Communiqué de presse de la FSE sur la plan campus
En février, Valérie Pécresse lançait l'appel à projets du plan campus. Rappelons que ce plan est financé par la cession de 3 % d'EDF. Cette opération a pour but la rénovation de 10 grands projets de campus qui seront sélectionnés. Les universités doivent remettre une note d’intention qui sera évaluée par un « comité de sélection resserré ».
Depuis des années, la Fédération Syndicale Etudiante lutte contre les réformes mises en place par les gouvernements qui visent à créer un marché concurrentiel de l’enseignement supérieur. Le plan campus s’inscrit dans la droite ligne de ce processus. En effet, les universités vont concourir entre elles pour présenter la meilleure note d’intention.
La FSE affirme que le service public doit être égal sur tout le territoire et que le financement des rénovations doit être fondé sur des critères impartiaux et non par un « appel d’offres ».
Le comité de sélection resserré est composé de 8 personnalités « indépendantes, expérimentées et ouvertes sur le monde » parmi lesquelles on retrouve Anne-Marie Idrac, présidente de la SNCF, et Gilles Pélisson, directeur général du groupe Accor.
La FSE dénonce encore une fois la capitalisation de l’université et l’intervention des chefs d’entreprise dans les universités. Cette initiative n’a encore une fois pour but que d’offrir aux entreprises les moyens de dicter leurs exigences sur le contenu des diplômes et le fonctionnement de l’université.
Enfin, les critères pris en compte sont entre autre « l’ambition en termes de rayonnement scientifique, capacité à développer des pôles d'excellence de formation et de recherche ». De plus le ministère insiste sur l’intention de promouvoir « une politique de site ambitieuse » et les opérations de partenariat public-privé.
La mise en place de ce « plan campus » a un but bien précis : accentuer la mise en concurrence des universités (françaises et européennes) et subordonner l’enseignement supérieur aux lois du marché. C’est pourquoi la FSE s’oppose à cette nouvelle contre-réforme et pas uniquement à cause de la constitution du comité de sélection qui s’inscrit directement dans cette politique.
C’est contre cette logique de rentabilisation de l’enseignement et des étudiants que nous devons nous réunir, débattre et nous organiser. Et c’est ce à quoi la FSE travaille !
Réinvestissement de l’Etat dans l’enseignement à auteur des besoins !
Pour une université publique laïque, gratuite et ouverte à tous !
Retrait des plans licence et campus, abrogation de la LRU !