Informations Ouvrières

Message par Crockette » 19 Déc 2009, 14:51

bon allez je le concède ces derniers temps le sinterventions du POI me semblent presque au meme niveau que celles de LO, c'est à dire des articles pertinents, de bonnes analyses marxistes-luttes des classes, et surtout l'absolue non confiance aux socialos et toute leurs bandes d'élus des collectivités locales dont un bon paquet touchent pas loin des 9000 euros par mois, du moins ceux qi cumulent deux mandats voir plus.

Crockette
 

Message par NEIL » 19 Déc 2009, 19:38

...Mouais...on peut s'interroger quand même sur cette insistance à parler du traité de Lisbonne...toujours l'Europe...
NEIL
 
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Message par Valiere » 23 Déc 2009, 09:53

C'est leur corps d'analyse et au moins ils sont pour que "l'on" parte de ce machun là !
Valiere
 
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Message par Front Unique » 24 Déc 2009, 06:33

Informations Ouvrières N° 78 semaine du 24 au 30 Décembre 2009

L'EDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

No future ?

En ces temps plus que difficiles pour des millions de travailleurs et leurs familles, alors que de toutes parts les conditions de travail, de logement, d’existence sont remises en cause, il est nécessaire de débusquer ceux qui se vautrent dans de scandaleux privilèges.

Qui sont-ils ?

Les banquiers, les spéculateurs qui, après avoir brûlé des sommes colossales, se voient offrir par le gouvernement des centaines de milliards d’euros d’aide et de dédommagement ?

Vous n’y êtes pas.

Un honorable chercheur à Sciences-Po et « spécialiste de la protection sociale », à qui Le Parisien offre généreusement ses pages d’ouverture ce 21 décembre, a découvert le pot-aux-roses : la « génération privilégiée » des « papy-boomers ».

Oui : si vous avez aujourd’hui entre 60 et 70 ans, vous êtes coupable.

Inutile de dissimuler plus longtemps : notre « spécialiste » a fait la liste de vos privilèges : une retraite qui « en moyenne (…) est plutôt de 1 200 euros », après une vie durant laquelle vous avez « eu la chance de connaître le plein emploi, de pouvoir acheter votre logement pas trop cher et de bénéficier d’un allongement très fort de la durée de vie ».

D’où cette conclusion : « Pas de problème de santé, d’argent ou de chômage, c’est la vie que tout le monde rêverait d’avoir. »

Passons sur l’imbécillité du propos.

1 200 euros en moyenne… ça n’est qu’une moyenne justement. Combien de retraités survivent, et encore, avec quelques centaines d’euros par mois ! Quant à la peinture idyllique d’une génération qui n’a connu de problème ni d’argent, ni de santé, ni de chômage, on repassera…

Mais cette romance à l’eau de rose n’a rien de gratuit. C’est une mise en garde : « Les générations suivantes ne pourront pas profiter de ce même modèle de vie. Cette génération est une exception historique. On n’a jamais connu une telle situation avant et on ne la connaîtra pas après. »

Ainsi donc, pour quiconque a moins de 60 ans et a fortiori pour ceux qui entrent aujourd’hui sur le marché du travail, ce serait : no future !

Qui décide cela ?

Qui décrète que garantir à chacun un vrai travail, un vrai salaire, un logement décent et une Sécurité sociale couvrant les salariés contre les aléas de la vie serait aujourd’hui impossible ?

Qui décrète que, pour reprendre les termes de notre honorable « spécialiste », la « génération relativement riche » (sic !) des 60-70 ans doit être ponctionnée afin de « participer autant que les actifs au financement de notre système de santé et de retraite » !
Nous y voilà !

Ici se profilent les contre-réformes qui en 2010 devraient frapper à nouveau les régimes de retraite !
Répétons-le, qui décrète tout cela ?

Les capitalistes, les banquiers, le gouvernement à leur service ?

Oui, et aussi tous les responsables politiques — y compris ceux de « gauche » — qui entonnent le même refrain des « réformes nécessaires » de nos retraites et de notre protection sociale.

