Lutte de classes en Bolivie

[vérité]

La Chispa pousse en faveur d'une rupture totale de Morales avec les intérêts de l'impérialisme américain, pour l'unité de la nation bolivienne, pour la nationalisation de tous les secteurs de l'économie et particulièrement le gaz etc. En ce sens , La Chispa a mené campagne de soutien pour Morales dans le récent référendum remporté par Morales, le consolidant à son poste et réaffirmant l'unité de la nation bolivienne.

[Vérié]

DERNIERES NOUVELLES (2 sept)

-Dans l'Oriente. Les bandes armées des "civiques" poursuivent leurs exactions. Un prêtre accusé de travailler avec des organismes sociaux a été violemment agressé ainsi qu'un touriste vénézuelien accusé d'être un "espion de Chavez".

-Les civiques et les jeunesses "crucénistes" (extrême droite) ont lancé une offensive contre les centres d'impot : occupation de locaux, tabassage de fonctionnaires, destructions de matériels et fichiers etc pour protester contre le projet de consacrer une (toute petite) part de la rente pétrolière aux retraites.

-Les handicapés (très nombreux en Bolivie en raison des conditions de travail) poursuivent leurs manifs pour obtenir 3000 bolivianos par an. A Santa Cruz, où ils semblent sinon manipulés, utilisés par la droite, ils viennent d'occuper le siège de la délégation présidentielle.

-La Cour Nationale Electorale dénonce comme illégal le projet de nouveau référendum de Morales.

-Le Brésil menace de mettre au pas la Bolivie au cas où elle voudrait augmenter les tarifs de gaz, en constituant elle-même des ressources en hydrocarbures.

-Morales et le président iranien Amanidejad se congratulent et proclament une alliance indefectible. Amanidejab a félicité Morales pour l'interet qu'il porte aux catégories défavorisées.
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Extrême gauche :
Palabra Obrera, le journal de la LOR-CI devient quinzomadaire. Dans le dernier numéro (lien plus haut sur ce fil), on trouve des compte-rendus intéressants de l'intervention de cette organisation dans la classe ouvrière, notamment dans diverses grèves et à El Alto où la LOR-CI a organisé une fête de soutien à un militant syndicaliste des boutiques de l'aéroport licencié et poursuivi par la justice.

On peut aussi y lire une analyse de la politique de Morales :

Más blando con los capitalistas, más duro con los trabajadores

[Vérié]

DERNIERES NOUVELLES (3 sept 08)

-Le président du sénat se prononce contre le nouveau référendum prévu par Morales.

-La tension entre le gouvernement et les sécessionistes augmente selon la presse.

A Santa Cruz, des commandos fascistes des jeunesses "crucénistes" sont venus attaquer chez eux des militants à Plan 3000, cité populaire dont ils avaient été chassés par la population. Ils sont rentrés dans leurs domiciles, à l'aube, les ont tabassés, ont tout cassé etc.

A Tarija, les Civiques lancent un ultimatum au commandant militaire de la région pour qu'il quitte ta région d'ici 48 H. Ce commandant avait tenté de reprendre un centre d'impot occupé par les Civiques.

Du coup, le Vice-Président Garcia Linea, dans un discours à Oruro (région minière) retrouve des accents gauchistes pour dénoncer l'égoisme de la droite et des oligarques.

CORRUPTION

Luis Paredes, ex-prefet de la Paz, vient d'être inculpé pour détournement de fonds.
Pour donner une idée de ce personnage resté plus de deux ans en poste sous Morales. Paredes possède à titre personnel :

-11 véhicules d'une valeur de 117 800 dollars.
- Six maisons et immeubles de superficies de 223 m2 à 4000 m2 tous situées dans les meilleurs quartiers.
-Outre ses revenus et frais de fonction de Préfet, Paredes est rémunéré comme :
Representante Legal Radio Televisión Comunitaria S.A. R.T.C
Socio Capitalista y Representante Legal Radio SOL S.A.
Socio Capitalista y Representante Legal Tele Ciudad y Radio Ciudad S.R.L

Ces faits étaient connus et dénoncés depuis très longtemps par de nombreux syndicats et associations de La Paz...

ENTREPRISES

-La pénurie et le cout de l'énergie entrainent une grave baisse de la production. Un comble dans un pays qui exporte ses hydrocarbures. Mais, par exemple, la Bolivie importe 30 % des carburants diesel qu'elle consomme. Et surtout, les utilisateurs paient le fuel plus cher que les importateurs étrangers !

