CGT/bourse du travail/sans-papiers

Message par Vérié » 26 Juin 2009, 16:43

Le problème, c'est que, à partir du moment où ces sans papiers occupaient un local syndical, depuis plus d'un an tout de même ! on se trouvait dans une impasse.
Que feraient le NPA ou LO si des Sans papiers occupaient leurs locaux ?

Alors, on connait sans doute les gros bras de la CGT, mais les incidents étaient plus ou moins inévitables. Peut-être que la CGT aurait pu proposer d'emmener les sans papiers occuper un autre local. Ca a peut-être fait, je n'en sais rien.
Mais il est évident que, s'ils avaient été occuper un ministère, ils se seraient fait jeter une ou deux heures plus tard, à supposer qu'ils réussissent à entrer. Alors, c'est tout de même un peu facile de s'en prendre à la CGT et d'entraîner les sans papiers occuper ses locaux en se disant qu'elle n'osera pas les virer.
Vérié
 
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Message par Valiere » 26 Juin 2009, 23:57

Je crois-après réflexion qu'il faut éviter de tomber dans le panneau d'une division entre RESF et les orgas syndicales dont la CGT...d'accord donc avec Ottokar!
Valiere
 
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Message par luc marchauciel » 27 Juin 2009, 11:55

Tout à fait d'accord avec ce qui a été dit ici, notamment par Ottokar.
luc marchauciel
 
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Message par Crockette » 28 Juin 2009, 23:27

bon j'ai lu un article interne à la CGT :

en fait ces sans papiers empechaient "les camarades" de faire leur boulot syndical..
à savoir j'epsère défendre des personnes licenciées ou sous pression par leurs patrons...

et surtout la CGT avait proposé de continuer la lutte en les syndiquant ce qu'ils ont refusé...

maintenant cette méthode je la trouve limite...onpeut virer de sgens sans utiliser des "accessoires"...si vous voyez ce que je veux dire...



Crockette
 

Message par Crockette » 28 Juin 2009, 23:36

taxer la CGT de raciste j'y crois pas car son service de sécurité est composé notamment de gars de couleurs style "bucherons" de nouvelles calédonies qui doivent peser largement plus de 100 kilos pour 1,85...

donc les "batons" comme le souligne l'article c'était bien inutile...surtout qu'il ya vait je crois des gosses... donc bilan lamentable pourla CGt quand meme, meme si ces sans papiers là ont vraiment utilisé la mauvaise stratégie.
Crockette
 

Message par Guadarango » 30 Juin 2009, 12:52

Après près de 14 mois d’occupation des locaux d’une partie de la Bourse de Travail de Paris par une organisation de sans-papiers, la CGT a fait volte face et organisé elle-même une expulsion qui s’est terminée par une intervention des CRS.

L’Union Départementale de Paris s’était particulièrement investie sur la question des sans papiers et victime de son engagement mal suivi au niveau national et même régional, une organisation la mettant en demeure d’aller plus loin qu’elle ne le faisait et organisait depuis le 2 mai 2008 l’occupation de la principale annexe de la Bourse du travail, lieu où siège d’importantes organisations de la Cgt notamment l’Union Départementale de Paris.

À ce jour, la Cgt de Paris est elle-même expulsée de ses propres locaux par la Mairie de Paris, ce qui semble se faire dans une conjonction d’intérêts de la mairie, la préfecture et la direction nationale de la CGT.

La Bourse occupée puis vidée par des CRS.

Libération de la Bourse du travail de Paris, sous cette formule solennelle se cachait depuis août 1944 un événement fêté de plus en plus confidentiellement, pas n’importe quel événement, celui de la reprise par les militants de la Bourse fermée depuis le début de la défaite de 1940 et la dissolution des syndicats par le régime de Vichy. Une gerbe de fleurs, un discours généralement lu par un militant de la Cgt des Services Publics Parisiens, un pot du souvenir.

Depuis ce mercredi 24 juin 2009, le terme est repris par certains, usurpé diront d’autres… Edgar Fisson, maître de la Commission Administrative de la Bourse du travail, organe de direction de cet établissement géré par les syndicats est sous autorité de l’Hôtel de Ville, n’a pas hésité à rependre ce terme pour nommer la reprise de la Bourse aux sans papiers et l’organisation qui l’occupait grâce à une intervention conjointe ou concurrente d’un service d’ordre improvisé et de la police. Une cinquantaine de militants, une milice privée diront d’autres, triés sur le volet et 200 CRS, des dizaines de véhicules pour encercler le bâtiment historique des luttes ouvrières parisiennes, son annexe, construite entre deux guerre en plein développement du syndicalisme.

