la sécu de 45

[com_71]

à Argenteuil

[luc marchauciel]

J'avais compris comme Byrrh, et j'étais aussi étonné de cette présence trotskyste.
Question à Byrrh : où as tu entendu parler de ce soviet de Metz, ça m'intéresse ? Celui de Strasbourg, je connaissais, il ya quelques travaux d'historiens sur le sujet...

[com_71]

"Des comité d'usines se forment effectivement un peu partout, un comité inter-usine en regroupe une quarantaine dans la banlieue ouest de Paris. Mais, à Moscou, en novembre 1944, Staline mandate Thorez pour les dissoudre ainsi que les milices ouvrières patriotiques, constituées pour l'essentiel de militants communistes; de Gaulle intègre les forces françaises de l'intérieur (FFI) dans l'armée. Le petit millier de Trotskystes est bien trop faible et trop isolé dans ce mouvement même pour empêcher cette dissolution."

"Ainsi le bulletin d'août 1945 de l'Action Ouvrière du Languedoc dirigée par des FFI communistes de l'Hérault, lance les mots d'ordre suivants: " à bas l'union sacrée avec la bourgeoise! contrôle ouvrier sur la production! vive la lutte des peuples coloniaux pour leur émancipation! à bas le gouvernement bourgeois, larbin des TRUSTS! vive le gouvernement ouvrier et paysan!""...
Et ce n'était pas la première fois.

par exemple on trouve dans un texte de Trotsky (le plus grand historien de tous les temps derrière JJ. Marie), de 1935, les lignes suivantes :

"Les Soviets partout !"

Dans toutes les réunions, on peut entendre les communistes répéter le mot d'ordre, qui leur est resté en héritage de la "troisième période": "Les soviets partout!" Il est absolument évident que ce mot d'ordre, si on le prend au sérieux, a un caractère profondément révolutionnaire: il est impossible d'établir le régime des soviets autrement qu'au moyen de l'insurrection armée contre la bourgeoisie. Mais l'insurrection armée suppose une arme dans les mains du prolétariat. Ainsi le mot d'ordre des "soviets partout" et le mot d'ordre de "l'armement des ouvriers" sont étroitement et indissolublement liés l'un à l'autre. Pourquoi donc le premier mot d'ordre est-il sans cesse répété par les staliniens et le second déclaré "provocation des trotskystes" ?

Alors, forumeurs bornés, n'est-t-il pas évident que s'il y avait des soviets partout en 1935, à fortiori, en 1945... Mais vous lisez, et ne comprenez rien...

[vérité]

par exemple on trouve dans un texte de Trotsky (le plus grand historien de tous les temps derrière JJ. Marie), de 1935, les lignes suivantes :

"Les Soviets partout !"

Dans toutes les réunions, on peut entendre les communistes répéter le mot d'ordre, qui leur est resté en héritage de la "troisième période": "Les soviets partout!" Il est absolument évident que ce mot d'ordre, si on le prend au sérieux, a un caractère profondément révolutionnaire: il est impossible d'établir le régime des soviets autrement qu'au moyen de l'insurrection armée contre la bourgeoisie. Mais l'insurrection armée suppose une arme dans les mains du prolétariat. Ainsi le mot d'ordre des "soviets partout" et le mot d'ordre de "l'armement des ouvriers" sont étroitement et indissolublement liés l'un à l'autre. Pourquoi donc le premier mot d'ordre est-il sans cesse répété par les staliniens et le second déclaré "provocation des trotskystes" ?

Alors, forumeurs bornés, n'est-t-il pas évident que s'il y avait des soviets partout en 1935, à fortiori, en 1945... Mais vous lisez, et ne comprenez rien...


Est ce que j'ai dit le contraire?

[Matrok]

Jusqu'ici, je n'étais pas sûr, mais là je commence très sérieusement à croire au troll... sinon c'est trop triste.

[yannalan]

J'avais compris comme Byrrh, et j'étais aussi étonné de cette présence trotskyste.
Question à Byrrh : où as tu entendu parler de ce soviet de Metz, ça m'intéresse ? Celui de Strasbourg, je connaissais, il ya  quelques travaux d'historiens sur le sujet...

Sur celui de Strasbourg, "quelques travaux d'historiens" ? Je l'ignorais : je pensais qu'il n'y avait que les recherches menées par Daeninckx.

Sur celui de Metz, il n'y a sans doute pas grand-chose : j'en avais entendu parler au détour de l'article de Daeninckx. Il n'a duré que deux jours tout au plus, siégeant à l'hôtel de ville, place d'Armes (dont la façade était ornée pour l'occasion d'un drapeau turc dont le croissant avait été passé au minium). Fin 1918, plusieurs villes de Moselle connurent très brièvement des conseils ouvriers (Thionville, Sarrebourg...). Il faudrait aller jeter un coup d'oeil aux archives départementales, mais à mon avis la masse de documents doit être très chiche, si elle existe.

Sur les trotskystes en Lorraine : si je me souviens bien, J.-G. Lanuque m'a raconté que les premiers qui ont commencé à militer à Nancy étaient des lambertistes, dans les années 50.
Je pense que les soviets en Alsace-Lorraine ont été largement affaiblis par le départ vers l'Allemagne des soldats démobilisés.

[artza]

Je pense que les soviets en Alsace-Lorraine ont été largement affaiblis par le départ vers l'Allemagne des soldats démobilisés.

C'est le contraire

Ils furent mis en place au retour des alsaciens mobilisés dans la Reichswehr et surtout dans la Kriegsmarine.

Le PC a d'ailleurs ensuite tenu la mairie de Strasbourg pendant des années et soutenait pendant un temps les revendications autonomistes alsaciennes.