Le Kosovo indépendant

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Message par Zimer » 17 Fév 2008, 15:56

a écrit :
Le Kosovo indépendant sera "consacré à la paix" (projet de déclaration)
AFP 17.02.08 | 14h46
Le Kosovo indépendant sera "consacré à la paix et à la stabilité", selon le projet de déclaration d'indépendance qui devait être soumis dimanche au Parlement du Kosovo et dont l'AFP a pu voir une copie.

La nation du Kosovo "sera créée sur la base du plan Ahtisaari", affirme ce document en douze points.

Ce plan, élaboré par l'envoyé spécial de l'ONU pour le Kosovo, le Finlandais Martti Ahtisaari, préconise pour cette province du sud de la Serbie une indépendance "sous supervision internationale" assurée par une mission de l'Union européenne.

Approuvé par les Occidentaux, ce plan a été bloqué au Conseil de sécurité de l'ONU par la Russie, hostile à l'indépendance du Kosovo. Il n'en est pas moins la base de la politique que l'UE compte appliquer.

"Le Kosovo est une société démocratique, laïque et multiethnique", qui accueillera "la présence internationale civile et militaire", poursuit la déclaration. La présence civile est celle de l'UE, appelée à terme à prendre la place de l'ONU, et la présence militaire celle de la KFOR, la force commandée par l'Otan au Kosovo, déployée depuis 1999 dans la province et qui va y rester après la proclamation d'indépendance.

"Avec l'indépendance, le Kosovo prend en charge les responsabilités internationales, assure la sécurité des frontières avec les pays voisins et s'interdit l'usage de la violence pour résoudre les différends", selon le document.

"Le Kosovo se consacrera à la paix et à la stabilité dans la région" et "il déclare sa volonté d'avoir de bonnes relations avec ses voisins", ajoute le texte.

Un Kosovo indépendant "garantit (la protection de) l'héritage culturel et religieux", une référence aux dizaines de sites religieux de l'Eglise orthodoxe serbe qui se trouvent sur ce territoire.

Le Parlement du Kosovo, à majorité albanaise, devait commencer à débattre de cette déclaration à 15h00 heure locale (14h00 GMT).
:33: :wavey: :wavey:
Que penser de cette indépendance ??
une indépendance visiblement orchestré de bout en bout pour l'impérialisme et son bras armée L'OTAN et qui disloque encore un peu plus la vieille Yougoslavie en visant au passage la Russie ... et que les serbes du Kosovo risquent de payer cher.
Pour moi c'est aussi une marque réactionnaire de plus de l'évolution actuelle ou de nouvelle frontières apparaissent en Europe à l'heure ou la bourgeoisie se vante de la construction de l'UE .
Mais peut on pour autant être contre cette indépendance , cela pose pour moi la question de la limite du droit des peuples à disposer d'eux même ????
C'est confus non ??? :emb: :emb: :emb:
Zimer
 
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Message par yannalan » 17 Fév 2008, 18:59

De toute façon, c'est inextricable.
Sous Tito, les choes avaient été à peu près calmes dans la mesure où la police politique était assez active. Mais le srévoltes ont commencàé au Kosovo il y a ssez ongtemps déjà.
Milosevic a supprimé la république autonome du Kosovo en 89, et depuis les albanophones qui osntune grosse majorité s'étaint vus priver d'un tas de droits et ocnsidéré comme des citopyens de seocnde zone. La lutte pacifique a été réprimée, certains ont passé à la lutte armée, aidés par les communautés expatriées en Suisse et aux USA. Jusqu'aux énènements que tout le monde a vu.
Maintenant ce sont les serbes qui ont un problème.
Le Kosovo est un territoire que les albanais considèrent comme albanais et les serbes comme serbe, les deux ayant des flopées de justifications historiques diverses et variées, et ça va pas changer de sitot...
yannalan
 
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Message par Zimer » 17 Fév 2008, 22:23

