Dans les universités

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Puig Antich » 09 Déc 2007, 15:46

Bon, les étudiants auront appris en tout cas, massivement, que :
1) Les présidences d'université - de droite comme de gauche - sont des relais zélés du pouvoir policier UMP.
2) La direction de l'UNEF est composé de briseurs de grève au service de l'ordre social existant, qui ont une conscience syndicale, et y compris une conscience démocratique, moindre que des étudiants centristes.
3) Les directions des grandes confédérations syndicales ne veulent pas de la convergence de tous les secteurs attaqués par le gouvernement, qui pourtant seule pourrait le faire céder.
4) Les médias bourgeois mentent comme ils respirent.
5) L'unité, l'auto-organisation, la coordination nationale, les comités de grève, l'action militante, c'est important.

Ces leçons ne s'effaceront pas.
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 16 Déc 2007, 15:44

Lettre ouverte d'une prof, pour vous dire l'ampleur de la crise dans la fac.

a écrit :Alice Verstraeten

Bonjour à tous,

Ma fac (Lyon II) s’enfonce tous les jours un peu plus dans le mépris des étudiants et dans un logique policière qui m’inquiète profondément.,

Les médias ne nous suivent pas, ne relayent rien, s’auto censurent ou se font censurer.,

Tout a commencé avec la Loi Pécresse de réforme des Universités, signée dans la précipitation cet été par le président de la fac, Monsieur Journès.

Certains étudiants et enseignants s’opposent à cette loi., Les étudiants ont choisi le blocage de l’Université comme mode d’action. On peut être pour ou contre, je ne suis pas sûre que ce choix ai rendu service aux manifestants et à leur image mais aujourd’hui, à la limite, peu importe. On a, pour l’instant, dépassé ce débat.,

Depuis quelques jours, le président de l’Université a fait appel aux "forces de l’ordre" : des vigiles privés, très jeunes, non asermentés, arrogants et dépassés par les événements, patrouillent dans la fac avec au bras un brassard orange marqué "sécurité".

Ils apostrophent tout le monde, tutoient tout le monde, et nous demandent de justifier de notre présence dans l’Université en montrant notre carte "cumul" (une carte magnétique d’étudiant ou d’enseignant qui sert aussi de carte de bibliothèque et de carte... de paiement dans l’enceinte de la fac... ce qui, en soit, ne me plaît déjà pas beaucoup).,

Il semble bon de rappeler qu’une Université est, selon la loi, un "établissement public à vocation scientifique et culturelle"..., Les étudiants qui manifestaient scandaient à l’encontre des vigiles, hier matin : "Voyous, racailles."

Car certains d’entre eux s’amusent à retenir les étudiantes pour les draguer, d’autres en sont venus aux mains avec des étudiants de leur âge, une étudiante a été "étranglée" avec son écharpe pour qu’elle dégage un passage.,

A l’entrée principale du campus de Bron, et rue Chevreul sur lle campus des quais du Rhône, dès 7h30 le matin, tous les jours, les CRS arrivent pour déloger les étudiants qui protestent. 9 cars de CRS devant le campus de Bron, 9 cars de CRS devant le campus des quais de Rhône. Ils sont, régulièrement, soutenus par la gendarmerie mobile.,

J’étais là, hier matin. Deux de mes étudiantes m’avaient dit avoir été "molestées" par les CRS la veille et voulaient que j’en sois témoin. Eh bien oui, ils les plaquent au sol, les jettent plus loin, les matraquent dans le ventre et sur la tête.,

Sur les quais, hier, deux leaders syndicaux étudiants (un de Lyon 2, l’autre de Lyon 3) ont été désignés du doigt par des policiers en civil avant d’être poursuivis dans une rue adjacente par les CRS.

Ce qui signifie, nous sommes d’accord, qu’un travail préalable "d’information" a été effectué et que ces arrestations sont ciblées pour détruire les mouvements syndicaux., Les deux hommes sont en garde-à-vue et devraient être déférés à la Justice aujourd’hui même (donc : il existe désormais des comparutions immédiates pour les manifestants, vous serez prévenus). Dans un communiqué odieux et mensonger, la présidence de la fac dit qu’ils sont "extérieurs à l’Université" et que ces arrestations sont survenues après des troubles.

