin à ces actions racistes et haineuses et à leur propagation.

CONSTRUISONS ENSEMBLE CETTE RIPOSTE
DÉTERMINONS SES CONTOURS ET SES MODALITÉS D'ACTIONS
REJOIGNEZ-NOUS POUR EN DÉBATTRE!

TOUS ENSEMBLE RIPOSTONS !
MANIFESTATION UNITAIRE
SAMEDI 10 AVRIL 2010
15H PLACE BELLECOUR

Premiers signataires : Les amoureux au ban public, ATTAC Rhône, CABIRIA, CCRASS, CGA, Collectif contre le Racisme et l’Islamophobie, Covra, FASE69, Gauche unitaire, MRAP, NPA, PAG69, Planning familial, Ras l’front, US Solidaires, Collectif Tous ensemble 69, UD CNT, UJFP Lyon, Union pour le communisme, Témoins…

Premiers soutiens : Collectif 69 de défense des sans-papiers et demandeurs d’asile"



luga
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Fév 2010, 16:13

Message par com_71 » 25 Mars 2010, 17:46

(luga @ jeudi 25 mars 2010 à 08:40 a écrit : Ces derniers mois, l’extrême droite a cherché à accentuer leur présence sur la ville en multipliant leurs actions sur le terrain, et faisant recours de plus en plus souvent à la violence

Et en quoi une "manifestation unitaire", aussi réussie soit-elle, serait un pas vers la résolution de ce problème, bien réel semble-t-il ?
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6431
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par luga » 25 Mars 2010, 19:19

(com_71 @ jeudi 25 mars 2010 à 18:46 a écrit :
(luga @ jeudi 25 mars 2010 à 08:40 a écrit : Ces derniers mois, l’extrême droite a cherché à accentuer leur présence sur la ville en multipliant leurs actions sur le terrain, et faisant recours de plus en plus souvent à la violence

Et en quoi une "manifestation unitaire", aussi réussie soit-elle, serait un pas vers la résolution de ce problème, bien réel semble-t-il ?


Sans aucun doute, il y a radicalisation de la lutte des classe donc une partie de la bourgeoisie va jouer la carte du fascisme: attaque physique contre les locaux ouvriers, contre les militants, contre une catégorie de la population( les juifs hier, les arabes aujourd'hui).

Il est donc impérieux de se défendre pied à pied , de construire ensemble cette riposte, de DÉTERMINER SES CONTOURS ET SES MODALITÉS D'ACTIONS, cela passera également et obligatoirement par l'autodéfense ouvrière. Quand on n'est nombreux, les petits nervis ne peuvent plus faire la loi.

Si nous sommes dans cette situation aujourd'hui, c'est de la responsabilité pleine et entière des directions traditionnelles de la classe ouvrière qui de par leur couardise encouragent ces actes à caractère fasciste.

luga
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Fév 2010, 16:13

Message par Zelda » 25 Mars 2010, 19:25

C'est bien, Luga, tu connais ton Trotsky par coeur...

Le seul truc, c'est qu'il écrivait pas pour que l'on récite par coeur, tu te trompes de catéchisme.
Zelda
 
Message(s) : 0
Inscription : 31 Jan 2010, 14:08

Message par Remi » 25 Mars 2010, 19:30

a écrit :Sans aucun doute, il y a radicalisation de la lutte des classe donc une partie de la bourgeoisie va jouer la carte du fascisme

Je ne suis pas convaincu que la "radicalisation" actuelle soit suffisamment forte pour faire du fascisme un danger immédiat !

a écrit :Et en quoi une "manifestation unitaire", aussi réussie soit-elle, serait un pas vers la résolution de ce problème, bien réel semble-t-il ?