:33: :33: bon d'accord mais malgrès tout on ne peu que rester très méfiants devant cette empressement des impérialistes à défendre le droit des peuples , et alors qu'il y a un concert de félicitation pour cette indépendance peut on pour autant la dénoncer :emb: :emb:
toujours pas clair
Zimer
 
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Message par yannalan » 18 Fév 2008, 11:08

Oui, je comprends ton point de vue.
Quand les américains sont intervenus en Europe en 45, seule une tout epetite minorité de la population française y voyait une forme d'impérialisme :les trotskystes, par exemple.
Pourtant c'était le cas. Mais la majorité de la population en avait plus que marre de l'occupation, et comme disait je sais plus qui "quand on est au fond du puits, onne regarde pas qui est à l'autre bout de la corde..." Par raport aux USA, c'est ce qui se passe au Kosovo.
Miantenant, pourquoi l'impérialisme s'intéresse tant au coin le plus déshérité de la région, va savoir...
yannalan
 
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Message par titi » 18 Fév 2008, 22:01

déshérité... c'est vite dit
quelles ressources naturelles ? minières ?
a écrit :Le Kosovo dispose de ressources relativement importantes en lignite et en minéraux métalliques et non métalliques (P. Hunsinger, E. Beqiri, P. Dobruna-Kryeziu) Avant la guerre, ces ressources représentait un important vecteur de croissance économique (48% du PIB du Kosovo provenait de l’industrie minière en 1988). Depuis 1988, la vague de désinvestissement et de désindustrialisation, qui a surtout frappé la produc-tion minière et la métallurgie, a considérablement réduit l’impact de ce vecteur sur le développement. L’exploitation des réserves de lignites (les 3èmes en Europe après celles de la Pologne et d’Allemagne) per-mettrait de mettre sur le marché 11,5 milliards de tonnes de minerai, ce qui représente un potentiel commer-cial de 80,5 milliards d’euros. Les réserves de plomb, zinc et argent se monteraient quant à elles à 9,36 mil-liards d’euros. L’insuffisance de capacité de production et la vétusté des infrastructures de transport sont des handicaps sérieux au développement du secteur de l’énergie et de l’industrie minière. Il importe d’encourager les grands investissements, de « rattacher » physiquement le Kosovo à ses voisins. En matière énergétique, le Kosovo doit être conçu comme le maillon d’une chaîne d’intégration industrielle régionale –ce qui suppose une forte dose d’interdépendance (V. Gligorov). Une politique d’aménagement du territoire –prenant là encore en compte la dimension régionale-, est nécessaire à la mise en valeur durable des ressour-ces minières et énergétiques du Kosovo. Compte tenu de la densité démographique sur certains lieuxd’exploitation potentielle, les dimensions environnementales (pollutions…), et sociale (expropriations…) ne doivent pas être oubliées.

source

sur le fond, cet état ne sera pas économiquement viable
ça sera donc de fait un protectorat des principales grandes puissances occidentales, qui pourront piller ce qu'il y a à piller

le droit des peuples là dedans...
titi
 
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Message par com_71 » 20 Fév 2008, 23:18

(Lutte Ouvrière a écrit :Kosovo - Une indépendance qui ne règle rien
Le Kosovo a proclamé son indépendance le 17 février, se séparant donc de la Serbie, dont il constituait encore officiellement une province. Les Kosovars albanais, - 90 % de la population - ont manifesté leur joie d'échapper à la tutelle serbe. C'est un épisode de plus dans l'histoire du démembrement de la Yougoslavie, même s'il est peu probable que ce soit le dernier.

La Yougoslavie, telle qu'elle était sortie de la guerre mondiale après une guerre de libération menée sous la direction du Parti Communiste et de Tito, avait surmonté au moins partiellement les vieilles oppositions nationales et micro-nationales existant dans les Balkans. Mais avec la fin du régime titiste, les dirigeants des différentes républiques fédérées se sont refugiés tour à tour dans les surenchères nationalistes, bien souvent encouragés par les grandes puissance européennes, intéressées à jouer les unes contre les autres. C'est ce qui a mené, après une série d'affrontements et de guerres, à un démembrement aux conséquences catastrophiques.

