Informations Ouvrières

Message par Front Unique » 09 Sep 2009, 15:50

Informations ouvrières n° 63 semaine du 10 au 16 septembre 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Une très bonne idée ?

Trois septembre : Sarkozy annonce l'organisation d'états généraux de l'industrie dans lesquels syndicats, patronat et gouvernement définiraient ensemble « une nouvelle politique industrielle pour la France ». Il précise que cette « très bonne idée » lui a été suggérée deux jours plus tôt par Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT.

4 septembre : dans L'Humanité, Olivier Dartigolles, porteparole du PCF, écrit : «
Sommes-nous d'accord pour dire que nous devons (...) proposer des structures
démocratiques de pilotage et d'orientation de l'effort industriel ? » L'heure étant au « dépassement du capitalisme » (1).

Dartigolles propose de « placer cette question des politiques industrielles en bonne place dans notre bataille ». Il recommande à cet effet de faire de la Banque centrale européenne « un outil commun (...) au service de l'emploi ».

5 septembre : dans Le Journal du dimanche, Bernard Thibault répond : « J'attends de voir quelles décisions seront vraiment prises (…). Les salariés (...) sont les mieux placés pour faire des propositions pour changer les stratégies inadaptées des entreprises. »

Changer les stratégies inadaptées des entreprises ? Avec Sarkozy et les patrons ? Avec la Banque centrale européenne ?
Quel travailleur, quel jeune, quel chômeur peut avoir la moindre illusion sur ce que Sarkozy cherche à faire ? Hier, il a offert 420 milliards aux banquiers et spéculateurs. 420 milliards qui ont permis la « reprise » spectaculaire… de la spéculation alimentée par la destruction en masse des emplois et des usines.

Tous les experts, même les plus favorables à la classe capitaliste, pronostiquent pour l'automne une nouvelle vague de destructions d'emplois et de fermetures d'usines. Le Financial Times, quotidien de la finance britannique, craint que « la montée du chômage, le retour des bonus des banquiers et les coupes dans les dépenses publiques » provoquent « une réelle révolte de la part de nos peuples ».

N'est-ce pas cette crainte qui conduit les gouvernements de l'Union européenne à vouloir intégrer les organisations ouvrières ?

N'est-ce pas cet objectif que visent les états généraux de Sarkozy ?

Pour le mouvement ouvrier, l'alternative est simple. Ou bien élaborer avec le gouvernement une « politique industrielle », qui, dans la situation actuelle, signifie nécessairement élaborer les licenciements et la déréglementation des droits ouvriers. Ce qui, au plan politique, revient à favoriser l'instauration d'un système corporatiste où les syndicats ouvriers seraient de fait intégrés à l'Etat.

Ou bien les organisations ouvrières rejettent le corporatisme et s'en tiennent à la stricte défense des seuls intérêts ouvriers.

C'est ce qui est conforme à la démocratie. Sur ce terrain, il apparaîtra que le premier pas vers une « politique industrielle » conforme aux besoins de la population, c'est l'interdiction des licenciements. L'interdiction pure et simple. Telle est la conclusion sur laquelle les délégués à la conférence de Puteaux appellent à réaliser l'unité la plus large et dans les délais les plus brefs (lire pages 4, 5 et 6).

L'interdiction des licenciements, un point c'est tout !

(1) Deux jours plus tôt, toujours dans L'Humanité, Francis Parny, membre du co -
mité exécutif national du PCF, écrit : « Nous ne voulons pas nous cantonner dans
un anticapitalisme sans alternative. Nous sommes clairement alter-capitalistes. »
Alter-capitalistes ? Favorables à un autre capitalisme ?





Front Unique
 
Message(s) : 0
Inscription : 03 Fév 2005, 02:21

Message par Front Unique » 16 Sep 2009, 20:39

Informations ouvrières n° 64 semaine du 17 au 23 septembre 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

L'unité ? De qui ? Avec qui ?

Quinze travailleurs repris sur 283 ! Et le ministre Estrosi ose évoquer « la reprise d'une part de l'activité de Molex » par le fonds d'investissement américain HIG ! Un délégué CGT proteste : « Qu'est-ce qu'on va dire au reste des 283 salariés ? » Il a raison. Depuis des semaines, les travailleurs de Molex s'entendent promettre qu'avec l'appui du gouvernement, l'emploi serait sauvé. Rencontres au plus haut niveau, déclarations des uns, des autres... Tout cela pour ça !

