Informations Ouvrières

Message par Valiere » 15 Avr 2009, 16:00

Je trouve peu convaincant l'attaque contre le communiqué npa pcf pg !? alors que par contre dans le journal- le précédent, il y a un argumentaire pour le retrait de la France de la "communauté" européenne...
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Message par Front Unique » 18 Avr 2009, 00:21

Informations ouvrières n° 42 semaine du 16 au 22 Avril 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

D'où viendra l'issue ?

Les sondages prédisent une abstention massive lors de l'élection européenne du 7 juin prochain. L'Humanité s'en inquiète, tout en reconnaissant que cette abstention n'est pas étonnante, car « le non au traité constitutionnel de 2005 n'a cessé d'être bafoué ».
L'éditorialiste de L'Humanité écrit : « La droite veut faire l'impasse sur ce débat. Les forces libérales (...) craignent la rencontre du mouvement social avec le scrutin de juin. Le mouvement social, ou plus exactement les mouvements sociaux, les millions de manifestants de janvier et de mars » (1).

Que faut-il comprendre ? Les millions de travailleurs et de jeunes qui ont fait grève et manifesté avec leurs organisations syndicales, les 29 janvier et 19 mars, pourraient trouver satisfaction… dans l'élection européenne du 7 juin ?

Faut-il le rappeler : les travailleurs se sont mobilisés sur le terrain de la lutte de classe pour des revendications précises. Au premier rang de ces revendications : l'arrêt des plans de licenciements et de suppressions d'emplois, l'augmentation générale des salaires (les 200 euros pour tous venus de la Guadeloupe !). Ils continuent de le faire aujourd'hui dans des assemblées générales ancrées sur des revendications précises (lirepage 7).

Quelle issue pour ce mouvement ? L'élection européenne ? Tout parti est libre de se présenter ou pas. Pour sa part, le Parti ouvrier indépendant estime que les conditions ne sont pas réunies pour qu'une telle candidature ait un sens. On peut avoir un autre point de vue. Mais quel travailleur de Continental, de Caterpillar, de Total, etc., peut croire que son vote — dans le cadre d'institutions ficelées par les traités de Maastricht-Amsterdam, qui interdisent toute prise en compte des besoins ouvriers —permettra de faire aboutir les revendications, et en particulier d'empêcher les licenciements ? Aucun !

Alors, d'où viendra l'issue ? Aucun travailleur ne considère que les manifestations
convoquées le 1er Mai, jour férié, sans action sur le terrain de la lutte de classe, permettront de faire reculer le gouvernement.

Alors ? S'il s'agit de l'emporter sur les revendications et de faire reculer les plans meurtriers du gouvernement aux ordres de l'Union européenne, c'est l'action de classe unie qui est à l'ordre du jour. C'est, dans chaque secteur, les assemblées générales sur les revendications précises ; et c'est le mouvement d'ensemble, l'action commune de tous les secteurs de la classe ouvrière le même jour sur le terrain de classe, de la grève et des manifestations, pour bloquer la politique du gouvernement et du patronat.

Nul ne peut prétendre détenir la solution magique pour aboutir à cette situation. Mais une chose est certaine : l'obstacle majeur réside, pour l'heure, dans la position des dirigeants des partis qui, tout en se réclamant des intérêts ouvriers, se refusent pourtant à organiser l'action politique unie pour imposer l'interdiction des licenciements.

Quels que soient les choix des uns et des autres en matière électorale, ou leur point de vue sur l'Union européenne, n'est-ce pas là pourtant le devoir de tous ?

Tel est le but de la conférence nationale de délégués, à laquelle participeront des militants ouvriers de toutes tendances, les 15 et 16 mai, à Paris.

(1) Dans le même numéro de L'Humanité (14 avril), Pierre Laurent, coordinateur national du PCF, s'acharne à démontrer
que « le Parlement européen possède un réel pouvoir, il est même en capacité de bloquer les directives européennes ».
On lira page 14 ce qu'il en est.