Les revendications nationales des Albanais du Kosovo ont certes une vieille histoire. Mais l'avènement de Milosevic en Serbie, exaltant le nationalisme serbe, et la serbisation du Kosovo n'ont fait que raviver le sentiment national albanais qui culmina avec les affrontements entre les troupes serbes et celles de l'UCK (Armée de libération du Kosovo) en 1998-99. Milosevic pratiqua le « nettoyage ethnique » pour chasser les Kosovars albanais vers l'Albanie indépendante, avec le silence complice des grandes puissances, avant que celles-ci ne se décident à organiser des négociations de paix entre dirigeants serbes et kosovars ; l'échec de ces négociations, imputé aux Serbes, entraîna l'intervention militaire des troupes de l'OTAN, des bombardements catastrophiques pour toute la région, des déplacements de population et l'instauration d'un protectorat sur le Kosovo.

Celui-ci n'a évidemment rien réglé, ni les affrontements nationaux ni l'état de sous-développement du pays. En 2004, des affrontements très violents ont opposé la majorité albanaise à la minorité serbe qui, surtout dans les petites enclaves à l'intérieur du pays, a des raisons d'appréhender l'avenir. La situation économique d'une région pauvre mais au sous-sol relativement riche en minerais rares s'est encore détériorée du fait de la guerre, de l'abandon ou de l'usure d'installations techniques ; les coupures de courant y sont incessantes. La mission des Nations-Unies s'est révélée incompétente : les fonds promis pour réparer les destructions causées par les bombardements n'arrivaient pas, aux dires mêmes de Bernard Kouchner alors président de cette mission ; ensuite une bonne partie d'entre eux se sont perdus dans les sables de la corruption. L'agriculture est ruinée, on compte 46 % de chômeurs, des denrées de base comme le pain sont de plus en plus difficilement accessibles, les salaires avoisinent au mieux les deux cents euros, entraînant une forte émigration pour survivre.

Les Kosovars ont donc un pays et un gouvernement « souverains ». Mais les intérêts de la population pauvre ne sont sûrement pas la préoccupation de ce gouvernement. Son chef, Hashim Thaci, un ancien chef de guerre accusé d'avoir pris le contrôle d'activités mafieuses pour financer ses troupes anti-serbes, s'est fabriqué une image de politicien « respectable » sous la pression des États-Unis qui ont décidé de miser sur lui dès 1999. Que ses réseaux soient plus ou moins véreux importe peu à ses protecteurs !

L'indépendance est une réponse à l'aspiration légitime des Kosovars à être maîtres chez eux après des années passées sous la pression du nationalisme serbe. Mais elle ne règle rien, surtout avec un tel gouvernement. Comme toujours dans les Balkans, cette indépendance aiguise un autre problème, cette fois avec la minorité serbe du Kosovo. Tous les germes sont là pour de nouveaux conflits.

Sylvie MARÉCHAL
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par oct1917 » 29 Avr 2008, 18:35

un bulletin de l'organisation Communiste "Redeploiement" (Grece)


SOLIDARITÉ INTERNATIONALE DES OUVRIERS BALKANIQUES CONTRE L'IMPÉRIALISME, LE NATIONALISME, L'INTERVENTION IMPÉRIALISTE


1. L'indépendance de fait du secteur du Kosovo après les bombardements de l'OTAN de 1999 et son aboutissement par la reconnaissance de l'état indépendant de Kosovo, constitue un tournant négatif pour la classe ouvrière des Balkans et est une conséquence du recul du mouvement révolutionnaire, de la montée du nationalisme et des interventions impérialistes dans ce secteur.