C'est un (petit) pas, mais comment espérer avancer la dessus sans commencer à bâtir l'unité la plus large possible ?
Remi
 
Message(s) : 0
Inscription : 17 Mars 2010, 22:08

Message par luga » 25 Mars 2010, 19:52

remi,

je suis d'accord, le fascisme n'est pas pour l'instant un danger immédiat, surtout en terme de prise de pouvoir, mais il n'empêche que les attaques physiques sont de plus en plus nombreuses( à Lyon, au moins) et il est nécessaire de mettre un terme à ces agressions contre le mouvement ouvrier et de mettre hors d'état de nuire ces racistes.
luga
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Fév 2010, 16:13

Message par com_71 » 25 Mars 2010, 19:53

donc, manifestation unitaire
CQFD
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6431
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par Puig Antich » 25 Mars 2010, 21:32

Quand des syndicalistes se font tabasser, il faut certes riposter directement, bêtement et méchamment comme on dit, mais il faut aussi montrer qu'on est nombreux à rejeter ça, d'où manifestation unitaire. Comme il y en avait eu une à Lyon lorsque les fascistes avaient brulé une librairie anarchiste. CQFD.

D'autre part il ne faut pas sous-estimer la résurgence d'un discours nationaliste, multiforme, y compris qui à gauche ("antilibérale" incluse) a pu faire le jeu de l'extrême-droite et de la banalisation de son discours. Une ou même autant de manifs qu'on veut ne régleront certainement pas ce problème, mais quand un milieu se pose le problème de réagir à cela, je ne vois pas au nom de quel principe on pourrait le rejeter.
Puig Antich
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Nov 2004, 02:02

Message par Puig Antich » 25 Mars 2010, 23:52

Il y a un passage intéressant sur l'extrême-droite ici d'ailleurs.


(Derniere L.O. a écrit :Les leçons du deuxième tour

Tout en étant inférieur par rapport au premier tour, le taux d'abstention au second tour des élections régionales a encore été particulièrement élevé. De 53,6 % le 14 mars, l'abstention a certes baissé à 48,9 % le 21 mars, mais en restant de 15 % supérieure à celle des régionales de 2004. L'électorat qui s'est un peu remobilisé entre les deux tours est principalement l'électorat de droite, celui de ces « bons citoyens » votant systématiquement à droite mais qui, au premier tour, las des frasques de Sarkozy, de ses zigzags politiques, de ses « ouvertures à gauche », sont restés chez eux.

Dans les départements et surtout les villes populaires, l'abstention n'a guère changé. Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, par exemple, reste parmi les champions de l'abstention, et si le taux a baissé entre les deux tours, passant de 71,48 % à 68,69 %, la baisse est faible et inférieure à la moyenne nationale. La part abstentionniste de l'électorat populaire du premier tour ne s'est pas plus mobilisée au deuxième.

Chose nouvelle cependant : la remobilisation de l'électorat de droite ne s'est pas faite uniquement ni même principalement au profit de l'UMP. Dans les élections à deux tours précédentes, là où le FN avait pu rester en lice, provoquant des triangulaires, ses résultats en général avaient été inférieurs au deuxième tour par rapport au premier. Une partie de l'électorat de droite, qui se servait au premier tour du vote FN pour exprimer son mécontentement, retournait au bercail au deuxième tour, ne serait-ce que pour ne pas favoriser la gauche.

Pas cette fois-ci. Dans chacune des douze régions où le FN a pu rester au deuxième tour et provoquer des triangulaires, ses résultats ont progressé.

En clair, ceux de l'électorat de droite qui se sont abstenus au premier tour mais qui avaient l'intention de voter contre la gauche au deuxième l'ont fait en partie en votant pour la liste FN. Une façon encore de dire à Sarkozy que, s'ils étaient bien des gens de droite, ils n'avaient pas pour autant envie de lui donner un quitus.

Le retour électoral du Front National

Si l'on fait le bilan des deux tours des élections, Le Pen a retrouvé en grande partie les électeurs que Sarkozy lui avait siphonnés pour se faire élire en 2007. Pas totalement cependant. Même dans le cas des deux vedettes du parti, le père et sa fille, le nombre de voix obtenues en PACA et dans le Nord-Pas-de-Calais, s'il a progressé entre le premier et le deuxième tour, passant de 224 871 à 301 201 pour Marine Le Pen, reste encore inférieur aux 336 433 voix de 2004. Même chose en PACA, où Jean-Marie Le Pen est passé, entre le premier et le deuxième tour, de 296 283 à 387 481 voix. Cela reste encore légèrement inférieur aux 409 685 voix de 2004.