Et aussi tous ceux — souvent les mêmes — qui, tournant le dos à l’exigence de l’interdiction des licenciements, s’engouffrent dans les états généraux de l’industrie organisés par le gouvernement Sarkozy.

Que cela plaise ou non, les jeunes générations n’ont aucune raison de renoncer à bénéficier des mêmes garanties collectives arrachées dans la lutte de classe par les générations précédentes.

Aucune fatalité ne saurait y contraindre. L’unité des rangs ouvriers sur les mots d’ordre de défense et de reconquête des droits et garanties sera au centre des combats de classe à venir en 2010. Sur le plan qui est le sien, le Parti ouvrier indépendant y contribuera.
Front Unique
 
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Message par Valiere » 27 Déc 2009, 09:35

Le titre m'étonne!?
Quant à l'édito, il est toujours juste et combatif!
Valiere
 
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Message par Front Unique » 09 Jan 2010, 15:37

Informations Ouvrières N° 79 semaine du 7 au 13 Janvier 2010

L'EDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Lui rendre ce qui lui appartient

Télés, journaux, radios, livres, c’est l’événement : Jospin est de retour.

Cela suffira-t-il pour intéresser le peuple aux élections régionales ? Rien n’est moins sûr…

Concernant son « passé trotskyste », Jospin déclare : « Pierre Lambert (…) a traversé ma vie et, je crois, nous nous estimions. »

Le Journal du dimanche va même jusqu’à publier une photo de Pierre Lambert ! Disparu, il y a deux ans, le camarade Lambert ne peut répondre. Qu’on nous permette, ici, de lui rendre ce qui lui appartient.

Début 2002 : Jospin, Premier ministre, est candidat à la présidence de la République. Les sondages annoncent sa probable victoire.

Pierre Lambert écrit (1) : « Je juge Jospin sur ce qu’il fait. Pour le reste, la personnalité de Jospin ne m’intéresse pas. (…) Jospin, quand il était trotskyste, s’organisait (…) pour participer, à sa place, à la défense des résultats de la lutte de classe, consignés, par exemple, dans les lois garantissant les 8 heures quotidiennes, ou interdisant le travail des enfants au-dessous de 16 ans.

M. Jospin, Premier ministre, impose la déréglementation du temps de travail, l’annualisation et la flexibilité et liquide la loi garantissant les 40 heures de travail hebdomadaires (et) entend livrer les travailleurs pieds et poings liés, isolément, usine par usine, atelier par atelier, bureau par bureau aux chefs d’entreprise.

Jospin, Premier ministre, a fait voter le rétablissement du travail de nuit des femmes, interdit dans notre pays depuis 1892 (…). M. Jospin réclame aujourd’hui la reconnaissance du Medef (…) : “Les chefs d’entreprise n’ont pas à se plaindre de ce gouvernement de gauche.” »

C’est un fait : les capitalistes n’avaient pas eu trop à se plaindre du gouvernement dirigé par Jospin pendant cinq ans...

A l’inverse, sa politique anti-ouvrière avait entraîné un tel degré de souffrance et de recul pour le peuple travailleur que Jospin fut éliminé dès le premier tour !

C’est de cela qu’il s’agissait alors.

Et aujourd’hui ?

Quand on voit que les lois qui démantèlent la République et les services publics découlent d’un rapport portant le nom de Balladur (UMP) et de Mauroy (PS), et que les propositions sur le grand emprunt sont signées Juppé (UMP) et Rocard (PS) ;

quand on voit les dirigeants socialistes multiplier les offres de service de « gouvernance régionale » pour relayer les exigences de l’Union européenne, du traité de Lisbonne et du gouvernement Sarkozy ;

quand on voit les présidents socialistes de région privatiser à tour de bras les services publics... — et cela, alors que la crise de décomposition du système capitaliste impose chaque jour davantage les plus grandes souffrances au peuple travailleur —, il semble bien que les dirigeants du PS n’aient pas tiré la moindre leçon de 2002.

