a écrit :Toyota va arrêter toutes ses usines en Amérique du Nord pendant 2 jours
Le premier constructeur automobile japonais Toyota va arrêter la production dans toutes ses usines aux Etats-Unis et au Canada pendant deux jours en décembre, en réaction à la chute de la demande sur le marché nord-américain, a annoncé mercredi une porte-parole du groupe.
La production dans les onze usines d'assemblage, de moteurs et de transmissions nord-américaines de Toyota cessera les 22 et 23 décembre, a indiqué cette porte-parole, Kayo Doi, précisant que les employés de ces usines se rendront tout de même au travail pendant ces deux jours.
"Nous nous adaptons aux conditions locales, à savoir à la chute du marché et au ralentissement des ventes. Si nous continuons à produire, nous causerons un engorgement de nos stocks", a-t-elle expliqué.
Toyota n'a pas précisé ce que ces deux jours d'arrêt de production représenteront en nombre de véhicules. Les usines nord-américaines de Toyota, Mexique exclu, ont fabriqué 1,636 millions de véhicules en 2007.
Toyota avait annoncé début novembre que ses ventes aux Etats-Unis avaient dégringolé de 25,9% sur un an en octobre. Le marché automobile américain est actuellement en chute libre, déprimé par la crise économique.
Le constructeur japonais a sabré début novembre de plus de moitié sa prévision de bénéfice net pour l'exercice 2008-2009 en raison de la dégradation "sans précédent" du marché mondial.
Cet automne, Toyota a déjà arrêté pour trois mois la production dans trois de ses usines américaines, au Texas, en Indiana et en Alabama. Ces usines devaient toutefois rouvrir d'ici la fin novembre pour produire des véhicules destinées à l'exportation au Moyen-Orient et en Amérique du Sud
http://fr.biz.yahoo.com/19112008/202/toyot...ue-du-nord.html.
a écrit :
A l'usine Opel d'Eisenach : "Aujourd'hui, personne ne peut dire comment ça va évoluer"
LE MONDE | 17.11.08
EISENACH (ALLEMAGNE) CORRESPONDANCE
Jürgen Schwanke refait le compte : d'abord, en octobre, trois semaines complètes d'arrêt de production. Puis, comme tous ses collègues de l'usine Opel à Eisenach, dans le centre de l'Allemagne, l'ouvrier a été mis au chômage technique chaque vendredi, depuis début novembre. Et les chaînes de montage cesseront encore de fonctionner la dernière semaine du mois.
L'Allemagne décidera avant Noël d'octroyer ou non des garanties à la filiale de General Motors, a annoncé lundi 17 novembre la chancelière allemande. Elles pourraient atteindre "plus d'un milliard d'euros", a indiqué Carl-Peter Forster, le patron de GM Europe à l'issue d'une réunion avec la chancelière allemande. - (Avec AFP.)
"Au début, on prenait ça plutôt bien. Des arrêts, on en a déjà vécu. Mais il s'agissait de petites corrections, ça ne durait pas", raconte M. Schwanke, vêtu du pantalon gris et de la chemise blanche immaculée qui sont la marque des employés du site. Ce père de quatre enfants, âgé de 55 ans, à la chaîne depuis treize ans, n'a touché que 70 % de son salaire le mois dernier. "Aujourd'hui, personne ne peut dire comment ça va évoluer. C'est assez inquiétant", admet-il.
Opel subit de plein fouet le reflux du marché automobile. La filiale allemande du constructeur américain General Motors (GM) connaît aussi de graves problèmes de financement, et ses dirigeants devaient être reçus lundi 17 novembre par la chancelière, Angela Merkel, pour une réunion de crise.
Le groupe n'est pas un cas isolé : tout le secteur souffre de l'effondrement du marché. Daimler et BMW ont eux aussi annoncé des fermetures provisoires d'usines. Mais ces nouvelles n'ont rien de très réconfortant pour les 1 800 employés d'Opel à Eisenach. C'est le site le plus touché en Allemagne par les mesures de chômage technique chez le constructeur.
POUMON ÉCONOMIQUE LOCAL
C'est dans cette usine, l'une des vitrines du groupe, que sont fabriquées les petites citadines Corsa : une toutes les 98 secondes, 750 par jour quand les chaînes de montage fonctionnent normalement. "Nous étions partis pour atteindre notre record de production cette année", précise Jürgen Hinkel, le chef adjoint du comité d'entreprise. En tout, 194 000 voitures en 2008. "Maintenant, nous ajustons nos pronostics semaine après semaine", explique-t-il.
Avec Opel, c'est le poumon économique d'Eisenach qui est touché. La ville, située en Thuringe, un land de l'ex-RDA, s'enorgueillit d'une tradition centenaire dans l'automobile : BMW a construit là son premier modèle. Du temps de l'Allemagne divisée, le combinat AWE y produisait la Wartburg, concurrente de la célèbre Trabant. Après la réunification, le groupe a sombré en quelques mois, entraînant Eisenach dans la récession.
Ouverte en 1992, l'usine Opel a permis à la ville de relancer sa spécialité industrielle. Les équipementiers sont arrivés dans la foulée, attirés par d'alléchantes subventions. Aujourd'hui, l'industrie automobile est le premier employeur de la région.
Pour l'instant, ce sont les travailleurs intérimaires qui trinquent. Selon les calculs du syndicaliste, ils sont plus d'un millier à avoir été renvoyés chez eux lors des huit dernières semaines, dans la région d'Eisenach. Actuellement, la ville de 43 000 habitants compte 9,7 % de sans-emploi, deux points de moins que le taux moyen dans les nouveaux Länder, à 11,8 %.