Faut-il s'en étonner ? Comme tous les fonds de pension, HIG n'est intéressé que par un résultat : le retour sur investissement. Quant au gouvernement, n'a-t-il pas offert 420 milliards d'euros aux banques et aux spéculateurs, permettant l'actuel rebond boursier sur la base de la destruction de près d'un million d'emplois sur l'année ?

Que la classe capitaliste et le gouvernement défendent les intérêts capitalistes, c'est dans l'ordre des choses. Mais qu'en est-il de la classe ouvrière ? A la Fête de L'Humanité, Patrick Le Hyaric a déclaré, au nom de la direction du PCF : « Nous sommes plus de 600 000. Si le peuple de L'Humanité est venu ainsi en masse, c'est parce que toutes et tous, nous recherchons l'unité. »

L'unité ? Indiscutablement, c'est une aspiration de millions de travailleurs. Mais l'unité de qui, avec qui ? L'Humanité rend compte du débat entre Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire confédéral de la CGT, Frédéric Saint-Geours, président de l'UIMM (patronat de la métallurgie), et François Pérol, P-DG des Banques populaires-Caisses d'épargne, nommé à ce poste par Sarkozy. « La crise va durer encore au moins un an, avec (...) la poursuite de la croissance du
chômage », annonce le dirigeant de l'UIMM, pour qui « le plus gros problème de l'industrie française est de comprendre pourquoi elle est moins compétitive que celles des autres pays ». Il faudrait donc exploiter davantage encore la force de travail ? Perol, lui, préconise qu'on donne des moyens au « système bancaire » pour qu'il « finance de nouveau les entreprises ».
Et Le Duigou ? Il déclare : « Il existe un point d'accord entre nous, la France ne peut pas vivre sans industrie. » Quel travailleur ne voit pas que, tous les jours, la classe capitaliste, pour préserver ses intérêts, détruit en masse des secteurs industriels jugés non productifs ?
Pourquoi prétendre le contraire ?

Le journaliste de L'Humanité suggère de « réformer le Code du travail afin de permettre aux salariés d'avoir un droit de regard sur la gouvernance de l'entreprise ». Il faudrait que les salariés participent eux-mêmes à définir les plans de licenciements ?

Le représentant de l'UIMM saute sur l'occasion pour donner en exemple « la charte automobile », grâce à laquelle « l'ensemble des acteurs participent à la gestion des problèmes de cette industrie ». Et que répond Le Duigou ? « Il faut savoir dans quelles conditions les salariés pourront faire des propositions qui pèseront sur les décisions stratégiques et quels seront les moyens mis à disposition des salariés pour réaliser ces propositions. » Alors, l'unité ? De qui ? Et avec qui ?

L'unité avec la classe capitaliste ne peut avoir comme résultat que d'associer les travailleurs et leurs organisations à leur propre destruction.

A quoi il convient d'opposer l'unité contre la classe capitaliste. Celle-ci, à Molex comme dans tout le pays, ne peut se réaliser que sur un point qui délimite l'indépendance de la classe ouvrière : l'interdiction des licenciements.












Front Unique
 
Message(s) : 0
Inscription : 03 Fév 2005, 02:21

Message par Crockette » 17 Sep 2009, 10:19

la fete de l'HUMA ils nous gonfle aussi avec leur débats foireux avec DUIGOU (du meme acabit que maurad rabhi, DUmas et compagnie d'ailleurs) le spécialiste économique de la CGT... :dry:


et pourquoi l'HUMA n'organise pas un débat entre les intellos syndicalistes qui nous répètent depuis trente ans la meme chose et ceux du gouvernement + ceux du medef ???

le meilleur moyen de dégouter les travailleurs encore une fois...

après ils s'étonneront que les yaourts volent. :sleep:

ya t-il eu au moins un seul débat à la fete de l'HUMA qui ose parler de comités de travailleurs avec égal pouvoir aux patrons ??? non pas pour faire de la gouvernance sociale (de la grosse merde comme la flexsécurité cela) mais pour s'opposer à la quasi dictature des patrons ds les entreprises ???