Et, pourtant, l’urgence n’est-elle pas à une politique de rupture avec la classe capitaliste et l’Union européenne, une politique qui mette au centre les revendications vitales de la population ?

Elaborer des propositions permettant d’avancer dans cette direction, tel est l’ordre du jour du IIe Congrès du Parti ouvrier indépendant.

A propos, rappelons ce que la presse, sans nul doute, occultera : le dernier acte politique public du camarade Pierre Lambert aura été l’appel lancé conjointement avec Roger Sandri : « La proposition de regrouper tous les courants authentiques du mouvement ouvrier, tous ceux qui se situent sur un terrain de classe, avec les maires, dans le cadre d’un parti ouvrier nouveau, est une réponse appropriée à la situation. »

Appropriée… Plus que jamais !

(1) Itinéraires (en vente à la Sélio).

Front Unique
 
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Message par Valiere » 14 Jan 2010, 08:48

Sur la conclusion : comment construire un parti nouveau avec des maires??? Avec quels maires? sur quelle base politique
Valiere
 
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Message par Front Unique » 17 Jan 2010, 14:03

Informations Ouvrières N° 80 semaine du 14 au 20 Janvier 2010

L'EDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

1995, 2010...

On lit dans Les Echos (12 janvier) : « La réforme des retraites est promise en 2010. Le président veut en faire l’une des principales réponses au problème d’endettement de la France. »

L’endettement ? Ce sont les « montants colossaux de liquidités mises à disposition des banques », qui les investissent « à des taux proches de zéro sur des actifs risqués (…). La perspective du gonflement d’une nouvelle bulle financière est dans toutes les têtes. »

C’est donc pour renflouer l’Etat qui renfloue les spéculateurs qu’ils veulent tailler dans nos régimes de retraite !

Et voilà que Chérèque, secrétaire général de la CFDT, appelle le gouvernement à ne pas « bâcler » la réforme.
Il précise : « Il y a des systèmes par points (…), un système individuel. On met tout ça sur la table et on prend le système qui est meilleur » (AFP). Chérèque veut-il nous refaire le coup de 1995 et 2003 ?

1995 : dès l’annonce du plan Juppé, Nicole Notat, alors secrétaire générale de la CFDT, déclare, à propos des mesures du gouvernement :
« Nous les accepterons si elles sont accompagnées d’efforts équitablement répartis pour tous. »

Certes, la CFDT appela à certaines manifestations en commun avec les autres organisations syndicales. Mais, s’opposant au mot d’ordre repris par des millions : « Retrait du plan Juppé ! », elle contribua largement à faire passer le plan.

2003 : le 1er février, Chérèque manifeste dans le carré de tête « unitaire » d’un cortège de centaines de milliers de salariés qui réclament « 37,5 pour tous, public, privé », pour une retraite à taux plein.

Six jours plus tard, il accueille positivement le discours du Premier ministre, s’intègre dans le groupe de travail mis en place par ce dernier et se prononce pour l’alignement sur les 40 ans pour tous les salariés.

Le 15 mai, la CFDT signe avec le gouvernement un accord pour une « bonne application » de la réforme !

Que va-t-il se passer en 2010 ?

Le Conseil d’orientation des retraites (COR) (1) va prochainement rendre publiques les propositions de contre-réforme dont le gouvernement lui a passé commande.

La machine de propagande est mise en marche. « La caisse de retraite de la Sécurité sociale devrait accuser un déficit de 10 milliards d’euros cette année » (Journal du dimanche).

Comparons ces 10 milliards aux exonérations patronales pour la Sécurité sociale (31,3 milliards en 2008) ou aux 420 milliards offerts aux banquiers et aux capitalistes en 2009 (pour relancer la spéculation, qui a détruit 700 000 emplois en un an, autant de cotisations en moins pour les retraites !).

Le problème n’est donc pas économique ou financier.

Face à la crise qui frappe leur système, les capitalistes veulent récupérer, par la destruction d’emplois et de la protection sociale, les sommes qu’ils perdent dans la spéculation.

