Informations Ouvrières

Message par Valiere » 26 Sep 2008, 07:41

Ce qui importe c'est le mouvement des élus et d'autres contre la liquidation du service public de la poste...
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Message par Front Unique » 02 Oct 2008, 20:18

Informations ouvrières n° 16 Semaine du 2 au 8 Octobre 2008

FACE à la CRISE MONDIALE, la POSITION du POI

UNE DÉCLARATION DES SECRÉTAIRES NATIONAUX
DU PARTI OUVRIER INDÉPENDANT (POI)


Ce 29 septembre restera un jour noir pour les travailleurs du monde entier. Effondrement des Bourses : en quelques mois, la Bourse de Paris a perdu 40 % de sa valeur. De grandes institutions bancaires, comme Fortis ou Dexia, sont déclarées en faillite et sauvées « de justesse » par le rachat par les gouvernements nationaux. Plus d'un an après l'éclatement de la crise dite des « subprimes », la crise ne fait que s'approfondir. Travailleurs, n'accordez aucune confiance aux analyses et commentaires des membres du gouvernement et à leurs soutiens qui vous disent que les choses vont s'améliorer. C'est l'inverse !

N'accordez aucune confiance à ceux qui vous appellent à forger une « union sacrée européenne », comme le fait le journal capitaliste Les Echos, ne leur accordez aucune confiance, car une telle union sacrée ne vise qu'à intégrer les organisations ouvrières aux politiques anti-ouvrières de l'Etat et de l'Union
européenne. Le Parti ouvrier indépendant (POI) l'affirme sur la base des faits : contrairement aux déclarations des uns et des autres, cette crise ne résulte ni des « excès » de déréglementation ni des « erreurs », des imprudences, des négligences. Cette crise découle du fonctionnement même du système
capitaliste fondé sur la propriété privée des moyens de production. Un système qui considère comme légitime et normal que des milliards et des milliards s'accumulent à un pôle de la société, tandis que pauvreté et misère s'étendent à l'immense majorité de la population. Un système où il est légitime et
normal que la classe capitaliste cherche par tous les moyens à mettre en valeur son capital, y compris les moyens des guerres, de la décomposition sociale, de l'endettement forcé des secteurs les plus pauvres de la population. C'est ce système qui fait faillite. La crise est la crise du capitalisme lui-même.

A nos yeux, cela confirme que nous avons eu raison, voilà quatre mois, de fonder un Parti ouvrier indépendant qui inscrit son action dans « le combat historique pour le socialisme », afin « d'en finir avec le régime d'exploitation et d'oppression, d'abolir le patronat et le salariat, d'établir une société de justice et d'égalité, fondée sur la socialisation des moyens de production et d'échanges ».

La crise est telle que la classe capitaliste se déchire elle-même sur les moyens d'y faire face. Aux Etats-Unis, ce 29 septembre, le plan Paulson a été rejeté par la majorité du Congrès. Mais, même en crise, les capitalistes sont d'accord entre eux pour frapper durement les travailleurs et la jeunesse. En une seule journée, ce 29 septembre, la Banque centrale européenne (BCE) a sorti de ses coffres-forts 120 milliards d'euros pour « injecter des liquidités sur les marchés ». Autrement dit, pour permettre aux banquiers et aux spéculateurs de disposer de sommes gigantesques pour continuer à spéculer. Au total, entre le 15 et le 30
septembre, la BCE a sorti 914 milliards d'euros de ses caisses, à la demande de la FED. A cela s'ajoute, pour des dizaines de milliards d'euros, le rachat des banques faillies par les Etats nationaux. Où cela va-t-il s'arrêter ?

914milliards d'euros sortis. Quand les spéculateurs sont en danger, la BCE n'hésite pas. Mais que fait la même BCE quand la catastrophe frappe les travailleurs et leurs familles, à Arcelor, à Renault, Alstom, dans l'agriculture, quand les charrettes de licenciements liquident les industries entières ? Elle interdit aux gouvernements nationaux (qui l'acceptent) de prendre quelque mesure que ce soit. Elle interdit de nationaliser ou d'investir dans les industries, car — traité de Maastricht oblige — il faut respecter la « concurrence libre et non faussée ». 914 milliards d'euros : et pour les alimenter, il faut liquider notre
Sécurité sociale, privatiser les services publics, supprimer des dizaines de milliers d'emplois dans l'enseignement, les hôpitaux, etc.

