Bien ou bien ?
(Barnabé @ mercredi 4 juin 2008 à 23:39 a écrit :Il y aurait beaucoup de choses à discuter sur ce que dit jedi. J'ai pas trop le courage ce soir.
Juste sur un truc (marginal dans la discussion):a écrit :(piter @ mercredi 4 juin 2008 à 11:52 a écrit :
s'approprier si tu prèfére. le terme de réappropriation vient de ce que la prolétarisation c'est l'expropriation des producteurs. c'est justement ce qui fait que le prolétaire ne possède que sa force de travail à vendre. si on se place du point de vue historique, du point de vue de l'histoire des producteurs, la collectivisation communiste est une réappropriation. c'est ce que retrace Marx à la fin de l'avant dernier chapitre du tome I du Capital (tendance historique de l'accumulation du capital ou un titre comme ça)
?!?! :cry3: Les producteurs sont exproprié ? Faudrait déjà qu'ils possèdent quelque chose ? Tu dis leur force de travail qui devient un bien, un produit, admettons, mais le terme juste, ça serait plutôt de l'exploitation, non ?
Les travailleurs se font exploiter, les biens qu'ils produisent ne leur appartient pas dés le début, si les biens leur appartenaient, là, oui, ils se feraient exproprier, c'est le changement de propriétaire d'un bien, non ?
La création de richesses par les travailleurs (au travers de leurs forces de travail) appropriés immédiatement par les capitalistes, c'est de l'exploitation. En fin, je suis pas balèze en économie, mais je le vois comme ça.
Comment la bourgeoisie peut exproprier les travailleurs qui n'ont rien que leur forces de travail ?
Comment les travailleurs peuvent se rapproprier quelque chose qui leur a jamais appartenu à part leur force de travail ?
Seule la force de travail produit des nouvelles richesses, mais celle ci ils la vendent à la bourgeoisie, elle est soumise directement dans la propriété privée. On exproprie des richesses qui existent déjà, c'est le passage d'une propriété à l'autre.
En fin, c'est comme ça que je vois les choses. Et je penses pas que Marx confondent réappropriation, expropriation et exploitation ... d'ailleurs l'exploitation existe encore sous le socialisme, sous la période de transition, c'est pas le fait qu'il y aura de plus en plus de richesses, qu'il y aura l'abondance qu'il y aura plus ni appropriation, réappropriation, expropriation, exploitation.
Comme le disait piter, l'expropriation du producteur immédiat et le mouvement de la révolution communiste qui exproprie l'expropriateur, c'est d'un point de vue historique. Le mouvement historique représenté par les sociétés de classe et culminant avec le capitalisme, c'est celui de l'expropriation du producteur, c'est-à-dire de la séparation entre les rapports de production et les rapports de propriété. L'exploitation capitaliste où, en effet, "les biens qu'ils produisent ne leur appartient pas dés le début", en est le point culminant. Ce n'est pas pour dire que le patron exproprie le travailleur lorsqu'il l'exploite.
Et à l'échelle historique toujours, la collectivisation des moyens de production, comme des produits eux-mêmes représentent une réappropriation: la classe capitaliste qui représente la classe qui concentre la propriété, tout en ne produisant pas (puisqu'elle exploite), qui s'est fondée par l'expropriation de la petite propriété de la production artisanale, est à son tour expropriée (c'est un bon exemple que ce que recouvre la formule "négation de la négation").
le mieux étant de retourner à ce que Marx en dit dans le chapitre du Capital évoqué par piter
(chapitre 32: tendance historique de l'accumulation capitaliste)
Je viens de lire le passage du CAPITAL en question. La petite polémique commence sur un mot : RÉAPPROPRIÉ. Nul part il apparait dans le texte. Après on a enchainé sur "Expropriation". Moi j'ai enchainé ma réponse en ayant en tête "réappropriation". Toi tu le justifies avec ton machin HISTORIQUE mais même comme ça ça ne marche pas parce que :
a écrit :
Pour transformer la propriété privée et morcelée, objet du travail individuel, en propriété capitaliste, il a naturellement fallu plus de temps, d'efforts et de peines que n'en exigera la métamorphose en propriété sociale de la propriété capitaliste, qui de fait repose déjà sur un mode de production collectif. Là, il s'agissait de l'expropriation de la masse par quelques usurpateurs; ici, il s'agit de l'expropriation de quelques, usurpateurs par la masse.
Il parle, il répète le terme expropriation.
La première expropriation c'est faite sur des siècles, le moyen age, le colonisation, l'esclavage, l'extermination des indiens d'Amérique, révolution bourgeoise. L'autre expropriation, la deuxième est plus brève, plus courte, c'est la tache de la révolution prolétarienne pour la faire complètement. Mais l'Histoire du 19ème et 20ème siècle démontre que ça prend du temps en fait et que même le capitalisme s'en accommode.
Les masses expropriées par le bourgeoisie n'ont rien à voir avec les masses qui exproprieront la bourgeoisie. Ça me semble évident non ? C'est pourquoi on peut pas parler de "réappropriation" même d'un point de vue machin, machin ....
Et là Marx, c'est une autre époque, une autre discussion, une autre réalité politique, n'envisage pas la transition entre le capitalisme et le socialisme, si à part la révolution prolétarienne évidemment, mais tout ce qui est état ouvrier, dictature du prolétariat réel sur plusieurs années, on a de sa part que des directives générales issus de la COMMUNE, les soviétiques et les Bolchéviks iront beaucoup plus loin et beaucoup plus profondément, seront beaucoup plus précis au sein de la production Industrielle même dans un pays arriéré.
D'ailleurs la commune de Paris, c'est une révolution prolétarienne, non ? Parce que vu comment certains critique la révolution d'octobre, je commence à avoir des doutes maintenant.

A+