Kessler, patron d’une société d’assurances, l’a clairement exprimé : « La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952 (…). Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945. »

Aujourd’hui, Chérèque lui fait écho, déclarant : « Le système créé en 1945 n’est plus adapté » (Les Echos, 7 janvier).

La classe ouvrière, elle, n’a d’autre choix que de défendre chacune des conquêtes chèrement arrachées par la lutte de classe, en particulier en 1945.

« Pas une seule contre-réforme ! Ne touchez pas à nos retraites ! » : tel est l’ordre du jour ouvrier pour 2010.

(1) Mis en place par le gouvernement Jospin, le COR a vu ses pouvoirs renforcés en 2003. Il compte 39 membres, parmi lesquels huit parlementaires, cinq représentants des organisations patronales et dix représentants des organisations syndicales
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Message par Front Unique » 20 Jan 2010, 22:58

Informations Ouvrières N° 81 semaine du 21 au 27 Janvier 2010

L'EDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Les pillards.

Le tremblement de terre qui a frappé Haïti est, indiscutablement, une catastrophe naturelle. Mais sont-elles tout aussi « naturelles », les conséquences de la catastrophe ?

Avant le séisme, il n’y avait déjà plus d’Etat en Haïti.

Et aussi : plus d’hôpitaux, de services publics, de services de secours…

Depuis des années, méthodiquement, les « grandes puissances » et le Fonds monétaire international avaient imposé à Haïti de démanteler ses infrastructures publiques pour rembourser une dette externe illégitime.

Les mêmes « grandes puissances », au premier rang desquelles les Etats-Unis, avaient, jusqu’en 1981, soutenu la dictature des Duvalier, père et fils ; puis, en 1994, envoyé 20 000 soldats rétablir le président Aristide ; puis, en 2004, fomenté un coup d’Etat qui chassa le même Aristide et imposa l’occupation militaire par la Minustah (1).

Six ans d’occupation militaire : écoles et hôpitaux sont en ruine et 72 % de la population disposent de moins de deux dollars par jour.

Mais, chaque semaine d’occupation militaire, un million de dollars est extorqué au peuple haïtien pour payer les intérêts de la dette (qui n’est pas celle du peuple) aux banques étrangères et aux institutions internationales !

En quelques jours, l’administration Obama a pris en main le contrôle militaire du pays.

Et ce contrôle, elle ne s’en cache pas, est appelé à durer… Ce qui ne saurait surprendre si l’on considère la nomination de George W. Bush, l’homme de la guerre en Irak et en Afghanistan, comme coprésident de la mission de sauvetage d’Haïti.

En quelques jours, alors que des centaines de milliers restent disparus et que des millions sont en proie à des souffrances et un dénuement atroces, la priorité est devenue… la lutte contre le pillage.

Jamais en retard d’une vilenie, Kouchner proclame : « Il faut préserver l’ordre, arrêter les pillages, garantir les propriétés. »

Quels pillages ? Sont-ils des pillards, ces hommes, ces femmes, ces enfants, ces mères de famille qui, pour échapper à une mort certaine, tentent par tous les moyens d’obtenir quelque pitance, un peu d’eau, un peu de ravitaillement ?

Non, le peuple haïtien n’est pas un peuple pillard. C’est un peuple pillé qui lutte pour survivre. Les pillards sont ceux qui imposent le remboursement de la prétendue dette externe.

Ces pillards-là portent, et eux seuls, la responsabilité de la catastrophe sociale, politique et économique qui transforme un tremblement de terre en un drame humain sans précédent dans la région.

Avec l’Entente internationale, nous nous mobilisons pour exiger l’annulation immédiate de la dette externe, la restitution au peuple haïtien de sa pleine souveraineté, l’arrêt de l’occupation militaire, l’envoi de médecins, d’infirmières, d’ingénieurs et l’ouverture des frontières aux citoyens haïtiens qui le souhaitent .

Au-delà d’Haïti, on notera qu’il n’y a pas que dans ce pays que la liquidation des services publics et des conquêtes sociales est « justifiée » par l’ampleur de l’endettement.

