1. La plupart des Mairies de Loire Atlantique accueillent sauf à STNazaire
Voici ce qu'écrit le maire adjoint délégué aux solidarité et à la citoyennetés (dont fait partie le secteur jeunesse-scolaires !) de St nazaire dans un courrier du 30 septembre adressé aux famille de tous les enfants scolarisés en primaire :
" Les agents municipaux susceptibles d'encadrer vos enfants lors de cette journée de grève sont, pour la plupart, occupés à d'autres tâches professionnelles.
(...) ces agents sont eux-aussi, susceptibles de répondre à l'appel des organisations syndicales, pour cette même journée
Les collectivités locales sont ainsi sommées d'organiser un droit d'accueil dans les établissements scolaires en grève parce que l'Etat refuse de se donner les moyens d'assurer cet accueil pour cause d'incapacité à gérer les conflits avec ses fonctionnaires.
C'est pourquoi, je tiens à vous informer que nous serons dans l'impossibilité d'appliquer le droit d'accueil dans les écoles publiques de la ville pour la journée du mardi 07 octobre prochain
Animateurs et animatrices
contre le service minimum d'accueil
La loi instituant le Service Minimum d'Accueil pour les écoliers/écolières, annoncée par Sarkozy au lendemain de la grève des enseignantEs du 15 mai 2008, fait suite à la circulaire du 8 janvier 2008 qui l'instituait sous le nom de : « service minimum d'accueil dans les écoles maternelles et élémentaires en cas de grève des personnels enseignants du 1er degré ».
Cette loi est en fait, essentiellement, une loi permettant la remise en cause du droit des enseignantEs à faire grève en conditionnant ce droit à une négociation très fortement encadrée par les pouvoirs publics préalablement au simple dépôt d'un préavis de grève. D'autre part, cette loi étend le dispositif d'accueil aux écoles privées.
Mais au-delà, le texte de loi indique que tout enfant scolarisé doit bénéficier d'un service d'accueil lorsque son professeur est absent, ce qui ouvre la possibilité de remplacer les enseignantEs dans d'autres cas qu'une grève.
Enfin, c'est le maire qui est chargé d'établir « une liste des personnes susceptibles d’assurer le service d’accueil en veillant à ce qu’elles possèdent les qualités requises pour encadrer des enfants ».
La loi sur le service minimum d'accueil, c'est donc:
une remise en cause du droit de grève de nos camarades enseignantEs
la possibilité de remplacement des enseignantEs par des personnels précaires, moins qualifiés, moins payés, amenés à travailler sans préparation, dans l'urgence
des missions pédagogiques qui passent sous contrôle administratif
Mais c'est aussi et surtout une tentative d'opposer les enseignantEs
à d'autres catégories de salariéEs.
Concrètement, à Nantes, l'association Nantes Action Périscolaire, a sollicité ses salariéEs pour remplacer les professeurs des écoles en grève ce 7 octobre.
Des animateurs/animatrices périscolaires seront amenés/es à prendre en charge des enfants de 9h à 17h, en lieu et place des accueils pré et post-scolaires. Les animateurs/animatrices n'apprendront leur affectation qu'au dernier moment, sans réunion préalable, sans connaissance des équipes, des structures, des enfants et sans, bien sûr, connaître leurs conditions de rémunération.
Nous ne participerons pas à cette remise en cause du droit de grève des enseignantEs. Nous travaillons déjà aux côtés des enseignantEs à l'éducation des enfants, dans le respect de nos rôles et approches respectives et spécifiques, nous n'accepterons pas de nous substituer à eux/elles.
Nous appelons les animatrices, les animateurs, et plus largement toutes les personnes qui pourraient être appelées à participer à ce service minimum d'accueil, à s'y refuser. A s'opposer à la mise en place d'un accueil minimal, d'une éducation minimale, de salaires minimaux, et d'un droit de grève minimal.
Nous appelons, en outre, à la solidarité la plus large avec la mobilisation des enseignantEs et des parentEs d'élèves.
Sud Animation 44, CNT, et des individuEs