Et voilà l'éditorial des bulletins l'Etincelle. Je serais bien empêché de dire lequel des deux est le meilleur :marx:
a écrit :Ce qu’il faut, ce n’est pas leur « plan de sauvetage », c’est une bonne révolution !
« Renault s’engraisse, Renault dégraisse, interdisons les licenciements ! » C’est avec ce cri de guerre que les salariés de Renault ont fait irruption vendredi dernier au Salon de l’auto, accompagnés d’ouvriers de PSA et de Ford. 3000 manifestants venus de toute la France. Que fait l’Etat pour eux ? Rien.
Ce même vendredi, dans un palace de Monaco, 50 financiers dégustaient tranquillement un fumet de homard et du caviar offerts par la banque Fortis, pour un coût total de 150 000 €. Que fait l’Etat pour eux ? Il renfloue leur banque à coups de milliards.
Un « plan de sauvetage » des profits
Ce lundi 13 octobre, suite au plan de sauvetage américain, les Etats européens (« L’Euro-group ») suivent le mouvement : 1300 milliards qui iront dans la poche des banques, dont 360 milliards pour la France, a annoncé Sarkozy. Les travailleurs, eux, paieront trois fois la facture de la crise financière : en payant l’impôt (direct et indirect) ; en subissant la dégradation de l’Education, de la Santé, des allocations sociales ; par de nouveaux licenciements.
« Les caisses sont vides ! » disait Sarkozy . Créer un poste d’infirmière supplémentaire dans un hôpital, ça coûte trop cher ! Trouver un malheureux milliard pour le RSA, cette nouvelle aumône, c’est toute une affaire. Mais pour aider les capitalistes, les caisses débordent, plus de problème de déficit du budget, d’émissions d’emprunts… Subitement, c’est la corne d’abondance ! Les centaines de milliards jaillissent miraculeusement, sans que cela empêche la catastrophe économique qui s’annonce et pour laquelle ils nous promettent tous les sacrifices !
Leur crise, qu’ils la payent eux-mêmes
« Il faut sauver les banques pour sauver l’économie et éviter la catastrophe ! » nous baratinent Sarkozy comme le « socialiste » Strauss Kahn. Sauver les banques ? Mais ce sont les banquiers qu’ils veulent sauver, et les boursicoteurs qui tremblent pour le CAC 40... Ils promettent pour l’instant de garantir nos maigres dépôts (pour ceux qui en ont !), mais ils piochent déjà dans les livrets A pour arroser les promoteurs de l’immobilier.
Pour que l’argent continue de circuler et de faire tourner l’économie, pas besoin de sauver les propriétaires des banques, les rois de la bourse, les clients des palaces de Monaco. Si leurs banques sont en faillite, ils n’ont qu’à partir, ils seront toujours moins sur la paille que nous. Et pour rétablir la circulation monétaire et le crédit tout en se donnant les moyens de contrôler les mouvements financiers, il suffirait d’exproprier et de collectiviser, sans indemnités ni rachat, non seulement toutes ces banques au bord de la faillite, mais toutes les autres qui salivent à l’idée de les racheter à bon compte avec l’aide de l’Etat, et de les fusionner en une seule. Sous le contrôle de qui ? Oh, pas du patronat et des grands financiers qui aujourd’hui dictent leur « plans de sauvetage » aux Sarkozy, Gordon Brown, Merkel et autres Bush. Mais sous le contrôle de ceux qui produisent toute cette richesse sociale qui nous passe sous le nez : l’ensemble des travailleurs.
Ah oui, cela voudrait dire que leur crise financière et bientôt économique, se transforme en une sacrée crise sociale, réellement salvatrice pour le coup !
Car c’est ce qu’ils craignent le plus, les éternels profiteurs de ce système pourri : le grand refus, la révolte organisée, la mobilisation générale du monde du travail, de tous ceux à qui on ne prête qu’à des taux usuraires, dont les banques contrôlent le moindre centime de découvert et le leur font payer si cher ! De tous ceux qui n’ont rien mais qui créent et qui paient tout.
En un mot, la révolution sociale !
Voyez comme Sarkozy la semaine dernière s’est dégonflé à Sandouville en n’osant même pas s’adresser aux grévistes. Imaginez leur trouille devant des grèves qui se généralisent, la population qui s’organise, avec la volonté, cette fois, de dicter son propre plan de sauvetage, un vrai, en contrôlant les banquiers au lieu que ce soient eux qui nous contrôlent !
Adieu alors le capitalisme !