Informations Ouvrières

Message par Valiere » 28 Mars 2008, 08:42

Encore un qui ressemble au précédent et celui d'avant pour se terminer par un non à l'Europe ou du moins c'est la faute à l'Europe...
Valiere
 
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Message par NEIL » 31 Mars 2008, 23:55

(Front Unique @ jeudi 27 mars 2008 à 11:30 a écrit :Informations Ouvrières N° 838 - L'éditorial du 27 mars 2008

République !

"Mais qu’est-ce que la République ? C’est l’égalité des droits reconnue sur tout le territoire, à tous les citoyens. C’est en particulier l’égalité d’accès aux services publics de la République, à commencer par l’école publique, laïque, gratuite et républicaine.

Transférer aux régions pour y « adapter » les droits, c’est instaurer l’inégalité, et, à terme, détruire tous les droits, atomiser chaque citoyen dans l’absence des droits.
Cela, c’est l’exigence de l’Union européenne (4)… Elle s’applique d’ores et déjà en place à tous les niveaux (5)."

Et plus loin :

"Ce qui nous ramène à l’urgente nécessité de la rupture avec l’Union européenne, revendication commune aux travailleurs et aux peuples de tout le continent.
Onze semaines nous séparent du congrès de fondation d’un authentique parti ouvrier indépendant, inscrivant ces mots d’ordre dans son programme."

On croit rêver : Daniel Gluckstein expliquant au travailleurs (enfin, je suppose...) ce qu'est une bonne vieille république. Faut-il lui rappeler qu'elle est bourgeoise et, à ma connaissance, en aucun cas menacée par un quelconque danger.
Mon ex-camarade se souvient-il du mot capitalisme ? De sa nature qui engendre l'inégalité, pas simplement sur un territoire national mais à l'échelle de la planète entière ? Se souvient-il de la différence entre un citoyen et un travailleur ?
L'égalité sur tout le territoire ? Quelle égalité ? Le ministère de l'Education a-t-il besoin des collectivités locales pour imposer les suppressions de postes ? Idem pour les postes, les tribunaux, les services de santé, etc...
A force de chercher un discours le plus "adapté" possible, on finit par s'"adapter" soi-même...

Quand au dernier paragraphe sur la construction de ce "nouveau" parti ouvrier indépendant : une organisation non implantée dans le milieur ouvrier qui se proclame "parti" a de fortes chance de rester "indépendante"...de la classe ouvrière...
NEIL
 
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Message par Front Unique » 03 Avr 2008, 20:53

Informations Ouvrières N° 839 - Semaine du 3 au 9 avril 2008

Les 14 et 15 juin, dans dix semaines maintenant, se tiendra le congrès de fondation du parti ouvrier indépendant (lire pages 7 à 10). Le comité permanent, réuni les 29 et 30 mars, a proposé que soit publié comme éditorial d’Informations ouvrières l’appel qu’il vient d’adopter.

Appel du comité permanent pour un parti ouvrier indépendant

Comment comprendre ?


Les 9 et 16 mars, par le vote contre les candidats du gouvernement comme par l’abstention massive, le peuple français a clairement condamné et rejeté les orientations du gouvernement Sarkozy-Fillon, appliquant la politique dictée par l’Union européenne. Et pourtant, contre ce vote, dans les jours qui ont suivi les élections, le Premier ministre a dressé une liste des transferts de toutes les administrations centrales de l’Etat sous la responsabilité des préfets de région et département, dans le cadre d’une régionalisation qui éclate la République, la disloque, remet en cause son unité. C’est bien l’application de la politique subsidiaire de l’Union européenne qui, depuis Maastricht, organise la destruction de la démocratie, des services publics, des garanties collectives de la classe ouvrière. C’est cela que nous entendons combattre dès maintenant et après la mise en place de la présidence française de l’Union européenne, le 1er juillet 2008.

Comment comprendre ?

Dans les jours qui ont suivi les élections municipales, le gouvernement a fait connaître son intention de passer en force sur les 41 an­nuités au terme desquelles les travailleurs pourraient prendre leur retraite à taux plein, avant de passer à 42, 43 annuités. Et il a également annoncé la mise en place d’une commission pour la création d’une caisse autonome pour les retraites des fonctionnaires d’Etat, des collecti­vités locales et les hospitaliers, préface d’une nouvelle contre-réforme pour un adossement au régime général.

