Voilà une piste pour les négociations éventuelles LO-LCR :
CITATION vendredi 1 aout 2003, 8h28
Krivine: "un grand parti à gauche de la gauche plus que jamais
nécessaire"
PARIS (AFP) - Alain Krivine, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire, a jugé
vendredi "plus que jamais nécessaire la création d'un grand parti à gauche de la gauche,
résolument anticapitaliste".
Interrogé par Libération sur un éventuel accord électoral avec Lutte ouvrière pour les régionales et
les européennes de 2004, Alain Krivine précise que la question sera "tranchée" lors du congrès en
novembre. Il fait valoir que "le nouveau système électoral pousse plutôt au regroupement".
Il explique qu'après les scores d'Olivier Besancenot (LCR) et Arlette Laguiller (LO) à la
présidentielle de 2002, "les électeurs d'extrême gauche n'ont pas compris que (les) deux
formations n'aient pas conclu d'accord pour les échéances suivantes". "Il y a une pression très forte
de notre électorat pour que nous parvenions à l'union surtout après les conflits sociaux de ces derniers mois", dit-il.
Alain Krivine se dit "prêt à débattre avec tout le monde" pour "construire une alternative à la politique réactionnaire du
gouvernement et rompre avec le bilan désastreux de la gauche plurielle".
Mais, observe-t-il, "aucun courant national, chez les Verts ou au PCF, ne remet en cause fondamentalement ce qu'a
été la politique de la gauche plurielle". "Il n'existe pas de perspective de rupture avec la gauche plurielle mais
seulement des tentatives pour utiliser l'extrême gauche, afin de se donner une apparence de radicalité. Il n'est pas
question pour nous de jouer les alibis ou les cautions de gauche", ajoute-t-il.
"Ce qui rend plus que jamais nécessaire pour nous la création d'un grand parti à gauche de la gauche, résolument
anticapitaliste", estime le leader de la LCR, en indiquant avoir écrit à Marie-George Buffet (secrétaire nationale du
PCF, ndlr) "pour lui proposer un débat dans le cadre de la prochaine Fête de l'Humanité". Il précise que la LCR n'a pas
encore reçu de réponse.[/quote]
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Les opinions qui y sont exprimées le sont à titre personnel.
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Krivine et le grand parti
6 message(s)
• Page 1 sur 1
par Bertrand » 01 Août 2003, 15:02
Krivine le dit sans le dire tout en le disant : ils ont besoin de LO pour conserver leurs élus.
Le reste , "la gauche de la gauche", "résolument anticapitaliste" ....mais qu'est-ce qu'on peut aller faire dans cette galère ?
Le reste , "la gauche de la gauche", "résolument anticapitaliste" ....mais qu'est-ce qu'on peut aller faire dans cette galère ?
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Bertrand - Message(s) : 805
- Inscription : 25 Juil 2003, 15:27
par pelon » 04 Août 2003, 17:11
Interview entier dans Libération :
CITATION
Alain Krivine, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire:
«La création d'un grand parti à gauche de la gauche est nécessaire»
Par Christophe FORCARI
vendredi 01 août 2003
Porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire, Alain Krivine réagit aux propositions de Lutte ouvrière de mettre sur pied des listes communes aux élections régionales et européennes de 2004.
Pourquoi chercher une alliance électorale avec LO, alors que depuis les européennes de 1999 la formation d'Arlette Laguiller a systématiquement refusé vos propositions ?
Pour le moment, aucune décision n'est prise. La direction de la Ligue communiste révolutionnaire se réunira au mois de septembre pour étudier ce point, et finalement c'est notre prochain congrès à la Toussaint qui tranchera. Lutte ouvrière nous a fait parvenir deux lettres dans le courant du mois de juillet. La direction du parti réitère ses critiques assez vives à notre encontre, notamment sur notre participation au mouvement altermondialiste, le féminisme et l'écologie. Elle parle même de trahison de notre part à propos de notre prise de position au second tour de la présidentielle, où nous avons appelé à faire barrage à Le Pen. Nous poursuivrons nos options politiques. Malgré ces critiques, la nouveauté, c'est que, pour la première fois depuis quatre ans, la direction de Lutte ouvrière nous propose d'ouvrir des discussions en vue de conclure un accord électoral.
Qu'est-ce qui a provoqué ce changement d'attitude de la part de Lutte ouvrière ?
Je crois que les scores exceptionnels réalisés par notre candidat, Olivier Besancenot, et Arlette Laguiller à la présidentielle y sont pour beaucoup. Les électeurs d'extrême gauche n'ont pas compris que nos deux formations n'aient pas conclu d'accord pour les échéances suivantes. Il y a une pression très forte de notre électorat pour que nous parvenions à l'union surtout après les conflits sociaux de ces derniers mois.
Mais l'union pourrait se faire avec également certains courants du PCF ou des Verts...