Revenons sur cet événement, l’Occupation de la Bourse. Ce n’est pas la première, une précédente occupation en 2008 avait duré trois mois, A l’initiative du pittoresque 9e collectif de sans papiers d’inspiration libertaire, cette occupation s’était soldée par une expulsion sans heurts à la veille de Pâques. Trois mois à ne rien négocier et presque rien échanger avec les syndicats mais à demander un engagement plus significatif des organisations syndicales sur la question des travailleurs sans papiers.

Cette expulsion avaient d’ailleurs un peu coûté en remise en question pour le collectif concerné.

La CGT et les sans papiers

Une remise en question sans doute un peu contagieuse, moins d’un an plus tard, l’Union Départementale CGT de Paris s’engageait brutalement et pratiquement sans débat interne et encore moins national sur la condition des salariés embauchés en parfaite connaissance de cause par des employeurs en besoin de main d’œuvre bon marché et malléable (enfin… plus que la moyenne).

Commençait alors une opération organisée et inattendue : des militants de l’Union Départementale « investissent » le restaurant la grande Armée et y restent quelques semaines dans des conditions déroutantes : militants des syndicats de Paris ou de banlieue, militants PCF mais pas seulement, interventions sporadiques de membres de l’association Droits Devant s’installent dans la terrasse couverte de l’établissement avec les cuistots sans papiers. À côté de cela, la clientèle se faufile et s’installe en salle et parfois avec la lutte en terrasse comme spectacle. On se partage du saucisson sous le regard en surplomb tantôt curieux, tantôt indifférent du client dégustant sa darne de saumon à la purée de brocolis.

Cette lutte se termine avec des régularisations et un premier coup de semonce au patronat concerné et à l’Etat. Mais c’est aussi un nouveau nom qui émerge de la CGT, les noms de grands dirigeants confédéraux sont connus, les noms de permanents confédéraux hors le sérail autorisé le sont moins.

Le premier, Raymond Chauveau, est un militant sorti de l’ombre, inconnu du public, sorti (dans tous les sens du terme ) de la RATP. Il se retrouve à la tête de cette lutte et ceci principalement de sa propre initiative au gré de contacts et d’engagements personnels sur la question.

Raymond n’est pas un militant PCF, il est un responsable du PCOF, Parti Communiste Ouvrier de France, confidentielle organisation maoïste française implantée dans le tiers-monde et ayant quelque peu construit son influence parmi des intellectuels africains en situation de travailleurs sans papiers à Paris comme en province.

Raymond jongle sur deux tableaux : pas dans le serail PCF tendance alliance avec le PS ni membre du PS en pleine conquête de la direction confédérale de la CGT. Il marche sur des oeufs. Car être permanent confédéral suppose des talents de diplomatie et des capacités à prévoir le risque de tomber en disgrâce. A la cinquantaine passée avec un long CV à la CGT, mieux vaut ne pas se retrouver au chômage…

Il a construit comme il a pu un appareil associatif et militant autour de la CGT avec l’association DROITS DEVANTS.

Raymond fait donc sa tache, il lutte pour les sans papiers comme on l’autorise à le faire. On ne bousculera pas l’appareil dans son ensemble, on soutient des luttes autorisées par les autorités confédérales, on marginalise les autres.

On s’est allié quelques temps plus tôt lors de l’action pour le restaurant la Grande Armée avec une association, elle a une caractéristique : elle s’occupe des sans papiers mais n’est pas dirigée par eux. Elle est piloté par le PS[1], il s’agit de DROITS DEVANT. Ce choix fera grincer dans les milieux de sans papiers qui se sentent mis a l’écart d’une lutte qui les concerne.

Au plan Confédéral, c’est Francine Blanche qui va réellement mener la barque, communiste et permanente confédérale, elle est dans la ligne et reprend les choses en main quand Raymond n’est plus en odeur de sainteté. Un dispositif de régularisation institué à la fois par la lutte et par les pratiques préfectorale va voir le jour.

On donne la priorité à certains travailleurs sans papiers, ceux répondant fidèlement à des critères aléatoires manipulés par la pratiques préfectorales locales : ici les intérimaires seront régularisables, là ils ne le seront pas. Ici les questions de vie privée et familiales seront prises en compte, là elles ne le seront pas… On mélange également les compétences territoriales : tantôt le lieu de résidence tantôt celui de l’entreprise qui emploie.

Ceci complique la tâche des militants qui se transforment en fins limiers de pratiques administratives diverses et complexes.

Pendant ce temps, la direction nationale de la Cgt évite le bras de fer avec l’Etat, on n’en a ni l’envie ni la force.

Aucun employeur ne sera inquiété ni poursuivi pour embauche de sans papier. Manifestement, l’époque d’une CGT qui fait peur par ses luttes est déjà lointaine, le rapport de force n’y est plus, d’ailleurs des employeurs appellent eux-même la CGT pour prévenir les difficultés et être aidés à la régularisation de leurs salariés.

