Faire avaler la moutarde aux patrons

Message par com_71 » 25 Nov 2008, 09:22

(LO "brève" a écrit :24/11/2008 - Faire avaler la moutarde aux patrons
Alors que l'usine Amora, qui fabrique la moutarde à Dijon, rapporte 20 à 30 millions d'euros chaque année à son propriétaire Unilever, elle est condamnée à fermer ses portes.
C'est ce que vient de décider le trust géant Unilever, qui veut supprimer des centaines de postes, car il estime ses profits insuffisants.
C'est un cas parmi tant d'autres. Pendant que les États accordent des aides financières aux patrons, ceux-ci continuent à licencier, même en faisant des bénéfices.


Si je ne me trompe, cette usine alimentait la marque "Amora", mais aussi "Maille" et "Grey-poupon". Donc la moutarde est rayée de la carte dijonnaise. Très symbolique sur la région. Ca marque bien au-delà des familles directement touchées.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par tristan » 25 Nov 2008, 09:26

(com_71 @ mardi 25 novembre 2008 à 09:22 a écrit :
(LO "brève" a écrit :24/11/2008 - Faire avaler la moutarde aux patrons
Alors que l'usine Amora, qui fabrique la moutarde à Dijon, rapporte 20 à 30 millions d'euros chaque année à son propriétaire Unilever, elle est condamnée à fermer ses portes.
C'est ce que vient de décider le trust géant Unilever, qui veut supprimer des centaines de postes, car il estime ses profits insuffisants.
C'est un cas parmi tant d'autres. Pendant que les États accordent des aides financières aux patrons, ceux-ci continuent à licencier, même en faisant des bénéfices.


Si je ne me trompe, cette usine alimentait la marque "Amora", mais aussi "Maille" et "Grey-poupon". Donc la moutarde est rayée de la carte dijonnaise. Très symbolique sur la région. Ca marque bien au-delà des familles directement touchées.

sans dire de betise, je crois qu il reste une usine " amora " dans la region dijonaise.

mais bon c est quand meme scandaleux, UNILEVER a fait d 'enormes benefices et ferme des usines
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Message par tristan » 25 Nov 2008, 09:30

a écrit :
Amora va fermer son usine historique de Dijon
LEMONDE.FR | 20.11.08 | 18h57  •  Mis à jour le 21.11.08 | 07h09

Le groupe Amora Maille (Unilever) a annoncé, jeudi 20 novembre, la fermeture de trois sites de production, dont celui de son usine historique de Dijon, d'ici au 31 décembre 2009, et la suppression de 265 emplois. Cette annonce a été faite lors d'un comité central d'entreprise et selon les syndicats, la direction n'a pas annoncé la suppression de 265 emplois mais de 296.
Selon un nouveau projet d'organisation présenté par la direction d'Amora Maille, "les activités industrielles seraient concentrées à Chevigny (Côte-d'Or), entraînant la fermeture des [deux] établissements de Dijon et d'Appoigny (Yonne)" et "la réduction de 265 postes qui seraient compensés par des reclassements et des créations d'emplois en Bourgogne". Selon la direction, la "production de l'usine de Dijon a baissé de près de 42 % depuis 2002" et le site d'Appoigny "n'est utilisé qu'à moins d'un quart de sa capacité".

BÉNÉFICE EN HAUSSE DE 60 %

Pour les syndicats, cette annonce "est une véritable bombe". "La fermeture de l'usine historique de Dijon, du centre logistique et de l'usine d'Appoigny entraînera la suppression de 296 emplois", a déclaré Sylvain Pépin (CFDT). De son côté, le préfet de Bourgogne, Christian de Lavernée, a appelé jeudi, dans un communiqué, "à une mobilisation exceptionnelle du service public de l'emploi pour accompagner cette restructuration".

Le groupe Amora Maille, qui compte quatre sites en Bourgogne et quelque cinq cents salariés, est passé sous la coupe d'Unilever en 2000. Unilever est un groupe d'agroalimentaire et de cosmétiques anglo-néerlandais qui fabrique notamment les thés Lipton, le savon Dove, les glaces Magnum, ou encore le détergent Cif. Le 30 octobre, le groupe avait annoncé avoir dégagé au troisième trimestre un bénéfice net en hausse de 60 % à 1,7 milliard d'euros, surtout grâce à des cessions d'actifs. A cette époque, le chiffre d'affaires d'Unilever était en hausse de 2 % à 10,427 milliards d'euros, avait alors précisé le groupe.


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Message par com_71 » 25 Nov 2008, 09:35

Il reste le "site" de Quétigny. Mais je ne crois pas (à vérifier) qu'on y "fabrique" de la moutarde.

(Figaro a écrit :Amora va fermer son usine de Dijon
Ivan Letessier
21/11/2008
.
La baisse des ventes imposait la restructuration, selon la direction.