Nous sommes pour l'unité d'action dans les luttes et nous sommes prêts à débattre avec tout le monde. Il n'y a pas, pour nous, de choix exclusif mais des critères politiques. Construire une alternative à la politique réactionnaire du gouvernement et rompre avec le bilan désastreux de la gauche plurielle implique aujourd'hui une condamnation de la politique conduite par le gouvernement de Lionel Jospin. Or, aujourd'hui, aucun courant national, chez les Verts ou au PCF, ne remet en cause fondamentalement ce qu'a été la politique de la gauche plurielle. Il n'existe pas de perspective de rupture avec la gauche plurielle mais seulement des tentatives pour utiliser l'extrême gauche, afin de se donner une apparence de radicalité. Il n'est pas question pour nous de jouer les alibis ou les cautions de gauche. De nombreux militants chez les Verts ou au PCF sont en totale rupture avec leur parti. Ce qui rend plus que jamais nécessaire pour nous la création d'un grand parti à gauche de la gauche, résolument anticapitaliste. Nous avons écrit à Marie-George Buffet (secrétaire nationale du PCF, ndlr) pour lui proposer un débat dans le cadre de la prochaine Fête de l'Humanité . Nous n'avons encore reçu aucune réponse.
Et si les discussions avec Lutte ouvrière échouent ?
Les élections se préparent avec des forces nationales et éventuellement locales dans le cadre des élections régionales. Aujourd'hui, la seule force nationale avec qui l'accord soit envisageable, c'est LO. S'il se révèle impossible, nous serons présents à toutes les élections même si le nouveau système électoral pousse plutôt au regroupement.
© Libération
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CITATION
Alain Krivine, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire:
«La création d'un grand parti à gauche de la gauche est nécessaire»
Par Christophe FORCARI
vendredi 01 août 2003
Porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire, Alain Krivine réagit aux propositions de Lutte ouvrière de mettre sur pied des listes communes aux élections régionales et européennes de 2004.
Pourquoi chercher une alliance électorale avec LO, alors que depuis les européennes de 1999 la formation d'Arlette Laguiller a systématiquement refusé vos propositions ?
Pour le moment, aucune décision n'est prise. La direction de la Ligue communiste révolutionnaire se réunira au mois de septembre pour étudier ce point, et finalement c'est notre prochain congrès à la Toussaint qui tranchera. Lutte ouvrière nous a fait parvenir deux lettres dans le courant du mois de juillet. La direction du parti réitère ses critiques assez vives à notre encontre, notamment sur notre participation au mouvement altermondialiste, le féminisme et l'écologie. Elle parle même de trahison de notre part à propos de notre prise de position au second tour de la présidentielle, où nous avons appelé à faire barrage à Le Pen. Nous poursuivrons nos options politiques. Malgré ces critiques, la nouveauté, c'est que, pour la première fois depuis quatre ans, la direction de Lutte ouvrière nous propose d'ouvrir des discussions en vue de conclure un accord électoral.
Qu'est-ce qui a provoqué ce changement d'attitude de la part de Lutte ouvrière ?
Je crois que les scores exceptionnels réalisés par notre candidat, Olivier Besancenot, et Arlette Laguiller à la présidentielle y sont pour beaucoup. Les électeurs d'extrême gauche n'ont pas compris que nos deux formations n'aient pas conclu d'accord pour les échéances suivantes. Il y a une pression très forte de notre électorat pour que nous parvenions à l'union surtout après les conflits sociaux de ces derniers mois.
Mais l'union pourrait se faire avec également certains courants du PCF ou des Verts...
Nous sommes pour l'unité d'action dans les luttes et nous sommes prêts à débattre avec tout le monde. Il n'y a pas, pour nous, de choix exclusif mais des critères politiques. Construire une alternative à la politique réactionnaire du gouvernement et rompre avec le bilan désastreux de la gauche plurielle implique aujourd'hui une condamnation de la politique conduite par le gouvernement de Lionel Jospin. Or, aujourd'hui, aucun courant national, chez les Verts ou au PCF, ne remet en cause fondamentalement ce qu'a été la politique de la gauche plurielle. Il n'existe pas de perspective de rupture avec la gauche plurielle mais seulement des tentatives pour utiliser l'extrême gauche, afin de se donner une apparence de radicalité. Il n'est pas question pour nous de jouer les alibis ou les cautions de gauche. De nombreux militants chez les Verts ou au PCF sont en totale rupture avec leur parti. Ce qui rend plus que jamais nécessaire pour nous la création d'un grand parti à gauche de la gauche, résolument anticapitaliste. Nous avons écrit à Marie-George Buffet (secrétaire nationale du PCF, ndlr) pour lui proposer un débat dans le cadre de la prochaine Fête de l'Humanité . Nous n'avons encore reçu aucune réponse.
Et si les discussions avec Lutte ouvrière échouent ?
Les élections se préparent avec des forces nationales et éventuellement locales dans le cadre des élections régionales. Aujourd'hui, la seule force nationale avec qui l'accord soit envisageable, c'est LO. S'il se révèle impossible, nous serons présents à toutes les élections même si le nouveau système électoral pousse plutôt au regroupement.
© Libération
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- pelon
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