Il n’y a pas eu de troubles autres que la manifestation pacifique, nous sommes plusieurs enseigants à en être témoins.,

Un étudiant a été blessé et, une fois aux Urgences, a hérité de douze points de suture sur le crâne. Des étudiants ont été mis en joue au flashball.,

Des policiers en civils sont toujours là, dont un homme sur mon campus : de "type méditerrannéen", il porte une grosse doudoune noire, un talkie walkie dans une poche, un appareil photo dans l’autre. Lui et ses camarades filment longuement les manifestants. S’ils ont effectivement été convoqués par le président de l’Université dans le seul but de permettre aux étudiants qui veulent suivre les cours d’entrer dans la fac, pourquoi filment-ils ? Doit-on ajouter la DGSE à la liste des membres du personnel de l’université ?, De notre côté, enseignants ou étudiants, ils nous empêchent un maximum de filmer.

Ce qui siginifie que les images disponibles sur youtube et sur dailymotion ne sont pas à la hauteur de la réalité.,

Face à cette situation, plusieurs enseignants, dont je suis, ont refusé de faire cours. Je refuse d’entrer dans une fac investie de forces de police, de gendramerie et de vigiles privés non asermentés. Je refuse de montrer des papiers d’identité pour me rendre sur mon lieu de travail. Je refuse de me faire bousculer par des CRS. Je refuse de me faire tutoyer avec mépris par des individus que je ne connais pas. Je refuse d’entendre un vigile insulter un de mes collègues (pourtant munis du sac en cuir typique de l’enseignant, pourtant plus honorable que moi dans l’allure avec ses cheveux blancs) en lui disant "J’vais t’fumer toi, j’vais t’fumer.",

Nous ne sommes pas, que je sache, dans un état policier. Ou alors il faut nous le dire clairement, parce que cela signifie que les règles du jeu ont changé. Je croyais que l’on avait le droit de grève dans notre pays., Je crois que ce qui m’inquiète le plus, c’est de recevoir des communiqués de la Présidence affirmant que la situation est désormais "normale".,

SI CETTE SITUATION EST NORMALE, JE DEMISSIONNE.,

D’autre part, pour permettre l’action des ces policiers, militaires et vigiles, toutes les sorties de sécurité sont bloquées. Certains enseignants et étudiants s’obstinent à faire cours dans une ambiance délétère et dangereuse. Ce qu’ils risquent purement et simplement, en cas d’incendie, c’est de brûler vifs dans des locaux qui sont déjà vétustes.,(...) Ce message est, bien sûr, à faire passer si vous en ressentez le besoin.

13 décembre 2007
Puig Antich
 
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Message par DocStarrduck » 16 Déc 2007, 18:57

Bienvenu dans le nouvel ordre mondial
DocStarrduck
 
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Message par Tom » 27 Déc 2007, 13:33

Appel de la coordination nationale étudiante de Toulouse III (Rangueil)

Nous, représentants de 15 délégations d’universités mobilisées, réunis en coordination nationale les 15 et 16 décembre 2007, lançons l’appel suivant :

Après plus de 8 semaines de mobilisation, la lutte contre la LRU continue dans les universités et lycées. Nous sommes toujours des centaines de milliers à refuser la logique de la LRU : étudiants, chercheurs, enseignants, personnels, lycéens ... La majorité des universités et de plus en plus de lycées sont toujours en lutte. Cependant, le gouvernement répond à notre mouvement par deux moyens : de prétendues "avancées" et une violente répression sur laquelle les Médias restent plus que discrets (les fermetures administratives, les interventions de la police, de la BAC, des CRS, des gendarmes mobiles, ainsi que des vigiles ; de plus les procès contre les lycéens et étudiants mobilisés se généralisent). L’objectif de leurs opérations, toujours plus violentes, est d’intimider et de criminaliser tous ceux qui se mobilisent pour les isoler et briser le mouvement.