Ces chiffres indiquent cependant que, lorsque Sarkozy prétendait avoir fait disparaître l'électorat de Le Pen en l'intégrant au sien, il sollicitait et travestissait les faits. L'électorat d'extrême droite n'a pas disparu lors de la présidentielle de 2007, il avait seulement choisi, à ce moment-là, de se faire représenter par Sarkozy, qui tenait le langage le plus proche de celui de Le Pen avec, en plus, une forte chance de se faire élire.

L'électorat d'extrême droite se retrouve donc, de nouveau, derrière le FN. En nombre moins important qu'en 2004 ? Certes. Mais ce n'est que l'aspect arithmétique des choses.

Même en votant pour Sarkozy, il a pesé sur la vie politique et sur la vie sociale. Son retour au bercail du FN pourrait être un événement superficiel mais, avec la crise, il n'est pas dit que cela le restera.

Les consultations électorales ne donnent qu'une image très déformée de l'évolution de l'opinion publique. Mais elles en donnent quand même une.

Derrière le retour du FN sur la scène politique, il n'y a pas seulement la déception à l'égard de Sarkozy. Il y a, plus profondément, un mécontentement social venant en partie de la petite bourgeoisie - paysans, petits patrons touchés par la crise, commerçants, et en partie des couches populaires déshéritées et désorientées. Aussi proches que soient les langages respectifs de Sarkozy et de Le Pen, ce ne sont pas tout à fait les mêmes, et ce n'est pas non plus le même rapport avec les institutions (quand bien même c'est bien malgré lui que le FN s'en tient à l'écart). Le glissement de l'un à l'autre, même si c'est un « retour aux sources », peut avoir une signification plus profonde en cette période d'aggravation de la crise.

Ce n'est pas l'arithmétique électorale qui contient une menace pour les travailleurs, mais l'évolution de la crise elle-même et la réaction d'une partie de la petite bourgeoisie face aux conséquences de cette crise.

Quand la gauche, de plurielle, se transmute en solidaire et agite déjà la présidentielle

L'Humanité, se faisant l'écho des positions du PC, s'écrie, indignée, à la une d'un de ses numéros au lendemain du deuxième tour, que « Nicolas Sarkozy reste sourd au message des urnes. Retraite à 60 ans, salaires, services publics », en insistant, à la page suivante : « Désavoué, Sarkozy ne veut rien entendre ». Cette indignation est doublement stupide. D'abord parce que leur démocratie, la démocratie bourgeoise, est bien ficelée pour permettre à Sarkozy et aux siens d'affirmer qu'il a été élu pour cinq ans et qu'il n'a pas à tenir compte du « message des urnes » d'une élection intermédiaire. Mais aussi parce que Sarkozy n'a nullement à s'inquiéter du « message des urnes », en tout cas pas tel que l'interprète la gauche réformiste, tout émoustillée d'avoir conservé la direction de la quasi-totalité des Conseils régionaux.

C'est ce qu'a très bien exprimé un éditorial du Figaro en affirmant : « Ce n'est donc pas de la gauche unie que vient le vrai danger pour le président, mais de l'exaspération de nombreux électeurs de droite qui, pêle-mêle, ne comprennent pas : l'ouverture à gauche, la surenchère écologiste symbolisée par la taxe carbone... » Et plus significative encore est la conclusion qu'en tire l'éditorialiste en décrivant la « feuille de route » qu'il estime nécessaire : « Compenser l'ouverture à gauche par l'ouverture à toutes les sensibilités de la majorité ; recentrer les réformes sur l'essentiel : retraites, dépendance, refonte des collectivités locales ; saisir à bras-le-corps le problème de la dette et des déficits par une chasse impitoyable aux dépenses publiques improductives ; rétablir la compétitivité des entreprises par la baisse des charges en plus de la suppression, heureuse, de la taxe professionnelle ; durcir la politique de l'immigration et la répression contre les sans-papiers ; renforcer la politique de sécurité... » Cette analyse d'un journal de droite sonne comme un avertissement pour les travailleurs. Par là même, elle est plus précieuse que les mièvreries de L'Humanité !

