Benazir Bhutto est morte jeudi dans l'attentat suicide

Dans le monde...

Message par Pastorius » 22 Jan 2008, 07:52

(polo2001 @ mardi 22 janvier 2008 à 05:59 a écrit : Alors....ce n'est pas l'expression du cci-t mais un point de vue de polo à chaud du 28/12
Un peu rapide de ma part....mais et toi....tu en pense quoi ?

C'est dommage que vos articles soient aussi "un peu rapides", au point de multiplier le nombre de participants aux manifs de Bhutto par 2 ou 3 et d'y voir une expression de l'activité des masses... sans rien connaître ni comprendre de la situation sur place, et surtout sans rien pouvoir produire ni même avoir cherché qui corrobore l'idée d'une montée des masses là-bas.

Avec de telles méthodes, on pourrait assimiler les rassemblements de l'Ashura en Irak à un symptôme de situation pré-révolutionnaire.
Pastorius
 
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Message par Ottokar » 22 Jan 2008, 12:00

Polo et Pasto, z'êtes mignons, tous les deux...
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Message par Pastorius » 22 Jan 2008, 16:40

Dépêche AFP du 19/10/2007

a écrit :KARACHI (AFP) - Au moins 130 personnes ont été tuées à Karachi dans la nuit de jeudi à vendredi dans un attentat suicide visant, mais sans l'atteindre, l'ancien Premier ministre du Pakistan Benazir Bhutto, rentrée triomphalement dans son pays après huit ans d'exil.

C'est le plus meurtrier des attentats suicide jamais perpétrés au Pakistan. La mégalopole du sud du pays avait pourtant été transformée en forteresse, quadrillée par 20.000 policiers, à la suite de menaces d'attentats islamistes.

Le président Pervez Musharraf, qui a pris le pouvoir il y a huit ans par un coup d'Etat sans violences et négocie depuis plusieurs mois un partage du pouvoir avec Mme Bhutto, "a condamné cette attaque dans les termes les plus fermes", parlant d'"un complot contre la démocratie".

C'est au cours d'un défilé, qui durait déjà depuis neuf heures dans la cité portuaire tentaculaire, que le camion blindé sur lequel Mme Bhutto était juchée a été visé par l'attentat. Une grenade et une bombe ont explosé à quelques mètres à peine du poids-lourd, mais Mme Bhutto est "saine et sauve", ont aussitôt dit les autorités.

Au moins 130 personnes ont été tuées et quelque 400 blessées, selon un décompte de l'AFP à partir des bilans des cinq hôpitaux où ont été emmenés les morts et les blessés. Sur les lieux du carnage, la chaussée était couverte de sang et de morceaux de corps. "C'est comme si je marchais dans un abattoir. Certains corps étaient intacts, d'autres complètement démembrés", a raconté l'un d'eux.

"C'était un attentat suicide qui visait Benazir Bhutto", a expliqué le chef de la police de Karachi, Azhar Farooqi. "Une première grenade a été lancée dans la foule et un kamikaze a fait exploser la bombe qu'il portait sur lui", a-t-il ajouté. Tous les témoins ont entendu deux explosions. "Une opération préparée méticuleusement et menée par un expert", a souligné l'officier.

Le mari de Mme Bhutto a accusé, lui, une agence des services de renseignement du Pakistan. "Cet attentat n'a pas été perpétré par des combattants islamistes, mais par cette agence d'espionnage", a affirmé Asif Ali Zardari à la télévision ARY ONE, sans étayer ses accusations.

Mme Bhutto et les autorités disaient redouter un attentat à la suite de menaces brandies dans la presse par un commandant de combattants islamistes proches des talibans et d'al-Qaïda, qui infestent les zones tribales du nord-ouest du Pakistan. Mme Bhutto était menacée de mort après avoir promis à plusieurs reprises d'"éradiquer la menace islamiste" de son pays, en proie depuis plus de trois mois à une vague sans précédent d'attentats suicide.

Le gouvernement avait donc promis une sécurité maximale.

Les Etats-Unis, qui ont fait du président Musharraf leur allié-clé dans leur "guerre contre le terrorisme", ont condamné "l'attentat brutal". "Les extrémistes ne réussiront pas à empêcher les Pakistanais de choisir leurs représentants à travers un processus démocratique et ouvert", a dit la Maison Blanche, faisant allusion aux élections législatives de janvier 2008.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon et les pays de l'Union européenne ont condamné un attentat "épouvantable". Mme Bhutto était rentrée jeudi au Pakistan pour conduire son parti aux législatives de janvier.

Elle avait quitté son pays en 1999 pour échapper à des poursuites pour corruption. Deux fois Premier ministre (1988-1990 et 1993-1996), elle s'est engagée à ramener la démocratie au Pakistan. A son arrivée à Karachi dans l'après-midi, Benazir Bhutto, 54 ans, s'était laissée porter par l'émotion, fondant en larmes en posant un pied sur le sol de son pays.

"C'est un moment historique et plein d'émotions. Je suis bouleversée par la foule venue m'accueillir", a-t-elle dit. Elle avait grimpé sur la plate-forme du camion, se tenant debout, à découvert, sans se soucier des boucliers blindés installés sur le véhicule. Le poids-lourd menait une procession - prévue pour durer 18 heures - jusqu'au mausolée du fondateur du Pakistan, Muhammad Ali Jinnah.

Quelque 250.000 partisans, selon la police, plus d'un million selon son parti, jubilaient, chantaient, dansaient, tapaient sur des tambours dans les rues de Karachi, peuplée de 12 millions d'âmes.

Ses sympathisants vouent un véritable culte à la première femme à avoir été Premier ministre dans le monde musulman et l'unique à la tête de la République islamique du Pakistan, puissance nucléaire de 160 millions d'habitants.


En 1988, Bhutto avait rassemblé bien plus de monde autour d'elle et ça ne suffisait certainement pas à parler de situation révolutionnaire.
Pastorius
 
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