Manif à Saint-Denis
Tiré d'un article en ligne du Journal de l'île de la Réunion :
a écrit :"1 500 fonctionnaires côte à côte contre la réforme de l’IRT
CLICANOO.COM | Publié le 16 octobre 2008
La forte mobilisation des fonctionnaires réunionnais contre la réforme de l’indemnité de retraite temporaire (IRT) sonne comme un avertissement aux oreilles de l’Etat. Si le gouvernement ne retire pas son projet, l’intersyndicale ira sans doute à la grève illimitée aux alentours de la rentrée du 27 octobre.
La pluie aurait pu venir gâcher la fête. Mais il aurait fallu beaucoup plus pour calmer les esprits des fonctionnaires, hier, à Saint-Denis. Environ 1 500 personnes des trois fonctions publiques (Etat, territoriale et hospitalière), dont une bonne partie de l’Education nationale (les profs sont en vacances), s’étaient réunies contre la réforme prochaine de l’IRT (l’indemnité de retraite temporaire) qui prévoit sa disparition à long terme (1). Après deux rendez-vous manqués, la dernière manifestation n’ayant réuni que 600 personnes à Saint-Denis, l’intersyndicale (CGTR-CFTC-FO-UNSA-FSU-Solidaires-Saiper) se devait cette fois de frapper un grand coup. Certes, on est loin de la mobilisation massive de jeudi dernier en Polynésie au sujet des retraites - où les syndicats avaient fait descendre plus de 3 000 fonctionnaires dans la rue - mais l’intersyndicale réunionnaise est satisfaite. “Nous sommes trois fois plus que la semaine dernière”, a scandé Patrick Corré de la CGTR. Marire Hélène Dor de la FSU, a parlé de “3 000 manifestants”. Mais qu’importe le chiffre, pour l’intersyndicale, le message est enfin passé. Celui-ci n’a d’ailleurs pas évolué : il s’agit toujours du retrait de l’article 62 du projet de loi de financement de la sécurité sociale, examinée dans les jours à venir à l’Assemblée. L’intersyndicale ne veut pas que l’on touche à l’IRT et l’a répété au micro des mégaphones ainsi qu’au directeur de cabinet du préfet.
“QUE JÉGO S’EN AILLE !”
Sur la forme, Yves Jégo en a pris encore pour son grade. Parmi les déclarations les plus virulentes (il y en a eu plusieurs), celle de Patrick Corré : “Ce Jégo qui triche, qui manipule l’opinion publique et qui cherche à opposer les salariés du privé à ceux du public, nous lui disons ceci : s’il n’est pas capable d’exercer sa fonction en toute sérénité, qu’il s’en aille.” Pour Armand Hoareau de l’Unsa, “toute réforme non fondée sur la négociation sera systématiquement refusée. A chaque fois qu’il le faut, nous serons dans la rue pour dire non à ces réformes”. “Aujourd’hui, c’est le début d’une mobilisation qui va continuer si Jégo ne retire pas ses projets. On en a assez !”, s’est exprimée une représentante de FO, déclaration immédiatement suivie par une salve d’applaudissement et de cris de la foule massée dans les jardins de la préfecture. Malgré la colère bien visible, et les esprits échauffés, aucun incident majeur n’a été déploré. Une infime partie des manifestants a bien réussi à bloquer la route à l’entrée du Barachois pendant une petite heure avant d’être finalement repoussée dans le calme par le cordon de police en place. Après cette action réussie, l’intersyndicale se réunira à nouveau dans les prochains jours pour faire le bilan. Les organisations syndicales attendent maintenant la réaction de l’Etat. Armand Hoareau indiquait hier que les représentants nationaux de l’Unsa avaient demandé à rencontrer “les responsables des Dom à l’Elysée”. Comme elle l’avait déjà annoncé, l’intersyndicale a redit hier qu’elle se donnait la possibilité d’aller prochainement à la grève illimitée (à priori aux alentours de la rentrée du 27 octobre) si le gouvernement ne faisait pas marche arrière sur la réforme de l’IRT. Une grève illimitée dans toute la fonction publique avec toutes les répercussions que l’on peut imaginer (pas d’école, administrations au ralenti, etc.) La mobilisation d’hier s’inscrit donc dans une montée en puissance des actions de contestation des fonctionnaires au projet gouvernemental.La balle est plus que jamais dans le camp de l’Etat"