par samisch » 03 Déc 2009, 03:51
Avec la 'crise', (soit la résultante de la croissance par l'endettement, dernier tour de passe passe de nos économies à l'agonie si j'ai bien tout compris) les banques ont reçu de l'état des liquidités, prêtées au taux de 8% à peu près si mes infos sont exactes.
8%
Cela semble exorbitant comme taux d'intérêt.
Mais compte tenu des ratios qui permettent à une banque de prêter à hauteur de 9 fois ce qu'elles possèdent, cela signifie qu'en prêtant à 4% (prêt immobilier par exemple), multiplié par 9, elle reprêtent ce que leur a prêté l'état à 9* 4 = 36%.
36% c'est autre chose
On déduira la marge infime de non remboursement, on déduira aussi les salaires des employés, néanmoins 36-8 ça fait 28 si je compte bien et 28/100 * des milliards, ça laisse de la marge, donc l'état est garant des prêts bancaires dans des proportions qui frisent le ridicule.
28% de marge, que dire? merci?
merci si on est actionnaire de la banque car tout le monde participe au sauvetage.
Si vous n'avez pas d'actions à la SG ou à la BNP ou autre, oui ça fait mal au fion.
Il me semble que là la boucle est bouclée, si le système ne s'arrête pas là, c'est à désespérer de tout.
Ah mais il faut le sauver le système, c'est ça ou la barbarie et la misère, voilà en somme ce qu'on nous propose.
Alors on accepte.
Ah oui?
Si l'état avait prêté lui même il serait largement rentré dans ses frais, largement plus qu'en se servant des banques comme intermédiaire, elles qui font 28% de marge, mais il parait que ce n'est pas le travail de l'état, que de prêter.
Et comment ce n'est pas le travail de l'état?
Ce n'est pas le travail de l'état d'organiser l'économie?
Ah bon?
Mais c'est le travail de l'état de sauver de la faillite des organismes privés?
Pardon?
Comment cela n'est pas mis sur le devant de la scène? Je ne comprends pas.
Et comment ne serais-ce pas le travail de l'état, même en concurrence avec le privé, que de financer l'économie, que de penser l'économie, que de planifier au moins en partie (ne soyons pas trop exigeants) ce que doivent être les activités humaines pour que chacun puisse vivre convenablement?
Comment l'état peut-il être relégué si loin qu'il doive secourir des banques dont les actionnaires sont les plus aisés de la population, comment cette ignominie peut-elle être avalée par la population?
Comment ne peut-on réunir une majorité pour demander des comptes?
Même les actionnaires, même les cadres des banques sont perturbés, ils savent tous ce qui se joue, ils savent tous qu'ils sont dans le bon camp, mais que tout ça n'est pas fair play.
Une banque publique? Le minimum du minimum.
Qui osera dire le contraire?
Pourtant, avec un président qui au bout de six mois de mandat voit voler en éclat toutes ses conceptions économiques, on aurait pu rêver à une prise de conscience, mais au contraire:
Après avoir préconisé les subprime, c'est la fuite idéologique en avant. Ca ne tiendra pas.
Ca sera le chaos, et pas sûr que ce soit la révolution ouvrière qui triomphe, ce sera plus probablement le nationalisme qui triomphera, le même qui a sauvé les banques.
Le nationalisme, l'europe va le ressusciter, et l'europe, ça n'est pas les états unis, l'europe c'est violent quand ça bouge.
La population française, (faut bien parler de la france puisque tout à coup les problèmes mondiaux ont eu des solutions nationales), ça n'est pas que le désir des ouvriers les plus mal lotis, même les cadres des banques ont conscience de l'arnaque monumentale qui se joue.
Alors quoi?
Alors on attend des figures, des sommités, pour nous éclairer. Si l'extrême gauche n'est pas assez persuasive aujourd'hui, elle ne le sera jamais.
De bonnes grosses mesures réformistes, bien compréhensibles par tout le monde
pas le tout ou rien de la révolution prolétarienne mondiale, juste remettre la main sur l'économie, juste se souvenir de ce que peut être une démocratie.
Du lobbying. Et comment montrer et démontrer qu'on peut fair mieux avec plus de public.
Si on ne peux pas démontrer ça par A+B, faut arrêter de mpiliter tout de suite et acheter des actions.