BIen d'accord évidemment, tout le monde aujourd'hui a peur de perdre son boulot.
Mais il était question de l'évolution du niveau de vie...
(Vérié @ dimanche 28 décembre 2008 à 19:21 a écrit : BIen d'accord évidemment, tout le monde aujourd'hui a peur de perdre son boulot.
Mais il était question de l'évolution du niveau de vie...
... Oui mais de l'ensemble de la classe ouvrière, pas seulement d'une partie d'entre elle.
- pelon
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a écrit :
Pouvoir d’achat en France
Le pouvoir d’achat représente la quantité de biens et services que le salaire permet d’obtenir, il tient compte ainsi des effets de l’inflation. Par exemple, si le salaire augmente de 50% sur une période où l’inflation est de 20%, le pouvoir d’achat augmente en fait de (1,5/1,2) = 25%.
Ce graphe, tiré de données de l’INSEE, montre l’évolution comparée en pouvoir d’achat du salaire moyen (rouge) et du salaire minimum (vert).
Contrairement à une croyance répandue, le pouvoir d’achat moyen ne recule pas, même si bien sûr certaines personnes peuvent voir leur pouvoir d’achat diminuer. Le pouvoir d’achat du salaire minimum ne recule pas non plus.
a écrit :
Une nette amélioration du niveau de vie
La Ve République peut donc – malgré les deux « à-coups » de 1974 et 1993 – être considérée comme une machine à produire des richesses. L’expansion la plus forte se situe durant les années des Trente glorieuses (1945-1973) et atteint un taux de croissance de l’ordre de 5 % par an – grâce notamment à la production de masse et aux innovations technologiques. Depuis cette date, ce dernier oscille entre 2 et 3 %.
Le corollaire direct de ces tendances est que le niveau de vie des ménages français à considérablement augmenté. À une alimentation plus riche et plus variée s’ajoutent une meilleure qualité de l’habitat (en termes de matériaux et d’espace) et un taux d’équipement des ménages en produits électroménagers (près de 100 % aujourd’hui contre 20 % en 1958 pour un réfrigérateur) et voitures (moins de 30 % en 1958 contre plus de 80 % aujourd’hui) qui frôle la saturation. Sur la même période, le taux de propriétaires de leur résidence principale a augmenté de moitié pour se situer aujourd’hui à 56 %.
Réduction des écarts de revenus…
Si les Français sont donc plus riches, disposant d’un pouvoir d’achat quatre fois plus élevé que dans les années 1950, la formidable production de richesses depuis cinquante ans ne doit pas faire oublier la déconnexion qui existe entre production de richesse et distribution. Bien que sur le long terme, le taux de pauvreté est en nette baisse, le même constat ne vaut pas concernant le développement des inégalités de revenus et de patrimoine, caractérisé par une forte instabilité : à une période d’accroissement des inégalités durant les dix premières années de la Ve République a succédé une période marquée par leur nette diminution. À partir du milieu des années 1980, ce mouvement de baisse s’est arrêté, sans pour autant reprendre le chemin de la hausse qui a pu être évité grâce à l’extension des prestations sociales et à l’augmentation du SMIC (qui a crû plus vite que le PIB pare tête). Donc, contrairement à une idée reçue, les inégalités nettes à temps plein sont considérablement plus faibles aujourd’hui que dans la France des années 1960. En 1958, le salaire moyen des cadres supérieurs était environ 4,5 fois supérieur à celui des ouvriers de l’industrie. Depuis une vingtaine d’années, le ratio se situe entre 2,5 et 3. Si les inégalités de revenus se sont stabilisées, le constat ne vaut cependant que pour ceux qui ont un emploi à temps plein. L’envol du chômage, du temps partiel, l’individualisation des rémunérations, ainsi que des contrats précaires a changé la nature de la pauvreté, notamment pour les jeunes. Une autre tendance est que le pourcentage de Français travaillant au SMIC augmente. Le niveau moyen des salaires et le SMIC se rapprochent ainsi de plus en plus.
… mais concentration accrue du patrimoine
En termes de patrimoine, la tendance globale à la réduction des inégalités est similaire à celle des revenus, avec deux différences cependant : il est nettement plus concentré et il progresse plus vite que les revenus depuis vingt ans. Ainsi, malgré la baisse globale des inégalités de patrimoine, les 5 % les plus riches détiennent toujours près de 30 % du patrimoine. En même temps, le nombre de redevables à l’impôt sur la fortune est en progression constante depuis sa création. Certains trouveront là une confirmation de ce que disait Schumpeter, à savoir que « l’hôtel capitaliste est toujours complet, mais la liste des clients change constamment ».
(Vérié a écrit :Donc, si on te suit, Jacquemard, il n'existerait aucun moyen de mesurer l'évolution du niveau de vie ? Vu que toutes les statistiques émanent soit de l'INSEE ( l'institut le plus sérieux mais dépendant de Bercy) ou d'organismes privés (Instituts de consommation, banques, assurances etc) ou encore d'institution européennes ou mondiales (OCDE), on ne pourrait même pas avoir une idée de l'évolution de l'économie.
(Jacquemart @ lundi 29 décembre 2008 à 12:26 a écrit :(Vérié a écrit :Donc, si on te suit, Jacquemard, il n'existerait aucun moyen de mesurer l'évolution du niveau de vie ? Vu que toutes les statistiques émanent soit de l'INSEE ( l'institut le plus sérieux mais dépendant de Bercy) ou d'organismes privés (Instituts de consommation, banques, assurances etc) ou encore d'institution européennes ou mondiales (OCDE), on ne pourrait même pas avoir une idée de l'évolution de l'économie.
On en a une idée déformée - et j'ai même pris la peine de t'expliquer pourquoi. Ce en quoi j'ai dû perdre mon temps, d'ailleurs, parce que mon explication, manifestement tu t'en fous.
a écrit :
A méditer, sachant que depuis trente ans, pour toute la production matérielle, qu'il s'agisse de logements, de bouffe, et, je n'en parle même pas, d'électronique, d'informatique et de télécom, ça a été la course à ce genre "d'améliorations". Tout cela contribue à baisser l'inflation... dans les statistiques, et à exagérer la progression du pouvoir d'achat.
(Vérié @ dimanche 28 décembre 2008 à 18:48 a écrit :Jedi,
Comme d'habitude, tu as tendance, alors que j'ai évoqué un point précis - le niveau de vie dans les pays capitalistes avancés - à mélanger tous les méfaits du capitalisme (guerres etc), sur lesquels nous sommes bien évidemment d'accord.
(Vérié @ dimanche 28 décembre 2008 à 18:48 a écrit :
Je ne reviens donc que sur cet aspect précis :
-Le texte du CLT parle du "niveau de vie des classes populaires des pays occidentaux". Donc, ne viens pas me reprocher d'oublier la misère du tiers-monde.
a écrit : Jedi
A te lire, on dirait que la militarisation du capitalisme, les guerres, c'est accessoire. Je pense que c'est une évidence, on est très loin d'être d'accord.
a écrit :
pendant les périodes de développement rapide du capitalisme, les crises sont courtes et ont un caractère superficiel (...) Pendant les périodes de décadence, les crises durent longtemps et les relèvements sont momentanés, superficiels et basés sur la spéculation
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