a écrit : Ottokar
qu'ils le fassent ou pas (un article), on sait ce qu'en pense LO
En effet, on a compris que LO dispose de l'arme atomique contre le NPA et n'est pas prête de désarmer. On va en entendre parler pendant un bout de temps, comme le vote Chirac. Ca permettra à Artza de varier un peu.
A en juger par la lecture de ce forum, une bonne partie de gens se réclamant de LO sont chauffés à blanc et n'ont à la bouche (au clavier) que les mots "honte" et "trahison". Donc, la direction de LO n'a pas besoin d'en rajouter. Si elle fait preuve d'un poil de finesse, elle peut même se permettre le luxe d'apporter sa solidarité au NPA face au déluge d'attaques islamophobes et sexistes. Ce serait vraiment le minimum, même si la LCR n'a pas toujours fait preuve de la même solidarité quand les médias attaquaient "la secte LO".
Sinon, j'ai trouvé Besancenot et la candidate - sans foulard

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A titre d'info, une hystérie islamophobe du même genre s'était déjà déclenchée au Danemark en 2007 :
a écrit :
article de libération en 2007
JOUR 12/11/2007 À 01H26
Asmaa Abdol-Hamid. La politique du voile
PORTRAIT
Candidate aux législatives danoises de mardi sur une liste d'extrême gauche, féministe et musulmane revendiquant le port du foulard, la jeune femme dérange un monde politique de plus en plus islamophobe.
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HIVERT ANNE-FRANÇOISE
http://www.liberation.fr/jour/0101115104-a...itique-du-voile
Mince, souvent vêtue de blanc et ne quittant jamais le voile, Asmaa Abdol-Hamid salue, la main sur le coeur. Le sourire aux lèvres, elle parle avec l'aisance de ses adversaires politiques les plus expérimentés. Sans jamais se départir de son calme, même face aux critiques les plus acerbes de ceux qui ont fait d'elle la candidate la plus controversée de ces élections législatives du 13 novembre au Danemark. A l'issue du scrutin, Asmaa pourrait devenir la première musulmane voilée à siéger au Parlement danois. Mais deux ans après l'affaire des caricatures de Mahomet, qui a profondément marqué le royaume (5,4 millions d'habitants, dont 200 000 musulmans), la jeune femme dérange.
Sceptiques. Asmaa a beau se dire démocrate, féministe, socialiste, plaider pour le droit à l'adoption des homosexuels, contre la peine de mort et en faveur de l'égalité des sexes. Les électeurs de sa formation, la Liste de l'unité (Enhedslisten, extrême gauche), sont sceptiques. D'origine palestinienne, la jeune femme de 25 ans est arrivée au Danemark avec ses parents et ses cinq frères et soeurs en 1986. Son père était réfugié politique. Aujourd'hui, sa famille vit à Vollsmose, un quartier défavorisé d'Odense, dans le sud du Danemark, où Asmaa est assistante sociale depuis 2004.
Au printemps, les militants de son parti ont décidé de la faire figurer en deuxième position sur la liste des candidats à Copenhague. Depuis le choix de cette candidate, la formation est au plus bas dans les sondages, à tel point qu'elle pourrait disparaître du Parlement le 13 novembre. A droite, ses détracteurs en rajoutent. Ils l'accusent d'être une fondamentaliste, qui joue la carte de la provocation et dissimule ses convictions. Pour Naser Khader, tête de liste de la Nouvelle Alliance, la jeune femme «confirme tous les préjugés sur les musulmans, qui parlent un double langage. Asmaa porte le voile, refuse de serrer la main des hommes et soutient la résistance irakienne contre les forces d'occupation», dont l'armée danoise fait partie.
Récemment, le Parti libéral, au pouvoir depuis 2001, a mis en garde les électeurs contre un vote social-démocrate qui porterait au gouvernement une coalition soutenue par la jeune femme. Ces attaques «reflètent l'état d'islamophobie et d'hystérie latent, qui caractérise l'atmosphère politique danoise, bien au-delà de l'extrême droite», estime Tøger Seidenfaden, rédacteur en chef du journal Politiken.
Sous la pression des sondages, la direction de son parti a proposé en octobre de revoir la liste des candidats. La tenue des élections a mis fin aux spéculations. Le député Keld Albrechtsen affirme qu'«il ne s'agissait pas de la rayer de la liste», mais «d'attendre qu'elle ait acquis les compétences nécessaires pour la promouvoir en première ligne du parti». Car Asmaa manquerait d'expérience, d'où «certaines de ses déclarations, discutables, qui ont pu insinuer le doute chez les électeurs», note Frank Aaen, un député pourtant acquis à sa cause.
Droit de choisir. Élue au conseil municipal d'Odense en 2005, elle a été propulsée sur le devant de la scène politique danoise à la faveur de la crise des caricatures de Mahomet. Porte-parole des onze organisations musulmanes qui portent plainte contre le journal Jyllands-Posten, Asmaa devient une habituée des plateaux de télévision. En 2006, la chaîne DR2 l'invite même à animer sa propre émission de débat. A l'époque déjà, elle doit faire face aux pourfendeurs du voile, qu'elle porte depuis ses 14 ans. «Je ne suis ni une opprimée ni une victime, dit-elle. Ceux qui disent le contraire veulent m'ôter mon individualité.» D'ailleurs, si elle est élue, elle promet de lutter pour le droit de choisir : «Personne ne devrait être forcée à porter le hijab, ni à l'enlever.»
Au printemps, le Parti du peuple danois (Dansk Folkeparti, extrême droite) a exigé que le port du voile soit interdit au Parlement. Le prêtre et député Søren Krarup a même osé le comparer à la croix gammée. «Je savais que ma candidature soulèverait des réactions, mais je n'imaginais pas à ce point», confie-t-elle.
Face à la chute de son parti dans les sondages, elle avoue avoir songé à se retirer de la course électorale. Mais elle a décidé de continuer. Pour le rédacteur en chef de Politiken, son élection serait un symbole. Tøger Seidenfaden parle d'«une jeune femme qui a parfaitement réussi son processus d'intégration». Malheureusement, déplore-t-il, «elle nous a fait passer un test de tolérance, et nous avons tous échoué».
Le 1er novembre, ses supporteurs ont organisé une fête de soutien, dans un bar gay de Copenhague. Parmi les invités, la très populaire DJ lesbienne Djuna Barnes. Et une foule hétéroclite venue manifester son soutien à la candidate. En tenue blanche et foulard rouge orangé, Asmaa s'est engagée à lutter pour un assouplissement de la politique d'immigration, contre l'exclusion sociale et l'extrémisme incarné par Pia Kjærsgaard, présidente du Parti du peuple.