Allez... une ultime tentative en faisant semblant de croire qu'il s'agit d'une véritable discussion:
a écrit : Qui a parlé d'intérêts national?!
Tu parles de souveraineté des nations. Or pour qu'il y ait souveraineté nationale, il faut bien que quelque chose unifie cette nation, un intérêt commun, qui unirait tout le peuple d'une nation (quelle que soit la classe sociale) et divergerait d'une nation à l'autre. Sinon le terme même de "souveraineté des nations" est vide de sens. Evidemment, la question des nationalités, des aspirations nationales ne se réglera pas d'un coup lors d'une révolution ouvrière (voir la manière dont elle s'est posée dans la russie révolutionnaire). Mais la perspective communiste est bien d'en finir avec les nations et les nationalismes. Et en particulier dans les puissances impérialistes comme la France, où le sentiment national n'est même pas la réponse à une domination comme peut l'être le nationalisme des pays pauvres, le tiers-mondisme etc., la défense de la "souveraineté nationale" de la France revient nécessairement à la défense de la bourgeoisie impérialiste française.
a écrit : Qui a parlé de "socialisme monarchique"?!
Personne ici. Quijote faisait juste remarquer que cela n'a évidemment pas de sens de parler d'un tel socialisme monarchique. Mais que, du coup, mettre l'accent sur la république (j'ajouterais surtout en France qui est une république bourgeoise), cela tend surtout à gommer ce qui dans une république socialiste est profondément différent d'une république bourgeoise (la classe sociale au pouvoir).
a écrit : Qui a parlé de "supranationalisme prolétarien"?!
Puig. Et si j'ai bien compris c'est pour dire que ce qui est déterminant c'est le contenu de classe. Et que si la bourgeoisie fait des tentatives (avec pleins de limites) pour se forger des institutions supra-nationales, la réponse des communistes internationalistes n'est pas de dénoncer le "supranationalisme", mais son caractère bourgeois et, par là, limité, d'y opposer l'union des prolétaires du monde entier, par dessus les nations.
a écrit : Qui a parlé d'"opportunisme"?!
Ben on est bien obligé de se demander ce qui pousse un courant trotskyste à défendre de telles inepties sur la nation. Et moi il me semble bien que c'est pour flatter une fraction des travailleurs, ou des organisations sensible à un certain nationalisme. Je ne vois pas d'autre explication (parce que je suis pas du genre à penser que ce serait dans le but défendre la bourgeoisie française).
a écrit : Qui a parlé "qui unirait en un "peuple" bourgeois et prolétaires"?!
Qui a parlé d'"entretenir cette fable "?!
Que tu le veuilles ou non, quand tu parles de "peuple", tu gommes qu'il y a au sein de ce peuple des frontières de classe. Et ne parles-tu pas de peuple à tout bout de champs?
(et voilà que je me met aussi à parler comme Gluckstein écrit dans IO, en phrases interro-négatives :w00t: )
a écrit :
Qui a parlé "rejeter la responsabilité sur "l'Europe" pour se dédouaner de leurs propres choix politiques, pour pointer du doigt vis-à-vis des travailleurs un ennemis insaisissable..."??!
C'est pourtant bien ce que font les dirigeants des Etats: ils se mettent d'accord dans les conseils, sommets européens et autres, prennent des décisions, et ensuite font croire qu'ils n'y sont pour rien. Et prétendre que l'UE imposerait quoi que ce soit à l'Etat français, n'est-ce pas dédouaner celui-ci de sa propre politique? Et n'est-ce pas désarmer, de fait, les travailleurs en ne leur disant pas réellement que les attaques viennent de la bourgeoisie et de l'Etat qui les sert et pas d'une lointaine UE?
(zut, ça recommence... Gluckstein, sort de ce clavier! :124: )