L’Union Départementale de Paris est la plus engagée de toute dans cette affaire, Depuis la lutte du restaurant la Grande Armée, l’enthousiasme a saisi des militants, rappelé d’autres à des luttes qu’on avait souvent oubliées ou dont on rêvaient encore : on occupe des chantiers, des magasins, on se fait casser la gueule par des jeunes voyous d’extrème-droite à Paris 13e, des étudiants de l’Université de Tolbiac viennent soutenir la lutte ici et là. Retraités, jeunes, militants, voisins, étudiants se retrouvent le temps d’une lutte. Nul ne sait encore ce que deviendront ces rencontres.

Parallèlement, une autre histoire s’écrit : celles des organisations de sans papiers qui n’y trouvent pas leur compte.

Depuis des années, ayant abandonné le projet du syndicat partout et pour tout, la CGT s’est ouverte au fil des ans et au fil de sa perte d’influence, elle a des « partenaires », Droits Devant en l’occurrence, association tenant lieu d’organisation d’aide aux sans papiers, elle remplace simplement les vrais mouvements de sans papiers. Or depuis l’occupation de l’église Saint-Bernard en 1996, les collectifs se multiplient. Un d’entre eux se fait appeler la Coordination sans Papiers 75 ; elle dit regrouper 3 collectifs et décide d’occuper l’annexe de la Bourse du Travail où se logent entre autres l’Union Départementale de Paris.

Nous sommes le 2 mai 2008, au lendemain d’un premier mai historique en terme de mobilisation et impressionnant en ce qui concerne le nombre de travailleurs sans papiers venu soutenir et défiler avec la CGT de Paris …

On parle alors de la possibilité d’un grand mouvement national des sans papiers qui font tourner l’économie nationale et qui seraient peut-être un million dans le pays.

L’État et la préfecture ne voient pas cela d’un bon œil dit-on alors. La Cgt nationale se sentirait débordée. À l’Union Départementale, on ne voit rien venir, on s’emballe.

La Bourse est prise

La Coordination Sans Papier 75 dit venir à la Bourse du travail en y ayant été envoyée par la préfecture qui n’aurait pas voulu de ses mille dossiers (en fait 30 présentés seulement ce 2 mai). Cette organisation revendique 1000 dossiers de travailleurs sans papiers, elle ne les montrera jamais, elle en revendicque le contrôle, elle estime avoir été trahie par la CGT qui ne l’a pas mêlée à la lutte au profit de l’association Droits Devants. Sissoko, chef incontesté de cette organisation de sans papiers en appelle à l’Union Départementale CGT de Paris pour exiger une naïve et improbable grève générale et nationale. La CGT qualifié de « syndicat mondial » doit pouvoir conduire un mouvement d’ampleur sur cette question. Il ignore manifestement qu’il ne s’adresse qu’à une Union Départementale isolée et en voie d’être marginalisée. Il l’ignorera jusqu’au dernier jour.

Un communiqué de l’Union Départementale tombe avec un ton d’abattement et d’affolement ; « la Bourse du Travail occupée par 1000 sans papiers ». Le nombre est exagéré mais les conséquences sont encore insoupçonnées. Les enjeux et les erreurs de calculs vont l’emporter sur tout le reste.

Des associations se présentent, soutiennent l’occupation. La mairie du 3e (Les verts, majorité municipale de Paris) fait des promesses de soutien en matériel et fournie de quoi s’abriter dans la cour. Rappelons que la Bourse est bâtiment municipal. Une jeunesse étudiante et militante vient , une lutte singulière qui exige plus à la CGT entâchée de compromission et suspecte aux yeux de beaucoup. On raconte à qui veut l’entendre que la CGT interdit à Médecins du Monde de venir soigner les enfants, que si les Verts de Paris n’ont pas fourni des couches pour les bébés, c’est qu’un puissant réseau CGT agit dans l’ombre.

A l’Union Départementale on est saisi par le succès du 1er mai, enivré presque et accablé par la vindicte des « soutiens », on ne comprend plus.

L’occupation est limitée matériellement à la cour, quelques couloirs, des salles, des corridors. 22 mai 2008, journée de lutte nationale pour les retraites, la CGT est au premier rang, manifestations de masse. A deux pas de l’annnexe occupée le point de rendez-vous des sans papiers CGT, la tension est au plus fort entre certains manifestants CGT et les occupants de la Bourse lorsque le cortège passe devant le bâtiment occupé : insultes fusent, menaces, un geste de trop, la bagarre éclate. Elle s’arrête après quelques coups donnés ou reçus. Court alors un bruit : la CGT vient de rater sa tentative d’expulsion.