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Message par Front Unique » 26 Avr 2009, 09:43

Informations ouvrières n° 43 semaine du 23 au 29 Avril 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Les 36 heures de Caterpillar

Lundi 20 au matin : les médias annoncent la signature la veille, au ministère des Finances, d'« un protocole de fin de conflit » à Caterpillar. Mardi 21, 14 h 43 : l'un des délégués syndicaux ayant participé à la réunion de Bercy annonce que le comité d'entreprise rejette le protocole, dénoncé comme « un piège » tendu aux syndicats.

36 heures ont donc suffi pour retourner la situation. Comment ? Dès lundi matin, la révolte des travailleurs de Caterpillar se répand comme une traînée de poudre (lire page 3).

Il faut dire que le protocole confirme les 600 suppressions d'emplois !
En outre, il prétend contraindre « les organisations syndicales à négocier ou conclure d'ici à la fin de l'année 2009 un accord sur l'aménagement du temps de travail et une nouvelle organisation du travail ». Chacun comprend ce que cela prépare…

Et encore… C'est sans parler du chômage partiel. « Depuis décembre, je touche 1 000 euros par mois en moyenne », explique cet employé de Caterpillar.

Après avoir rejeté le protocole en assemblée générale, les ouvriers de Caterpillar accrochent devant l'entrée de l'usine une grande banderole où l'on peut lire : « Non aux licenciements, Cater en lutte ! »

Et ce 21 dans l'après-midi, le comité d'entreprise lui-même n'a pas le choix : la signature donnée l'avant-veille est retirée. Plus que jamais, la lutte pour aucun licenciement à Caterpillar est à l'ordre du jour.

Reste cette question : qu'est-ce qui donne au gouvernement et au patronat l'arrogance par laquelle ils prétendent attirer les syndicats dans des « pièges » pour leur faire prendre en charge les licenciements ?

Réponse par Le Dauphiné libéré : ce mardi matin, face à la révolte ouvrière, trois députés de l'Isère y apportent leur appui au protocole rejeté par les travailleurs et déclarent qu'ils « se réjouissent “des engagements pris sur la pérennité du site” ». Ces députés représentent le Parti socialiste.

Réponse par L'Humanité : ce mardi matin, on y lit à propos du même protocole : « La direction confirme que le nombre de suppressions d'emplois est ramené de 733 à 600. Afin de limiter le nombre de licenciements secs, elle s'engage à utiliser un plan de départ volontaire, ainsi que des formations longues… » Un responsable syndical y est cité : « La direction a fait des efforts, ce qui montre que la lutte a payé. » Le même journal condamne en termes très sévères ces « 150 à 250 salariés qui ont occupé, campé, bloqué, manifesté depuis plus d'un mois », un « noyau dur » qui va bientôt perdre « la main », car le protocole « doit être avalisé lors d'un référendum à bulletin secret par les salariés ».

N'est-ce pas dans ces prises de position que réside le principal obstacle auquel la classe ouvrière est confrontée ? Tout travailleur est en droit de poser la question : « Vous, les dirigeants du Parti communiste et du Parti socialiste, n'avez-vous rien de mieux à faire qu'à soutenir le patron qui nous licencie et le gouvernement qui lui prête main-forte ?
Vous dirigez les partis qui, de par leurs noms et leurs traditions, se réfèrent à la défense de la classe ouvrière. Ne devriez-vous pas au contraire unir vos efforts pour organiser la mobilisation imposant l'interdiction pure et simple des licenciements ? En ne le faisant pas, vous prendriez la responsabilité de la situation qui nous est faite. »

Ces « 36 heures de Caterpillar » indiquent où est le devoir des partis se réclamant du mouvement ouvrier : refuser tout appui aux plans de restructuration et de licenciements du gouvernement et du patronat. Et organiser la mobilisation unie pour l'interdiction de tous les licenciements !





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Message par Valiere » 28 Avr 2009, 09:07

Le POI a ré-écrit au partis ouvriers pour une démarche unitaire, a t-il eu une réponse?
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Message par Lao She » 28 Avr 2009, 14:36

(Valiere @ mardi 28 avril 2009 à 09:07 a écrit :Le POI a ré-écrit au partis ouvriers pour une démarche unitaire, a t-il eu une réponse?