-Lula, après ses menaces de boycotter les hydrocarbures boliviens, explique que la compagnie brésilienne Petrobras ne gagne que très peu d'argent car, selon lui, la majorité des bénéfices est accaparée par les actionnaires de New-York.

-Une AG des salariés de l'usine Vinto exige la démission de leur directeur général.
Vinto, entreprise suisse, avait été l'objet d'une nationalisation-spectacle en 2007 avec envoi de l'armée sur place, TV etc. En réalité, le rachat avait été négocié avec le groupe suisse.

Aujourd'hui, la situation de Vinto est désastreuse, la dette énorme car Vinto achète de l'étain à Huanuni (mine d'Etat), mais l'entrepose sans l'utiliser car la production s'est effondrée, l'export a cessé etc. Les salariés dénoncent cette gabejie et exigent un controle sur l'administration de Vinto.

[Vérié]

DERNIERES NOUVELLES (5 sept 08)

-Face à l'échec évident de la pseudo nationalisation des hydrocarbures, le gouvernement envisage de remplacer la loi actuelle par une nouvelle loi qui établirait une classification des entreprises d'hydrocarbures et des contrats types obligatoires. Les négociations interminables aves les pétroliers ont pour le moment abouti à 18 contrats dont personne ne connait exactement les termes. Et surtout, en pratique, les pétroliers font toujours ce qu'ils veulent.

Source Bolpress (E magazine gauchisant) http://www.bolpress.com/art.php?Cod=2008090216

-Le CEPB (MEDEF bolivien) réuni en congrès multiplie les déclarations agressives contre le gouvernement, les syndicats, les projets de lois sociales. Le CEPB prend pour argument la baisse du cours des matières premières, la dévalorisation du boliviano etc.

-Le ministre de l'intérieur menace les Civiques de mesures dont il ne précise pas la nature, mais ne fait rien de concret. Cette passivité encourage de toute évidence les oligarques et renforce leur arrogance. Tandis que l'Eglise, à son habitude, appelle au compromis, à la paix nationale etc. L'Union européenne a lancé aussi un appel au compromis entre Morales et les Civiques de l'Oriente.

-Le gérant de l'entreprise Vinto (voir plus haut) affirme que tout va bien, en dépit de la dette colossale de l'entreprise, et que l'attitude du syndicat et de l'AG des travailleurs est seulement liée au non versement d'une prime de productivité...

[Vérié]

L'OFFENSIVE DES CIVIQUES SE POURSUIT

-A Cobija, les civiques ont détruit un avion, tabassé et séquestré des militaires envoyés par le gouvernement dans cet avion, dont un général et deux capitaines.
Ils ont envahi une radio, tabassé des journalistes. En solidarité, une autre radio régionale a cessé d'émettre.

-A Santa Cruz, la plupart des douaniers et des employés du fisc, victimes d'agressions incessantes, d'occupation de locaux etc, ne se rendent plus au travail.

-Morales a tenu un discours assez violent, dénoncé "un véritable coup d'Etat des racistes et des fascistes" et appelé le peuple bolivien à s'opposer à ce coup d'Etat, sans pour autant annoncer de mesures concrètes. Une manifestation du MAS pour soutenir le projet de nouvelle constitution et de référendum semble la seule riposte prévue.

RETRAITES
Le secrétaire du syndicat des mineurs FSTMB, Juan Rocha, a déclaré à Oruro devant une assemblée de mineurs qu'il n'était pas question de céder sur la retraite à 50 ans pour les mineurs. Ce sujet semble faire beaucoup de remous au sein de la COB dont les dirigeants avaient arrêté la grève pour les retraites et passé un compromis avec le gouvernement.

HAUSSES DES PRIX, MISERE ET FAMINE

-Le PMA (Programme Mondial d'Alimentation) annonce que, en raison de la hausse des prix des aliments, il ne pourra plus, avec le meme budget, aider que 180 000 familles sous-alimentées au lieu de 500 000 et accordera la priorité aux enfants.

-Le gouvernement menace de sanctions les boulangers qui augmentent leurs prix.

[Vérié]

GROGNE DANS L'ARMEE

A la suite de diverses humiliations subies par les militaires dans l'Oriente (dont la séquestration d'un général et de deux colonels, voir post précédent), un groupe d'officiers et de sous-officiers s'en prend, non pas aux Civiques, mais à Morales en lui reprochant "un usage inapproprié de la force militaire qui dresse la population de l'Oriente contre l'armée". (sic El Diario)

La presse ne donne pas d'indications sur la représentativité des militaires qui se sont exprimés. Toutefois, cette nouvelle est évidemment très inquiétante pour Morales qui n'a cessé de flatter et gater l'armée depuis son arrivée au pouvoir.
Morales pariait sans doute que l'armée, nationaliste par essence, ne serait pas favorable à des tentatives de séparatisme et qu'une partie au moins de l'armée verrait d'un bon oeil la récupération des richesses naturelles du pays.