N'est-ce pas là la véritable nature de la BCE et de l'Union européenne, simples instruments de la classe capitaliste et des spéculateurs, simples relais des exigences de Wall Street ? Comment comprendre dans ces conditions que les dirigeants des organisations qui affirment parler au nom des travailleurs et de la
démocratie ne soient pas unis pour faire prévaloir les solutions d'urgence permettant de sauver le peuple travailleur ? Comment comprendre le soutien constant apporté par les dirigeants du Parti socialiste à l'Union européenne et ses institutions ? Comment comprendre les déclarations qui se multiplient, du côté
du gouvernement comme du côté de « l'opposition », sur les conditions d'une « unité nationale » ? Mais qu'est-ce que l'« unité nationale » ? Sur injonction de l'Union européenne, le gouvernement prépare un budget meurtrier pour la classe ouvrière, menace les retraites et la Sécurité sociale, il annonce la disparition des départements et le regroupement forcé des communes. Et avant même les effets de la crise actuelle, le chômage atteint un niveau record en ce mois d'août 2008. Et les charrettes de licenciements se multiplient. L'« unité nationale », « l'union sacrée européenne », cela veut dire l'ordre corporatiste, que toutes les organisations sont intégrées à cette politique. Qui peut l'accepter ?

914 milliards d'euros sortis par la BCE sur ordre de Wall Street ? Et pour privatiser La Poste, le gouvernement installe une commission pour « préparer les conditions de l'ouverture à la concurrence pour le 1er janvier 2011 ». Comment comprendre que les représentants des organisations syndicales ouvrières participent à une telle commission ? 914 milliards d'euros et le gouvernement prétend
« économiser » sur les heures de cours des lycéens, remettant en cause à cette occasion le baccalauréat comme diplôme national et préparant des dizaines de milliers de suppressions d'emplois d'enseignants ! Mais comment comprendre que la principale organisation syndicale enseignante accepte de participer à de prétendues discussions sur cette réforme du baccalauréat permettant au gouvernement de mettre en œuvre sa contre-réforme ?

La situation est d'une extrême gravité. Le gouvernement se veut rassurant. La réalité, c'est qu'une menace terrible pèse sur le pays. Chacun le comprend : on ne pourra s'en sortir avec un gouvernement qui n'a de cesse de vouloir intégrer les organisations à une « union sacrée » chargée de mettre en œuvre tous les
diktats de l'Union européenne. Chacun le comprend, l'indépendance du mouvement ouvrier est la question centrale.

Le Parti ouvrier indépendant (POI) appelle à lutter contre l'instauration de l'« union sacrée », pour l'indépendance du mouvement ouvrier et pour la démocratie. Le Parti ouvrier indépendant (POI) appelle à ouvrir la plus large discussion permettant aux travailleurs de toutes tendances de surmonter les obstacles
auxquels la lutte de classe est confrontée et de chercher ensemble les solutions pour la réalisation de l'unité des travailleurs et des organisations sur leurs revendications. Tel est le sens de la conférence pour l'unité que le Parti ouvrier indépendant (POI) appelle toutes et tous à préparer.
Face aux gouvernements soumis aux banquiers, aux spéculateurs et aux diktats de l'Union européenne, le Parti ouvrier indépendant (POI) appelle à lutter pour un gouvernement qui gouverne pour le travail, pas pour le capital.

• Un gouvernement qui confisquerait purement et simplement les avoirs des banques et institutions de crédit faillies, sans la moindre indemnité ni rachat.

• Un gouvernement qui abrogerait toutes les dispositions d'exonération de la Sécurité sociale et contraindrait les patrons à rendre les 230 milliards d'euros d'exonérations dont ils ont indûment bénéficié, rétablissant la Sécurité sociale de 1945 dans ses principes fondateurs.

• Un gouvernement qui décréterait l'augmentation générale des salaires et des pensions.

• Un gouvernement qui renationaliserait immédiatement EDF-GDF, la SNCF, La Poste, et les rétablirait en monopole public, bloquerait les privatisations, interdirait le démantèlement des grandes industries, renationaliserait Renault, Airbus, etc.

• Un gouvernement qui mettrait un terme immédiat aux interventions étrangères sous l'égide de l'OTAN, c'est-à-dire de Washington, et retirerait les troupes françaises d'Afghanistan, affectant les milliards de l'intervention à l'école, la santé, etc.

Pour qu'un gouvernement agisse ainsi, il lui faudra se libérer des chaînes de la BCE et de l'Union européenne. C'est pourquoi le Parti ouvrier indépendant (POI) se prononce pour l'élection d'une Assemblée constituante souveraine donnant à un tel gouvernement les moyens de sa souveraineté.

