Les 2 mon capitaine !
(franceantilles.fr 02.03.2009 a écrit :
Le compromis des 200 euros
Alors que les discussions n'avaient pas abouti dans la nuit de samedi à dimanche sur un accord, le Collectif a fait savoir dimanche soir qu'il acceptait la dernière proposition formulée par l'État, les collectivités et le patronat.
Les négociations reprendront lundi après-midi à la préfecture.
Hier soir, à la maison des syndicats, changement de ton du côté du collectif. C'est un Philippe Pierre-Charles requinqué qui nous annonce les intentions du collectif. " Nous considérons comme acquis les 200 euros net que proposent le patronat, l'Etat et les collectivités. Nous ne considérons pas pour autant les 50 euros comme perdus. Nous avons l'intention de les récupérer, lorsque les dispositions annoncées par le gouvernement seront en place."
Une concession de taille qui ne sonne pas pour autant la fin de la grève, encore moins la levée des barrages.
Lundi après-midi, les négociations continueront notamment sur les autres points de la plate-forme ( minima sociaux, pensions, aides aux handicapés et allocation d'autonomie pour les jeunes). " Lorsque nous aurons une évaluation précise des avancées de nos revendications, nous donnerons le mot d'ordre de fin de grève" précisa-t-il.
Ce que le président du Collectif conditionnera, quelques minutes plus tard sur le plateau de RFO: " Si la population est d'accord..."
Rappelons qu'après plus de treize heures de négociations samedi à la préfecture, aucun accord n’avait été signé sur les augmentations de salaires. Entamées à 14 heures, les discussions ont achoppé dimanche matin, vers 3 heures, lorsque le collectif a rappelé sa revendication de jeudi : 250 euros net sur les salaires. Les organisations patronales, et les deux présidents des collectivités (région et département) n’ont pas apprécié, d’autant que depuis la veille, chacun travaillait sur une base de 200 euros net. " Nous étions très proches de l’accord ! " regrettait Claude Lise, à la sortie de la préfecture dimanche matin.
Dans le camp patronal, l’exaspération était d’autant plus palpable que c’est à la suite d’une longue réunion de travail avec les présidents du conseil général et du conseil régional, que l’enveloppe de 200 euros net avait été finalement constituée.