Nous condamnons fermement ces pratiques et exigeons le retrait de toutes les forces de répression qui occupent les universités ainsi que la démission de tous les présidents d’universités qui y ont fait appel. Les annonces du gouvernement ne répondent toujours en rien à nos revendications et ne sont donc certainement pas des « avancées suffisantes pour arrêter le mouvement » comme le prétendent certains. Nous nous battrons jusqu’ à l’ obtention de nos revendications : principalement l’abrogation de la LRU , mais aussi de la LEC, et nous nous déclarons solidaires des professeurs et lycéens qui manifestent contre le rapport DARCOS. Notre mouvement continue dans une phase de lutte sur la durée mais aussi dans une phase de réflexion. La coordination étudiante se fixe aussi pour objectif l’élaboration d’un projet de nouvelle université auquel sera associé la communauté universitaire dans son ensemble.

Nous pensons toujours que le blocage (c’est à dire les piquets de grève) est le moyen le plus efficace pour permettre à tous de participer à la lutte sans la pression des absences en cours et la supression des bourses. Chaque fac doit cependant trouver les modalités de lutte les plus en phase avec la réalité locale. Certains étudiants de Montpellier, dont nous sommes solidaires, ont entamés une grêve de la faim et appellent d’autres étudiants à les rejoindres.

Le mouvement ne s’arrêtera pas. Nous rappelons que la lutte contre la LRU s’inscrit dans un contexte plus global de casse des services publics et des acquis sociaux. Les résistances se croisent contre ce projet de régression sociale et nous manifestons toujours notre soutient à tous les secteurs mobilisés, appelant donc ainsi à poursuivre la convergence des luttes.

Nous exigeons l’abrogation inconditionnelle et immédiate de la LRU ainsi qu’un cadrage national des diplômes, une augmentation des aides sociales et du budget de l’enseignement supérieur, la supression des frais d’inscription. En particulier, nous exigeons le rétablissement des 22000 postes de fonctionnaires supprimés cette année dont les 11200 de l’Education Nationale.

Nous exigeons que les examens soient reportés d’un mois pour faire valoir leur droits sans être pénalisés.

Nous nous prononçons également :

- pour un vrai droit à l’éducation et à la formation pour tous
- pour l’égalité entre Françaises et Etrangeres dans l’accès aux études
- pour la défense des statuts des personnels d’université et pour la titularisation des personnels précaires
- contre la privatisation de l’université publique et la politique actuelle de p2nurie budgétaire
- pour la contruction de logements sociaux à hauteur des besoins
- contre le démantèlement des services publics, pour des embauches massives et l’augmentation des salaires
- contre la privatisation de la Sécurité sociale et les franchises médicales
- services de santé et d’éducation gratuits et accessibles à tous
- pour la défense des régimes spéciaux de retaites, les 37.5 annuités pour tous, pour la retraite à 60 ans à taux plein
- pour l’abrogation des lois antiimmigrés, dont les lois CESEDA et Hortefeux, pour la régularisation de tous les sanspapiers, la fermeture des centres de rétentions et la fin des rafles
- pour l’amnistie de tous les réprimés des mouvement sociaux
- soutien aux étudiants bléssés pendant les déblocages ou autres engendrés par les forces de l’ordre.
- dénoncer la censure des vidéos qui dénonçaient la violence des CRS lors de la journée du 10 décembre 2007
- pour les transports gratuits en ville et en région pour tous
- stages rémunirés au delà du SMIC
- nonapplication du rapport HETZEL

Nous appellons à une journée de manifestation nationale le 20 décembre,ainsi que le 15 janvier pour faire savoir au gouvernement que nous sommes toujours mobilisés.
Tom
 
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Message par Gaby » 27 Déc 2007, 13:36

[quote=" (Tom @ jeudi 27 décembre 2007 à 13:33"]
Appel de la coordination nationale étudiante de Toulouse III (Rangueil)

Nous, représentants de 15 délégations d’universités mobilisées, réunis en coordination nationale les 15 et 16 décembre 2007, lançons l’appel suivant :

Après plus de 8 semaines de mobilisation, la lutte contre la LRU continue dans les universités et lycées. Nous sommes toujours des centaines de milliers

(...)

Nous appellons à une journée de manifestation nationale le 20 décembre,ainsi que le 15 janvier pour faire savoir au gouvernement que nous sommes toujours mobilisés.
Tiens je l'avais loupée celle-là, c'est de la bonne.