Dans le même temps, un projet de loi annoncé pour juin sur les hôpitaux et la Sécurité sociale se propose de transformer les hôpitaux en établissements publics à vocation industrielle et commerciale, de régionaliser, privatiser la Sécurité sociale dans le cadre des agences régionales de santé. Le projet de loi sur la modernisation du contrat de travail soumis au Parlement dans les prochaines semaines vise à généraliser le contrat de mission, c’est-à-dire la précarité de la jeune génération.

Autre projet de loi, celui qui veut imposer la mobilité dans la fonction publique, c’est-à-dire ouvrir la voie au licenciement des fonctionnaires. D’ores et déjà, sont annoncées 150 000 suppressions de postes, dont 85 000 d’enseignants.
Sur la représentativité syndicale, le projet de loi menace l’existence même des confédérations syndicales. Il s’attaque aux fondements du droit à la libre organisation, et, par là, à la démocratie politique. Et tout cela devrait avoir lieu en quel­ques semaines, comme si le gouvernement voulait à marche forcée faire passer toutes les contre-réformes en suspens avant le 1er juillet 2008, date à laquelle la France prendra la présidence de l’Union européenne.

L’annonce confirmant la fermeture de l’aciérie ArcelorMittal de Gandrange appelle à la réalisation de l’unité pour l’annulation de la décision de fermeture, le maintien de tous les emplois sur place et la renationalisation de la sidérurgie.
ArcelorMittal Gandrange, Airbus… pas un jour sans l’annonce de nouvelles fermetures d’entreprises, c’est toute l’industrie qui est menacée de disparition. La (re)nationalisation de l’industrie est nécessaire et urgente.

Comment comprendre ?

Comment cela est-il possible ?

A cette question, on répondra tout d’abord que c’est la preuve que le cadre de l’Union européenne s’impose à tout gouvernement qui refuse de rompre avec elle. Chacune et toutes ces contre-réformes découlent des directives de l’Union européenne, de Maastricht, du pacte de stabilité et du nouveau traité de Lisbonne qui spolie le vote non des travailleurs et de la jeunesse, le 29 mai 2005, et qui permet de nouveaux diktats de Bruxelles.

Mais c’est un fait que, rejeté par le vote populaire, le gouvernement Sarkozy-Fillon serait incapable de mettre en œuvre cette politique s’il ne bénéficiait pas du côté de « l’opposition » d’appuis indiscutables.

Dès le soir du premier tour de l’élection municipale, le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a fait ses offres de service. Il a appelé Sarkozy à ne « pas mener des politiques sans concertation avec les pouvoirs locaux » et « à dialoguer, partager, nous associer ». De son côté, Michel Vauzelle, dirigeant du PS, en se faisant désigner président de la région « Alpes-Méditerranée », s’est mis au premier rang de la marche à la dislocation de la République une et indivisible.
A la tête des régions, à la tête des départements, les dirigeants du PS et du Parti communiste (mais aussi ceux de la LCR, qui ont fait campagne aux élections municipales avec l’organisation indépendantiste bretonne Emgann revendiquant l’autonomie de la Bretagne dans le cadre de l’Union européenne) entrent dans la logique de l’éclatement de la République, de l’éclatement des droits, de l’atomisation dictée par l’Union européenne.

Peut-on accepter ?

Au lendemain même des élections municipales, dans tout le pays, les travailleurs cherchent avec leurs organisations à résister aux attaques auxquelles ils sont confrontés, car ils n’acceptent pas.

On le voit en ce moment même avec le mouvement de grève qui grandit dans l’Education nationale : enseignants, parents, jeunes se dressent contre les 11 500 suppressions de postes d’enseignant dans le second degré et contre la remise en cause du statut des fonctionnaires de l’Education nationale.

On l’a vu dans le secteur de l’Equipement, comme on le voit sur les questions du pouvoir d’achat ou des licenciements dans un nombre grandissant d’entreprises du privé.

On le voit par la mobilisation d’élus qui, par des décisions de conseils municipaux, repoussent la liquidation des maternités, des centres de Sécurité sociale, des bureaux de poste, des hôpitaux, et refusent la disparition de leur commune comme des 36 000 contre l’intercommunalité forcée.