Ces déclarations montrent qu'il y a au sein de l'armée une fraction favorable aux oligarques de Santa Cruz - qui disposent de moyens puissants pour corrompre, influencer etc. Parmi les hommes de troupes, en majorité indiens et métis pauvres, c'est moins sur en raison du racisme déclaré des Civiques.

Il est difficile de savoir quel est le rapport de forces réel au sein de l'armée, mais ces problèmes contribuent sans doute à expliquer pourquoi Morales hésite à réprimer les Civiques énergiquement en dépit de la multiplication de leurs exactions. Il n'a pour le moment envoyé que 300 hommes en renfort dans l'Oriente, ce qui est ridicule mais suffit à faire hurler les oligarques.
Commme Morales refuse de s'appuyer fermement sur la population, il se trouve isolé, ce qui explique ses atermoiements.

Par ailleurs, Los Tiempos (quotidien de droite de Santa Cruz) titre :"Morales menace d'envoyer l'armée", alors que les autres journaux nationaux n'évoquent pas cette menace. Intox ? Volonté de mettre de l'huile sur le feu ? ou d'obliger Morales à démentir ? Difficile à dire pour le moement.

Mais cette situation rappelle beaucoup celle d'Allende au Chili. A la différence que la base sociale de Morales est davantage paysanne qu'ouvrière.

[Vérié]

- Il se confirme que Rada, ministre de l'intérieur (et non MOrales) a menacé les Civiques d'envoyer l'armée pour les réprimer.
Mais le meme ministre, selon La Jornada déclare que "les conflits de l'Oriente sont préoccupants mais pas menaçants" (sic) Comprennequi pourra !
Sans doute la volonté d'ouvrir la porte à des compromis...

- La COD (Instance départementale de la COB) d'Oruro menace les Civiques de mobiliser les travailleurs et d'employer tous les moyens nécessaires pour les mettre au pas, y compris la violence.

-Mais, en même temps, Jorge Solares, dirigeant de la COD d'Oruro, demande au gouvernement d'instaurer l'état de siège et d'interdire la principale organisation fascisante, les "jeunesses crucénistes". Solares souligne que la droite ne s'est jamais génée pour instaurer l'état de siège. Solares, au moment des élections qui ont porté Morales à la présidence, avait déjà dit qu'il préférerait voir au pouvoir un colonel ou un général "énergique" du genre de Chavez...

[vérité]

Bolivie. Deux nouveaux référendums sur la constitution et la réforme agraire.
Le 7 décembre prochain, le peuple bolivien est appelé à approuver la nouvelle constitution issue de l'assemblée constituante et la réforme agraire.

Face aux menés séditieuse des oligarchies battues au referundum révocatoire du 10 août, le président bolivien Evo Morales, fait le choix de la "mano dura" (fermeté) et convoque pour le 7 décembre prochain un referundum pour approuver la nouvelle Constitution et un second pour la reforme agraire.

Battues au referundum révocatoire le 10 août dernier, où Morales a obtenu plus de 67% de oui à la poursuite et à l'approffondissment des reformes répondant aux exigences populaires et à la souveraineté de la nation, les oligarchies de la Meia Luna (1), qui comploent ouvertement avec l'ambassade américaine pour scississionerle pays, ont tenté d'organiser une journée de lock out dans les déparemnets qu'elles dirigent et qui ce sont autodéclarés "autonomes".
En réponse, le président bolivien, Evo Morales, qui s'est publiquement déclaré déterminé à poursuivre dans la voie ouverte par les renationalisations (petrole, gaz, mines...), les reformes sociales, la reforme agraire..., vient d'annoncer deux nouveaux referundums, pour approuver l'un la reforme agraire et l'autre la constitution politique de l'etat, adopté par l'assemblée constituante (2).

Le décret, qui fixe au 7 décembre la tenu du referundum sur le projet de constitution,indique que son but est de "consolider le processus de changement et redonder la Bolivie" a déclaré le ministre de la présidence, Juan Ramon Quintana. Avant même la publication de ce décret, les oligarchies ont appelé à le boycotter:
"Les cinq régions n'admettront pas sa réalisation sur leurs territoires", déclarait la semaine dernière, Mario Cossio, le préfet du département de Tajira.
Un autre dirigeant de l'opposition, l'ex-président de la République, Jorgue Quiroga (2000-2001), ex vice président sous la dictature du général Hugo Banzer, a déclaré avec toute la finesse du satrape que la nouvelle Constitution n'avait pour lui "pas plus de valeur que de papier cul!".