On peut partager ou non les positions du POI. Mais qu'on les partage ou pas, est-il possible d'accepter ce qui se passe ? Est-il possible, pour qui veut défendre les intérêts de la classe ouvrière, de continuer à participer aux tables rondes, positions communes, points de convergence et autres commissions « Ailleret
», qui permettent au gouvernement de poursuivre son œuvre destructrice ? Est-il possible de s'intégrer à l'« union sacrée européenne » ? Ou bien, au contraire, n'est-il par urgent de rompre avec tout cela ? Il n'est plus d'actualité de dire que la catastrophe menace : elle arrive droit sur nous. L'unité des rangs ouvriers et
des organisations doit se sceller au plus vite pour y faire face. Il faut pour cela, répétons-le, rompre avec toute forme d'« unité nationale sous l'égide de l'Union européenne ».

Les 4 et 5 octobre se réunira, pour la première fois depuis la fondation du Parti ouvrier indépendant, le conseil fédéral national (CFN) du POI. Le CFN est l'instance la plus élevée entre deux congrès, rassemblant tous les représentants des comités départementaux, ainsi que les membres du bureau national.
Nous soumettrons à ce CFN des propositions pour un programme d'urgence et de défense de la classe ouvrière et de la jeunesse, pour l'indépendance du mouvement ouvrier et de la démocratie.

30 septembre 2008

Les secrétaires nationaux du Parti ouvrier indépendant (POI),
Claude Jenet, Gérard Schivardi,
Jean Markun, Daniel Gluckstein


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Message par Front Unique » 09 Oct 2008, 22:13

Informations ouvrières n° 17 Semaine du 9 au 15 Octobre 2008

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Quels déficits ?

Les Bourses mondiales s'effondrent », titre l'AFP au soir du « lundi noir » 6 octobre. En trois semaines, du 15 septembre au 6 octobre, capitalistes et spéculateurs ont obtenu plus de 1 500 milliards d'euros de la Banque centrale européenne (BCE). Chaque jour plus clairement, il apparaît que ces sommes faramineuses seront financées par le pillage et la destruction des conditions d'existence de l'immense majorité de la population, celle qui n'a pour toute richesse que sa force de travail. Est-il possible de laisser faire ?

Tandis que la BCE inonde les marchés de ses milliers de milliards, les 27 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne ont, ce 6 octobre, signé une déclaration lue par Sarkozy par laquelle ils s'engagent dans chacun des pays à procéder à « l'injection de liquidités en provenance des banques centrales ».

Au même moment, le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Junker, Premier ministre luxembourgeois, rappelle à l'ordre tous les gouvernements : « Cela ne veut pas dire qu'on laissera maintenant filer les déficits (…), le pacte de stabilité doit être respecté dans son intégralité. »

Aussitôt, Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, répond : « Nous continuons à tenir la dépense. »

Les déficits ? Quels déficits ? Rappelons que, depuis 1992 (traité de Maastricht), toutes les attaques contre la classe ouvrière — liquidation des services publics, blocage des salaires, privatisations, destruction programmée de notre Sécurité sociale, allongement de l'âge de départ à la retraite, diminution des pensions, etc. — sont organisées au nom de la lutte contre les prétendus déficits. Or les sommes versées en trois semaines par la BCE aux spéculateurs représentent 35 fois le prétendu déficit annuel de la France !

Alors, est-il possible de se laisser abuser plus longtemps par cet « argument » fallacieux ?

D'un point de vue ouvrier, la réponse est : NON. Il est pourtant stupéfiant d'entendre François Hollande, premier secrétaire du PS, déclarer que « le pacte de stabilité pour nous s'impose ». Ou encore de lire dans L'Humanité (4 octobre) la proposition de « modifier ces critères (de Maastricht — NDLR) en excluant par exemple du calcul du déficit les dépenses utiles à l'emploi ». Est-ce là la réponse des dirigeants du PS et du PC à l'appel lancé par le Premier ministre en
faveur de « l'unité nationale » ?

Mais qu'est-ce que le pacte de stabilité et les critères (« modifiés » ou non) de Maastricht, sinon les armes communes à tous les gouvernements d'Europe pour frapper les classes ouvrières ?

La situation est d'une gravité exceptionnelle. La rupture avec l'Union européenne et les critères de Maastricht est le point de départ de toute politique conforme aux besoins de la population.

Non à l'unité nationale ! Pas un euro pour les spéculateurs et les banquiers faillis ! Confiscation sans indemnité ni rachat de tous les avoirs des fonds spéculatifs et des banques !
Nationalisation, sans indemnité ni rachat, de toutes les entreprises clés ! Interdiction des plans de licenciements ! Rétablissement de l'ensemble des droits et garanties pour la population !
Rétablissement des services publics, des hôpitaux et de la Sécurité sociale !