Il y a de quoi devenir très cynique.
Gaby
 
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Message par Tom » 27 Déc 2007, 14:00

Je suis assez d'accord avec ton constat Gaby, je ne fais que relayer l'info...
Tom
 
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Message par Puig Antich » 27 Déc 2007, 15:21

Je pense qu'il faudrait faire un vrai boulot de défrichement sur le Plan Licence, première application de la LRU, et si la coordination nationale doit lancer des appels, je pense qu'elle doit appeler justement à militer dès la rentrée, pour convaincre, c'est une précondition pour remobiliser.

Et il faut tirer un bilan de la lutte. Pour que les étudiants s'engagent à nouveau dans un mouvement d'ampleur, il faut qu'ils aient l'assurance d'être plus forts que ces dernières semaines, où ils étaient isolés vis à vis des travailleurs qui, faute de perspectives, ont suspendu leurs grèves.

Il y a aussi un autre point sur lequel il faudrait bien insister, c'est la mobilisation contre le démantèlement de l'enseignement professionnel et agricole.

Il faut à tout prix éviter d'enfermer les étudiants dans les seuls problèmes de l'université, comme le voudraient la FSU et Sauvons la recherche qui ne proposent dans le fond que d'accompagner le recul de l'université publique, et reculent chaque fois qu'il faudrait prendre des mesures énergiques, affronter le pouvoir ou même les présidences d'université.

Il faut pas croire qu'on va repartir en fèvrier, ou pire en janvier, à tambour battant. Il faut faire un vrai travail d'organisation et d'explication sur les facs, de prise de lien avec les équipes syndicales combatives dans le monde du travail et sur les lycées, pour que le prochain « tous ensemble » ne capote pas comme le veulent les directions syndicales : ce qui implique des comités de grève, des assemblées interpros avec des délégués élus sur tous les sites et bahuts mobilisés, construire et imposer un plan d'action et de mobilisation du local au national, à même de nous amener à la victoire en fixant l'objectif de la grève générale et en faisant grossir nos rangs avec des journées d'action unitaires autour de nos vraies revendications.

Il faut également étudier l'éventualité d'une vraie manif centrale à Paris, mais pas comme le fait la coord et la coord des personnels au milieu du mois de janvier, en plein partiels ; ou chez les cheminots la CGT, pour « peser sur les négociations ».
Puig Antich
 
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Message par Tom » 27 Déc 2007, 15:36

a écrit : Je pense qu'il faudrait faire un vrai boulot de défrichement sur le Plan Licence, première application de la LRU, et si la coordination nationale doit lancer des appels, je pense qu'elle doit appeler justement à militer dès la rentrée, pour convaincre, c'est une précondition pour remobiliser.


On est d'accord sauf que ça c'est du travail syndical, des comités de lutte ont lieu d'être quand ils appliquent des décisions d'AG sinon ça s'appelle un collectif de lutte et là c'est du travail para syndical ou para politique. Ce qu'il faut c'est que les étudiants s'organisent dans les syndicats et qu'ils s'organisent aussi politiquement.

a écrit :Il faut à tout prix éviter d'enfermer les étudiants dans les seuls problèmes de l'université, comme le voudraient la FSU et Sauvons la recherche qui ne proposent dans le fond que d'accompagner le recul de l'université publique, et reculent chaque fois qu'il faudrait prendre des mesures énergiques, affronter le pouvoir ou même les présidences d'université.


Pour la FSE, mon organisation, on définit les étudiants comme des travailleurs intellectuels ou manuels en formation. De fait quand on explique la loi Pécresse on signale qu'exiger son abrogation c'est une revendication de classe car elle touche la classe exploités via la sélection sociale et la casse du cadre national et donc de nos convetions collectives. Evidemment, notre organisation est trop faible mais elle gagne les étudiants sur ses positions là où elle est présente...
Ce qui est urgent actuellement c'est qu'il faut que les militants lutte de classes se rassemblent pour commencer à construire un front syndical de classe fasse aux bureaucrates réformistes des grandes centrales syndicales et là première étape est le forum du syndicalisme de classe et de masse qui aura lieu le 12 janvie à Paris et sera suivbit par des forums délocalisés dans différentes régions...
Tom
 
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Message par Puig Antich » 28 Déc 2007, 14:06

a écrit :
On est d'accord sauf que ça c'est du travail syndical, des comités de lutte ont lieu d'être quand ils appliquent des décisions d'AG sinon ça s'appelle un collectif de lutte et là c'est du travail para syndical ou para politique. Ce qu'il faut c'est que les étudiants s'organisent dans les syndicats et qu'ils s'organisent aussi politiquement.


