a écrit :Moulins : lutte ouvrière place d'Allier
Le 31/07/2009 19:12:55
Des militants de Lutte ouvrière sont allés à la rencontre des Moulinois, vendredi 31 juillet, place d'Allier. Les tracts distribués s'insurgeaient contre la politique de Nicolas Sarkozy, qui "gouverne plus encore que ses prédécesseurs en faveur des riches, contre les classes populaires."
a écrit :La caravane de la Lutte ouvrière en campagne
le 07.08.2009
Après Beaune, Chalon et Dole, la caravane de Lutte Ouvrière s'est arrêtée, jeudi, à Lons-le-Saunier. Les militants de ce parti étaient installés sur la place de la Liberté où les badauds ont été très nombreux à s'arrêter et discuter, le but de Lutte ouvrière étant de s'entretenir avec la population. « Les gens sont sensibilisés par la crise que l'on fait payer aux travailleurs et aux plus pauvres… » explique un militant Lyonnais. Ancienne candidate aux municipales à Dole, aux Européennes dans le Jura, Dominique Revoy tient un discours identique « On vient ici pour parler avec les gens, lesquels estiment qu'il faut faire quelque chose pour que ça change… ». L'actualité du jour, concernant la position d'une banque envers ses traders, est très commentée par le public ce qui fait dire à Dominique Revoy « Les milieux financiers sable le champagne alors que dans le même temps il y a 3 000 chômeurs de plus chaque jour… » FT.
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Politiques 07/08/2009 à 06h51
«Ça va péter, c’est sûr»
Caravane. A la rencontre d’un public que la crise inquiète, LO s’est arrêté à Mayenne.
Par LILIAN ALEMAGNA MAYENNE (MAYENNE), envoyé spécial
La crise leur redonne des couleurs. Drapeaux rouges plantés aux quatre coins de la place Clemenceau de la petite ville rurale de Mayenne, journal officiel du parti plaqué bien droit le long du torse avec manchette bien en vue contre «les patrons [qui] licencient et augmentent leur profit», une quinzaine de militants de Lutte ouvrière (LO) se tiennent, comme tous les étés, fidèles au poste de la caravane du parti de Nathalie Arthaud, relève d’Arlette Laguiller.
SEB-Moulinex. Chez eux, pas de sacs à l’effigie de leur dirigeante ou de tongs qui laissent l’empreinte du mouvement dans le sable comme à l’UMP. Du matériel militant traditionnel : tracts, journaux et bouquins trotskistes, bien alignés sur une table abritée par une tente bleu marine. Aux plages, les militants LO préfèrent les places, «pour aller à la rencontre des travailleurs et des ouvriers», explique l’une des organisatrices de la caravane, Christine, qui refuse de donner son vrai prénom par peur de représailles de son employeur. En Mayenne, ils viennent discuter crise économique et licenciements avec des ouvriers du secteur de l’agroalimentaire ou de chez SEB-Moulinex.
Car l’invité de marque cette année dans les échanges, c’est elle : la crise. Elle motive les militants qui alpaguent les quelques passants mayennais pour les sensibiliser à la lutte et aux «futurs combats contre les patrons».«On ressent la colère des gens, insiste Christine. On a énormément de témoignages de licenciements, de dégradation des conditions de travail.» Un de ses camarades, Pierre, 41 ans et professeur de mathématiques à Caen ajoute : «Cette année, il y a eu des cortèges de manifestations qu’on n’avait jamais vus dans des petites villes ! Ça donne plutôt le moral…»
Poches. Et leur discours passe plutôt bien auprès de ceux qui se laissent attraper entre deux courses. «Ça va péter c’est sûr !», prédit une retraitée originaire du Mans. «C’est pas possible que nos usines soient délocalisées comme ça. Et puis ils profitent aussi de la crise pour licencier», poursuit-elle avant de lancer une complainte sur l’avenir de ses petits-enfants qui ne trouvent plus d’emplois en intérim dans la région.
Toujours numéro 1 au hit-parade des cibles trotskistes : les patrons, dont les «abus» sont placardés sur des affiches disposées autour de la place. Une passante est d’accord avec eux «à condition que ce ne soit pas trop violent». Martine, câbleuse, n’y croit pas trop : «C’est peine perdue. Ils disent qu’il ne faut plus de patron, mais je ne vois pas trop comment on peut faire sans.» Quelques mètres plus loin, sortant de chez le boucher, un retraité de 71 ans s’emporte : «Si vous voulez faire fuir les employeurs continuez ! Y aura plus de boulot ! Vous faites complètement fausse route…»
Les banquiers aussi en prennent pour leur grade en cette année de crise. Le milliard d’euros de bonus provisionné par BNP Paribas pour ses traders - information publiée ce matin-là dans la presse - alimente la bonne humeur des militants. «Vous voyez ! Les banques ont reçu des milliards de l’Etat, puis les ont utilisés pour spéculer… Ils recommencent les mêmes conneries», s’insurge Christine. «On se fout de la gueule du monde, soupire Olivier, ouvrier de chez Renault. C’est notre argent qui va dans leurs poches. La crise, c’est vraiment pas pour tout le monde…»
«Bon accueil». Après deux heures passées sous plus de 30° au soleil à tracter, direction le parc de la ville pour un déjeuner sur l’herbe «entre camarades». Mais avant de profiter de la salade de riz et du verre de vin rouge, place à l’«AG». Assis en rond, les militants débriefent leur matinée, tous d’accord sur «le bon accueil» des habitants de Mayenne, relatant leurs «bonnes discussions» mais évitant soigneusement de parler de celles qui se sont moins bien passées…
«La différence cette année, c’est qu’avec la crise, les gens viennent plus facilement vers nous, fait remarquer Laure, 25 ans, étudiante en lettres modernes à Paris et qui participe à la caravane pour la troisième fois. «Un buraliste est sorti pour me dire : "Sur le constat on est d’accord avec vous"», rapporte-t-elle. Et la révolution ? «On n’en parle pas. On n’est pas trop là pour discuter de ça pendant la caravane», poursuit Laure. «On leur rappelle surtout qu’il n’y a que dans les luttes qu’on peut arriver à obtenir quelque chose», explique Vincent, instituteur de 38 ans, prenant exemple sur les événements en Guadeloupe du début d’année.«On tient un drapeau. Quand la colère éclatera, on sera là», ajoute-t-il, citant les actions des Continental et des New Fabris. Laure se persuade d’un changement dans le discours des employés qu’elle croise depuis le début de l’été : «Avant on entendait surtout "ça va finir par un Mai 68". Aujourd’hui c’est plus direct, c’est "il va falloir un Mai 68".»
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