Est-il possible d'avancer en ce sens en continuant à se prosterner devant l'Union européenne ?
Cette discussion sera au cœur de la conférence nationale de délégués pour l'unité du 7 décembre.




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Message par Valiere » 16 Oct 2008, 07:46

je viens de lire la brochure de présentation de l'orientation et des statiuts du POI. Je trouve ces textes clairs et anti capitalistes. Je vous conseille sa lecture
Valiere
 
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Message par Front Unique » 17 Oct 2008, 21:33

Informations ouvrières n° 18 Semaine du 16 au 22 Octobre 2008

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Questions-réponses

1 700 milliards d'euros pour les spéculateurs de la zone euro : qui a décidé ?

Le sommet européen du 12 octobre. Traduction par le gouvernement français : 360 milliards pour les spéculateurs !

Le gouvernement prétend que tout le pays va en bénéficier ?

Double mensonge ! Un : l'argent de l'Etat sera prêté aux banques qui rembourseront… sauf en cas de faillite. Qui peut prétendre que ce ne sera pas le cas ? Deux : la dette publique va s'alourdir de 360 milliards d'euros, dépassant largement les critères de Maastricht. Pour y revenir, l'Union européenne va exiger que l'on taille à la hache dans toutes les dépenses publiques… sauf celles destinées aux spéculateurs.

Quelles conséquences pour les travailleurs et la jeunesse ?

Hôpitaux et écoles fermés, services publics privatisés, centaines de milliers d'emplois supprimés dans la fonction publique, retraites et assurance maladie réduites à peau de chagrin.

A quoi vont s'ajouter les centaines de milliers d'emplois menacés par la récession dans le privé. Pour un gouvernement en butte à la résistance de la classe ouvrière, la « crise » peut être une arme providentielle pour passer en force dans tous les domaines. A condition de s'assurer la neutralité bienveillante de ceux qui sont censés s'opposer…

L'unité nationale est-elle en train de se réaliser ?

L'appel répété du gouvernement à l'unité nationale a été manifestement entendu. Les dirigeants du PS disent qu'il ne « peuvent pas voter contre » les 360 milliards, et ceux du PCF écrivent qu'on « ne peut contester l'urgente nécessité de sauver les banques ».

Voilà où conduit le refus de remettre en cause l'Union européenne. L'unité nationale est aussi revendiquée au plan syndical par Chérèque. Et rappelons que toutes les organisations participent à la commission Ailleret chargée de privatiser La Poste.

Peut-on ne pas sauver les banques ?

The Financial Times résume leur opinion commune : « Le cœur du système financier mondial a cessé de battre. Il faut le faire redémarrer.».

Pour la classe ouvrière, le cœur de l'économie et de la société, ce sont les travailleurs, créateurs de toutes les richesses. A l'unité nationale pour sauver les spéculateurs, nous opposons l'unité des travailleurs et des organisations pour sauver la classe ou vrière et la jeunesse.

Un autre plan est possible ?

Tout travailleur le comprend : s'il est possible de débloquer 360 milliards pour garantir les spéculateurs, alors il serait possible de garantir le service public de La Poste (3 milliards d'euros), de rétablir les 50 000 postes supprimés dans l'Education nationale et les 20 000 dans les hôpitaux (moins de 10 milliards d'euros), d'interdire les plans de licenciements, etc. Et puis, au lieu de privatiser l'argent public en l'offrant aux banques, on pourrait nationaliser les banques et institutions financières sans indemnité ni rachat. A quelles conditions ces mesures peuvent-elles voir le jour ?

A condition qu'un gouvernement en ait la volonté et s'en donne les moyens. Un
gouvernement de rupture avec la dictature de l'Union européenne. Un gouvernement mandaté par une assemblée souveraine qui remettra la démocratie sur ses pieds, en gouvernant pour le peuple et pas pour les banquiers. C'est pour ouvrir une telle issue à la crise que le Parti ouvrier indépendant appelle à la réalisation de la conférence d'urgence de délégués pour l'unité !





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Message par Vérié » 18 Oct 2008, 11:04

Bon, le POI - dont je n'avais pas lu de texte depuis longtemps - conserve une petite filiation avec le programme trotskyste en revendiquant "la nationalistaion des banques sans indemnités ni rachat".

