il faut comprendre les votes en effet. Les camarades qui ont fait campagne ont été contents, c'est ce qui se reflète dans le topo de Jean-Pierre Mercier à la Mutu (lisez-le, il est là) Quand on faisait campagne, chez les nôtres, aux portes des entreprises, des cantines, dans les quartiers populaires, on était bien accueillis, on avait des marques de sympathie, des signes d'approbation, on nous achetait notre journal, on prenait nos brochures. Mais les gens ne disaient pas qu'ils allaient voter pour nous. Et quand on a vécu le moment où on faisait 5 % on sait ce que cela veut dire, lorsque les gens ne disent pas...
Ils approuvent ce que dit et dénonce LO, mais ne croient pas qu'à 1 ou même 2 ou 3 %, cela suffise à "faire entendre la colère du monde du travail". S'ils raisonnent, ils croient que lorsqu'ils l'ont fait entendre, en 2002, ils ont éliminé celui qu'ils croient être leur candidat, de gôche, et que c'est pire que tout. Sans se faire d'illusion, ils votent donc contre Sarko, PS, ou à la limite Front de gauche, une gauche critique mais qui ne mettra pas de bâtons dans les roues du PS et leur permettra d'avoir des régions à gauche. Ou surtout, ils ne votent pas, dégoûtés de tout.
Il faut constater le fait. Je ne crois pas qu'une autre campagne aurait permis de faire tellement mieux, même si on peut toujours améliorer (nos affiches, nos slogans, nos interventions...). Le NPA (feue la LCR) essaie depuis des années et échoue... Ni rire, ni pleurer, comprendre. Et faire son travail, avec les gens, auprès d'eux, dire ce qu'on a à dire. Et être là pour les vraies échéances, les luttes sociales.
Il y aura d'autres Continental, d'autres Toyota, et on verra que nos idées comptent, et beaucoup, à condition d'être portées par des hommes et des femmes courageux, qui n'abdiquent pas et ne se déguisent pas en ce qu'ils ne sont pas.
Allez, comme a dit JP Mercier le soir du premier tour (très tard, et pas longtemps) ces élections, dans 15 jours on n'en parlera plus, mais le chômage, dans 15 jours, on en parlera encore.