Mais en soirée, la situation a changée : un plombier de la ville faisant son travail en cette journée décisive a négligemment laissé la porte de la grande salle entrouverte. L’occupation s’étend dans une salle de 600 places et ses annexes. Le plombier sous la responsabilité de la mairie n’a rien vu venir, la surveillance était relachée…

Interrogé, le lendemain, au cabinet du Maire de Paris, on n’a rien à dire. Le sourire de certains trahit seulement une satisfaction. Deux jours après, l’association Emmaüs de Paris, politiquement et institutionnellement proche de l’Hôtel de Ville fourni 150 matelas livrables immédiatement pour faciliter les conditions de vie.

S’ensuivront alors une succession de négociations, tentatives et conflits divers dans un climet de suspicion et de concurrence sur le rôle a jouer dans la lutte des sans papiers. Les intermédiaires se multiplient ; associations diverses, Haut et Bas conseils des Maliens en France , rien n‘y fera, les négociations sont un échec. Les logiques de luttes sont différentes et ne se rencontrent pas. La CGT revendique 6000 syndiqués de plus parmi les sans papiers, la CSP 75, refuse de se mêler aux grèves en cours.

Une organisation syndicale d’une part, enfermée dans sa faiblesse et dans le peu de prise que son mouvement a dans la société et une association de travailleurs étrangers en difficultés bercée par l’illusion d’une organisation, la CGT, qui pourrait tout et ne voudrait rien pour les sans papiers isolés ou sans emploi. A cela s’ajoute des soutiens de circonstance, une bande venue en découdre avec la CGT qui chauffe tous les jours l’ambiance et assure que la Cgt pourrait commettre le pire. La CSP 75 est une organisation de délégués, ses membres dont le nombre restent incertains et sans parole sont sous la houlette de leurs responsables : un girond de délégués (possédant tous des papiers) face à un bureau de syndicalistes professionnels.

La fermeture de la CGT à ce moment n’est en fait rien d’autre que l’illustration de sa faiblesse sur ce dossier et son incapacité à soulever les salariés sur un sujet difficile. Les sans papiers, enfants d’une génération d’une immigration qui a connu une CGT unitaire et forte de 3 millions croit encore aux trois lettres rouges des grandes mobilisations. Mais on est en face de la seule Union Départementale de Paris, faible et isolée du reste, personne ne semble le voir.

La CGT ou plutôt l’Union Départementale de Paris s’enlise : une part immense de son activité est consacrée à cette lutte, des dossiers de régularisation au cas par cas. Une autre part de l’énergie est consacrée à des négociations sans fin, explications diverses, conflits, contradictions, polémiques qui touchent militants, sans papiers et intermédiaires associatifs. On parlera de 200 heures de négociation avec la CSP 75.

La CSP 75 entretient l’illusion de ce qu’elle est et de son succès a tenir tête à la plus grande organisation ouvrière du pays par une communication externe infatigable : concert, conférences, projections, tournages, débats sur matelas, diatribe anti-CGT, journal interne, site internet. La Bourse du Travail n’a jamais été aussi vivante et ouverte au public que depuis que la CGT en est chassée…

Mais tout le monde ne désespère pas de cette situation : la direction confédérale souhaite se débarrasser de cette lutte encombrante. Une troisième vague de grève de sans papiers n’a pas pu voir le jour, les militants parisiens sont épuisés et la Confédération ne suit pas, les attaques de cette jeunesse autour de l’occupation démoralisent et donnent des forces à ceux qui n’ont jamais cru à cette lutte, ses objectifs ou ses motifs.

Nul n’ose aborder la position de la mairie et de son rôle plus que suspect, on parle plus volontiers de ses officines associatives comme Emmaüs. Mais on reparle cependant des intentions de la Mairie sur la Bourse du Travail.

Les premiers à s’en inquiéter sont les gardiens de la Bourse : « Après l’évacuation, on sera liquidé ! » entend on. « Privatisation de la mission, on confiera cela à des vigiles privés… sans papiers ! » rajoute un autre.

La privatisation des services techniques de cet important établissement parisien a déjà commencé. Mais c’est son usage qui pose question. Nul n’ignore à la Bourse que la mairie ne souhaite pas laisser ce bâtiment, « outil des luttes » aux seuls syndicats. Cela lui coûte. De l’argent certes mais pas seulement. Les luttes parisiennes concernent en premier lieu les services publics de la ville, le fort syndicat des éboueurs notamment pose problème et anime très fortement la vie syndicale de toute la ville. Une organisation de plus de mille militants disciplinés et exigeants qui pratiquent régulièrement occupations de mairie, grèves régulieres, rassemblements, le siège même du PS n’a pas été épargné ! Les objectifs de privatisation du ramassage des ordures sont contrariés par la CGT. Une grève de l’été 2008 s’est soldée par une demi-victoire ou une demi-défaite. Trois arrondissements sur six passeront au privé ( au groupe Véolia protégé par la CGT nationale[2]) au terme d’une lutte complexe et inachevée. Pour la Mairie de Paris, la CGT n’est pas qu’un partenaire social, c’est aussi souvent un obstacle pour ses objectifs.

