déclaration commune FNLP et GODF

Message par Valiere » 05 Juil 2008, 09:07

a écrit :Déclaration commune

du Grand Orient de France

et de la Fédération Nationale de la Libre Pensée

Le Grand Maître du GODF et le Président de la Fédération Nationale de la Libre Pensée, accompagné du secrétaire général, ont fait le point le 2 juillet 2008 sur les actions menées en commun par leurs organisations respectives et les associations laïques devant les menaces qui pèsent sur la laïcité et plus particulièrement sur le respect intégral de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat.

Ils se sont félicités de la mobilisation suscitée par les déclarations présidentielles et gouvernementales concernant la nécessité « d’adapter » les principes républicains en la matière.

Ils considèrent la laïcité comme l’élément indispensable à l’évolution de la société contemporaine et dénoncent les risques de communautarisme, sous prétexte de diversité.

Liberté, Egalité, Fraternité, reste la référence de l’idéal républicain.

Ils s’engagent publiquement à sensibiliser l’opinion devant toute atteinte à ces principes et appellent leurs adhérents à la vigilance.
                                                                                      Paris, le 2/7/2008
Valiere
 
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Message par Valiere » 05 Juil 2008, 10:58

C'est un peu rapide comme analyse. Dans le cadre du combat démocratique le GODF a joué et joue un rôle positif et démocratique.
Valiere
 
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Message par canardos » 05 Juil 2008, 11:43

et dans le cadre du combat laique, le grand orient combat l'athéisme et pratique des rituels pseudoreligieux.... :hinhin:
canardos
 
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Message par Zimer » 05 Juil 2008, 13:08

Pour Valiére voilà la réponse du Vieux :