C’est une évidence. Les travailleurs, les jeunes cherchent la voie de l’unité avec leurs organisations pour porter un coup d’arrêt à cette politique destructrice dictée par l’Union européenne.

Réunis ces 29 et 30 mars, les membres du comité permanent pour un parti ouvrier indépendant, mandatés lors de la convention des 24 et 25 novembre 2007,
lancent un appel : est-il possible que cela continue ?

Avec les 91 élus membres fondateurs du parti ouvrier indépendant élus lors des élections mu­nicipales, avec les 7 500 travailleurs, militants de toutes tendances, jeunes, responsables, syndicalistes, qui ont d’ores et déjà pris leur carte de membre fondateur du parti ouvrier indépendant, avec les milliers et les milliers de travail­leurs et de jeunes qui disent : « C’en est assez de cette politique ! L’unité peut rassem­bler l’immense majorité de la population pour mettre un terme à cette destruction généralisée ! »

Avec eux tous, pour la rupture avec l’Union européenne, pour la défense de la République une et indivisible, pour l’unité des travailleurs et de leurs organisations qui repoussera cette vague destructrice, nous allons fonder ces 14 et 15 juin prochains un authentique parti ouvrier indépendant.

— Pour la République une et indivisible ! Contre la régionalisation !
— Pour la reconquête de l’ensemble des droits collectifs et individuels !
— Pour le retour à la Sécurité sociale de 1945 !
— Pour la renationalisation des secteurs clés de l’industrie !
— Pour la défense des 36 000 communes et des départements !
— Pour la défense de l’école laïque de la République !
— Pour l’Assemblée constituante souveraine !
— Pour la rupture avec l’Union européenne !
— Pour l’union libre des peuples et travailleurs d’Europe !

Oui, il faut que cela s’arrête !

Les 14 et 15 juin, se tiendra le congrès de fondation d’un parti ouvrier indépendant.

Nous vous appelons à le préparer avec nous en devenant membre fondateur de ce parti.

Ensemble, construisons ce parti, discutons de son projet de manifeste, bâtissons l’outil pour organiser le nécessaire combat de résistance et de reconquête !

Travailleurs, militants, retraités, jeunes, élus, syndicalistes, rejoignez-nous !
Front Unique
 
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Message par pelon » 03 Avr 2008, 22:13

Quelle différence entre le POI et le PT ?
pelon
 
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Message par Ottokar » 03 Avr 2008, 23:13

500 membres, car il me semble que le PT avait passé les 8000 adhérents d'après ses chiffres.
Ottokar
 
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Message par NEIL » 03 Avr 2008, 23:36

Oui, mais bientôt, ils seront "des milliers et des milliers"...
A propos, Front Unique, il t'arrive de débattre ?
NEIL
 
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Message par Valiere » 04 Avr 2008, 07:35

L'effectif de cette orga a toujours tourné autour de 5000 (PT et non CCI)
rien de nouveau
Valiere
 
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Message par Front Unique » 09 Avr 2008, 21:56

Informations Ouvrières N° 840 - Semaine du 10 au 16 avril 2008

A quoi sert un président de la République ?

A quoi sert un président de la République ? Vu de Gandrange, en Moselle, la réponse est : à rien, sinon accompagner les plans destructeurs des patrons.

Chacun se souvient des promesses faites il y a quelques semaines : foi de Sarkozy, l’emploi des 575 salariés menacés de licenciement par la direction d’ArcelorMittal serait maintenu. Le 7 avril, un communiqué de l’Elysée a réglé la question en deux phrases : « Aucun repreneur n’a fait de proposition ferme de reprise de cet outil.

Les perspectives de retour du site à la rentabilité n’ont donc pas été jugées satisfaisantes par les investisseurs industriels. » La messe est dite : les patrons ne veulent pas, et le président, lui, ne peut pas !

Mais au fait, ne peut-il vraiment pas ?

Sur une chaîne de télévision, un responsable de la ru­brique économie s’en explique en ces termes ce lundi : « Quand M. Sarkozy a promis une solution pour ArcelorMittal, il s’exprimait comme l’ont toujours fait les représentants d’un certain capitalisme à la française, en cherchant une solution où l’Etat joue un rôle. Cette situation est dépassée, elle n’existe plus. Mme Lagarde, elle, a fait toute sa carrière professionnelle aux Etats-Unis. Elle tient le langage moderne, celui du capitalisme américain. Elle dit clairement : s’il n’y a pas de patron pour reprendre l’usine, elle fermera. C’est la loi du marché. »

Précisons : c’est la loi du marché, rendue incontournable par les traités de Maastricht et Lisbonne, qui interdisent toute intervention de l’Etat au motif que celle-ci risquerait de « fausser la libre concurrence ».