La Bourse du Travail de Paris est un projet pour Delanoë : en faire un immense espace associatif polyvalent pour ses associations conventionnées à commencer par celles du 3e arrondissement, encore le 3e arrondissement… Une première négociation a eu lieu depuis ces dernières années : on rénove la grande salle de 600 places et on commencera par partager son usage.

Quelques semaines après la fin du chantier, les négociations n’ont pas reprises. Elles ne reprendront pas… La CSP 75 occupe désormais ce bâtiment et cette salle avec le soutien d’un parti de la majorité municipale… les Verts du 3e arrondissement, très attachés au projet associatif sur la Bourse et peu sympathisants de la CGT.

Dernier acte, la « Libération » de la Bourse

Le 25 au matin, la bande organisée de la CGT, cagoulée, équipée de matraques et de gazeuses lacrymogènes doit arriver à la Bourse. La mission est secrète et préparée avec le plus grand sérieux, rien n’a pu percer ni fuir. Il s’agit de sauver l’avenir de l’Union Départementale et de la Bourse.

Arrive Patrick Picard, secrétaire général de l’Union Départementale, la mission top secret est sous sa responsabilité mais là surprise ! Les premiers arrivés ne sont pas les bons… devant la rue Charlot, des journalistes connus de la CGT, syndiqués a la CGT, venu pour faire leur boulot, plus que cela, envoyés par la confédération. Quel jeu joue donc la direction nationale à Montreuil ?

Quelques temps plus tôt, quatorze mois mêmes, ce même Patrick Picard ayant toujours su empêcher une évacuation qu’il désapprouvait, est sommé par Montreuil de « prendre ses responsabilités » à défaut il devra en supporter les conséquences…. Se dessine alors le spectre d’une crise qui conduirait à la reprise en main de l’Union Départementale par Montreuil et sa mise en retraite syndicale anticipée. Ce serait la fin d’une histoire, celle d’une Union départementale presque libre, cette UD oppositionnelle, pluraliste et exemplaire veulent croire certains.

On ne s’en remettrait pas.

Picard comme d’autres ne méconnaît pas le risque. L’Union Départementale CGT de Paris pose problème à la direction nationale, à la Mairie de Paris et donc aux influences PS sur la CGT.

L’affaire des sans papiers et l’engagement exagéré de cette UD posent également problème.

La reprise en main serait pire encore qu’une évacuation faite par ses soins… telle est la logique qui va primer sur toute autre considération.

La désobéissance est seulement impossible. Picard s’exécute, participe au recrutement de la bande et programme la journée.

Quelques mois plus tôt, une mission du même type avait été annulée pour cause d’actualité fâcheuse : incendie du Centre de Rétention Administrative de Vincennes, des sans papiers enfermés avaient incendié leur geôle.

Cette fois-ci, l’investiture de Hortefeux au ministère de l’intérieur ne découragera pas… on a bien pensé utiliser cela pour annuler mais cette fois-ci on s’en fiche, il semble que l’étau se soit resserré et Picard n’a plus son droit de citer, il est un exécutant responsable de ce qui arrivera. Le symbole sera dur à assumer mais tant pis, on n’a plus le choix.

Mais ce matin-là pourtant, la présence des journalistes informés par ceux-mêmes qui garantissaient le secret de l’opération laisse un goût amer…

Le piège se referme, le sort en est jeté, l’opération aura lieu.

Et elle a lieu.

La mairie de Paris, sur le qui-vive, attend un coup de fil. Il ne tardera pas à venir, la commission administrative en la personne d’Edgar Fisson en appelle à l’Hôtel de Ville, ça se passe mal, les occupants résistent, se sont retranchés dans la salle et veulent en découdre. Un militant CGT aurait la tête ouverte…La bande cagoulée et équipée a été vue par le voisinage qui a pris peur et n’a pas vraiment compris de quoi il s’agissait. Le ratage en règle semble réussi.

Le grand principe selon lequel la police n’intervient ni n’entre dans le sanctuaire des luttes ouvrières aura vécu. La police est là, elle va finir le travail sur demande de la mairie.

Le voisinage populaire, plutôt sympathisant CGT ne comprend pas, il se réunit aux abords de la Bourse. A l’autre bout de la rue Charlot, deux femmes tentent de trouver des explications, les pleurs limitent déjà la réflexion.

La police intervient, gazage, négociation, regazage, renégociation… vers 15 heures tout est réglé. Le communiqué de l’Union Départementale tombe, puis celui de la commission administrative : « la Bourse est libérée ! »

Les sans papiers ont été gazés dans la salle, spectacle d’une femme noire au sol les bras en croix sur le trottoir de la Bourse. Les CRS assurent l’évacuation.