Si Sarkozy tire une conclusion du résultat des élections, ce n'est sûrement pas pour trembler devant les Conseils régionaux de gauche, mais pour aggraver sa politique antiouvrière, à commencer par l'attaque contre les retraites, à continuer par des mesures d'austérité pour tenter de régler, au détriment des classes populaires, le « problème de la dette publique », envolée en raison des milliards offerts aux banquiers et aux groupes capitalistes.

Bien au-delà des affirmations d'un éditorialiste du Figaro, bien au-delà même de l'aspiration de Sarkozy à reconquérir son électorat de droite, il y a la réalité économique et sociale. Il y a la crise. Il y a le fait que le patronat ne peut espérer sauvegarder ses profits qu'en écrasant toujours plus les conditions d'existence de la classe ouvrière. Et cette réalité pèse bien plus que l'optimisme béat et impuissant de la gauche réformiste, repartie en campagne en brandissant le faux espoir d'une « Gauche solidaire » arrivant à la présidence de la République.

Pendant que la droite sonne le tocsin d'une guerre plus ouvertement déclarée contre les exploités, ceux qui se posent, de moins en moins d'ailleurs, comme les représentants des travailleurs invoquent une fois de plus les élections futures. La réaction des travailleurs, indispensable, urgente, ne viendra pas de la gauche, mais malgré elle et, si demain elle revient au pouvoir, peut-être contre elle !

Georges KALDY
Puig Antich
 
Message(s) : 0
Inscription : 25 Nov 2004, 02:02

Message par jedi69 » 26 Mars 2010, 01:04

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


Il y a aussi ça dans le dernier L.O. :

Des centaines de milliers de manifestants : Il faut une riposte de l'ensemble des travailleurs !

On l'a vu l'an dernier, Il ne manquait "pas grand chose"(des dirigeants, des militants) pour que les travailleurs se mettent en "grève reconductible, interpro"(comme en 1995 ou 2003) malgré les journées de grève espacées. A chaque fois les travailleurs répondent présent par centaines de milliers, voir dépassant le million à plusieurs reprises, d'après la CGT et le PC, 3 millions le 19 mars 2009. Ça aurait même dépassé la mobilisation engendrée par la présence du FN au 2ème tour des présidentielles en 2002.

L'extrême droite est un danger, mais la racine de se danger est le capitalisme ... c'est un hydre à plusieurs têtes, tu coupes une tête une autre t'attaque, et une autre repousse. IL faut remettre en question, il faut remettre en cause le capitalisme, l'état bourgeois, les institutions bourgeoises. Secouer l'épouvantail fasciste comme le PC dans les années 30 et bien plus tard, voir même aujourd'hui sans s'en prendre à la propriété privée, sans que les travailleurs prennent le contrôle des finances, des entreprises, du tissus économiques, c'est insuffisant, voir aussi dangereux.

Si l'ennemi de la classe ouvrière dans n'importe quel pays est l'extrême droite au main du capital financier, une fois détruit, il reste l'extrême droite dans les autres pays suivant les ramifications du capital financier ... en Italie, dans les pays de l'Est, les intégristes musulmans ... là encore, on a des alliés, les travailleurs dans tous les pays, mais pareil, il leur faut des militants, des dirigeants ... non seulement pour se battre en masse contre l'extrême droite, mais pour prendre le pouvoir. Faudra faire mieux que la classe bourgeoisie au lendemain de la révolution française, et mieux que la classe ouvrière européenne au lendemain de la révolution Russe en Octobre 1917.

Bien sûr, Faudra aussi faire comme la classe ouvrière l'a fait en 1934 en France, ou en à moindre mesure en 2002 lors des élections, mais faudra pas s'arrêter à mi-chemin ... et on peut pas compter pour aller jusqu'au bout sur les dirigeants syndicalistes, ou du PC. IL faudra des militants, des dirigeants parmi les travailleurs pour aller plus loin, jusqu'au bout. Aujourd'hui, On sait que ça peut aller très vite, les émeutes de la faim en ont donné une petite idée, un brouillon à échelle mondiale, la classe ouvrière organisée avec une avant garde révolutionnaire peut faire beaucoup, beaucoup mieux.

A+
jedi69
 
Message(s) : 3
Inscription : 04 Avr 2006, 19:15

Suivant

Retour vers Presse et communiqués

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 6 invité(s)