LO et le parti que veut la LCR

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Petrolette » 17 Jan 2008, 13:27

Phewwww :cry3: :cry3: :cry3: :cry3:

Plus je lis sur ce débat plus je me dis que si trotsky :trotsky: nous voyait nous enfermer dans une attitude aussi sectaire sous prétexque que "les autres sont des incapables et pas nous"( :altharion: :altharion: :altharion: )...
je crois qu'il se retournerai dans sa tombe...
Petrolette
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Jan 2008, 17:30

Message par pelon » 17 Jan 2008, 21:08

(Petrolette @ jeudi 17 janvier 2008 à 12:27 a écrit : "les autres sont des incapables et pas nous"
J'espère que personne ne dit cela.
pelon
 
Message(s) : 33
Inscription : 30 Août 2002, 10:35

Message par com_71 » 24 Jan 2008, 09:47

(AFP 24.01.2008 a écrit :
La LCR tient congrès pour décider d'un nouveau parti anticapitaliste

Par Par Elahe MEREL

PARIS (AFP) - Le 17e Congrès de la LCR, qui se tient de jeudi à dimanche à la Plaine Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), devrait approuver la stratégie proposée par Olivier Besancenot pour la création en 2008 d'un nouveau parti anticapitaliste autour de la Ligue communiste révolutionnaire.


"Plus de 80% des militants se sont prononcés pour le lancement d'un processus constituant" pour mettre en place un nouveau parti, affirmait lundi Olivier Besancenot se basant sur les résultats des votes préparatoires au Congrès, qui réunira quelque 300 délégués.

Deux courants se sont opposés à cette stratégie. Le plus important, proche des antilibéraux, a recueilli 14%.

L'idée d'un nouveau parti dépassant la LCR a germé après l'échec de la candidature unique antilibérale à la présidentielle de 2007 et le bon score (4%) obtenu le 22 avril par le jeune postier, le meilleur des candidats de la gauche radicale.

Depuis, la popularité de l'ex-candidat n'a fait que progresser: un dernier sondage IPSOS le crédite de 45% d'opinions favorables devant Ségolène Royal. Selon une récente enquête BVA, 41% des Français et 65% des sympathisants de gauche veulent le voir jouer un rôle plus grand dans la vie politique, juste après Royal et Bertrand Delanoë.

"Riches des échos et sympathies rencontrées par la campagne d'Olivier Besancenot et riches des luttes qui ont su mettre Sarkozy en difficulté, nous avons l'ambition de mobiliser l'ensemble de l'organisation pour mettre en oeuvre ce projet" de nouveau parti, affirme la direction dans sa plateforme.

Pour la création de ce nouveau parti "anti-capitaliste, indépendant du système institutionnel" qui "veut révolutionner la société", Besancenot en appelle à "une nouvelle génération militante" qui "luttent au quotidien".

L'appel s'adresse aux syndicalistes, aux militants de gauche, aux altermondialistes, aux anonymes, mais pas à des forces organisées. La seule à qui la Ligue s'est adressée, Lutte ouvrière d'Arlette Laguiller, a dit non. "S'il faut attendre les autres, on attendrait 107 ans", relève Alain Krivine, dirigeant historique et fondateur de la LCR.

Mais, le projet est aussi un défi car malgré la popularité grandissante de son leader, la progression de la LCR reste modérée: elle affiche 3.500 militants (dont 300 pour son organisation de jeunesse JCR), contre 3.000 lors de son dernier congrès de janvier 2006 (dont 400 pour la JCR).

C'est le Congrès qui doit décider des étapes du lancement de la nouvelle organisation. Besancenot en a déjà donné un aperçu: constitution de comités et collectifs qui décideront dans le cadre d'une "assemblée générale constituante" du "programme, du fonctionnement et du nom" du nouveau parti. Le calendrier est calé: assises des collectifs en mai ou juin, après les municipales, et premier congrès du nouveau parti prévu fin 2008.

Les municipales seront un test, la LCR espère présenter 200 listes intégrant des candidats non LCR.

Favorable à un nouveau parti, mais constitué avec d'autres forces politiques - le PCF ou encore l'aile gauche du PS - le chef de file de la principale tendance d'opposition Christian Picquet accuse la direction de vouloir créer "un ersatz de la LCR". "Par ses seules forces la Ligue ne peut pas être un début d'alternative crédible à la déliquescence de la gauche traditionnelle actuelle", estime-t-il.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6381
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par com_71 » 24 Jan 2008, 10:01

(Libération a écrit :
Olivier Besancenot. Alors que la LCR entame sa refondation dans un nouveau mouvement, le très populaire trotskiste n’entend pas en prendre la tête pour éviter le piège de la personnalisation.