Vers 17H00, les sans pap sont tous sur le trottoir et demandent un combat avec les quelques cégétistes irresponsables et naïfs trop vites satisfaits à l’intérieur et visibles depuis les vitrines de la Bourse… « CORPS A CORPS CGT ! » crient des sans papiers, d’autres s’approchent précipitamment et essaient de les faire taire. Une rixe aurait bien été empéchée par des CRS entre jeunes soutiens et militants CGT.

La CGT, la Bourse du travail , des militants sont protégés d’autres militants par des CRS équipés, casqués, armurés. Le piteux spectacle inspire colère à certains, dégoût et même des larmes, encore des larmes. La police protège des travailleurs contre d’autres travailleurs tous en lutte, chacun à leur façon sans s’être vraiment rencontrés, sans avoir su le faire car trop saisi par des logiques propres et des organisations qui s’en chargeaient.

Communiqué de Picard, rappel des faits selon la ligne CGT depuis un an moins maladroit qu’Edgar Fission avec sa « Libération » de la Bourse.

Vers 18H30, Libération, le quotidien, proche de la mairie de Paris (la famille Joffrin est l’éditeur de Delanoë) est le premier à réagir. On peut lire en ligne et à la une : « On évacue les sans papiers de la Bourse du travail, les CRS ? non la CGT ». L’article est massacrant et exprime de la jubilation.

Il est vrai que libération veut en découdre avec l’Union Départementale CGT de Paris, le quotidien, installé dans le 3e à deux pas a déjà eu maille à partir avec les militants de l’UD quelques semaines plus tot, Florence ex-élue CGT, journaliste vidée rudement par Joffrin, directeur de Libé qui la découvre insuffisante après quelques dizaines d’années de présence n’a pas supporté le soutien des militants de l‘UD et moins encore d’avoir lâché le morceau et cédé aux revendications directement négociées par l’UD et contre le syndicat maison.

A ce moment, après l’évacuation on croyait l’affaire terminée et on se trompait. La mairie vient de décider de fermer la Bourse, elle reprend les locaux jusqu'à nouvel ordre. Elle ne veut pas les rendre, la CGT s’exécute.

L’Union Départementale se trouve aujourd’hui curieusement dépourvue. Il s’agissait de reprendre des bureaux, l’occupation de la Bourse entravait le fonctionnement des syndicats parisiens prétextait-on.

Cette direction d’Union départementale que l’on voulait originale et unitaire aura vécu : un tournant a gauche, très rouge diront certains avait donné Picard gagnant dès l’annonce du départ en retraite de Didier Niel, ancien Métallo proche de la Municipalité parisienne, l’homme de l’ouverture au PS après la fin de l’ère Krasucki. Un tournant très à gauche fait du maximum de composantes et de compromis militants : PCF officiels, PCF des courants dissidents, PS, ligne confédérale mais aussi militants NPA-LCR, Trotskystes du PT, libertaires, divers et « non inscrits », une assemblée dirigeante de 80 militants réunissant presque idéalement tout ce que la gauche avait inventé depuis plus d’un siècle. On s’entendait tous dit déjà au passé l’un d’entre eux, tout le mouvement ouvrier semblait pouvoir s’y retrouver. Depuis novembre 2008, cette investiture promettait luttes et mobilisations, sérieux et projets l’animaient après des années de décomposition et de découragement. Trois mois après son élection, ce militant de EDF-GDF, Patrick Picard devenu secrétaire général quadragénaire (une exception) connu pour sa finesse et son pragmatisme se lançait sans compter dans la luttes des sans papiers et quelques autres combats…

Aujourd’hui, on est passé en quelques mois de l’espoir à la condition de sans domicile et de vaincu .

La CGT de Paris et la CSP 75 se retrouvent dans une étonnante communauté de situation, tous deux sur le trottoir du bâtiment tant convoités, tous deux à la rue. Sans doute pas assez proche pour comprendre que leur combat l’un contre l’autre défendait des intérêts qui n’étaient pas les leurs.

La direction nationale de la CGT n’a pas réagit.

La mairie du 3e est injoignable sur cette question, tout comme l’Hôtel de Ville qui se fait silencieux à nos appels.