Mais cette filiation est bien mince ! Il suffit de lire ce qui l'accompagne : selon Gluckstein, cette tache pourrait être accomplie par :
a écrit :
Un gouvernement de rupture avec la dictature de l'Union européenne. Un gouvernement mandaté par une assemblée souveraine qui remettra la démocratie sur ses pieds, en gouvernant pour le peuple et pas pour les banquiers

Et là on retombe, d'une part dans la manie nationaliste anti-européenne, d'autre part dans le démocratisme réformiste le plus plat avec "une assemblée nationale souveraine".

Bref, le POI ne s'est pas amélioré depuis la campagne Shivardi.
Une question tout de meme me turlupine : certes, nous savons depuis longtemps que les organisations de ce genre fonctionnent comme des étouffoirs de l'intelligence et de l'esprit critique ; mais tout de même, comment des gens qui ont eu une formation marxiste, meme light, peuvent-ils en arriver à prendre au sérieux de pareilles âneries ? :33:
Vérié
 
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Message par jeug » 18 Oct 2008, 12:08

En géométrie, ça s'appelle la direction.
Quand des organisations ont le même point de départ mais pas du tout le même point d'arrivée, c'est qu'elles ne marchent pas dans la même direction.
Ca c'est pour le côté Lapalissade.

Que plusieurs partis fassent référence à la même idéologie ne garantit pas qu'ils en font la même chose. C'est l'enseignement du XXème siècle non ?

Mais Trotsky a laissé tellement de textes d'analyse qu'on peut-être surpris de déformations à ce point. Parce que de déformations en déformations, on en arrive à de vraies transformations.

Je crois savoir que les militants de LO pensent, comme LT lui-même, que c'est une certaine culture militante, une certaine pratique militante, qui apportent des garanties ou non contre ces déformations.

Et je ne suis pas loin de penser que ce n'est pas dénué de fondement.
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Message par artza » 19 Oct 2008, 07:39

(Vérié @ samedi 18 octobre 2008 à 12:04 a écrit : certes, nous savons depuis longtemps que les organisations de ce genre fonctionnent comme des étouffoirs de l'intelligence et de l'esprit critique ; mais tout de même,  comment des gens qui ont eu une formation marxiste, meme light, peuvent-ils en arriver à prendre au sérieux de pareilles âneries ? :33:

Je ne croise plus des militants de ce courant depuis bien des années, sauf J-J Marie que j'écoute présenter ces livres à la fête de LO.

Je n'ai jamais eu l'impression d'être en présence d'un individu à l'intelligence particulièrement étouffée.

Le PCI/PT/POI connait une dérive parallèle et semblable à celle de ses frêres ennemis "pablistes" de la LCR avec au fond la même politique.
Ca m'a toujours frappé.

La grande différence est affaire de style, de look, de comportement et de milieux de prédilection.

Les circonstances depuis une quarantaine d'année ont fait que les camarades de LO ont été beaucoup plus dans la proximité géographique plus que politique de la LCR.

La décennie précédente c'était l'inverse.

Encore une fois à part le style certes bien particulier ce que raconte le plus souvent le PT/POI c'est le rata commun (1) de gauche, république, démocratie, laïcité, souveraineté populaire, que la LCR reprend très souvent à son compte.


1) Le "rata commun" c'est les embrouilles que servent les politiciens de gauche voir de droite à leurs électeurs qu'ils traitent en gogos.

Et pas les points de vue "spontanés", illusionés de beaucoup de travailleurs et de petites gens.
artza
 
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Message par Valiere » 19 Oct 2008, 07:55

Le mot d'ordre d'assemblée nationale constituante ne me choque pas biien au contraire. Il s'agit là pour une organisation authentiquement ouvrière et non révolutionnaire de combattre la constitution bonapartiste de 58 et de mener une bataille politique claire, crédible et lisible!
Valiere
 
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Message par Ottokar » 19 Oct 2008, 08:42

(Valiere @ dimanche 19 octobre 2008 à 07:55 a écrit : Le mot d'ordre d'assemblée nationale constituante ne me choque pas biien au contraire. Il s'agit là pour une organisation authentiquement ouvrière et non révolutionnaire de combattre la constitution bonapartiste de 58 et de mener une bataille politique claire, crédible et lisible!

Pitié !!!!! on en a discuté 10 pages avec un camarade du PT en août septembre, jusqu'à ce qu'on lui montre en quoi ce mot d'ordre ne sert à rien, embrouille les choses et prête le flanc aux pires confusions. Il a fini par nous dire que la constituante de ses rêves était une ... assemblée des soviets ! On ne va pas recommencer, surtout que ce n'est pas le sujet ! Valière, va lire le fil, et quand tu reviens, interro écrite !
Ottokar
 
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