Permettez-moi de citer cet extrait d’article :
LES EAUX TROUBLES DU LAC MANASOVAR
« Personne n’écrit, en France, que les plus grands supporters de l’insurrection tibétaine, en Inde, sont Narendra MODI, le boucher du Gujarat, et L.K. ADVANI, un des chefs des Rashtrya Swayamsevak Sangh.
La convergence idéologique entre les fascistes hindous et les supporters d’une théocratie bouddhiste, au Tibet, est certaine.
Sans le soutien du chief minister de l’Himachal Pradesh, appartenant au Bharatiya Janata Party, récemment élu, l’agitation politique des tibétains en exil, sur le sol indien, n’eut été possible. »
[…]
« selon Gary WILSON, un journaliste d’investigation américain, l’étroite coordination entre les services secrets US et les récents événements « au pays du dalaï-lama » est flagrante.
La plupart des informations, relatives à l’insurrection du 10 mars, diffusées par la presse mondiale, s’appellent John ACKERLY.
ACKERLY est le président de International Campaign of Tibet.
Son groupe travaille avec le gouvernement américain, le département d’état et le Congrès.
Pendant la guerre froide, ACKERLY s’occupait des dissidents des pays de l’Est.
Au mois de juin 2007, à New Delhi, un groupe intitulé « Friends of Tibet » tient une conférence pour discuter des modalités d’une intervention globale, à l’occasion des jeux olympiques.
Les parrains américains sont présents.
Une marche des réfugiés tibétains, résidant en Inde et au Népal, vers Lhassa, est décidée.
Un peu sur le modèle de la marche des réfugiés Lhotsampas vers le Bouthan, sévèrement réprimée, par les Border Security Forces indiennes.
Cette marche doit coïncider avec l’ouverture des Jeux, le 8 août 2008.
Au mois de novembre 2007, la sous-secrétaire d’état US, Paula DOBRIANSKY, rencontre le dalaï-lama.
DOBRIANSKY fait partie du cercle des néo-conservateurs, impliqué dans l’organisation des révolutions « orange » qui ont changé les régimes politiques en Ukraine et en Géorgie.
Au mois de janvier 2008, les groupes proches du DL lancent un mot d’ordre d’insurrection générale, à l’intérieur du Tibet.
Les exilés annoncent publiquement, le 25 janvier 2008, la création du « Tibetan People’s Uprising Movement ».
Le jour choisi pour déclencher l’insurrection est le 10 mars 2008.
L’ambassadeur US, en Inde, David MULFORD, est en conversation avec le dalaï-lama lorsque les bans de l’insurrection sont publiés.
Aveuglement ou naïveté, les Américains semblent certains que l’insurrection peut marcher…
Depuis vingt ans, le gouvernement fantoche de Dharamsala accueille, nourrit, éduque et renvoie, avec l’argent du Congrès US, au Tibet, des milliers d’agents du dalaï-lama.
Ces derniers ont fini par former, sur le papier, un énorme réseau de renseignement et d’action.
Pourtant, malgré le formidable effort de soutien international à leur cause, l’insurrection est un échec. » […] HIMALOVE
Ce n’est pas la première fois que l’impérialisme US, prenant la relève du colonialisme anglais, tente de renverser le pouvoir du PCC au Tibet par l’intermédiaire des anciens propriétaires féodaux.
La première fois en 1959, c’était pour s’opposer à la réforme agraire…tout un programme.
Quant à l’impérialisme français, il a beau jouer le parangon des vertus démocratiques et civilisatrices, il n’a pas digéré la décomposition de la Françafrique.
Or la Chine n’y est pas pour rien. Et le développement des pays émergents donne des sueurs froides à tous les nostalgiques de l’Empire Français
Ce chauvinisme de grande puissance déchue réussit l’exploit de l’Unité Nationale – sinon du peuple – du moins de tous les partis, de Le Pen à Besancenot.
Car le plus étonnant dans cette affaire, c’est de voir des gens « de gauche » s’envelopper au nom des « droits de l’homme » dans le suaire du peuple tibétain, symbole des siècles d’obscurantisme, de l’oppression féodale et du servage dans la théocratie tibétaine : le drapeau du Dalaï Lama.
Inutile de s’interroger sur ce que deviendraient les « droits de l’homme » dans un dépeçage de la Chine ourdi par les puissances occidentales, sachant que le Dalaï Lama revendique l’extension du Tibet au quart de la Chine :
les exactions ouvertement racistes de Lhassa en font un petit condensé.