a écrit :Léon Trotsky
Communisme et franc-maconnerie
25 novembre 1922
[…] [….]  . De même que la bourgeoisie française fait servir à ses but non seulement l'Eglise catholique, mais aussi le dénigrement du catholicisme, elle se fait servir non seulement par la majorité parlementaire, mais aussi par les accusateurs socialistes, ou même souvent anarchistes, de cette majorité. Le meilleur exemple en est fourni par la dernière guerre, où l'on vit abbés et francs-maçons, royalistes et anarcho-syndicalistes, se faire les tambours enthousiastes du capital sanglant.
Nous avons prononcé le mot : franc-maçonnerie. La franc-maçonnerie joue dans la vie politique française un rôle qui n'est pas mince. Elle n'est en somme qu'une contrefaçon petite bourgeoise du catholicisme féodal par ses racines historiques. La République bourgeoise de France avançant tantôt son aile gauche, tantôt son aile droite, tantôt les deux à la fois, emploie dans un seul et même but soit le catholicisme authentique, ecclésiastique, déclaré, soit sa contrefaçon petite-bourgeoise, la franc-maçonnerie, où le rôle des cardinaux et des abbés est joué par des avocats, par des tripoteurs parlementaires, par des journalistes véreux, par des financiers juifs déjà bedonnants ou en passe de le devenir. La franc-maçonnerie, ayant baptisé le vin fort du catholicisme, et réduit, par économie petite-bourgeoise, la hiérarchie céleste au seul «Grand Architecte de l'Univers», a adapté en même temps à ses besoins quotidiens la terminologie démocratique : Fraternité, Humanité, Vérité, Equité, Vertu. La franc-maçonnerie est une partie non officielle, mais extrêmement importante, du régime bourgeois. Extérieurement, elle est apolitique, comme l'Eglise ; au fond, elle est contre-révolutionnaire comme elle. A l'exaspération des antagonismes de classes, elle oppose des formules mystiques sentimentales et morales, et les accompagne, comme l'Eglise, d'un rituel de Mi-Carême. Contrepoison impuissant, de par ses sources petites-bourgeoises contre la lutte de classe qui divise les hommes, la maçonnerie, comme tous les mouvements et organisations du même genre, devient elle-même un instrument incomparable de lutte de classe, entre les mains de la classe dominante contre les opprimés.
[ ….] En France, ce rôle, en partie du moins, est joué par les loges maçonniques. Pour les socialistes, et plus tard pour le syndicaliste français, entrer dans une loge signifiait communier avec les hautes sphères de la politique. Là, à la loge, se lient et se délient les relations de carrière ; des groupements et des clientèles se forment, et toute cette cuisine est voilée d'un crêpe de morale, de rites et de mystique. La franc-maçonnerie ne change rien de cette tactique, qui a fait ses preuves, à l'égard du Parti Communiste : elle n'exclut pas les communistes de ses loges, au contraire, elle leur en ouvre les portes toutes grandes. La maçonnerie cesserait d'être elle-même, si elle agissait autrement. Sa fonction politique consiste à absorber les représentants de la classe ouvrière pour contribuer à ramollir leurs volontés et, si possible, leurs cerveaux. Les «frères» avocats et préfets sont naturellement très curieux et même enclins à entendre une conférence sur le communisme. Mais est-ce que le frère de gauche, qui est le frère cadet, peut se permettre d'offrir au frère aîné, qui est le frère de droite, un communisme sous le grossier aspect d'un bolchévik le couteau entre les dents ? Oh ! non. Le communisme qui est servi dans les loges maçonniques doit être une doctrine très élevée, d'un pacifisme recherché, humanitaire, reliée par un très subtil cordon ombilical de philosophie à la fraternité maçonnique. La maçonnerie n'est qu'une des formes de la servilité politique de la petite-bourgeoisie devant la grande. Le fait que des «communistes» participent à la maçonnerie indique la servilité morale de certains pseudo-révolutionnaires devant la petite bourgeoisie et, par son intermédiaire, devant la grande.
Inutile de dire que la Ligue pour la Défense des Droits de l'homme et du citoyen n'est qu'un des accès de l'édifice universel de la démocratie capitaliste. Les loges étouffent et souillent les âmes au nom de la Fraternité ; la Ligue pose toutes les questions sur le terrain du Droit. Toute la politique de la Ligue, comme l'a démontré avec clarté la guerre, s'exerce dans les limites indiquées par l'intérêt patriotique et national des capitalistes français. Dans ce cadre, la Ligue a tout loisir de faire du bruit autour de telle ou telle injustice, de telle ou telle violation du droit ; cela attire les carriéristes et abasourdit les simples d'esprit.
La Ligue des Droits de l'Homme a toujours été, de même que les loges maçonniques, une arène pour la coalition politique des socialistes avec les radicaux bourgeois. Dans cette coalition, les socialistes agissent, bien entendu, non pas comme représentants de la classe ouvrière, mais individuellement. Toutefois, l'importance prise par tel ou tel socialiste dans les loges est déterminée non pas le poids de sa vertu individuelle, mais par l'influence politique qu'il a dans la classe ouvrière. Autrement dit : dans les loges et autres institutions du même genre, MM. les socialistes tirent profit pour eux-mêmes du rôle qu'ils jouent dans le mouvement ouvrier. Et ni vu ni connu, car toutes les machinations sont couvertes par le rituel idéaliste.
Bassesse, quémandage, écorniflage, aventurismes, carriérismes, parasitisme, au sens le plus direct et le plus matériel du mot, ou bien, en un sens plus occulte et «spirituel» — voilà ce que signifie la franc-maçonnerie pour ceux qui viennent à elle d'en bas. […..] Une organisation de 50.000 membres, mais construite comme il faut, qui sait fermement ce qu'elle veut et qui suit la voie révolutionnaire sans jamais s'en écarter, peut et doit conquérir la confiance de la majorité de la classe ouvrière et occuper dans la révolution la place directrice. Une organisation de 100.000 membres contenant centristes, pacifistes, franc-maçons, journalistes bourgeois, etc., est condamnée à piétiner sur place, sans programme, sans idée, sans volonté — et jamais ne pourra conquérir la confiance de la classe ouvrière La franc-maçonnerie est une plaie mauvaise sur le corps du communisme français. Il faut la brûler au fer rouge.
Zimer
 
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Message par Gertrude » 05 Juil 2008, 17:21

=D> Les phrases du vieux sont toujours d'une... brulante actualité =D> Bravo Zimer de les avoir ressorties =D>
Gertrude
 
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Message par Zimer » 05 Juil 2008, 22:25

:33: :33: :33: même en blaguant , je pense qu'associer Glukstein , ou le PT aux francs maçons relèvent plus de la calomnie que de l'argumentation politique ....Non ? Euh n'ouvrons pas de débat là dessus ...
Zimer
 
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