A lire l'analyse de l'édito d'Informations Ouvrières, on peut aisément imaginer que le PC et le PS ne répondront pas.
Pour les autres orgas d'extrême-gauche, pourquoi répondre ?
Le POI joue au parti ouvrier qui propose une démarche unitaire, il se la joue, ou du moins il l'a joue à ses militants.
En réalité, aucune organisation d'extrême gauche, ni NPA, ni LO, ni le POI n'a le poids suffisant pour influer sur la situation. Même si localement, des militants d'extrême-gauche jouent un rôle et que ça se voie.
Ce type de campagne pour un meeting, pour une pétition nationale est devenu quasiment une mode de fonctionnement pour le POI.
Question à Valière : le POI attend t-il vraiment une réponse ?
Lao She
 
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Message par Valiere » 29 Avr 2009, 07:59

pour une fois le POI a eu une démarche unitaire de non mise au pied du mur :
1- lettre aux orgas pour une rencontre
2- pas de réponse, proposition faite aux orgas d'organiser une marche contre les licenciements
3- ils ne répondent pas, le POI organise en associant le plus de monde au niveau local

pour moi c'est correct
Valiere
 
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Message par Front Unique » 08 Mai 2009, 11:08

Informations ouvrières N° 44 semaine du 30 avril au 6 mai 2009

L'Edito par Daniel Gluckstein

Des perspectives politiques : lesquelles ?

Soixante-trois mille quatre cents chômeurs supplémentaires en mars, près de 250 000 pour les trois premiers mois de l’année, un demi-million de chômeurs depuis l’été dernier. La France compte officiellement deux millions et demi de chômeurs, et même trois millions et demi si l’on compte ce que les statistiques appellent « les travailleurs exerçant une activité réduite ».

Combien fin 2009 ? Un million de chômeurs supplémentaires ? Quatre millions et demi au total ? Et encore : les grandes vagues de suppression d’emplois qui s’accélèrent n’ont pas encore délivré toutes leurs conséquences en termes d’augmentation du nombre de chômeurs. Dans les prochains mois, le pire risque d’arriver.

Alors, que faire ?

A l’occasion des manifestations du 1er Mai — sur le caractère desquelles nous nous sommes déjà exprimés dans ce journal —, on lit dans l’éditorial de L’Humanité : « On ne décrète pas une révolution ; ni une coagulation d’insurrections ; ni une “simple” grève générale, d’ailleurs. Le mouvement social a besoin de perspectives politiques, de conquêtes et de victoires pour espérer et se développer. » Bien. Donc, la lutte de classe revendicative a besoin d’être confortée par des points d’appui politiques ? Mais de quels points d’appui s’agit-il ?

Les travailleurs de Caterpillar confrontés au chantage de la direction, qui, coûte que coûte, veut faire passer les 733 suppressions d’emplois et y associer les syndicats ; les travailleurs de Continental, ceux de Heuliez, ceux de toutes ces entreprises frappées par les plans de restructuration, qui, avec leurs délégués syndicaux, se bagarrent pied à pied pour empêcher les licenciements, tous ceux-là, dans tout le pays, de quelles « perspectives politiques » ont-ils besoin ? Un « bon vote » aux élections européennes ?

Tout le monde sait que quel qu’en soit le résultat, l’élection européenne ne dégagera aucune solution susceptible de modifier la situation de la classe ouvrière.

Et pourtant, elle existe, cette perspective politique capable de servir de point d’appui à la lutte de classe. Que tous les partis qui affirment parler au nom des travailleurs des villes et des campagnes s’engagent dans la lutte résolue pour l’interdiction des licenciements. Qu’ils organisent en commun la marche unie sur Paris pour l’interdiction de tous les licenciements.

Une telle responsabilité politique prise par tous les partis se réclamant de la classe ouvrière serait de nature à donner confiance à chaque délégué qui, dans son usine, combat pied à pied contre les plans de restructuration. Elle serait de nature à donner confiance à chaque assemblée générale de salariés qui vote son refus des licenciements, et qui, mesurant qu’elle n’est pas isolée, puiserait dans cet engagement l’encouragement nécessaire à aller jusqu’au bout de la lutte de classe.

Est-ce que ce n’est pas là que se situe la responsabilité des partis politiques se réclamant du mouvement ouvrier ? N’y a-t-il pas urgence à répondre à cette exigence qui monte dans tout le pays ?

