Le lundi de Pentecôte serait à nouveau férié dès 2008

[Sterd]

Le lundi de Pentecôte serait à nouveau férié dès 2008

PARIS (AFP) - Le lundi de Pentecôte redeviendra un jour férié dès 2008 tandis que la journée de solidarité sera "à la carte", affirme mardi La Tribune.
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"Le gouvernement aurait, selon nos informations, tranché en rétablissant le lundi de Pentecôte chômé dès cette année", écrit le quotidien économique.

"L'objectif serait d'agir au plus vite, afin de rendre cette journée à nouveau fériée et chômée cette année, car le 8 mai tombant un jeudi et le lundi de Pentecôte le 12 mai, de nombreux Français devraient faire un grand pont", ajoute La Tribune. "D'où la nécessité de communiquer rapidement en direction des Français afin que chacun ait le temps de s'organiser", précise le journal.

Le ministre du Travail Xavier Bertrand a récemment plaidé pour "une journée de solidarité à la carte" en faveur des personnes âgées ou handicapées, sous la forme d'"une journée de RTT, deux demi-journées ou plutôt 7h dans l'année".

Lors de ses voeux à la presse, M. Bertrand avait déjà déclaré son accord avec le rapport sur le lundi de Pentecôte déposé en décembre par le secrétaire d'Etat à la Prospective Eric Besson, dont il a assuré partager "l'analyse et la conclusion". Le gouvernement va se prononcer "très vite sur le sujet", avait-il ajouté.

Dans son rapport, Eric Besson défend "une totale liberté dans l'accomplissement de la journée de solidarité associée à la réaffirmation du caractère férié du lundi de Pentecôte", ce qui suppose "une modification législative".

[ianovka]

Le lundi de Pentecôte travaillé n’a plus la cote
FRANÇOIS WENZ-DUMAS
Libération : mercredi 30 janvier 2008

Bonne nouvelle pour les aficionados de la feria de Nîmes, les militants de Lutte ouvrière qui organisent ce jour-là leur fête annuelle    et les fidèles du pèlerinage de Chartres : le lundi de Pentecôte est de nouveau férié. Dès cette année, pour peu que le gouvernement fasse adopter la modification législative nécessaire avant le 11 mai.

Hier, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, répondant à une question à l’Assemblée nationale, a annoncé que le gouvernement allait«donner plus de souplesse au système». A Matignon, on confirmait que si le principe de la journée de solidarité était maintenu, elle serait dès 2008 dissociée du lundi de Pentecôte, qui redeviendra un jour férié ordinaire.

Depuis la loi de juin 2004, appliquée pour la première fois en 2005, le lundi de Pentecôte doit être normalement travaillé pour financer une taxe de 0,3 % sur les salaires, sauf accord d’entreprise prévoyant d’organiser selon d’autres modalités la «journée de solidarité».

Celle-ci avait été instaurée après la canicule de l’été 2003, responsable de la mort de 15 000 personnes âgées. Jean-Pierre Raffarin, alors Premier ministre, s’était inspiré des partenaires sociaux allemands, qui avaient décidé de supprimer un jour férié pour financer le risque dépendance. François Fillon, à l’époque ministre du Travail, n’avait jamais montré un grand enthousiasme pour cette mesure, pilotée directement depuis Matignon, trop complexe à mettre en œuvre et dénoncée par les syndicats comme un appel sélectif à la solidarité puisque pesant uniquement sur les salariés.

Certaines entreprises comme TF1 ont préféré payer la taxe de 0,3 % sans réclamer de contrepartie à leurs salariés. A la SNCF, la journée quotidienne de travail a été rallongée de… deux minutes et trente secondes toute l’année. Mais dans la plupart des PME et surtout les administrations, la journée a été fixée par défaut au lundi de Pentecôte.

Désormais, l’employeur sera toujours invité à négocier avec les syndicats, mais à défaut d’accord pourra supprimer une journée de congé ou de RTT. Une condition que les syndicats jugent toujours contestable, même si comme Joseph Thouvenel (CFTC), ils saluent «un certain retour au bon sens» qui devrait au moins «mettre fin au bazar du lundi de Pentecôte».

Dans cette affaire, la Société générale joue aussi de malchance. La banque avait prévu de donner le choix à ses salariés, pour la journée de solidarité, entre le lundi de Pentecôte ou le jeudi de l’Ascension. Or en 2008, l’Ascension tombe un 1er mai. Il y a des années comme ça…

[artza]

Voilà un jour de congé de retour et sans lutte...comme quoi...

Merci l'église catholique et les restaurateurs et hôteliers-loueurs de gîte de Trouville, de Dinard, du Mont-St-Michel, de St-Jean-de-Luz, de Vézelay, de Lourdes, de Ouistreham, d'Amboise, de Cassis, de St Cirq-la-popie et de Paris.

[Puig Antich]

La journée de travail gratuit est tout de même maintenue. Il s'agit de faire passer la pilule en laissant libre chaque entreprise de chosiir une journée différente, ce qui empêche des grèves qui pourraient s'unifier contre ce principe en soi.

[artza]

La journée de travail gratuit est tout de même maintenue. Il s'agit de faire passer la pilule en laissant libre chaque entreprise de chosiir une journée différente, ce qui empêche des grèves qui pourraient s'unifier contre ce principe en soi.

Je ne crois pas que la décision du gouvernement soit du à la crainte d'un mouvement gréviste qui pourrait le mettre en difficulté.

Simplement c'était bordélique et impopulaire.

La journée de travail gratuit est maintenue, sait-on enfin comment le pognon est collecté?

Qu'il aille aux vieux est une autre paire de bretelles.

[jeug]

Je ne crois pas que la décision du gouvernement soit du à la crainte d'un mouvement gréviste qui pourrait le mettre en difficulté.

Simplement c'était bordélique et impopulaire.

La raison invoquée, qui ne me semble pas indigne d'intérêt, c'est que cette année ça tombe le même week-end que le 8 mai, ce qui n'a pas du échapper aux professionnels du loisir.

[irène]

Un mot : vive la fête..........

[Ottokar]

La journée de travail gratuit est maintenue, sait-on enfin comment le pognon est collecté?
Qu'il aille aux vieux est une autre paire de bretelles.

Un ami qui travaille dans les caisses de recouvrement sécu m'a dit qu'il s'agissait d'une imposition (du genre 0,2 % de la masse salariale) et que celle-ci est effectivement versée aux caisses. Que cela aille "aux vieux" ou à l'indispensable est une autre affaire. (les bretelles ont été brièvement remises à la mode, mais globalement, ça fait un peu vieux quand même... )

LO raconte cette semaine comment la ville de Troyes (maire Baroin, UMP) a supprimé en catimini un foyer pour personnes âgées d'une trentaine de places, où les gens payaient peu, en argumentant qu'il y avait d'autres places. Oui, mais les autres sont dans le privé, trois fois plus cher !

[Puig Antich]

C'est classe les bretelles.