Je reviens en arrière : l'abolition au Brésil, c'est en 1888 (légalement du moins, car au fin fond du pays il a fallu encore un peu de temps pour imposer la loi).
Quand j'étais à Ouro Preto en 1995, un jeune type m'a parlé d'une vieille dame qui vivait dans la colline et qui était née esclave, et qui se souvenait encore des berceuses qu'on lui avait chantées lorsqu'elle était petite, dans une langue angolaise.
Tant que j'y suis je signale à tous ceux qui recherchent des documents sur ces questions le très riche site
http://abolitions.free.fr/spip.php?rubrique33, fait pour des professeurs d'histoire mais qui peut être très utile pour des militants.
Enfin, parce qu'on n'en parle jamais en France, le passionnant petit livre de Péret sur la lutte de Palmares au Brésil, ou un "état" d'esclaves marrons a tenu tête aux colons pendant plusieurs décennies.
La Commune des Palmares
Collection "Les archipels du surréalisme" éditions Syllepse
A enseigner comme l'histoire de Spartacus et celle de Toussaint Louverture, il importe de montrer que les esclaves n'ont pas seulement été victimes, il y a eu des résistances individuelles, mais aussi collectives, qui ont même temporairement triomphé !