A ne pas le faire, les dirigeants des partis en question prendraient la responsabilité d’enfermer les travailleurs dans une situation des plus difficiles.

C’est pour aider à lever cet obstacle que se prépare activement dans tout le pays la conférence nationale de délégués pour l’unité pour l’interdiction des licenciements des 15 et 16 mai. Convaincu que rien ne saurait être placé au-dessus de l’exigence d’unité pour sauver les travailleurs et la jeunesse de la misère et de la déchéance, le Parti ouvrier indépendant y prendra toute sa place.


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Message par Front Unique » 08 Mai 2009, 11:12

Informations ouvrières n° 45 semaine du 7 au 13 mai 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Les partis face à leurs responsabilités

Réputé « spécialiste » des questions syndicales dans les colonnes du Monde, M. Michel Noblecourt est content : le « G 8 syndical » — Noblecourt désigne ainsi l'accord CGT-CFDT-FO-CFTC-CFE-CGC-UNSA- FSU-Solidaires — va « durer ». Mieux : il sait « résister aux pressions » de l'appel à la grève interprofessionnelle. Noblecourt s'inquiète toutefois : « Mais, à l'automne, quand les suppressions d'emplois s'amplifieront, son exceptionnelle unité survivra-t-elle à des combats livrés sans victoire ? »

Que Le Monde soit partisan d'une « unité syndicale » chargée de livrer des « combats sans victoire », il n'y a pas lieu de s'en étonner. Mais pour les travailleurs confrontés à une vague de destructions d'emplois qui ne fait que commencer, est-il possible qu'aucune perspective ne soit ouverte ?

Ce 4 mai, la Commission européenne a annoncé s'attendre à une perte de 8 millions et demi d'emplois en 2009 et 2010 dans l'Union européenne. Chef de file des ministres des Finances de la zone euro, M. Jean-Claude Juncker a déclaré : « La crise jette dans le désespoir des millions d'Européens. Il ne faut pas sous-estimer le caractère explosif de cette recrudescence du chômage. » En bon chrétien-démocrate, Juncker a appelé les patrons à « éviter les licenciements massifs et prématurés », et à faire preuve « de responsabilité
sociale ».

Ici se trouve posée la responsabilité des partis qui affirment représenter les intérêts ouvriers et populaires.

Répétons ce que nous avons déjà écrit dans ces colonnes : c'est le droit de ces partis d'estimer devoir se présenter aux élections européennes. Le Parti ouvrier indépendant, pour sa part, a fait un autre choix.

Mais quelque position qu'on ait sur ce point, aucun travailleur, aucun militant ne peut un seul instant nourrir l'illusion qu'à travers cette élection européenne va être édifié un quelconque barrage à la destruction des emplois.

Chacun le sait : les chiffres de la Commission européenne sont au-dessous de la réalité. Si les licenciements ne sont pas interdits, on marche au désastre !

Dans toutes les usines frappées par les plans de démantèlement, les travailleurs se battent pied à pied, avec les syndicats, pour bloquer les licenciements. Que font les partis qui affirment parler en leur nom ? Refuser d'appeler à la marche unie pour l'interdiction des licenciements, ne serait-ce pas contribuer à enfermer les travailleurs et leurs syndicats dans une impasse ? Dans quel but : convaincre qu'on ne peut faire autrement qu'accompagner les plans de démantèlement ? Ou qu'il faut suivre la voie des dirigeants du syndicat de l'automobile des Etats-Unis UAW (lire page 14) ?

Cela n'est pas pensable. Cela n'est pas acceptable.

Les travailleurs ne peuvent laisser aux patrons et au gouvernement
les mains libres jusqu'à l'automne prochain, comme y invite M. Noblecourt, pour tirer le bilan amer des « combats sans victoire » ! La réponse politique à la situation, c'est l'interdiction des licenciements. Le moyen d'y parvenir, c'est l'engagement commun de tous les partis dans la construction commune de la marche unie sur Paris. Sans quoi le temps perdu sera mis à profit pour tenter de désorienter, de décourager, de démoraliser.

Le Parti ouvrier indépendant, on le sait, a ses positions sur l'Union européenne.

