(Runner @ dimanche 3 août 2008 à 21:03 a écrit : Je suis d'accord avec Byrrh et Porto , et je trouve très blessant que Porto soit sommé de justifier s'il fait un boulot en direction du milieu ouvrier. Ca dépasse les bornes. Si des militants homos disent necessaire de militer pour les droits des homos, alors ils sont taxés ou soupconnés de ne rien faire d'autre.
Du coup dans nos organisations, on ne sort pas du placard et dans les partis revolutionnaires on continue à raser les murs de peur d'etre soupconné de défendre sa gamelle.
C'est moi l'auteur de ce triste forfait... J'ai réagi un peu au bide parce que Porto titillait allègrement Gertrude il me semble. C'était pas forcément très intelligent. J'ai été aussi victime de mes petits préjugés sur la LCR et de l'expérience que j'ai pu voir d'un camarade qui discutait avec plusieurs personnes, faisait un boulot militant ouvrier, et militait activement dans RESF ( il avait même contribué à lancer RESF localement, il planchait sur des dossiers ect... ). C'est quand même très très compliqué de gérer tout ça de front, en gardant le même sérieux partout.
Après quand Porto m'a dit ce qu'il fait, j'ai dit Respect Total, voilà :sleep: .
L'auto organisation des LGBT dans les organisations ou partis d'extrême gauche, OK. Ce qui me semble important surtout, étant donné qu'il existe plusieurs sortes d'oppressions spécifiques dans notre société, c'est que l'organisation entière soit capable de se dire à un moment opportun, tous les militants s'impliquent dans la lutte contre l'homophobie, puis à un autre moment une campagne féministe, puis en faveur des sans papiers, à tel autre moment, on fait tous une campagne de dénonciation de la police dans les quartiers populaires ect...
Petite remarque sans grand rapport avec le sujet : mon propos n'est pas de dire que finalement on est tous à égalité là dessus, mais je crois que chaque individu intègre la logique de la peur du jugement.
Sinon je crois que j'en avais déjà parlé sur le forum, à moins que ce soit un autre camarade, mais le film québécois "Crazy" est vraiment bien, avec en toile de fond les relations entre un père et son fils homosexuel. C'est sans grande prétention et c'est pas vraiment un film SUR l'homosexualité, mais ça vaut le coup d'oeil.