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NB : Ce texte a été rédigé par le recueil d’observations et par un travail d’enquête sur les luttes des sans papiers depuis plus de deux ans. Présence sur les lieux, participations, entretiens ont fourni un ensemble de matériaux. Ces recherches étaient Initialement prévues pour un tout autre objectif, l’actualité a poussé les enquêteurs à rédiger ce texte. La précipitation des derniers événements ne peut donner la garantie de précision des éléments recueillis et vérifiés depuis deux ans. Il n’en demeure pas moins que ce texte a été rédigé avec des observations vérifiées et/ou directement vécues. Il ne prétend pas être un document de recherche, il est un texte d’opinion produit pas des chercheurs et observateurs engagés. On ne peut cependant que souhaiter qu’il participe ultérieurement au débat et à la recherche.
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[1] Cette association transfuge de Droit au Logement est née en 1995. Après l’occupation de l’église Saint-Ambroise l’année suivante, elle oriente son activité vers les sans-papiers. Son dirigeant à vie, Jean-Claude Amara, a pris parti pour José Bové.


[2] VEOLIA est un bailleur de fonds de la Confédération par l’achat régulier de pages de publicité pour le groupe dans les titres de la presse nationale de la CGT, ceci est régulièrement dénoncé par des militants.

Guadarango
 
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Message par Jacquemart » 30 Juin 2009, 13:10

a écrit :NB : Ce texte a été rédigé par le recueil d’observations et par un travail d’enquête sur les luttes des sans papiers depuis plus de deux ans.

Certes, certes... mais par qui ? C'est bien de balancer des informations (?) anonymes et pour certaines invérifiables sur ce forum, mais ce serait un minimum de citer ses sources.
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Message par Vérié » 30 Juin 2009, 14:20

Ce texte - très intéressant - a visiblement été rédigé par des militants et/ou journalistes proches du mouvement et bien informés. Leur anonymat a peut-être de bonnes raisons, mais ils ont tout de même publié ce texte dans un cadre quelconque, que Guadarango pourrait préciser. :33:

Un point de détail. Autant le DAL-Emmaus sont effectivement liés en effet institutionnellement à la mairie de Paris, autant ça me semble douteux pour Droits Devants. Droits Devant fut en effet une "scission" de gauche du DAL qui reprochait cette institutionnalisation au DAL. (Son dirigeant Amara n'a aucun lien de parenté avec la ministre de Sarkozy.) A moins, certes que Droits Devant ait évolué depuis mes dernières infos sur le sujet. Peux-tu donner des précisions pour étayer cela, Guadarango ? :33:

Quoi qu'il en soit, ces éléments, même s'ils restent à vérifier pour une part, apportent un éclairage un peu différent sur ces événements. Ils ne remettent pas en cause l'irresponsabilité gauchiste de CSP 75, qui a désigné la CGT comme une cible aux sans papiers que ce comité organise et influence ; mais il semble aussi montrer les responsabilité de la CGT au niveau national...
Vérié
 
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Message par Crockette » 01 Juil 2009, 10:36