Chez Opel, on ne craint pas encore les licenciements – en tout cas pas à haute voix. Mais les employés de l'usine n'ignorent rien des déboires que connaît, loin, très loin de chez eux, la maison mère de leur groupe, General Motors, au bord du dépôt de bilan. "Je représente les salariés, je me dois d'être optimiste, essaie de se convaincre M. Hinkel. Mais que se passera-t-il le mois prochain ? Et en janvier ?"
Marie de Vergès
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/...#ens_id=1100912
a écrit :
Renault annonce une baisse de 25 % de sa production au 4e trimestre
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 17.11.08
Renault va réduire sa production dans le monde, a déclaré, lundi 17 novembre, dans Le Parisien, Patrick Pélata, directeur général du groupe. "On va réduire les productions sur le quatrième trimestre d'environ 25 % par rapport au quatrième trimestre 2007", indique-t-il. "Nous avons deux objectifs : limiter nos stocks et aussi ceux de nos concessionnaires, car ils sont financièrement fragilisés, et les stocks, c'est de l'argent immobilisé", explique-t-il, ajoutant : "Cette protection de notre réseau est fondamentale pour assurer nos ventes."
Renault a indiqué vendredi que cinq de ses sites en France et en Europe seraient concernés par des fermetures temporaires, pour faire face à la chute des ventes d'automobiles. M. Pélata avait par ailleurs annoncé le 23 octobre qu'il y aurait 20 % de réduction de production au quatrième trimestre en Europe, précisant que dans le monde, cela "ferait un peu moins".
Le directeur général se dit par ailleurs "pessimiste" pour les mois à venir : "En 2009, le marché automobile en Europe sera en forte baisse – de 20 % – et on devrait noter un arrêt de la croissance dans les pays émergents. Des zones qui étaient encore, il y a peu de temps, entre 10 % et 15 % de hausse", estime-t-il. Le constructeur a fait état vendredi d'une chute de 14,1 % de ses ventes mondiales en octobre, avec un recul de 16 % en Europe, tandis que les principaux marchés émergents sur lesquels le groupe est présent (Russie, Brésil, Roumanie, Turquie) "ont décroché brutalement".
Interrogé sur une éventuelle remise en cause des investissements du constructeur automobile, M. Pélata indique que "pour l'instant", Renault maintient ses projets de lancement de ses nouveaux véhicules pour 2009 mais aussi pour 2010-2011. "Tout ce qui n'était pas indispensable pour l'an prochain a été décalé", prévient-il, ajoutant que le groupe a aussi fait des ajustements, comme en Inde, où il va investir sur une seule ligne de production au lieu des deux initialement prévues.
Renault a annoncé fin septembre son intention de supprimer 6 000 postes en Europe, dont 4 000 en France, dans le cadre d'un plan de départs volontaires, parmi lesquels 1 000 sur le seul site de Sandouville. Patrick Pélata ajoute que le groupe a reçu 4 000 prises de rendez-vous et que plus de 2 000 dossiers ont été déposés. "A Sandouville, les prises de rendez-vous et les dossiers déposés sont au-dessus de nos prévisions", précise-t-il.
http://www.lemonde.fr/economie/article/200...#ens_id=1100912
a écrit :
General Motors brandit la menace d'une faillite pour obtenir des fonds
LEMONDE.FR avec Reuters | 16.11.08
Selon le Wall Street Journal de samedi 15 novembre, General Motors a fait savoir à des membres du gouvernement américain qu'un dépôt de bilan de sa part entraînerait une réaction en chaîne tant chez ses équipementiers et concessionnaires que chez ses concurrents de Detroit. Citant des personnes proches du dossier, le quotidien financier écrit que GM démarche non seulement le gouvernement sortant de George Bush que les proches du futur président Barack Obama, mais également le Congrès.
S'exprimant sur une station de télévision de Detroit affiliée à NBC, le PDG de GM Rick Wagoner a enfoncé le clou en déclarant que des faillites dans le secteur automobile auraient des effets dévastateurs sur l'économie en général, bien plus importants que ceux d'une aide sollicitée par les constructeurs. "Le système financier n'apporte plus les crédits nécessaires aux PME, aux grandes entreprises, à toute entreprise qui opère sur une base journalière", a-t-il expliqué.
REFUS DE LA MAISON BLANCHE
Les démocrates proposent que le Trésor consacre 25 des 700 milliards de dollars de son plan de renflouement au secteur automobile. La Maison blanche n'est pas d'accord et explique que 25 milliards de dollars sont déjà affectés à des crédits destinés à la production de voitures qui consomment moins et qu'il suffit d'accélérer la mise en œuvre de ce dispositif.
GM, qui affirme qu'il pourrait se retrouver à court de trésorerie au début de l'année prochaine, multiplie enfin les courriers auprès des concessionnaires, équipementiers, de son personnel et des syndicats, les encourageant tous à soutenir sa démarche, écrit encore le quotidien financier. Ainsi, Ron Gettelfinger, le président du syndicat United Auto Workers (UAW) habituellement peu disert, a dit samedi que les constructeurs automobiles américains avaient besoin d'urgence d'un prêt fédéral pour survivre. Il a également jugé qu'il était injuste d'imputer aux personnels et retraités syndiqués les problèmes auxquels les constructeurs sont confrontés.
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/...#ens_id=1100912