Mécanique toi-même!
Ce que je dis se résume à faire remarquer que pour l'instant les masses populaires tentent de manière instinctive d'utiliser la crise interne du régime pour faire valoir leurs aspirations propres, en particulier démocratiques - dans une situation marquée par un régime policier qui dépasse peut-être la brutalité du tsarisme (rappelons nous des 30 000 exécutions de prisonniers à la fin de la guerre Iran / Irak). Ce qui doit bien sur inciter les prolétaires conscients à la prudence. On est donc pas tout à fait en 1979, où finalement le prolétariat avait surtout conquis une petite liberté de mouvement un peu durable, mais que ne tardera pas à lui reprendre le régime. Les groupes qui avaient alerté sur les dangers de la conciliation avec tel ou tel secteur du régime étaient alors bien trop faibles, même si on les retrouve dans différents courants (gauche des Feddais, gauche de Peykar, union des militants communistes de Hekmat, etc.). Le groupe du SU n'avait effectivement pas brillé par la clairvoyance.
Pour ce qui est du PCOI, c'est le propre d'une organisation communiste que d'aspirer à la direction de la classe ouvrière. Pour l'instant, ce n'est pas le cas, et ce n'est pas la seule organisation communiste. On doit être solidaire de tout le camp internationaliste, donner notre avis, mais je ne pense pas qu'on soit assez informés de la situation pour départager les uns des autres, etc. On doit se réjouir qu'il existe un courant internationaliste, qui, pour l'instant, est multiforme, se manifeste dans différents groupes, qui ont des origines soit communes soit différentes, etc.