La nouvelle Constitution entérine les renationalisations, consacrant la prérogative de l'Etat sur les secteurs stratégiques comme l'énergie, l'électricité, les hydrocarbures...Le deuxième referundum fixe à 5000 ou 10 000 hectares la taille maximum des propriétés privées.
Cette disposition, qui vise particulièrement les grands propriétaires terriens du département de Santa cruz, à la tête des menées sécessionnistes, sera ensuite intégrée à la constitution.


(1) Les cinq départements les plus riches en pétrole et en gaz, représentant à eux seuls plus de 50% d u PIB national.
(2) Une Constitution rejetée violemment par les sécessionnistes, qui ont boycotté la Constituante au moment du vote après avoir vraiment tenté d'en saboter les travaux durant des mois.


P.S: "La nouvelle stratégie de défense" américaine dans la zone de l'atlantique, du Pacifique sud et de la Caraïbe (proches du Brésil, la Bolivie, Cuba, Venezuela...) consistent à réactiver La 4ème flotte.
Un amiral américain a déclaré "cette réactivation va envoyer un signal fort à des gens dont nous savons qu'ils ne sont pas nécessairement nos amis".

[Vérié]

Le 7 décembre prochain, le peuple bolivien est appelé à approuver la nouvelle constitution issue de l'assemblée constituante et la réforme agraire.

Face aux menés séditieuse des oligarchies battues au referundum révocatoire du 10 août, le président bolivien Evo Morales, fait le choix de la "mano dura" (fermeté) et convoque pour le 7 décembre prochain un referundum pour approuver la nouvelle Constitution et un second pour la reforme agraire.

La mano dura ? Ce n'est pas sérieux, c'est plutot :

Más blando con los capitalistas, más duro con los trabajadores comme le disent les camarades de la LOR-CI !

En quoi l'annonce d'un nouveau réferendum , ce serait la mano dura ? Morales a obtenu 67 % au dernier scrutin et, comme on pouvait s'y attendre, cela n'a rien réglé. Le prochain, s'il a lieu, ne réglera rien non plus de toute évidence.
Ces scrutins n'imprressionnent pas les oligarques, ni la droite qui est majoritaire sur le plan électoral dans l'Oriente.
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A Vérité : quand tu reproduis un texte, peux-tu indiquer la source ?

DERNIERES NOUVELLES

-Dans la région de Santa Cruz, les Crucénistes ont tiré sur des conducteurs et des paysans qui voulaient semble-t-il forcer un barrage. Le nombre de victimes n'est pas indiqué par la presse.

-Morales accuse les Etats-unis et les représentrants diplomatiques de Washington à Santa Cruz d'être directement responsables de ces violences et déclare que "les bandes fascistes échappent au controle des Civiques (politiciens de droite séparatistes)" Sans doute encore un moyen d'essayer de préserver les possibilités de négociations.

-Morales change (pour la 3ème fois au moins, je crois) le ministre des hydrocarbures.

-Baisse de la production d'étain. Le minreai se vend mal.

EXTREME GAUCHE
Dans le dernier Palabra obrera N° 32 de la LOR-CI

-Face aux violences fascistes, la LOR-CI appelle à la formation de comité d'autodéfense ouvriers et populaires et à renforcer les groupes de jeunesse antifascistes. (Dans lesquels la plupart des groupes d'EG semblent investis - sauf peut-être le POR ? Difficile à savoir vu que MASAS n'est pas publié depuis deux mois sur leur site...)
-La LOR-CI explique clairement qu'on ne peut pas compter sur l'armée et la police,qui appartiennent à l'Etat bourgeois, pour réprimer les fascistes et les séparatistes et dénonce la politique de Morales qui compte justement sur l'appareil d'Etat bourgeois. L'article montre bien les liens de l'armée avec les patrons, les oligarques etc.
-De nombreuses infos sur les luttes dans diverses entreprises, où les militants de la LOR-CI semblent impliqués, notamment à El Alto.
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PS Je ne fais pas spécialement la pub de la LOR-CI, dont je ne connais la politique qu'au travers de ses écrits...

[vérité]

A Vérité : quand tu reproduis un texte, peux-tu indiquer la source ?

La tribune libre de luttes des classes Informations Ouvrières.