2. Avec la reconnaissance de l'état indépendant de Kosovo par les Etats-Unis et d'autres grandes puissances, tout qui restait alors du prétendu « droit international » a été mis en pièces. Il est prouvé évidemment dorénavant,que les relations entre les états ne sont réglés par aucun "droit international ", mais seulement par la force brute et les rapports de force entre les forces impérialistes. Ainsi, la droit à l'auto- -détermination est reconnu aux les Albanais du Kosovo, mais pas aux Palestiniens ou aux Kurdes. Une fois de plus, les accords et les traités internationaux, comme les frontières actuelles, représentent seulement la cristallisation du rapport de force dans une certaine phase . Le changement de ces rapports de force qui ne demeurent jamais constants, mène à la rupture des traités, à la suppression des accords plus anciens et au rajustement des frontières d'état, de sorte qu'ils correspondent aux nouveaux rapports.


3.It est également prouvé que les problèmes nationaux ne peuvent être résolus que de deux manières : A la manière de l'impérialisme, c'est-à-dire par la violence et le sang, ou à la manière l'internationaliste, révolutionnaire, en respectant les droits de toutes les nationalités et avec leur collaboration égalitaire. La pleine mise en oeuvre de l'égalité des nationalités ne peut exister que sous le pouvoir de la classe ouvrière , seul régime qui peut unir les populations balkaniques dans une fédération unique. Seulle combat dans cette direction peut chasser les impérialistes des Balkans, mettant un terme à la présence de l'OTAN et des autres forces militaires.

4.les développements au Kosovo prouventent également, combien nuisible est le naufrage de la classe ouvrière dans le nationalisme. Ceci apparaît visiblement dans la région du Kosovo, où la chute dans le nationalisme de la classe ouvrière Serbe a jeté également le côté albanais sous l'influence des directions nationalistes. Quand les Albanais ont été exclus des universités et des services publics, quand ils ont fait face à la répression sauvage de la police et à la suppression de l'autonomie de la province de Kosovo, aucune voix claire en faveur de la défense des droits de la minorité albanaise ne s'est élevée des rangs de la classe ouvrière Serbe, manipulée par les directions nationalistes ce qui laissait le, champ ouvert aux flibustiers d'UCK pour courir la montagne et gangenr le contrôle du territoire et l'influence dans la population albanaise. C'est de ces situations que les forces impérialistes tirent profit - et elles les incitent presque toujours - de sorte qu'elles puissent servir leurs intérêts; c'est le cas des Etats-Unis, qui sont parvenus à créer une base militaire importante au Kosovo et consolident leur présence dans la région. Cependant, les questions nationales ne sont pas créees ex nihilo par les impérialistes. Un coup d'arrêt aux intentions impérialistes ne peut être imposé que par le mouvement ouvrier, imposant la solidarité internationale entre les ouvriers de différentes nationalités et défendant les pleins droits des populations minoritaires. La classe ouvrière d'une nation souveraine aune responsabilité particulière et devrait reconnaître aux nationalités opprimées leur pleins droits jusqu'à la sécession.
Ce n'est que sur cette base, qu' elle peut adresser un appel qui trouverait un écho chez les ouvriers de la nationalité opprimée, pour le combat commun contre l'ennemi commun, le capitalisme. Ce n'est qu'alors, quand les ouvriers, indépendamment de leur origine nationale, pourront lutter unis pour les droits d'une nationalité opprimée, que la question de la sécession d'état passera au deuxième plan et que la classe ouvrière de la nationalité opprimée pourra être arrachée à l'influence bourgeoise – aux directions nationalistes et pourra rejoindre le reste de la classe dans son combat contre les nationalistes bourgeois et le capitalisme.

5 La lutte contre le nationalisme qui resurgit encore à l'occasion de la relance du conflit concernant l'appellation de la République de Macédoine a encore de l'importance de nos jours. Nous affirmons que les travailleurs de Gréce n'ont rein à gagner d'une « victoire nationale » sur la question du nom, au contraire, ils ont beaucoup plus à gagner dans l'établissement de liens de solidarité avec les travailleurs du pays voisin, liens qui ne peuvent s'établir que par la reconnaissance par la classe ouvrière grecque et son mouvement du droit de cette population à son auto-détermination



Mars 2008, Grèce



Organisation Communiste "REDÉPLOIEMENT"



Ergatiki Politiki (our newspaper)
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oct1917
 
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