Les ventes de moutarde baissent et 296 suppressions de postes sont programmées parmi les 486 salariés d'Amora Maille. Cette filiale d'Unilever s'apprête à fermer son usine historique de moutarde à Dijon, celle de cornichons à Appoigny (Yonne) ainsi que sa plate-forme logistique locale. Le groupe souhaite rassembler mayonnaise, moutarde, vinaigre et cornichons sur un seul site, à Chevigny (Côte-d'Or), où il va investir 26 millions d'euros et créer 52 emplois.

« Les ventes d'Amora Maille ont baissé de 20 % depuis 2003, justifie la direction. Non seulement le marché régresse, mais les marques de distributeurs gagnent du terrain. »

Autre problème : Amora se fait tailler des croupières par son concurrent Bénédicta. Cette dernière marque appartenait à Unilever jusqu'en 2000. Depuis que le groupe l'a revendue, juste après le rachat d'Amora Maille, ses dirigeants ont redressé les ventes et gagné des parts de marché.

L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 05 Déc 2008, 11:02

( lutte ouvrière 2104 a écrit :
Amora - Pour le profit d'Unilever : trois usines et près de 300 emplois supprimés

Jeudi 20 novembre, les travailleurs des trois usines Amora de Dijon, Chevigny, dans la banlieue dijonnaise, et Appoigny, dans le département voisin de l'Yonne, se sont mis en grève et se sont retrouvés à l'usine de Dijon, à l'appel des syndicats présents dans ces usines (CGT, CFDT, FO).

Il avait été décidé d'attendre tous ensemble et en grève le résultat du Comité central d'entreprise que les représentants syndicaux avaient demandé à la direction afin d'avoir enfin une réponse sur la situation de l'emploi. En effet, bien que des rumeurs aient couru qu'il y aurait des suppressions de postes, la direction se refusait à toute information.

C'est ainsi que les travailleurs ont brutalement appris qu'Unilever, le trust auquel appartient Amora, avait l'intention de fermer leurs usines d'ici 2010 : celle de Dijon, celle d'Appoigny et un centre logistique à Chevigny, ce qui supprimerait 296 emplois selon les syndicats.

Choqués que la direction expédie l'affaire en un quart d'heure alors que la vie de près de 300 personnes était en train d'être ruinée, les représentants syndicaux ont exigé qu'elle aille le dire elle-même aux travailleurs qui attendaient à la cantine. Devant ceux-ci elle a essayé de discourir sur ce qu'elle appelle une «  restructuration  », et surtout de... filer en quatrième vitesse. Des représentants syndicaux se sont mis devant la porte pour l'obliger à faire preuve d'un minimum de décence.

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'a pas réussi à calmer la colère et le dégoût des travailleurs.

Les usines Amora ont toujours fait du bénéfice, 22 millions l'an dernier par exemple. Bénéfice obtenu à coups d'augmentation de l'exploitation. Par exemple, sur les lignes qui produisent 80 000 pots de moutarde par poste, à Chevigny, il n'y a plus que trois personnes au lieu de six il y a quelques années. Les usines ont une rentabilité de 10 %. Et Unilever, le trust auquel elles appartiennent, est un des plus riches du monde.

De plus, alors que d'un côté Amora essaie de justifier ces fermetures par une baisse des ventes de 20 %, par ailleurs elle prévoit de faire passer la production de 50 000 tonnes à 80 000 et, depuis des mois, elle fait pression sur les salariés de Chevigny pour qu'ils passent en 3x8 afin d'augmenter la production.

Et surtout, la direction se garde bien de dire ce qu'il adviendra des travailleurs. Rien n'est dit sur leur sort. C'est évidemment un calcul, pour que pendant un an ils vivent dans l'angoisse, puisque les fermetures sont prévues pour 2010. Elle parle vaguement de 150 reclassements dans une future et hypothétique plate-forme logistique qu'Unilever construirait près de Dijon, et d'une cinquantaine d'autres sur la quatrième usine, celle de Chevigny qu'Unilever a l'intention de garder. Mais personne n'y croit. Et même si des reclassements sont proposés, cela signifierait par exemple trois heures de route par jour pour les salariés de l'Yonne. Pour ceux de Chevigny qui ont fait de la logistique toute leur carrière, il faudrait se retrouver sur une ligne et inversement, pour ceux qui étaient à la production, dans l'usine de Dijon, se retrouver à faire de la logistique... !

Les notables politiques, à commencer par le maire PS de Dijon Rebsamen, y ont tous été de leurs déclarations éplorées. Mais à part une rencontre chez le préfet avec des responsables d'Unilever (s'ils acceptent... !) soi-disant pour leur demander des comptes, c'est tout ce qui est proposé. Ce n'est sûrement pas ça qui peut faire peur à un trust de la taille d'Unilever.

Il faudra pourtant bien que la mobilisation des travailleurs fasse cracher à Unilever ce qui leur est dû.

Correspondant LO
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