La Riposte disait dans un article sur le NPA:
a écrit :Au lieu d’expliquer la nécessité d’exproprier la classe dirigeante et de placer les grands leviers de l’économie sous le contrôle des salariés, le discours public de la LCR se limitait en général à l’idée d’une « autre répartition des richesses » et d’un vague « contrôle citoyen » sur l’économie. Ce réformisme confus s’est accompagné d’un abandon général des idées du marxisme, au profit de modes passagères telles que « l’altermondialisme », la « taxe Tobin », etc.
De ce point de vue, il n’y a pas de différence fondamentale entre la LCR et le NPA. Certes, les « Principes Fondateurs » du NPA, adoptés lors de son Congrès, évoquent en passant la nécessité « d’exproprier les grands groupes capitalistes, à commencer par ceux du CAC 40 ». Cette idée figurait déjà dans les textes fondateurs de la LCR, d’ailleurs. Cependant, elle restait le secret bien gardé des militants de la LCR. Elle n’apparaissait pratiquement jamais dans ses tracts, sa presse ou les innombrables interviews d’Olivier Besancenot. Il en va de même, aujourd’hui, avec le NPA.
Cette analyse est confirmée par la manière dont est menée la campagne européenne du NPA et notament par les propos de Raoul Marc Jennar ci dessus.
En fait les proposition du NPA ne se distinguent guère de celles du PCF elles peuvent de temps à autres sonner plus radicale, elles n'en demeurent pas moins réformistes. Mais le NPA, qui vient d'être fonder sur la base du rejet du PS et dans certaine mesure (grande concernant Raoul) du PCF, ne veut pas transiger sur ce point quitte à être de mauvaise foi lorsqu'il s'agit de pointer les divergence de programme concernant le front de gauche.
Les élections européenne devrait être l'occasion pour les marxistes d'avancer le mot d'ordre d'une fédération socialiste d'Europe et de mettre en avant des idées internationalistes ce qui est précisément le contraire lorsque l'on dit que l'on doit "représenter la France" et non les intérêt du prolétariat qui n'a pas de patrie.
Le point fondamental de la propagande devrait être l'idée de la nationalisation sous controle démocratique des travailleurs de l'ensemble des grands groupes et de la rationalisation de l'économie de manière à ce que l'europe ne soit plus un instrument de dérégulation pour une exploitation accrue des travailleurs de ce continent mais un instrument de leur pouvoir et de leur collaboration. C'est sur cette base que devrait se faire une alliance. Et si le NPA veut faire cavalier seul, il pourrait au moins le justifier sur cette base, mais il ne le fait pas.
Etre contre le nucléaire est une position de principe il faudrait que le NPA explique ce qu'il entend par là et comment il compte le mettre en oeuvre. L'antiproductivisme dans la pratique c'est la crise actuelle, et si on arrive à dire cela sans expliquer pourquoi et sans parler de planification c'est que l'on ne cherche qu'à mettre en avant des fantômes.
D'ailleurs expliquer aux travailleurs que les élections au parlement européen qui est consultatif, expliquer que c'est la que réside le pouvoir des capitaliste et que l'on va pouvoir améliorer considérablement leur sort c'est mentir sur ce point, et c'est un défaut commun au PCF, au PG et au NPA que de présenter l'europe actuelle comme nuisible aux travailleurs mais de présenter la solution comme étant la prise de la majorité au parlement, laquelle est loin d'être assurée pour ces organisations.