La gauche, c’est lui ? «A gauche, il n’y a plus que vous.» Cette phrase, Olivier Besancenot l’a beaucoup entendue à l’automne dans la bouche des cheminots en grève contre les régimes spéciaux, de salariés en lutte ou d’étudiants venus à une des «réunions fourmilières» de la LCR pour participer à la création du «parti d’Olivier». Alors que le 17e congrès de la Ligue communiste révolutionnaire, qui s’ouvre aujourd’hui à la Plaine-Saint-Denis, en banlieue parisienne, doit procéder à la mise sur orbite d’une nouvelle formation, son «Lider maximo» se retrouve face à un véritable casse-tête : mettre sa popularité grandissante au service de son entreprise, tout en évitant le piège de la personnalisation. «Ce ne sera surtout pas le parti d’Olivier Besancenot. Ce serait un échec politique et personnel, précisait l’intéressé, hier, à Libération. Dans les réunions publiques, ce qui plaît, c’est l’idée pour ceux qui luttent de se représenter eux-mêmes dans un parti anticapitaliste. Un parti qui veut révolutionner la société, à plusieurs visages, dont je ne serai que l’un des porte-parole. Le risque serait de continuer à surfer sur ce qui s’est passé depuis six mois.»

Figure d’opposition. Certes, depuis ses 4,08 % à la dernière présidentielle - le double du score de Marie-George Buffet (PCF) -, Besancenot occupe l’espace de la radicalité. Mais il s’est imposé, au-delà des franges traditionnelles de l’extrême gauche, comme l’une des principalesfigures d’opposition à Nicolas Sarkozy. Dans les cortèges, comme sur les plateaux télés, où il rive leur clou aux ténors de droite. «Il n’y a personne entre Sarko et Besancenot», feignait de croire, en novembre, un député UMP. Lui répète qu’il ne «tortille pas», à l’inverse du PS, qui s’oppose «sur la forme, parce qu’il est d’accord sur le fond» avec les réformes du gouvernement. En pleine crise du pouvoir d’achat, la popularité de Besancenot fait aussi écho à son discours sur la nécessaire redistribution des richesses entre salariés et actionnaires. Résultat, dans le dernier baromètre Libération-LH2 des «meilleurs leaders», les sympathisants de gauche placent le leader de la LCR en troisième position, derrière Royal et DSK, mais devant Delanoë.

Jean, tee-shirt, baskets. A 33 ans, avec son immuable panoplie jean, tee-shirt et baskets noirs, le voilà «porte-voix de ceux qui luttent», se délectent ses deux mentors de la LCR, Alain Krivine et François Sabado. Et Paris Match de qualifier de «Che sans les poils» ce fils d’un professeur de physique et d’une psychologue scolaire retraitée, Geneviève Besancenot, candidate sur la liste LCR aux municipales de Louviers (Eure). «Olivier a commencé à militer à l’âge de 15 ans sur l’antiracisme et a été politisé par un prof d’allemand qui militait à la Ligue», raconte Krivine. Olivier Besancenot y adhère en 1991, à 15 ans. Après une licence d’histoire à Nanterre, il entre à La Poste en 1997. Aujourd’hui employé à temps partiel au centre de Neuilly-sur-Seine, il gagne 1 000 euros net. «Olivier bosse les mercredi, jeudi, vendredi et un samedi sur deux», précise Krivine. Ce qui, depuis 2002, lui a permis de sillonner les «boîtes en lutte», de Citroën à Playtex, de la Snecma à Well, et de devenir, selon un camarade, une sorte de «superdélégué du personnel pour tous les salariés qui souffrent».

Posture. Sur une ligne gauchiste radicale depuis ses débuts à la LCR, Besancenot se rapproche de Krivine, dont il est l’assistant au Parlement européen, au début des années 2000. Le convainc que la posture «révolutionnariste», 100 % indépendante du PS, sera payante. D’où le dézinguage par la direction de la LCR de la tentative de candidature unique antilibérale à la présidentielle. Et le refus de s’adresser à la palette des sensibilités antilibérales au sein du PCF, du PS et des écologistes pour monter le nouveau parti. «Besancenot a crevé l’écran par son talent, regrette Christian Picquet, de la minorité «unitaire» de la LCR. Si seulement il le mettait au service d’une ligne d’ouverture, il casserait la baraque. Au lieu de s’enfermer dans une logique de rabougrissement autour d’une Ligue élargie et relookée.»

Pour ne pas donner l’impression que tout est ficelé, la LCR, qui espère tripler ses effectifs actuels (3 000 adhérents) et jure qu’elle se dissoudra dans la nouvelle structure, annonce un congrès constituant à l’automne. Et reste floue sur le nom du nouveau parti, tout comme sur son contenu. «Guévariste, syndicaliste révolutionnaire, altermondialiste, féministe… et pourquoi pas garagiste», ironise un dirigeant d’Alternative libertaire. Un flou qui oblige beaucoup de sympathisants à qualifier la future formation de «parti d’Olivier». Et condamne pour l’heure Besancenot à en rester l’étendard.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
Avatar de l’utilisateur
com_71
 
Message(s) : 6381
Inscription : 12 Oct 2002, 00:14

Message par Tchen » 24 Jan 2008, 10:19

Encore un article pourri où l'on cite "un tel militant" ou "un tel dirigeant", sans donner de nom. Soit le journaliste invente ses témoignages, soit se sont des minables qui refusent de donner leur nom, mais accepte de discuter (au ras des paqurettes) par voie de presse.
Tchen
 