Tu pense quoi des divers appels qui tendent à "une organisation unitaire de lutte", etc. Sur Lyon, on discute d'un comité d'action étudiant ? Il faut voir, mais des organes unitaires de ce type auraient l'avantage de permettre aux militants des différentes organisations de mener des campagnes unitaires en permanence, sans mettre en cause leur indépendance, et peut-être de gagner ainsi à l'action militante le milieu des étudiants mobilisés, où beaucoup ne sont pas encore à franchir le pas de s'organiser syndicalement, et encore moins politiquement. Même si c'est biensur nécessaire, et c'est peut être un moyen de les y amener.

Je me pose la question parce que ni la FSE, ni SUD, ni la minorité de l'UNEF ne peuvent mener avec leurs seules forces des campagnes efficaces capables de mobiliser massivement, et quitte à engager des campagnes nationales unitaires - et encore faut-il qu'ils s'entendent sur des revendications, et des revendications conformes à la situation -, autant que cela se fasse sous le contrôle des étudiants mobilisés au niveau local comme national, plutôt que d'être décidé uniquement centralement par les organisations...

Puis ce serait un pas en avant pour avancer, à terme et pas à pas, vers une vraie organisation de masse étudiante qui regrouperait largement des militants sincères de l'UNEF jusqu'aux anarcho-syndicalistes en passant par toutes les forces intéressées à stopper l'offensive antisociale.

Pour le reste, la création d'une opposition syndicale, on est d'accord que c'est urgent, encore faut il voir les termes, l'influence réelle, le ciment politique qui peut unir tous ces militants, mais c'est certain qu'il s'agit d'une démarche intéressante que le forum du syndicalisme de classe.
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Message par Tom » 28 Déc 2007, 15:35

a écrit :Tu pense quoi des divers appels qui tendent à "une organisation unitaire de lutte", etc. Sur Lyon, on discute d'un comité d'action étudiant ? Il faut voir, mais des organes unitaires de ce type auraient l'avantage de permettre aux militants des différentes organisations de mener des campagnes unitaires en permanence, sans mettre en cause leur indépendance, et peut-être de gagner ainsi à l'action militante le milieu des étudiants mobilisés, où beaucoup ne sont pas encore à franchir le pas de s'organiser syndicalement, et encore moins politiquement. Même si c'est biensur nécessaire, et c'est peut être un moyen de les y amener.


On est d'accord. Sur les facs toulousaines, l'AGET FSE pousse à faire du travail unitaire avec organisés et non organisés. Cependant il faut être honnête avec les gens. Ne pas dire "c'est le comité de lutte du mouvement et on continue sous la même forme etc." mais plutot "on a besoin d'une nouveau syndicat de classe étudiant unitaire et ce collectif est la première étape car il faut tendre à l'organisation des étudiants". Car en effet il y a urgence à relancer le processus de fusion initié par la FSE. ET dans la démarche c'est très différent. Il faut aussi ne pas leur faire croire que le mouvement sur la loi Pécresse repartira de plus belles dans deux mois. Je précise évidemment que cette postion est personnelle et que ces positions sont bien évidemment en discution dans nos différentes fédérations et sections...

a écrit :Pour le reste, la création d'une opposition syndicale, on est d'accord que c'est urgent, encore faut il voir les termes, l'influence réelle, le ciment politique qui peut unir tous ces militants, mais c'est certain qu'il s'agit d'une démarche intéressante que le forum du syndicalisme de classe.


Pour le forum on est d'accord ce n'est pas le nec plus ultra. Cependant cela a le mérite d'exister sur des bases claires. Le ciment politique est fragile c'est pour cela que ce n'est ni un "collectif" ni une "tendance" mais bien un "forum". Car il faut discuter, pointer ces divergeances etc. pour avancer. Les choses avancent mais lentement...
Tom
 
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