Il les exprimera le 16 mai dans le rassemblement place de la République, à Paris. Mais il n'en fait pas le moindre préalable à l'unité pour l'interdiction des licenciements (lire pages 4 et 5).
Il revient à tous les partis de prendre, devant la classe ouvrière, la responsabilité qui leur revient.




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Message par Valiere » 08 Mai 2009, 11:56

La marche unie peut être une des initiatives mais d'autres actions doivent être menées : non aux journées d'actions démobilisatrices, oui à la grève générale et à la manifestation nationale!
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Message par Front Unique » 13 Mai 2009, 17:02

Informations ouvrières n° 46 semaine du 14 au 20 mai 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Qui est responsable, et de quoi ?

La direction de Caterpillar a donc décidé de mettre en œuvre le plan prévoyant 733 licenciements « faute d'un accord sur l'aménagement du temps de travail » dans ses usines de Grenoble et d'Echirolles. Qui est responsable de cette situation ? Qu'on ne vienne pas nous dire que ce sont les travailleurs de Caterpillar. Ceux-ci, en grève, en manifestation, en assemblées générales, n'ont cessé de marteler leur double refus : du plan de licenciements et du chantage de la direction.

Qui est responsable de la situation ?

Dans l'assemblée générale du 5 mai (lire page 3), les responsables syndicaux ne veulent pas prendre la responsabilité de soutenir un protocole qui entraîne 600 licenciements. Ils hésitent à appeler au boycott du référendum-chantage. Ils ne répondent pas clairement à la question : quelle est la position de l'intersyndicale ? Faudrait-il pour autant faire porter aux délégués syndicaux la responsabilité de cette situation ?

On lit dans L'Humanité (6 mai), le jour même du référendum : « Les salariés doivent donc choisir entre un plan de suppression de 733 emplois avec maintien des horaires actuels et un plan à 600 emplois supprimés avec un passage de temps de travail à 37 h 30. » Et L'Humanité de citer, sans commentaire, un élu au comité d'entreprise : « On ne veut donner aucune consigne de vote parce que nous ne sommes pas ceux qui licencient, à chacun de prendre ses responsabilités. On va expliquer ce qu'il y a précisément dans l'accord-cadre, les conséquences de son éventuelle application, et après, chacun des salariés devra se déterminer en conscience sur l'attitude à adopter. » « Chacun des salariés » serait donc responsable de son propre sort ? De qui se moque-t-on ? A chacun de
prendre ses responsabilités ? Mais au fait, quelle responsabilité ont pris dans cette affaire les dirigeants du Parti communiste français ?

Les travailleurs n'étaient-ils pas fondés à attendre qu'aux deux variantes — 600 ou 733 licenciements — les dirigeants du PCF opposent nettement : aucun licenciement ?

Marie-George Buffet et les autres députés du Parti communiste ont déposé une proposition de loi visant à l'interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices.
Caterpillar ne fait-elle pas de bénéfices ? Donc, ne serait-il pas dans l'ordre des choses que, face à cette situation intolérable, les dirigeants du Parti communiste français disent haut et fort : nous appelons les travailleurs de Caterpillar à dire non au plan, et nous appelons à la mobilisation dans l'unité de tous les partis qui se réclament de la classe ouvrière et de la démocratie pour dire « Aucun licenciement à Caterpillar » ?

N'aurait-il pas été dans l'ordre des choses que ces mêmes dirigeants, vu l'enjeu national de Caterpillar, convoquent une réunion de l'ensemble des partis à l'échelle nationale pour dire : cela est trop grave, et, à l'appui de notre proposition de loi, nous proposons d'organiser la montée nationale à Paris, dans l'unité, pour l'interdiction des licenciements à Caterpillar ?

Aussi longtemps qu'ils refuseront de s'engager dans cette voie, les dirigeants des partis qui se réclament de la classe ouvrière prendront la responsabilité de pousser les travailleurs et les délégués dans des situations sans issue où il leur faudrait eux-mêmes décider à quelle sauce ils seront mangés.

Comment surmonter cet obstacle à Caterpillar et dans tout le pays ? Cette question sera au cœur de la conférence nationale de délégués des 15 et 16 mai.




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