grève et fausse radicalité

[Petrolette]

Bonjours à tous...

Un camarade m'a parlé l'autre jour d'une grève de mineurs qui aurait eu lieu dans le nord de la France dans les années 80.
D'après ce qu'il disait la CGT avait envoyé les mineurs faire des actions "radicales" ( blocage de truc en tous genre ). La police aurait ainsi chargé sur les manifestants. Tjrs d'après le copain la CGT aurait utilisé cette technique de fausse radicalité pour casser cette grève dont elle ne voulait pas.

Donc je voulais savoir savoir si vous auriez plus d'infos sur cette grève ( j'ai fait plusieurs recherche dans les hebbdomadaires, ldc, site de lo etc... mais rien trouvé... :cry3: ) ... ou sur d'autres exemple d'utilisation d'actions "radicale" par les syndicats qui veulent étouffer la grogne...

:wavey: merchi d'avance :wavey:

[Vérié]

Je ne sais rien de cette grève de mineurs. Pas d'autres exemples précis en tête, mais c'est tout de même une technique hyper classique pour dévoyer la combativité.

Cela-dit, il faut distinguer les cas où des groupes de travailleurs isolés engagent spontanément des actions "radicales" faute de pouvoir étendre la lutte, par exemple à l'occasion de fermetures d'entreprises, comme Celatex, et les cas où ce sont les syndicats qui les engagent dans des actions pseudo radicales pour éviter qu'ils aillent s'adresser aux salariés d'autres entreprises.

A la SNCF, Sud utilise parfois un peu cette tactique en organisant des barrages de voie, des occupations d'aiguillages etc. Mais ça correspond aussi à l'illusion qu'on pourrait gagner, même très minoritaire, avec des actions radicales.

Je suis certain que des copains vont te trouver des tonnes d'exemples !

[yannalan]

SDans les années 80 dans le Nord, je ne pense qpas qu'il restait assez de mineurs pour des actions radicales vraies ou fausses.
il pourrait s'agir de grèves en Lorraine où les exploitations ont continué plus longtemps.
Sinon, sur le plan général, je crois me souvenir d'une grève à SKF Ivry du temps de Marchais où il y a vait eu des affrontements assez durs avec la police à l'initiative plus du PC que de la CGT...
En général quand mêm,les gens cvont pas au casse-pipes pour faire plaisir à leur syndicat, il faut quand mêm qu'ils soint assez révoltés, comme au moment de la crise de la sidérurgie où il y eut des épisodes assez violents à Valencienes par exemple, hors contrôle syndical

[Jacquemart]

Lorsque le PC a quitté les gouvernements où il s'était déconsidéré en endossant une politique anti-ouvrière, il s'est volontiers lancé dans ce type d'actions "exemplaires" pour se racheter une conduite auprès de sa base.

Cela a été un petit peu le cas en 1984, avec SKF Ivry, et aussi avec les "10 de Billancourt", où il avait lancé ses troupes syndicales dans une action irresponsable et en-dehors de toute participation de la masse des travailleurs. Mais en 1984, le PCF n'avait plus guère les moyens ni l'envie de mener pour de bon ce genre de politique.

En revanche, en 1947-1948 et dans les années qui suivirent, il l'avait pratiquée sur une échelle beaucoup plus large (grève des mineurs, justement, très longue et très dure, puis manifs anti-américaines au début des années 50 où cela castagnait régulièrement). La grève des mineurs dont on t'a parlé, je pense que c'est celle-là et non, une grève des années 1980 qui n'a semble-t-il pas existé.

[colbleu]

Pétrolette je ne connaît pas l’exemple que ta donnait ton copain, mais comme les autres intervenants des exemples de ce genre de fausse radicalité il y en a la pelle.
Cette fausse radicalité à mon avis n’a pas pour but de casser la grève. Parce que la grève isolée dont les syndicats sont les spécialistes est déjà un sabotage de la lutte. A mon avis cela a pour but quand un questionnement grandi au sein de la lutte sur le fait que le syndicat ne fait rien, de montrer que le syndicat est combatifs prêts à en découdre avec les forces de l’ordre et cela lui permet de redorer son blason. D’ailleurs c’est souvent quand la lutte est sur la fin que les syndicats font se genre d’action

Après Verié tu dis qu’il faut faire une différence entre les actions radicales spontanées des ouvriers comme à Cellatex et les actions radicales que font les syndicats.

C’est vrai que cela n’a pas le même objectif. Comme je le dit plus haut l’action radical syndicale et là pour casser la lutte, redorer le blason c’est fait de manière conscient de la part des syndicats. Alors qu’à Cellatex l’action radicale de vouloir déverser des produits chimiques dans la rivière était le fait d’une exaspération des ouvriers avec le but de faire connaître la lutte et que la bourgeoisie recul. Tout en saluant la combativité des ouvriers de Cellatex peut on dire que cela (ce genre d'action radical) peut servir d’exemple pour d’autres luttes. A mon avis non. Et de faire la différence comme tu le fait laisse a penser le contraire, mais je peut me tromper
Colbleu