Seulement voilà : le « moins d’Etat » conduit au « plus d’Etat du tout ».

Et de là à la barbarie, il n’y a qu’un pas.

Pour que vive le peuple haïtien — et avec lui tous les peuples du monde —, il n’est qu’un moyen : s’organiser pour barrer la route à la barbarie capitaliste et au gouvernement à son service.

Daniel Gluckstein
Secrétaire national du POI


(1) Mission des Nations unies pour Haïti, comprenant des forces armées d’un grand nombre de pays, en particulier du Brésil, de la France, des Etats- Unis, etc.

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Message par Front Unique » 27 Jan 2010, 23:23

Informations Ouvrières N° 82 semaine du 28 au 3 Février 2010

L'EDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Bizarrerie

Sur les retraites, Sarkozy a un objectif : réaliser « le consensus le plus large possible ». C’est du moins ce qu’il a déclaré sur TF 1, ce 25 janvier.

Dans ce but, il a revendiqué comme son « devoir » d’ouvrir une discussion avec la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry.

A cet appel, qu’a-t-on répondu à « gauche » ?

Membre de la direction nationale du Parti socialiste, Claude Bartolone a déclaré : « Si le président de la République veut permettre un débat honnête, il faut que, sur la question de la retraite, il prenne tout de suite des engagements (sur) le niveau des salaires de remplacement, les emplois pénibles, les actions qu’il (Sarkozy — NDLR) veut mettre en oeuvre pour combattre le chômage des jeunes et des seniors. »

Ici apparaît une… bizarrerie.

En effet, dans son intervention télévisée, Sarkozy, s’engageant à examiner « toutes les pistes » possibles pour sa contre-réforme, en a évoqué précisément deux.

D’une part, « un allongement de la durée de cotisation » et, d’autre part, il a confirmé que « les décisions concerneront tout le monde », ce que son ministre du Budget et de la Fonction publique, Eric Woerth, avait annoncé la veille, en promettant de poursuivre la « convergence entre la fonction publique et le secteur privé » (lire page 6).

La presse, unanime, traduit : le calcul des pensions des fonctionnaires sur les six derniers mois de traitement est dans le collimateur.

Bizarrement, donc, sur ces deux contre-réformes annoncées — l’allongement de la durée de cotisation et la remise en cause du Code des pensions civiles et militaires —, Claude Bartolone n’a pas entendu les menaces du président.

Sinon, comment comprendre que parmi les « engagements » qu’il demande à Sarkozy ne figure aucun de ces deux points ?

Même remarque pour Benoît Hamon. Porte-parole du Parti socialiste (et, en principe, représentant de son « aile gauche »), il déclare : « Allonger la durée de cotisation ne sert à rien tant qu’on n’aura pas réglé le problème de l’emploi des seniors. »

Faut-il comprendre que, à condition de contraindre les anciens à travailler plus longtemps, l’allongement de la durée de cotisation pour le départ à la retraite serait acceptable ?

Petit à petit, un scénario se met en place. Un scénario qui voudrait préparer les conditions d’un consensus politique (1) s’insérant dans un calendrier : rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) (2), rendu public le 27 janvier, puis sommet de l’agenda social, le 15 février.

Un scénario dont l’objectif est de « créer les conditions d’un consensus dans lequel les organisations syndicales participeraient à la remise en cause des régimes de retraite » (3).

Mais rien n’est joué. La bataille ne fait que commencer pour mettre en échec le consensus et forger l’unité pour dire : « Ne touchez pas à nos retraites. »

Daniel Gluckstein
Secrétaire national du POI



(1) Quant aux députés du Parti communiste et du Parti de gauche, ils exigent « une réforme profonde du financement des retraites ».

(2) Mis en place par le gouvernement Jospin, il compte 39 membres, parmi lesquels huit parlementaires, cinq représentants des organisations patronales et dix des organisations syndicales.

(3) Extrait de l’appel du IIe Congrès du POI.


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