Crockette
 

Message par Valiere » 18 Sep 2009, 06:55

Crockette! ton point de vue complète bien l'édito de IO !
=D>
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

Message par Front Unique » 24 Sep 2009, 16:48

Informations ouvrières n° 65 semaine du 24 au 30 septembre 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Un vote historique

Le 15 septembre, la centrale syndicale des Etats-Unis AFL-CIO, réunie en congrès à Pittsburgh, a adopté une résolution unanime qui revendique une sécurité sociale financée par le salaire différé. Par ce vote, la centrale syndicale reprend, pour la première fois de son histoire, une revendication portée par des dizaines de millions de travailleurs, de Noirs, de pauvres qui ont voté Obama pour ne plus laisser les compagnies d'assurances privées les vouer à la mort faute de toute protection sociale. Ce vote intervient au moment même où la réaction se déchaîne pour empêcher la moindre réforme instaurant un système de sécurité sociale. Il intervient au moment où Obama tente de manœuvrer en recul pour passer un compromis avec les multinationales des assurances et l'aile droite de la classe
capitaliste (1).

On ne saurait évidemment charger ce vote de plus qu'il ne contient. La proposition
d'organiser une marche nationale à Washington pour imposer cette réforme n'a pas dans le congrès reçu de réponse positive de la part des dirigeants de l'AFL-CIO.

Ces mêmes dirigeants ont précisé qu'un système d'assurance maladie fondée sur le salaire différé constitue « un objectif », mais que, de manière immédiate, ils visent un premier pas, à savoir l'instauration de la « public option » (possibilité pour tout assuré d'accéder à une assurance publique concurrencée par les assurances privées).

Il n'en reste pas moins qu'en cette période où les droits ouvriers sont remis en cause dans le monde entier au nom de la « gouvernance » — c'est-à-dire l'association capital-travail-gouvernements —, une telle position revêt une certaine importance.

Dans une intervention remarquée, Rose Ann DeMoro, du syndicat des infirmières de Californie, a salué la présence de délégués internationaux venus assister au congrès de l'AFL-CIO. Soulignant que nombre d'entre eux venaient de pays industrialisés où personne ne meurt par manque d'une couverture maladie, elle s'est exclamée : « Pourquoi ? Parce qu'ils ont une sécurité sociale universelle fondée sur le salaire différé ou d'autres systèmes nationaux de santé. Et parce que leurs mouvements ouvriers ont dirigé la lutte pour la santé. » Elle a ajouté : « Quand nous nous rencontrerons à nouveau dans quatre ans, peut-être, si nous adoptons la sécurité sociale universelle fondée sur le salaire différé, nous ne serons plus la nation certes la plus riche au monde, mais au 37e rang en matière
de santé. »

Les systèmes français et canadien font partie des « modèles » auxquels le mouvement ouvrier américain s'est toujours référé dans sa lutte pour la sécurité sociale. Au moment où nos camarades américains, à travers leurs organisations syndicales, s'organisent pour la conquête d'un authentique régime de sécurité sociale fondé sur le salaire différé, il convient d'examiner lucidement la situation dans notre propre pays. Face à la loi Bachelot et à ses agences régionales de santé (ARS), qui prétendent porter le coup de grâce à la Sécurité sociale, l'ordre du jour n'appelle-t-il pas pour tout le mouvement ouvrier la reconquête des principes qui fondèrent la Sécurité sociale en 1945, et, pour commencer,
son article 1 : « Il est institué une organisation de la Sécurité sociale destinée à garantir les travailleurs et leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de maternité et les charges de famille qu'ils supportent » ?

(1) Dans un autre vote, l'AFL-CIO — qui, rappelons-le, soutient et finance les
candidats du parti capitaliste démocrate — a exigé des sénateurs démocrates
qu'ils rompent l'accord passé au Sénat avec les républicains, accord soutenu par
Obama, sur un projet qui fait la part belle aux assurances privées.




Front Unique
 
Message(s) : 0
Inscription : 03 Fév 2005, 02:21

Message par Front Unique » 30 Sep 2009, 21:36

Informations ouvrières n° 66 semaine du 1 au 7 Octobre 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Vrais ou faux services publics ?