Les faits établissent que, dans le cadre des institutions de l’Union européenne, le président de la République — s’il accepte de s’y soumettre — est réduit au rôle de factotum des multinationales et grands groupes capitalistes spéculateurs, et de l’Union européenne

Sauver les emplois à ArcelorMittal exige une décision politique du pouvoir d’Etat : la décision de renationaliser, sans indemnité ni rachat. Pour cela, il ne faut pas hésiter à remettre en cause le carcan de Maastricht et de l’Union européenne.

Sollicité par une délégation du comité pour un parti ouvrier indépendant de Moselle, le député socialiste M. Liebgott avait alors déclaré : « Nationaliser la sidérurgie, pourquoi pas ? » Plus de 2 000 sidérurgistes et habitants du bassin avaient alors contresigné une proposition de loi en ce sens (lire page 7). Force est de constater que M. Liebgott a refusé de déposer cette proposition de loi à l’Assemblée, comme d’ailleurs tous ses collègues (1).

On le voit : la soumission à l’Union européenne condamne à l’impuissance face à la marche au chaos. A cette impuissance, le comité pour un parti ouvrier indépendant oppose les né­cessaires mesures de renationalisation et de reconquête.

Unité pour l’annulation du plan de restructuration, pour le maintien de tous les emplois et de tous les sites !

Renationalisation sans indemnités ni rachat de la sidérurgie et des secteurs clés de l’industrie ! Rupture avec l’Union européenne !

Daniel Gluckstein

(1) Porte-parole du PS, Julien Dray a proposé ce que l’AFP appelle une « nationalisation temporaire » : « Je suis pour qu’il y ait un investissement public (…), prendre des parts dans les entreprises, et, lorsque ces entreprises sont à nouveau en situation, on (l’argent public — NDR) se retire et on fait autre chose ailleurs » (AFP, 8 avril 2008). Autrement dit, l’argent public est offert aux patrons pour remettre l’usine à flots, grâce à quoi ils feront de nouveaux profits qui déboucheront sur de nouveaux plans de licenciements, etc.


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Message par abounouwas » 09 Avr 2008, 22:12

:nono2: :headonwall:
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Message par Zappa » 09 Avr 2008, 23:31

Ce soir à "La nouvelle star" sur M6 y a un gars qui reprenait fort bien une chanson écrite par Noir désir en 1989, intitulée "Aux sombres héros de l'amer" et dont le refrain fait : "ALWAYS LOST IN THE SEE, ALWAYS LOST IN THE SEE".

Blague à part, sa m'attriste toujours de lire Informations ouvrières, parce qu' ayant croisé la route de quelques militants PT, j'ai pu voir qu'ils sont calés sur tout un tas de sujet et costauds théoriquement, et je ne doute pas que la flamme révolutionnaire brûle encore un peu dans leur coeur. Mais j'ai l'impression, même si je connais très peu historiquement le courant lambertiste, que ces dernières années, c'est vraiment un concentré, une compilation des pires thèmes et des pires axes que l'extrême gauche pouvait défendre.

En quoi la droite française est aujourd'hui plus dans "un rôle de factotum des multinationales et grands groupes capitalistes spéculateurs" qu'il y a 40 ans? Sa s'enfonce vraiment de plus en plus dans le nationalisme le plus débridé. Conséquence (alors je sais c'est jamais rien qu'une anecdote mais à mon sens sa signifie quelque chose) pendant la dernière campagne présidentielle, un pote a discuté avec des mecs qui étaient parfaitement convaincus que Chivardi était à l'extrême droite...

Y deux questions que je me pose depuis un certain temps mais faudrait sûrement que j'en discute avec des militants PT directement :
- Comment on fait pour sortir de l'Union Européenne?
- Qu'est ce qu'on fait après?
Deux réponses qu'il manque cruellement dans chaque papier d'Informations ouvrières...

Zappa
 
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