je ne veux ni polémiquer ni défendre Bové dont je me fous éperdument. J'ai repris ce qu'il avait dit. Il a des amis que tout le monde n'a pas, c'est sûr. ne pas payer l'architecte ou presque, ça aide ! Voilà son interview, facile à trouver : c'est la première ligne de ma requête Google Bové et maison et il y a la photo postée précédemment
a écrit :.Le projet est à présent en passe d'être achevé. C'est une maison contemporaine en bois et en verre, montée sur pilotis. Un rêve d'habitat new age qui fait irrésistiblement penser aux maisons des bobos de la Côte ouest des Etats-Unis et du Canada. On y parvient au bout d'un sentier de caillasses... la petite fabrique de fromage ... Au loin, le mont Aigoual, le mont Lozère et le plateau ardéchois.
José Bové se tient debout devant son chantier. En short et sandales de cuir. La moustache reconnaissable et le tutoiement facile. Depuis le 15 mai, il y travaille presque tous les jours avec l'aide des amis qui passent. "Et quand je ne suis pas sur le chantier, c'est que je fauche des champs de culture OGM", s'amuse-t-il.
La maison est 100 % écologique. Murs en épicéa, gouttières de cuivre, aucune peinture chimique, aucun vernis polluant. L'entreprise de construction Nature et Habitat, fondée par l'architecte Patrick Ballester, importe presque tous ses produits d'Allemagne, largement en avance sur la production de ces matériaux naturels que la France, avec ses grands groupes de construction industriels, néglige. Toutes les pièces de bois sont prédécoupées. On emboîte, on visse. Il n'y a pas un clou. "C'est un chantier sans bruit", se félicite Bové. Ces derniers jours, il termine de monter les fenêtres. Bientôt, on achèvera l'isolation en liège des cloisons. Puis on posera le "Fermacel", un genre de Placoplâtre composé de gypse naturel et d'ouate de cellulose. Enfin, on recouvrira de terre le toit végétal.
Au sol, entre les solives qui vont supporter le parquet, on a jeté des copeaux de liège pour l'isolation thermique. Des panneaux solaires assureront la production de 40 % de l'eau chaude. Le chauffage sera fourni par un gros poêle à granulés de bois. Les WC fonctionnent sans eau. On jette de la sciure et on vide régulièrement soi-même le contenu du grand réceptacle dans un container à compost. "Garanti sans odeur et recyclage maximum", sourit Bové. La maison sera habitable, "disons, dans deux ou trois semaines, calcule Ghislaine, mais au début, il est probable que nous camperons un peu".
L'architecte a fini de donner à l'endroit un petit côté mystique. "Je suis venu faire une étude de terrain, avec mes baguettes et mes pendules, explique Patrick Ballester. Avant de construire, j'étudie toujours le magnétisme, les courants telluriques, les défaillances tectoniques. Dans un terrain magnétiquement bien équilibré, on aura une meilleure santé." Le terrain convenait. On a donc dessiné les plans. Peu de débats sur le nombre de chambres. A 53 ans, José Bové va bientôt être grand-père, mais il voulait surtout avoir un bureau clair et agréable. De fait, la pièce semble être le clou de la maison : en mezzanine, avec terrasse attenante et mur vitré. De quoi rédiger en toute sérénité ses libelles antilibéraux.
Pour finir, la maison comprend, sur 110 m2 et trois niveaux, une grande pièce à vivre orientée sud-est, avec une terrasse la longeant entièrement sur deux côtés, une cuisine américaine et un cellier au nord, deux chambres, un dressing-room, une salle de bains, le grand bureau, un toit végétal où l'on plantera "de belles plantes pour voir les saisons défiler, mais pas de marijuana, parce que c'est interdit", plaisante José Bové. Le budget ? Environ 1 000 euros le mètre carré la maison brute. "Presque une maison Borloo, hein ?.lance notre hôte, mi-rigolard, mi-sérieux, déjà prêt à reconstruire des kilomètres de banlieues sans "ces matériaux polluants qui provoquent des allergies aux enfants".