L'Humanité (29 septembre) publie les résultats d'un sondage portant sur le projet de loi privatisant La Poste : en cas de référendum sur ce point, 75 % des personnes interrogées voteraient non. Cela ne saurait surprendre. On connaît l'attachement de la classe ouvrière, et plus généralement de toute la population, aux services publics conquis de haute lutte. Cela pose de manière immédiate une question : au-delà de la « votation citoyenne » organisée par différents partis de gauche et syndicats le 3 octobre, que faut-il faire pour contraindre le gouvernement à renoncer à son funeste projet ? Nous revenons sur cet aspect dans ce numéro du journal (lire p. 4).

Le même numéro de L'Humanité consacre un article à dénoncer « les menteurs ». Qui sont les menteurs ? Selon L'Humanité, ce sont « les privatiseurs (qui) ont toujours éprouvé le besoin de repousser (…) la responsabilité sur Bruxelles (…) histoire de laisser penser que l'Europe impose la réforme ».

Désigner l'Union européenne et ses directives comme responsables de la privatisation des services publics serait-il un mensonge ?

Poursuivons notre lecture : « En réalité, les directives européennes se “contentent” d'organiser l'ouverture progressive des services à la concurrence en réduisant l'étendue des monopoles d'Etat autorisés, mais elles restent muettes sur la question du statut des opérateurs historiques, qu'elles “laissent” aux Etats nationaux. » Si l'on comprend bien L'Humanité, l'Union européenne réduit l'étendue des monopoles… mais permet de conserver un établissement public ?

Soit ! Poursuivons : « Ce qui est vrai toutefois, c'est que la libéralisation organisée par Bruxelles empêche le maintien de vrais services publics. » En bon français, cela veut dire que l'Union européenne ne tolère que « de faux services publics ». Mais qu'est-ce qu'un faux service public ? L'Humanité l'explique fort bien : « Si un Etat décidait de garder son opérateur 100 % public, les règles de la concurrence lui interdiraient de subventionner plus que la fourniture du “service universel” rabougri prévu par les directives. »

Trêve d'emberlificotage. Même si — pour suivre le raisonnement de L'Humanité — le gouvernement ouvrait à la concurrence sans changer « le statut de La Poste », cela déboucherait sur la fermeture de dizaines de milliers de bureaux de poste jugés « non rentables », la suppression de dizaines de milliers d'emplois, la remise en cause du statut des personnels, etc.

Oui, l'unité est nécessaire pour imposer au gouvernement qu'il retire son projet de loi. Le Parti ouvrier indépendant, dans le soutien qu'il apporte à l'appel de Roquebrun, entend prendre toutes ses responsabilités dans ce sens.

Mais on notera que l'appel de Roquebrun prend soin de revendiquer « le retour au monopole public de La Poste ». C'est la question cruciale. En effet, ce serait duper le peuple que d'avoir pour objectif un « faux service public » tel que toléré par Bruxelles. Il n'est de service public authentique que celui qui ne subit nulle concurrence. C'est le retour au monopole public du service postal qu'exige la population avec la réouverture des bureaux de poste de plein exercice, avec la défense et la reconquête du statut de fonctionnaire pour tous les postiers. Et
cela, qu'on le veuille ou non, suppose l'abrogation des directives européennes, la rupture avec le carcan de Maastricht.

Nous n'en faisons pas un préalable à l'unité. Mais la clarté du débat exige que l'on sache que telles sont les positions du Parti ouvrier indépendant.








Front Unique
 
Message(s) : 0
Inscription : 03 Fév 2005, 02:21

Message par Front Unique » 07 Oct 2009, 20:36

Informations ouvrières n° 67 semaine du 8 au 14 Octobre 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Et maintenant ?

Personne ne peut s'étonner que l'immense majorité des participants à la « votation » sur La Poste aient répondu non à la privatisation. L'attachement au service public vit dans la conscience du peuple français, imbriqué à l'attachement à la République, une et indivisible, et aux droits ouvriers. Au lendemain de la « votation », ses organisateurs déclarent : « Le président de la République et son gouvernement doivent entendre ce verdict sans appel et renoncer définitivement à cette loi. » Bien. Mais comment contraindre le gouvernement à
retirer son projet ? Ici, des équivoques doivent être levées. Equivoques sur ce qui est en jeu.
Les travailleurs ont été surpris d'entendre le ministre du Travail, Xavier Darcos, déclarer : « Si j'avais dû voter au cours de cette votation, j'aurais voté aussi contre la privatisation, pour une bonne raison, c'est qu'il ne s'agit pas de privatiser La Poste. » Cynique, le ministre Darcos ? Sans doute, mais il y a dans son discours une once de vérité.