COMMUNIQUE DE PRESSE
OCCUPATION DE LA BOURSE DU TRAVAIL :
LA VOIE ETAIT SANS ISSUE
Les syndicats CGT de Paris ont contribué à mettre un terme à l’occupation de l’annexe Eugène Varlin,
rue Charlot, de la Bourse du travail de Paris investie depuis le 2 mai 2008 par des travailleurs sanspapiers,
sur l’initiative de la Coordination 75 des collectifs de sans-papiers.
Dès le début de cette occupation, les délégués de la Coordination des sans-papiers 75 ont interdit tout
contact entre ces travailleurs sans-papiers et la CGT, ses militants et les autres syndicats.
Ces délégués ont cultivé l’idée que cette occupation de la Bourse du travail permettrait la
régularisation des travailleurs sans-papiers isolés.
C’est volontairement qu’ils ont conduit dans une impasse ces travailleuses et ces travailleurs qui,
comme d’autres, auraient pu faire le choix de s’organiser dans les syndicats pour mener des luttes
collectives à l’entreprise.
C’est parce que nous ne pouvions laisser perdurer cette occupation stérile que le mouvement syndical
parisien a décidé de sortir ces femmes et ces hommes de cette impasse, et ce, sans faire appel aux
forces de l’ordre.
L’intransigeance des responsables de la Coordination 75 a été constatée à plusieurs reprises à
l’occasion des nombreuses réunions qui, sur l’initiative de la CGT, ont rassemblé les Unions
départementales CGT, CFDT, FO, FSU et Solidaires, les associations de soutien aux travailleurs
immigrés (Ligue des droits de l’homme, Autre monde, GISTI, RESF, CIMADE …) et la
coordination 75 des sans-papiers.
Les syndicats et les associations ont réalisé des actes concrets :
- participation de la coordination 75 à la délégation qui a été reçue par le représentant du Préfet à
l’occasion de la manifestation du 11 juin 2008 organisée par la CGT devant la Préfecture de
police de Paris,
- par courrier en date du 23 juin 2008, à la demande de la coordination, les syndicats et les
associations ont saisi le ministre de l’Immigration d’une demande de rencontre au sujet des
travailleurs isolés en difficultés pour obtenir des contrats de travail de leurs employeurs (1300
dossiers ont été recensés),
- le 3 juillet 2008, à l’occasion d’une nouvelle manifestation à l’initiative de l’UD CGT de Paris, la
Coordination a fait partie de notre délégation et date a été prise avec les représentants du Préfet de
police de Paris pour la remise de leurs dossiers. Deux réunions à la Préfecture ont suivi, en
présence et avec l’appui du secrétaire général de l’Union départementale CGT de Paris.
Ils ont formulé des propositions
- parrainage par les syndicats des dossiers relevant de la régularisation par le travail, y compris
ceux des travailleurs individuels qui ne peuvent pas se mettre en grève,
- appui par les associations des dossiers des travailleurs non déclarés, sans contrat de travail ni
bulletin de salaire,
- appui par le réseau RESF des dossiers des familles ayant des enfants scolarisés,
- étude de tous les dossiers par les associations et les syndicats, dans le cadre d’un travail en
commun avec la Coordination des sans-papiers afin d’évaluer pour chacune des personnes
concernées les chances objectives de régularisation afin de réduire au maximum les risques
encourus et procéder à la construction collective des dossiers.
Toutes ces propositions, pourtant très constructives et d’ordre pratique, ont été refusées par la
Coordination au motif qu’il s’agissait de « leurs dossiers ».
Qui peut comprendre une occupation motivée par un besoin d’aide et le refus de toute
proposition ?
Plus fondamentalement, comment comprendre que la coordination 75 des sans-papiers porte
préjudice au mouvement syndical, et en particulier à la CGT, tout en faisant soi-disant appel à
son soutien ?
Ces derniers mois, nous avons même entretenu des contacts réguliers avec le Haut Conseil des
maliens de France avec lequel plusieurs réunions de médiation ont eu lieu. A plusieurs reprises nous
avons pensé que nous arriverions à trouver une issue positive par la signature d’un engagement pour
des luttes communes et la construction d’un rapport de force unitaire, mais en vain !
Que signifiait donc cette occupation qui, au fil des jours, était devenue un « squatt » dont nous
ne voyions pas la fin ? Qui avait intérêt à cette occupation mise en oeuvre deux semaines après la
grande grève des salariés sans-papiers déclenchée, le 15 avril 2008, dans plusieurs dizaines
d’entreprises d’Ile de France ? Qui gênons-nous et à qui faisons-nous de l’ombre ?
En tout état de cause, s’avérant sans effet sur les pouvoirs publics et le patronat, s’avérant surtout sans
issue et paralysant l’activité des syndicats par la spoliation de la majeure partie de leurs locaux (sept
salles de réunions, deux imprimeries, entrave à l’accès normal du site aux salariés et syndicats
parisiens…), cette pression insensée sur le mouvement syndical, et la CGT en particulier, ne pouvait
durer. C’est pourquoi, les syndicats CGT de Paris ont décidé d’y mettre fin avec la certitude d’avoir
tout tenté par le dialogue.
La lutte se poursuit
La CGT, qui se bat quotidiennement aux côtés des travailleurs sans-papiers, comme aux côtés de tous
ceux qui luttent dans ce pays, ne pouvait continuer à être prise pour cible.
Elle devait retrouver la plénitude de ses moyens et faire cesser cette pression inadmissible parce que
totalement injuste.
Les responsables du désespoir des sans-papiers sont, eux, les véritables adversaires, mais ils sont
ailleurs !
Il s’agit de ceux qui ont la culture du résultat et appellent à faire du chiffre en remplissant centres de
rétention et charters et de ceux qui, trop souvent, profitent de l’existence d’une « armée » de
travailleurs sans-papiers et sans droits, donc exploitables à merci : gouvernement et patronat !
La lutte commencée à Paris, en février 2008, avec les salariés sans-papiers du restaurant « La grande
Armée » a permis la régularisation de plus de 2000 salariés.
La CGT poursuivra son combat pour la régularisation de tous les autres.
Paris le 24 juin 2009 à 15h40
Contact : Patrick PICARD, secrétaire général de l’Union départementale : 01.48.18.80.83/
01.40.29.14.40
Crockette
 

Message par Guadarango » 01 Juil 2009, 16:13

Ca ressemble plutôt à un truc de sociologues : j'ai trouvé ça sur Bellaciao, c'était signé "Observation participante"...

D'ailleurs, je viens de m'apercevoir que le texte a depuis été supprimé :

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article88312

Comme quoi, les bonnes vieilles traditions staliniennes n'ont pas complètement disparu !

En ce qui concerne Jean-Claude Amara, il ne fait aucun doute qu'il est proche des Verts et donc de la municipalité parisienne...

Quoi qu'il en soit, les méthodes de la CGT sont des méthodes fascistes.
Guadarango
 
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Inscription : 15 Jan 2008, 16:27

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