Message(s) : 9
Inscription : 28 Oct 2004, 21:03

Message par Petrolette » 24 Jan 2008, 16:35

Ce qui est "marrant" .... c'est que dans l'article ils font tous un truc sur le fait qu'Olivier ne veut pas tomber dans "le piège de la personnalisation" mais pourtant ils font tout un article sur son jean et ses basket.... :huh1: :huh1:
Petrolette
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Jan 2008, 17:30

Message par Vérié » 24 Jan 2008, 16:52

(Petrolette @ jeudi 24 janvier 2008 à 16:35 a écrit : Ce qui est "marrant" ....  c'est que dans l'article ils font tous un truc sur le fait qu'Olivier ne veut pas tomber dans "le piège de la personnalisation" mais pourtant ils font tout un article sur son jean et ses basket....  :huh1:   :huh1:

Le problème, c'est que nous sommes obligés de constater que, dans le cadre du système médiatique actuel, la personnalisation joue un rôle considérable. LO a joué dès le départ la carte de la personnalisation avec Arlette. (Je me souviens encore des slogans "Arlette, c'est chouette :" au début des années 70 qui faisait ricaner toute l'extrême gauche !

Depuis, la LCR, qui avait pourtant critiqué LO en son temps, s'est engouffrée dans la même voie avec Besancenot. Avec succès puisque O.B. est aujourd'hui une des personnalités les plus populaires et la coqueluche des médias. Sur le forum des sympathisants de la LCR, il y a même un fil intitulé "Besancenot superstar".

Le problème est que cette hyper médiatisation est à double tranchant. Elle attire du monde, mais elle engendre bien des illusions. Les électeurs de Besancenot ne sont pas plus, dans leur immense majorité, des sympathisants de la LCR que les électeurs de Arlette n'étaient des sympathisants plus ou moins acquis aux thèses de LO. De plus, mieux vaut que le porte-parole starisée reste fidèle à ses idées et à la discipline de son organisation, sinon grosse catastrophe. Arlette a toujours été impeccable sur ce plan et Olivier l'a été jusqu'à présent...

On ne peut nier aussi qu'une personnalité aussi médiatique et charismatique puisse jouer un rôle fédérateur considérable. On préférerait que le leader se soit imposée au travers de luttes, plutot qu'au travers de shows médiatiques, mais c'est comme ça pour le moment.

Donc, disposer d'un joker comme Besancenot pour lancer un nouveau parti, c'est un atout important, mais un atout fragile. On peut supposer et espérer que la LCR en est consciente.

A mon humble avis, les phénomènes médiatiques pourraient prendre un coup de vieux en cas de remontée véritable des luttes ouvrières et l'apparition de véritables leaders reconnus par leurs camarades dans la lutte. Ce qui favoriserait certainement la construction d'un parti révolutionnaire et obligerait peut-être les sectaires de tous poils à faire profil bas pour ne pas se déconsidérer. Voilà du moins comment je vois les choses. Et je peux me tromper évidemment...
Vérié
 
Message(s) : 0
Inscription : 08 Sep 2007, 08:21

Message par redsamourai » 24 Jan 2008, 19:43

je pense que ça tombe sous le sens, mais dans le coup je vois pas bien où tu veux en venir... tu trouves ça globalement juste de représenter la même personne dans les cas d'Arlette ou Besancenot ou pas?
redsamourai
 
Message(s) : 8
Inscription : 26 Avr 2007, 16:51

Message par Vérié » 24 Jan 2008, 19:57

(redsamourai @ jeudi 24 janvier 2008 à 19:43 a écrit : je pense que ça tombe sous le sens, mais dans le coup je vois pas bien où tu veux en venir... tu trouves ça globalement juste de représenter la même personne dans les cas d'Arlette ou Besancenot ou pas?
Ben j'ai pas de solution miracle et, s'il y en avait, je pense que LO en aurait trouvé. Je crois qu'on a pas trop le choix, mais qu'il faudrait tout de même essayer de faire connaître d'autres militants comme porte-parole sans attendre trop tard comme pour Arlette. Non pas qu'elle ne soit plus capable de représenter LO, elle le fait très bien, mais pour habituer le public à voir d'autres têtes.
Je constatais surtout le phénomène et je tenais à insister sur le fait qu'il ne faut pas trop s'illusionner sur les résultats électoraux dans ces conditions, car ils sont pour une bonne part d'origine "médiatique". Meme si bien sur les électeurs qui se prononcent pour Arlette ou Olivier se reconnaissent au moins dans un discours de classe..
Vérié
 
Message(s) : 0
Inscription : 08 Sep 2007, 08:21

Message par jeug » 24 Jan 2008, 21:02

a écrit :qu'il ne faut pas trop s'illusionner sur les résultats électoraux dans ces conditions, car ils sont pour une bonne part d'origine "médiatique". Meme si bien sur les électeurs qui se prononcent pour Arlette ou Olivier se reconnaissent au moins dans un discours de classe

Là, tu dis une chose et son contraire.
jeug
 
Message(s) : 35
Inscription : 18 Jan 2007, 16:13

PrécédentSuivant

Retour vers Politique française

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 10 invité(s)