La transformation de La Poste en société anonyme découle des transpositions de directives européennes qui remontent aux ministres socialistes Jospin et Quilès. Elles livrent le service postal aux règles de la concurrence, donc de la rentabilité et de la productivité. Dans un tel « service postal », une place pourrait même être laissée à une institution « publique » (qui s'appellerait « La Poste »), qui, pour tenir tête à ses concurrentes, devrait fermer par milliers ses bureaux de poste, supprimer ses emplois par dizaines de milliers, briser le statut de ses
personnels. Voilà pourquoi l'exigence du retour au monopole de service public et de l'abrogation des directives postales est inséparable du retrait du projet de loi de privatisation.

Mais les équivoques sur le contenu recoupent les équivoques sur les formes d'actions. Le Monde interprète les résultats en ces termes : « L'exigence exprimée par deux millions de Français est qu'un vaste débat public soit maintenant organisé sur le sujet et soit tranché par un référendum. » Parmi les organisateurs de la votation, le Parti socialiste demande, par la voix de son secrétaire national, Razzy Hammadi, que « le gouvernement organise un référendum national ». Même conclusion pour Olivier Dartigolles, du PCF : « Le gouvernement doit donc prendre l'initiative d'un référendum en bonne et due forme portant sur le changement de statut et l'avenir de La Poste. »

Est-ce de cette manière que l'on contraindra le gouvernement à reculer ? En lui demandant de bien vouloir organiser un référendum ? Et cela en application d'une réforme constitutionnelle qui ne sera pas adoptée au mieux avant fin juin 2010, quand « le texte de réforme de La Poste aura déjà été voté », comme le reconnaît le président (UMP) de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer !

Mais c'est dans quelques semaines que le projet de loi doit être adopté ! S'y opposer ne saurait être subordonné à un échafaudage institutionnel qui, d'hypothèse de référendum en votation… laisserait passer la loi.

C'est de mobilisation qu'il s'agit ! Mobilisation sur le terrain de la lutte de classe pour préserver le statut de fonctionnaire, comme c'est la prérogative des postiers et de leurs fédérations syndicales. Et sur un plan politique, c'est l'initiative du comité de Roquebrun, qui, appuyée par des milliers d'élus, propose aux organisateurs de la « votation » d'organiser ensemble une manifestation nationale, à Paris, dans l'unité, sur un seul mot d'ordre : retrait du projet de loi.

Le POI soutient cette proposition











Front Unique
 
Message(s) : 0
Inscription : 03 Fév 2005, 02:21

Message par abounouwas » 07 Oct 2009, 20:43

Autant je suis d'accord sur le dévoiement que représente cette votation,
autant j'ai les cheveux qui se hérissent sur la tête quand je lis de telles inepties:
"L'attachement au service public vit dans la conscience du peuple français, imbriqué à l'attachement à la République, une et indivisible, et aux droits ouvriers."
Et certains disent que le PT/POI n'a pas viré souverainiste,
...
abounouwas
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Jan 2007, 00:47

Message par Valiere » 08 Oct 2009, 06:14

cela ne me choque pas du tout. Cet attachement existe c'est aussi pourquoi la "votation" a eu un tel succès!
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

Message par Ottokar » 08 Oct 2009, 07:17

(Front Unique @ mercredi 7 octobre 2009 à 19:36 a écrit : C'est de mobilisation qu'il s'agit ! sur un plan politique, c'est l'initiative du comité de Roquebrun, qui, appuyée par des milliers d'élus, propose aux organisateurs de la «  votation » d'organiser ensemble une manifestation nationale, à Paris, dans l'unité, sur un seul mot d'ordre : retrait du projet de loi.

Ouais ! Un comité de Palavas-les-flots ! et une manif nationale ! à l'assemblée ! par milliers et par milliers ! non, par millions et par millions ! dans l'unité ! Choueeeeette et en plus la rrrrépublique, aaaah c'est trop, je meurs !
Ottokar
 
Message(s) : 731
Inscription : 16 Jan 2005, 10:03

PrécédentSuivant

Retour vers Presse et communiqués

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité