Guadeloupe-Martinique

Message par com_71 » 11 Fév 2009, 14:58

Très contradictoire ta réponse. Car tu évoques ce qu'un gouvernement réellement au service des travailleurs pourrait faire pour aider les petits artisans et les très petites entreprises à vivre (crédit bon marché, et on pourrait ajouter refonte totale de la fiscalité et de la distribution, approvisionnement à faible coût, cahier des charges garantissant l'écoulement des produits...) et tu conclues en te prononçant par principe contre toute aide... :ohmy: :ohmy:
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 11 Fév 2009, 15:08

Alors que pratiquement tout le monde comprend le contraire :

(ap 13h a écrit :Guadeloupe: Yves Jégo assure qu'il n'a pas été désavoué


Yves Jégo, de retour en Guadeloupe avec deux médiateurs, a affirmé mercredi qu'il n'avait pas le sentiment d'avoir été désavoué par François Fillon, et a rappelé que la responsabilité de la sortie de crise incombait désormais aux partenaires sociaux.

"Le gouvernement m'a suivi, au-delà même de ce que j'imaginais", a affirmé le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, sur RTL, réfutant tout désaveu. "Je n'ai pas ce sentiment-là, en ayant 190 millions à investir pour l'économie et pour l'activité en Guadeloupe", a-t-il argumenté.

Yves Jégo a également déclaré que les cartes étaient désormais entre les mains des partenaires sociaux, après que François Fillon a jugé, mardi, que "l'Etat ne saurait à l'évidence se substituer aux partenaires sociaux dans les responsabilités qui leur reviennent" sur la question des salaires.

"La question de conforter l'économie, c'est la responsabilité de l'Etat, parce que c'est l'emploi que nous voulons préserver. La question des salaires, c'est les partenaires sociaux", a-t-il estimé.

"Sur les augmentations salariales, (...) il faut maintenant qu'on se donne de la méthode, il faut qu'on arrive à mettre autour de la table les syndicats patronaux, les syndicats ouvriers, comme partout dans notre pays", a-t-il ajouté, jugeant que la tâche des deux médiateurs sera "immense" et "difficile". "En Guadeloupe, le dialogue social est extrêmement difficile, (...) il n'y a que de la confrontation et pas de dialogue", a-t-il regretté.

"Je ne veux pas croire que douze personnes, six syndicalistes d'un côté et six patrons de l'autre, ne vont pas arriver à débloquer la situation. C'est leur responsabilité, ils ont tous les moyens pour le faire", a poursuivi M. Jégo.

Le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer a par ailleurs expliqué qu'il restait en Guadeloupe jusqu'à l'installation des médiateurs. "Je reviendrai pour la conclusion de l'accord", et "aussi souvent que nécessaire", a-t-il précisé.

Le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre a lui aussi nié tout désaveu du secrétaire d'Etat à l'Outre-mer par Nicolas Sarkozy et François Fillon. "Un ministre qui va au contact des difficultés, qui négocie, c'est au contraire un ministre qui fait son job", a-t-il dit devant la presse parlementaire. "Il est tout sauf caramélisé parce que c'est lui qui y retourne, qui va présenter le plan du gouvernement et installer les médiateurs".

M. Lefebvre a par ailleurs nié tout désaccord entre Nicolas Sarkozy et François Fillon sur la Guadeloupe. Le chef de l'Etat et le Premier ministre sont "pleinement en accord" sur ce dossier, a affirmé le porte-parole de l'UMP. AP
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Message par com_71 » 11 Fév 2009, 16:48

(Matrok @ mercredi 11 février 2009 à 00:07 a écrit :
(com_71 @ mardi 10 février 2009 à 20:18 a écrit :
(Matrok @ mardi 10 février 2009 à 20:35 a écrit :
(com_71 @ mardi 10 février 2009 à 13:31 a écrit :Sur les 200€, [Willy Angèle du MEG (Mvt des Entrepreneurs Guadeloupéens)] dit : il faut voir entreprise par entreprise. Les filiales des gros groupes français peuvent, les pétroliers peuvent, les groupes importants guadeloupéens peuvent.

Question naïve : quelle est la part de vérité là-dedans ?

Peu importe.

Ben si, ça me semble important...

Ce qui est important c'est que le mouvement ne se laisse pas abuser par des déclarations intéressées des grands capitalistes.

Cela dit, une réaction que j'ai entendue du LKP, par la bouche de Domota, a été un appel aux petites entreprises, de se dissocier des grosses, de former leur propre groupement représentatif (dans le mouvement en cours s'entend), de soutenir la grève. Il ne s'est pas étendu mais cela valait, je crois, promesse d'un examen attentif des possibilités de telle ou telle petite entreprise. Ce qui dans l'absolu ne suppose pas un renoncement à la revendication des grévistes d'une augmentation générale des salaires. La charge de l'augmentation des salaires peut très bien dans certains cas être détournée de l'employeur direct.

J'ignore naturellement ce que Domota a exactement en vue quand il dit ça, mais se poser ce genre de questions m'apparaît assez naturel dans la situation.
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Message par com_71 » 11 Fév 2009, 16:57

(reuters 14h a écrit :Reprise des négociations en Guadeloupe, le LKP "ne lâche pas"


Yves Jégo a regagné mercredi la Guadeloupe où les négociations salariales devaient reprendre entre le patronat et le collectif Lyiannaj kont pwofitasyon (LKP) en l'absence de tout soutien direct de l'Etat.

Désormais épaulé par deux médiateurs qui mèneront la discussion, le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, qui avait été rappelé contre toute attente à Paris, a annoncé pour quelque 190 millions d'euros d'aides mais a réaffirmé que l'Etat ne se substituerait pas aux partenaires sociaux.

Le Premier ministre, François Fillon, a dit non mardi à un geste fiscal de l'Etat.

"On ne va pas lâcher!", a prévenu mercredi Jocelyn Lapitre, syndicaliste guadeloupéen mandaté à Paris par le LKP.

Le collectif à l'origine de la grève générale qui affecte l'île depuis le 20 janvier réclame une revalorisation de 200 euros nets pour les bas salaires bénéficiant à 45.000 personnes. Il entend amplifier la mobilisation.

Le patronat guadeloupéen subordonnait son agrément à une exonération de charges de l'ordre de 108 millions d'euros, que le gouvernement refuse de consentir.

Un malentendu divise les parties : les négociateurs assurent qu'un préaccord en ce sens a été conclu dimanche avec l'assentiment d'Yves Jégo, ce que ce dernier dément.

"Dans cette discussion qui a duré 23 heures je n'avais pris aucun engagement", a-t-il affirmé sur RTL. "Pour dire les choses clairement, il y a eu une partie des chefs d'entreprise qui ont dit nous 'on est prêt à donner ce que vous voulez si l'Etat compense'. Ca ne se passe pas comme ça".

Au total, 131 revendications du collectif "contre la vie chère" ont été satisfaites.

Ainsi le versement anticipé du revenu de solidarité active (RSA), la baisse du prix des carburants, le gel des loyers des logements sociaux en 2009, une diminution de 10% des prix de cent produits dans la grande distribution, ou encore une revalorisation de 20% des aides à la restauration scolaire au profit de 250.000 enfants.

SARKOZY SUIT LE DOSSIER "DE TRÈS PRÈS"

"Soyez assurés que chacun a fait le maximum de ce qu'il était possible de faire dans le contexte actuel", a souligné Yves Jégo lors d'une brève allocution à son arrivée sur place, dans la nuit de mardi à mercredi.

"Mais je vous l'ai toujours dit, l'Etat ne saurait se substituer aux responsabilités des partenaires sociaux", a-t-il ajouté, reprenant mot pour mot le message de fermeté de François Fillon.

Jocelyn Lapitre dénonce le "deux poids deux mesures", selon lui, du gouvernement.

"On ne peut pas comprendre que le gouvernement nous dise de régler ça avec les entreprises alors qu'il répond positivement aux demandes du patronat", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Paris.

Luc de Saint-Eloy, un comédien soutenant le LKP dénonce : "si une grève de cette ampleur se tenait sur le sol hexagonal, on n'aurait pas eu le même traitement et Sarkozy ne serait pas resté silencieux".

L'Elysée a fait savoir mercredi que le chef de l'Etat suivait la situation "de très près" et qu'il dirait "ce qu'il pense le moment venu".

Nicolas Sarkozy n'a pas abordé le problème guadeloupéen lors de son intervention radiotélévisée du 5 février, un silence perçu comme une manifestation de "mépris" dans l'archipel.

L'entourage présidentiel dément des divergences de vues entre Nicolas Sarkozy et François Fillon sur la gestion de la crise, dont Paris redoute qu'elle n'inspire la métropole. Des médias ont laissé entendre que le chef de l'Etat était furieux du rappel précipité d'Yves Jégo.

"Franchement c'est totalement faux. J'ai interrogé les deux, c'est totalement faux", a témoigné le député UMP Frédéric Lefebvre lors d'une rencontre avec la presse parlementaire.

Yves Jégo, qui devrait selon son entourage rentrer "au plus tard" vendredi après une halte en Martinique, ne s'estime pas désavoué.

"Je considère que le gouvernement m'a suivi et au-delà même que ce que j'imaginais : il a bien compris qu'il y avait une situation difficile en Guadeloupe, qu'il fallait que l'outre-mer soit traité comme la métropole face à la crise", a-t-il dit.

"Le désaveu, c'est celui d'un dialogue social qui ne marche pas. C'est pour ça que les médiateurs sont une bonne idée.

Sophie Louet, avec Service France, édité par Gilles Trequesser
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Message par Proculte » 11 Fév 2009, 21:22

(AFP - mercredi 11 février 2009 @ 20h35 a écrit :Renforts de gendarmes attendus en Martinique, Jégo de retour en Guadeloupe


Deux escadrons de gendarmes mobiles vont être envoyés en renfort en Martinique où la grève générale s'installait mercredi dans son septième jour, tandis que la Guadeloupe, paralysée depuis 22 jours, a accueilli à nouveau le ministre Yves Jégo.

Les deux escadrons (65 hommes chacun) feront une escale technique à la Guadeloupe avant Fort-de-France où ils rejoindront deux escadrons déjà sur place. Actuellement, quatre escadrons sont positionnés en Guadeloupe.

En Martinique, les négociations ont repris en préfecture sur le prix des services, les syndicats réclamant leur baisse après avoir obtenu la veille moins 20% sur 100 produits de première nécessité.

Environ 1.500 personnes, selon la police, ont manifesté le matin dans les rues de Fort-de-France.

"Beaucoup de personnes" n'ont pu se joindre aux manifestations, qui ont rassemblé jusqu'à 20.000 personnes, faute de carburant, selon une source préfectorale.

Les stations-services, y compris celles réquisitionnées par les autorités, n'ont pas été approvisionnées mercredi après un conflit entre leur représentant et les grévistes, selon une source syndicale.

De longues files d'attente s'étiraient devant les quelques stations disposant encore d'essence, des automobilistes venant avec leurs jerrycans.

L'immense majorité des services publics (Poste, école, ordures...) était toujours à l'arrêt, tout comme les commerces.

Le secrétaire d'Etat Yves Jégo, revenu mercredi matin en Guadeloupe après un controversé deux jours avant, était attendu en Martinique jeudi matin.

A sa descente d'avion, il a annoncé que "dès cette année, l'Etat mobilisera près de 190 millions d'euros pour la mise en oeuvre de tous les points évoqués dans les négociations" qui s'étaient tenues avant son départ de l'île dimanche.

Cependant sa position paraît fragilisée par l'absence de solution prévisible pour la question centrale de la hausse des bas salaires.

Le Premier ministre François Fillon a en effet opposé mardi une fin de non-recevoir à la demande par le patronat que l'Etat finance la hausse réclamée de 200 euros.

M. Jégo a repris à son compte la formule de M. Fillon selon laquelle "l'Etat ne saurait se substituer aux partenaires sociaux dans les responsabilités qui leur reviennent".

Dans un message lu par le préfet de Guadeloupe le 28 janvier, rappelle-t-on à la présidence socialiste de la région, il avait pourtant affirmé le contraire: "assurance" était donnée que toutes les entreprises de Guadeloupe ne paieraient aucune charge sociale sur tous les salaires allant jusqu'à 1,4 SMIC (et même 1,6 SMIC pour certains secteurs comme le tourisme).

Cette garantie devait permettre, selon M. Jégo, d'engager immédiatement une négociation entre employeurs et salariés pour une augmentation rapide des bas salaires. "Dès qu'un accord sera trouvé entre partenaires sociaux sur cette question, je m'engage à ce qu'il soit mis en oeuvre par l'Etat", disait-il dans son message.

Le PS a pour sa part annoncé l'envoi d'une délégation de parlementaires aux Antilles - dont Christian Paul, ex-secrétaire d'Etat à l'Outre-mer - et d'une autre à la Réunion, "devant la dégradation de la situation dans les Outre-mers".

La délégation sera en Guadeloupe samedi et en Martinique dimanche.
Proculte
 
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Message par com_71 » 11 Fév 2009, 21:23

sur RTL une déclaration de JM Nomertin un des porte-paroles du collectif LKP.

http://www.rtl.fr/fiche/3342123/crise-aux-...guadeloupe.html
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Message par nicoestla » 11 Fév 2009, 21:55

Il faudra bien rappeler a nos petits-enfants que la revolution mondiale a debuté en guadeloupe à la fin du mois de janvier 2009, pour s'etendre en quelques semaines a la martinique, a la reunion, en guyane, puis quelques mois plus tard au continent europeen.
Vive la lutte, vive la greve generale.

nicoestla
 
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Message par Musset93 » 11 Fév 2009, 23:04

quelqu'un en sait il un peu plus sur les 130 points abordés ou négociés, je trouve qu'il y a de vagues annonces a ce propos mais pas grand chose de très précis a part :
- blocage des loyers pour l'an 2009
- baisse des prix des cantines scolaires
- baisse de 10 centimes de l'essence ( ce qui est bien peu vu ce que total, et l'etat se mettent dans la poche)
- baisse de 10 ou 20 % de 100 articles de première necessité( a moins que ce soit en martinique, je commence à m'embrouiller)
- et après ???
Existe t il des documents ou un site internet qui précise tout cela car sur les sites de la cgt nada et sur celui de lianage idem et sur lo ou combat ouvrier rien non plus ! alors quid de tout cela camarades ! :33:
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Message par ianovka » 11 Fév 2009, 23:11

Tu trouveras ton bonheur sur le site du LKP.
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par ianovka » 11 Fév 2009, 23:18

Sinon des informations sur le mouvement sur le site de Combat Ouvrier.
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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